sign of the times (zeke)

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tu étais angoissé. depuis ce matin, ton ventre était serré. en permanence. bien que tu avais du mal à te l'admettre, tu savais pertinemment la raison de ce stresse. zeke. il hantait tes nuits ces derniers temps. tu ne comprenais toujours pas ce qu'il s'était passé entre vous deux quelques semaines auparavant. tu aurais comprendre, vraiment. mais tu avais comme peur d'aborder le sujet avec ton camarade, de peur de briser votre amitié qui perdurait depuis tant d'années. néanmoins, aujourd'hui tu avais décidé de mettre les choses au clair. bien que l'idée d'en parler à zeke t'effrayait plus qu'autre chose, tu étais bien déterminé à régler ça. tu n'avais pas envie de continuer à vivre comme si de rien n'était alors. il avait vécu la même chose que toi. cette passion, cette fougue, cette envie. tu ne l'avais pas inventée. elle avait été plus que présente durant cette soirée. en allant au lycée ce matin, tu t'étais bien décidé à lui en parler. mais tu te dégonflas rapidement. tu n'avais pas envie d'aborder ce sujet à wave private. ici, les murs ont des oreilles. tu pris ton mal en patience et décidas de le capter en fin de journée. bien entendu, zeke accepta, n'ayant sûrement aucune idée de ce qui te trottait derrière la tête depuis belle lurette. pendant toute la journée, tu n'avais pas décroché un seul mot. tu serrais les dents, tapais du pieds. bref, l'angoisse t'envahissait au fur et à mesure que l'heure fatidique approchait. dix-neuf heures. tu pris ton vélo et allas au point de rendez-vous. tu lui avais donné rendez-vous à leadbetter beach, la plage principale de santa barbara, car tu savais pertinemment que vous seriez au calme pour discuter. tu accrochas ton vélo et descendis sur la plage. la gorge serrée, les membres tremblants, tu envoyas un sms à zeke pour lui prévenir de ton arrivée. tu te ravisas lorsque tu le reconnus au loin, assis au milieu de la plage. tu le rejoignis à grandes enjambées, n'ayant aucune idée de ce que tu allais bien pouvoir lui dire. « hey zeke, » souris-tu, le visage crispé. tu t'installas lourdement à ses côtés. « merci d'être venu mec, » murmuras-tu. tu baissas le regard. tu avais envie de te lancer directement, mais ta gorge était comme nouée. alors tu restas silencieux, totalement perdu.