• girlhood gothic (1F)

⏐ girlhood gothic
— 3 membres



— there’s something dangerous about
the boredom of teenage girls.

un trio assemblé par fascination et par stratégie, une amitié au même titre qu'une alliance. omega connait le dicton, there's strength in numbers. si la vie dans le public signifie manger ou être mangé, elle a vu bon de s'associer aux carnivores. le duo cruz/parker a de l'ancienneté, du béton armé criblé de fissures, suffisamment terrifiant pour qu'on l'approche avec des pincettes. omega s'est greffée à la dynamique il y a un an et, en deux semaines, s'est rendue indispensable. depuis, leur amitié à toutes les trois est cannibale et tyrannique, prétendant à une loyauté en acier que les guerres internes démentent. du chantage affectif à la farouche dévotion adolescente, elles oscillent entre les extrêmes, s'aiment avec la même intensité qu'elles déploient à se détester, ou détester tout ce qui ose se dresser entre elles.

sainte trinité des filles féroces, le groupe tient autant de la sororité que du bataillon. la hiérarchie est réglée comme du papier à musique. cruz en est l'alpha bitch, ou jules césar en mini-jupe, l'irascible empereur qui manipule ses irrésistibles battements de cils tantôt comme une invitation, tantôt comme une menace. parker est la second in command, le lieutenant qui jappe, gronde, protège. elle fait le sale boulot du groupe sans broncher, toujours prête à se salir les mains pour les filles, no questions asked. malheureusement, toujours prête également à se ranger obstinément du côté de cruz.
omega est l'interloper, le grain de sable dans la machine. elle s'est docilement soumise à la structure jusqu'à avoir amassé suffisamment de pouvoir pour la déstabiliser. questionnant le régime dictatorial de cruz, elle n'a pas peur de lui tenir tête. elle reproche à parker la loyauté bête et aveugle qu'elle entretient pour cruz, mais a l'hypocrisie de ne pas condamner celle-ci quand elle est dirigée en sa faveur. malgré les politiques instables, derrière les plages de jalousie et d'animosité, y a de l'amour, que de l'amour, une passion au goût du sang et du lipstick fraise, suffisamment pour foutre le feu à la ville, suffisamment pour s'étouffer dedans.