persona non grata (jules)

— teen attitude, teen problems.
Tu aurais dû être un garçon généreux et courageux. Tu aurais dû être un protecteur, le sauveur des demoiselles en détresses. Tu aurais dû être un mec bien qui ne se laisse pas influencé par ses amis un peu connard sur les bords. Malheureusement quelque chose à certainement déraper pendant ton enfance pour que tu deviennes plutôt ce garçon calculateur, opportuniste et égocentrique. Tu as grandi dans une superbe maison, tu avais des parents qui travaillaient beaucoup, mais qui vous aimaient, tes sœurs et toi, plus que tout au monde. Franchement Jules, tu n’avais pas une vie désagréable et comprendre pourquoi tu as préféré de tourner vers les mesquineries causerait des maux de têtes incroyables à tes pauvres parents. C’est sans doute la principale raison qui te pousse à agir en bon garçon, à être en apparence ce que tu aurais dû être. Tout le monde aime Jules Lancaster, comment est-ce que ça serait possible d’en être autrement ? Ils ne sont pas nombreux ceux qui savent que tu es le premier à avoir des idées épouvantables de chantages. Tu les comptes sur les doigts d’une main ceux qui connaissent ton véritable visage et étrangement, on ne pourrait pas dire que ce sont tous de proches amis. Tu as seulement dix-sept ans et tu as vite compris le principe d’avoir des relations d’affaires, même au lycée. Tu as seulement dix-sept ans, mais tu vis déjà dans un monde où le sexe occupe une place dominante… n’avais-tu pas treize ans la première fois que tu as couché avec une fille ? Bref. L’important dans tout ça, Jules, c’est que tu sois capable de te regarder le soir dans la glace sans avoir envie de vomir. Puis ça tu le fais très bien.

Tu as fait la rencontre d’une charmante demoiselle durant l’année de tes quinze ans. Parker. Une fille vraiment géniale, avec elle tu avais cette relation électrique, violente et passionnelle. Vous étiez deux adultes dans le corps d’adolescents aux hormones sur le champ de bataille. Parker tu l’aimais bien, mais tu l’aimais encore plus lorsque vous étiez en compétition l’un contre l’autre. Pourquoi ? Tu n’avais pas de réponse, c’était comme ça. Les disputes c’étaient un préliminaire pour vous. Vous étiez complètement dysfonctionnel ensemble, mais avec elle tu pouvais être l’homme connard en devenir que tu étais réellement. Tu n’étais pas un vrai bon gars et elle le savait, il n’y avait pas de faux semblant, elle savait à quoi s’attendre de toi et vice versa. Ce n’était pas une relation compliquée, elle était juste explosive et pleines d’injustices les uns pour les autres. À seize ans, qui connait réellement l’amour ? Tu as été naïf sur un seul plan, de croire que tu pouvais tout lui faire subir sans qu’elle ne finisse par en avoir marre de toi. Elle pouvait supporter que tu flirtes avec une autre devant elle, tant que tu finissais avec elle le soir. Tu as un jour dépassé la limite acceptable en couchant avec une autre fille, carrément. Votre relation c’est terminé aussitôt à grand coup de colère.

Tu as une mentalité plutôt abstraite de la loyauté. Tu n’es clairement pas un Poufsouffle. Tu flirte toujours sur la limite de la légalité, tu es doué en piratage informatique et c’est une passion pour toi de découvrir des informations croustillantes sur tout le monde. Tu es une petite pute à gossip, les vrais mots utilisons les. L’amitié pour toi c’est sujet aux changements. Tu as cette mentalité « du plus offrant », tu vas naturellement vers ceux qui peuvent te rapporter quelque chose. La loi du plus fort, ce n’est pas forcément une question de muscle, mais d’intelligence et de placement. Tu aimes voir sur le long terme, et surtout tu n’es pas un type bien.

Puis voilà que c’est arriver, tu t’es laisser embarquer dans le projet. Pour être honnête on ne ton pas forcé la main trop longtemps, il a suffi que le sujet soit soulevé et tu as foncé dedans. Tu ne l’aimais pas non plus Lucas, il était prétentieux et ça jurait complètement avec le personnage que tu jouais, celui du garçon à l’écoute des autres. Il ouvrait toujours sa gueule pour un oui ou pour un non. Toi aussi tu voulais lui faire peur, lui faire comprendre que ce n’était pas lui le chef d’orchestre. Vous vous êtes retrouvez derrière l’école, Hero y a été plus fort que prévu. Vous l’avez tous regarder sans rien dire. Tu ne le dirais pas, mais tu prenais ton pied à voir autant de violence gratuite. Cette petite chose chez toi qui est brisée, elle s’allumait à chaque coup de poing qu’il lui enfonçait sur la tête. Tu aimais presque voir le sang giclé par la force de l’impact. Jules, tu es un pervers. Vous l’avez laissé pour mort, tu es rentré chez toi et tu as dormi sans te soucier de demain. Est-ce que tu venais d’assister au meurtre de quelqu’un ? Peut-être bien, mais cela ne t’empêcherais certainement de dormir. Une partie de toi se rassurait en disant que ce n’était pas tes poings qui l’avaient fait. Le lendemain il n’était pas mort. Vous avez dû faire un cocus et vous étiez tous d’accord pour faire porter le chapeau à Ace. Il fallait quelqu’un pour protégé Hero, c’était le choix logique.

Jules, tu es un monstre, au fond.