Vilain.. petit.. canard.

— teen attitude, teen problems.
Malheureuse petite fille attend que la chance tourne, tourne. Superstitieuse, accro aux reportages sur les meurtres et autres histoires sordides, un peu plus en forme et courbes que la moyenne, la puberté ne l'avait pas loupée non plus. Discrète, bonne à l'école, il ne manquait plus qu'une chose pour que tout soit parfait. Passionnée par le Cheerleading, elle aimait se poser sur les escaliers du stade pour regarder ces jolis cygnes danser et encourager l'équipe locale.

" Abiiiiii la vilaaaaine !"

Les voix résonnaient encore dans les couloirs alors que son 11 th grade se terminait. Abigail était le genre de fille que personne ne voyait, bien qu'elle subît quotidiennement les injures de ses camarades de classe et 16 ans après alors qu'elle rentrait chez elle se fut la goutte de trop. Considérée une fois de plus comme un monstre de foire, Abi décida d'en finir avec la vie. Elle se souvenait de cette soirée de décembre il y a de ça quelques années, assise sur la balançoire du jardin voyant ses parents crier et courir dans tous les sens... puis aussi de la mare rouge sur le carrelage de la cuisine quand son père l'a ramené dans sa chambre. Une nuit où tout un tas de bruits étranges ont résonné dans la maison. Une sirène, des voix. C'était exactement comme ses dernières heures. Elle venait d'ouvrir les yeux, une lumière vient l'aveugler immédiatement, elle se sent légère, plus en vie... était-elle morte? Au paradis? Une tache bleue vient gâcher son agréable transe, une voix douce, chaleureuse.

" Abigail? Abigail? Bienvenue de nouveau parmi nous.. "

Ça y est, elle se pensait bien morte. L'infirmière griffonne sur son bloc note les constantes de la belle au bois dormant avant d'entamer de nouveau la conversation avec des voix plus paniquer un peu plus loin. Une voix masculine prend le relai auprès d'elle. Elle n'en revenait pas, elle était ici dans cet hôpital, que faisait-elle là? Elle ne savait plus... On lui avait raconté qu'elle avait dormi pendant 8 longs mois. Elle soupire et finit par se rendormir de nouveau. La rentrée approchait. Abi la Vilaine avait troqué ses cheveux noirs jai pour sa blondeur naturelle, sa peau criblée d'acné était redevenue aussi lisse qu'une peau de bébé, elle avait aussi perdu les quelques kilos en trop qu'elle avait grâce aux repas de l'hôpital. Elle pourrait enfin se fondre dans la masse, elle n'était plus Abi la Vilaine, elle était juste Abigail et ça lui suffisait.