make me feel alive (jay)

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Le trajet avait été long et épuisant. Les glaces sur les airs de repos n'avaient pas suffit à nous calmer et j'avais sûrement muscler ma mâchoire à la perfection après avoir mâché une tonne de chewing-gum. L'excitation avait laissé place à l'impatience et l'impatience à la fatigue. Une fois arrivé, c'est comme si chaque terminaisons nerveuses de nos êtres avaient reprit le dessus sur nos cerveaux avides de sensations fortes. J'avais commencé par ranger mes affaires dans la chambre que j'allais occuper pendant deux semaines avec Ashton, à beaucoup de vêtements et d'accessoires tels que des casquettes ou des lunettes de soleil. J'étais heureux de l'avoir enfin retrouvé dans ma vie et d'avoir eu la chance de discuter avec lui concernant ce qui c'était passé. Depuis, nous n'en avions plus reparlé et si les choses revenaient tout doucement à la normal, il y avait encore cette impression de non-dit entre nous. Je m'efforçais de ne pas y faire attention et espérais que ces deux semaines de pause dans les études allaient nous faire du bien. Ce n'est qu'une fois la majeure partie des élèves dans leurs chambres que mon meilleur ami a évoqué l'idée de sortir en boîte, rien que nous deux. J'ai réfléchi pendant trois secondes, avant de finalement dire oui. Je voyais là une façon pour nous de nous retrouver comme avant.
Ashton semblait avoir préparé son coup à l'avance puisqu'il savait exactement où aller. Après quelques minutes de marche, nous étions arrivés devant le club munit de nos faux papiers favoris et de nos habits de marque. L'ambiance était électrique et le club design. Beaucoup de néons, roses et bleu et un personnel dont le physique et la manière de gesticuler incitait aux excès. Tandis que j'étais occupé à détailler les lieux, à repérer les issus au cas où l'un de nous se trouvera mal, Ashton lui avait une toute autre idée puisque c'est jusqu'au bar qu'il nous a dirigé. J'ai pris soin de garder une main sur son épaule, pour ne pas le perdre dans la horde jusqu'à arriver au bar en sentant déjà la chaleur des corps autour de nous se faire voir sur ma chair. Je l'observe commander non pas deux ni quatre mais dix shot en écarquillant légèrement les yeux. Mon meilleur ami semblait déterminer et je rigole en entendant son idée, réfléchissant déjà à une question. Mes neurones s'agitent, et j'approche ma bouche à côté de son oreille pour pouvoir me faire entendre par dessus la musique « Combien de temps vais-je mettre avant de vendre l'une des créations de ma mère ? » je rigole, pourtant bien sérieux : j'en avais assez de la lettre A, brodé en doré dans un style gothique sur mes vêtements. Et la vérité c'est que j'avais déjà vendu une serviette signée Addams dans le bus.

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L'alcool affluant déjà dans mes veines, je me sentais euphorique dans cette mer de corps. D'ici peu, j'allais enchaîner shot et cocktails et j'ignorais encore dans quel état j'allais finir. Sortir avec Ashton, rien que nous deux, me faisait déjà un bien fou et malgré la vague d’ambiguïté qui c'était jetée sur nous j'aimais toujours autant notre relation, peut-être même plus. Il y avait parfois des sous-entendus que je m'efforçais de laisser couler, mais c'était dur de réprimer mon attirance désormais évidente pour le rouquin, mon rouquin. Approcher mon visage à une telle proximité me donne des spasmes dans tous mon corps, mes sens s'embrouillent et je me retiens de mordiller le lobe de son oreille. Je me demande comment Ashton peut-il me faire éprouver plus de choses sur le plan physique et désir que Roxy, en bikini. Je rigole doucement en entendant sa réponse et me retiens de lui dire qu'il doit s'enfiler un premier shot, totalement détourné par sa question. Je le regarde quelques secondes, avant de rigoler à pleine dents. Avant, j'aurais dis mes cheveux. Aujourd'hui j'ignorais ce que Ashton préférai puisqu'il connaissait mon corps dans sa totalité la plus intime. Au diable la retenue, nous sommes en plein spring-break alors autant profiter. Je le regarde à nouveau avant de parler un peu plus fort à mon tour pour éviter d'approcher ma bouche de son corps et d'embrasser son cou « Mes lèvres ? » il savait à quel point je pouvais faire des merveilles avec ces lèvres. Je rigole, m'attendant à m'enfiler un shot. Connaissant Ashton, il était assez vicieux pour dire que j'ai une réponse fausse dans le simple but de m’amocher plus rapidement encore « J'te signale que tu dois prendre un shot. J'ai déjà vendu une serviette sur le trajet en bus. » je réfléchis à mon tour à une question, me demandant si je dois poursuivre dans la lancée et saisit une paille sur le bar pour jouer avec elle, nerveusement « Combien de fois, en moyenne, est-ce que je pense à toi lorsqu'on est pas ensemble ? » je conserve toujours ce petit sourire sur mes lèvres sans le lâcher du regard. Comment est-ce que j'allais me sentir face à lui lorsque je le verrai d'avantage dénudé, sur la plage en train de bronzer ou de faire du surf ? J'allais sûrement être tout excité pour dissimuler le surplus d'émotions que j'allais éprouver.

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Je rigole même si tout doucement je prend pleinement conscience du sous-entendu dans sa phrase. Ou alors, c'est peut-être moi qui me fait des films mais j'étais curieux de savoir ce que mon meilleur ami aimait d'autre chez moi. Je fais disparaître mon petit sourire vicieux dès que je réalise l'avoir arboré au nez et à la barbe d'Ashton. En général, ce sourire je l'ai seulement avec ma petite amie dans un cadre intime. Quoi que, je l'ai eu très longuement avec Ashton une nuit durant. Je le regarde prendre son cul-sec comme un maître, me demandant comment diable est-ce qu'il pouvait ingérer autant d'alcool avec autant de facilité. Je n'ai pas vraiment le temps d'affirmer si oui ou non je pensais indéfiniment à lui puisqu'il se rapproche. Nos corps se frôlent et je dois me faire violence pour ne pas frisonner mais le son de sa voix dans le creux de mon oreille est de trop. J'ai l'impression de sentir mon corps flanché mais je reste bien debout. J'a la sensation d'avoir une multitude de picotements se rependre sur mon corps pour me faire vibrer mais je demeure totalement figé. Comme réponse, je me contente de saisir un verre que je bois d'une traite. C'est pas assez. J'en prend un second, et fait une grimace en sentant la double dose me brûler la trachée. Un regard à droite et à gauche, pour m'assurer que personne du lycée ne nous surprenne et sans réfléchir je saisis le visage du rouquin de mes deux mains. Sa peau est douce, sa mâchoire toujours aussi carrée. Et sans réfléchir j'approche mon visage du siens. Mes lèvres s'approchent des siennes et je finis par l'embrasser avant lui. C'est maladroit, un brin brutal et j'en viens à me demander si je dois utiliser d'avantage que mes lèvres. Je n'ai pas vraiment le temps d'aller au bout de ma pensées puisque ma langue vient trouver sa jumelle le temps de quelques secondes. Lorsque je brise notre échange, je réalise avec paix que personne ne nous observe, demeure choqué, en admiration ou je ne sais quoi d'autre. Enfin un peu d'intimité malgré notre place dans une mer de corps débauché. Je ne regarde pas Ashton, et je me lèche les lèvres comme pour prolonger le goût de ses lèvres sur les miennes. Je saisis un verre, sans jamais le regarder pour autant « Je suis perdu dans le compte de ton jeu bidon mais j'en ai besoin. » et j'enchaîne aussitôt avec mon troisième cul-sec.