blackout. (omarion & dylan)

nausées. mal de crâne qui lui donne l'impression qu'on referme une mâchoire métallique sur sa tête. le diable qui joue avec ses tripes. elle a envie de gerber, silene. courbatures, douleurs dans tout le corps. elle bouge. elle gesticule dans son lit, elle se tord de douleur. foutue fatigue qui bloque ses articulations. foutue probable soirée mouvementée qui l'a tuée, à moitié. privée de toute ses forces. la lumière, le soleil qui traverse la fenêtre et qui s'écrase sur son visage. qui lui caresse les paupières et qui la force à ouvrir les yeux. elle grimace, silene. elle tire la gueule parce que se lever, c'est sûrement sa dernière envie. là, maintenant. physiquement, elle en est pas capable. la douleur est bien trop forte. silene, elle sait pas ce qu'elle a foutu pour se retrouver dans cet état. elle gigote. elle gesticule. se retourne, change de position. elle espère pouvoir dormir. se rendormir, encore une heure ou deux au moins. elle se retourne pour ne plus avoir le soleil dans les yeux. le sommeil troublé, dérangé. impossible pour elle de se rendormir. elle peut pas s'empêcher d'entrouvrir les yeux. gros drame, haut les cœurs quand elle voit un type couché dans son lit. type qu'elle reconnaît pas. qu'elle connaît pas, tout simplement. il est nu. complètement nu. et silene aussi. elle est en tenue d'eve. silene, elle se maudit intérieurement. elle se rappelle de rien. elle a tout oublié. ce qui s'est passé la veille n'est qu'un lointain souvenir. elle essaie de se rappeler mais rien ne vient. ses pensées sont floues. ses souvenirs inexistants. tout est flou. c'est le noir total. alors elle se redresse, sa tête plongée entre ses mains. elle essaie de comprendre. de se remémorer. de se rassurer, aussi. parce que silene, c'est pas possible qu'elle ai couché avec un inconnu. elle est pas comme ça, silene. c'est dans ses interdits. pas ceux que son père lui impose. non, c'est les interdits qu'elle s'est fixés à elle même. elle a cette putain de boule au ventre quand elle se relève, silene. quand elle fait les cent pas à travers la chambre. elle est paniquée, dans le fond. elle a l'impression d'être plongée dans un film d'horreur. dans un putain de cauchemar. elle aurait aimé que ça en soit un, d'ailleurs. elle aurait aimé se réveiller dans son lit, toute seule. tout est flou, c'est le noir total. elle tire la couette avec elle en se levant. elle l'enroule autour de sa poitrine et couvre ses formes. ses courbes dont le gamin aura probablement trop profité la nuit dernière. elle est en stress, silene. en panique totale. à deux doigts de chialer parce qu'elle comprend rien. parce qu'elle sait pas ce qui se passe. ni même ce qui a pu se passer. et en plus, elle trouve pas ses fringues. elle trouve même pas ses sous-vêtements. y'a trop de vêtements sur le sol. elle trouve ça bizarre. parce que y'a plus de fringues que prévu. y'a pas de fringue pour deux personnes seulement. y'en a plus. beaucoup plus. elle attrape un t-shirt qui traîne, silene. et elle l'enfile, bien qu'il soit trop grand. au moins, il camoufle son corps dénudé. trop dénudé. elle peut pas s'empêcher de regarder le type qui dort sur le lit, silene. elle peut pas s'empêcher d'essayer de se remémorer. elle essaie de réfléchir, encore. toujours. de recoller les morceaux du vase éclaté. de remettre les pièces du puzzle en place pour se rassurer. mais y'a rien qui lui revient. silene et ses pensées, elles sont carrément paumées.

Omarion ouvre un oeil, puis l’autre, avec difficulté. Il a l’impression que sa tête a été passée au rouleau compresseur et qu’elle est maintenant prise en étau. Oma referme les yeux comme si cela allait régler le problème. Il a un mal de crâne pas possible et quand il ré-ouvre les paupières, il a l’impression que toute la chambre est en mouvement. D’ailleurs, en y prêtant plus attention et ce malgré la gueule de bois, il remarque qu’il ne reconnait ni ces draps dans lesquels il se trouve, ni cette petite blonde qui est endormie à côté de lui - ce qui n’est pas pour lui déplaire, la demoiselle ayant un très joli minois, même plongée dans les bras de Morphée -, ni la pièce dans laquelle il se trouve. Il ne panique pas pour autant, Omarion, il a l’habitude des soirées trop arrosées où il finit tellement déchiré qu’il se souvient à peine de son prénom et où il habite. Il ne se souvient absolument pas de comment il a atterri ici mais cela a peu d’importance. Après quelques heures de sommeil et après avoir décuvé, tout finira par rentrer dans l’ordre. Il a l’impression que son crâne va exploser et finit par se rendormir sans relever que la demoiselle et lui sont complètement dévêtus sous la couverture. Quelques heures plus tard, il entend la fille se battre entre les draps puis se lever, tirant toute la couverture pour s’y enrouler, le laissant nu comme un ver sur le matelas. Il sent alors le froid lui caresser la peau et un frisson le parcours. Il grommelle doucement pour montrer son mécontentement. Il émerge et s’adresse à la blondinette : « Hey princesse ! T’es sympa mais j’me caille là ! Puis, pas sûr que tu veuilles me voir dans le plus simple appareil alors si tu pouvais me laisser un bout de couverture, ce serait rudement sympa ! » Elle a l’air rudement paniquée la jolie poupée et Omarion il essaie de détendre l’atmosphère mais ça n’a pas l’air de bien fonctionner. La meuf à l’air d’être à deux doigts de la syncope et lui, il a l’encéphale encore embrumé par la boisson et les substances illicites alors il est pas certain de pouvoir l’aider avec son humour matinal à deux balles. Il est pas bien méchant Sprenger, c’est juste un grand enfant qui baise tout ce qui bouge et s’il ne l’a pas fait avec cette gonzesse, sûr que son petit cul lui donne envie. Mais pour l’heure, celle avec qui il a partagé son lit n’a pas l’air dans son assiette. Peut-être qu’elle non plus ne se souvient de rien, ce qui expliquerait sa nervosité. Oma, lui, c’est un accoutumé des trous noirs alors ça fait bien longtemps qu’il ne s’en soucie plus. Ce qui s’est passé cette nuit lui reviendra peut-être une fois les idées au clair, ou pas et il s’en contrefiche. De toutes façons, s’il a baisé cette sublime créature, c’est tant mieux pour lui et sinon, il aura certainement raté quelque chose. Rester sage quand on se retrouve au pieu avec une nana, c’est presque pêcher, surtout quand on fait parti des penetrators. Il la fixe, la tête tournée vers elle, à plat ventre afin qu’il ne dévoile pas tout de son anatomie et dit : « Bon, tu bouges avant que je vienne la chercher moi-même ?! »