strumming (novka)

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STRUMMING

November est réveillé en sursaut par son réveil qui lui crie dans les oreilles. Un coup sur le réveil. Deux coups sur le réveil. Le bruit s'éternise. Le brun s'énerve, et brutalise le pauvre réveil, qui s'écrase de façon pathétique sur le sol, tout son provenant de l'object s'arrêtant immédiatement. November se passe une main sur le visage, essayant de frotter le restant de sommeil qui s'éternisait sur ses traits déjà tirés par la fatigue. Quand il se force à se lever si tôt, ça veut dire qu'il à cours. Malheureusement, il ne pouvait pas faire comme dans son jeune temps et foxer, puisque c'est lui qui les donnait.
Un long grognement se fait entendre; c'est son chien qui l'a entendu se réveiller. Comme un deuxième réveil. Sauf que celui-là, y'a pas moyen de le faire taire. Du coup, November, il a pas le choix de se lever. Ses pieds touchent lourdement le sol, et il ouvre la porte de sa chambre péniblement, son chien bien assis devant cette dernière, attendant l'arrivée de son très cher maître.

Au même moment, le ding dong familier se fait entendre à travers la maison, et le gros chien noir se lance vers la porte d'entrée en jappant. November, sans prendre le temps d'enfiler un t-shirt, se lance lui aussi vers la porte. " Duke... Duke! Ah, t'es sérieux... " Qu'il se murmure à lui-même, tout en ouvrant la porte. Il plisse un peu des yeux, la lumière du soleil l'aveuglant lorsqu'il ouvre la porte, révélant le visage de son élève. En réalisant qu'il est en caleçon, et rien d'autre, tout professionalisme s'envole. " Oh... Salut, Kali. " Il y a de l'hésitation dans sa voix, et cherche du regard la mère, qui heureusement, ne l'avait pas accompagnée aujourd'hui. " Entre, entre, j't'en prie. " Courte pause. " Donne moi, euh... Trente secondes. " Il sait pas si c'est de la gêne, mais le rouge lui a pris aux joues.

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Ce matin, tu traines des pieds, tu n’as franchement pas envie de te lever. Pourquoi ? Parce que c’est samedi, qu’il est 10 heure et que dans une heure, tu as rendez-vous avec ton professeur de violon. Tu détestes le violon. Déjà, quand Violet en jouait, ça te saoulait grave de l’écouter pendant une demi-heure, mais maintenant, c’est à toi d’en faire, avec son propre violon, et c’est trop bizarre. En plus, tu es franchement nulle. Mais maman ne te laisse pas du tout le choix. Alors va pour le violon, même si c’est le samedi matin, même si tu vas surement y passer toutes tes vacances d’été. Le seul avantage de cette punition, c’est très certainement que November, ton prof, est surement l’être humain le plus canon qui t’ait été donné de voir. Bon, c’est peut-être la guitare et la barbe de trois jours, qui fait ça. Tu fixes ton plafond pendant un long moment avant que ta mère ne débarque pour te sortir du lit. Dès lors, tu pars t’habiller – comme il fait chaud, tu opte pour un short vintage taille haute et un tee-shirt court et fleuris- afin d’éviter de suer toute la journée. Tu arrives dans le salon vers dix heure et demi et ta mère est introuvable. Il n’y a qu’un mot, sur la table disant qu’elle est partie chez le coiffeur. Super, tu vas devoir y aller toute seule. Fort heureusement, elle t’a laissé les clés de sa voiture. Tu te dépêches donc de partir vers la maison de ton professeur de violon, ce dernier sur la place du mort. Tu te gares devant chez lui avant d’aller sonner. Dans un premier temps tu n’entends que les aboiements du chien, avant que la porte ne s’ouvre, sur le professeur de musique…en caleçon. Ce n’est pas la première fois que tu vois un garçon torse nu - Ulysse a dormi un nombre incalculable de fois chez toi- mais là, c’est totalement différent et t’es très mal à l’aise, il faut le dire. Tu te mords la joue, en regardant le sol, et tu entres dans le vestibule, en restant très loin du chien -étant allergique à la salive de ces derniers, tu risques de gonfler comme un ballon- « hum, oui, pas de soucis, euh, j’attends là… » tu lui réponds en riant, un peu.

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Le brun gallope jusqu'à sa chambre pour enfiler un vieux t-shirt noir porté la veille, ainsi que ses jeans qui trainaient sur la base de son lit. Duke arrive peu après, suivant du regard son maître, qui essaie de se dépêcher, la gêne faisant battre son coeur à cent miles l'heure. Il est un peu con sur les bords, il aurait du savoir que mettre son réveil de bonne heure aurait été une meilleure idée. Malheureusement, l'école et les cours l'avaient pas préparé pour ce genre de chose. En tout cas, s'ils avaient essayés, November avait rien retenu.
Après quelques minutes, il revient dans le salon, cheveux peignés et l'air un peu réveillé. Et surtout, il est habillé. " Désolé. " C'est tout ce qu'il dit, le con, en fixant son élève, qui à l'air tout aussi mal à l'aise que lui. " Il est tôt. " C'est un fait. Et il est pas doué en conversation. " Tu veux un café? T'aimes le café? J'ai... de l'eau, aussi, si tu veux. " Il déblatère, pour se ratrapper de sa connerie d'avant.
Soudainement, il se rappelle qu'elle est là pour ses cours; ceux que la mère paie pour qu'elle apprenne le violon. La mère, elle pousse vraiment, elle à payé d'avance et elle était très claire au téléphone; elle devait absolument apprendre, et c'était pour son bien. November était pas convaincu, surtout quand il voyait la tête de la demoiselle en face de lui; sa technique était trop forcée et y'avait pas nécessairement de plaisir sur son visage quand elle jouait. " J'ai un plan pour aujourd'hui. " Un sourire étire les commissures de ses lèvres, un peu taquin. Un sourire que les femmes aime, selon ta mère.

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Il s’enfuit vers ce que tu supposes être sa chambre et son chien le suit. Dés le premier cours, tu l’as prévenu que tu étais allergique aux chiens et pour le moment il n’y a eu aucun problème. Alors qu’il s’habille, toi, tu te permets de rejoindre le salon, et tu enlèves ta veste, parce qu’il fait vraiment chaud. Tu tires sur ton tee-shirt, pour qu’on ne voit pas trop ton ventre même si c’est le principe de ce genre de tee-shirt, et tu poses ton sac, gardant à la main l’étui rose poudré -c’est bien celui de Violet- du violon à la main. Tu connais déjà ce salon, parce que ce n’est pas le premier rendez-vous, et pourtant, tu es toujours aussi curieuse. Quand il revient, tu lui souris poliment, parce qu’il reste ton professeur, malgré tout. « Désolé, on peut changer les heures de rendez-vous, si vous le souhaitez. » tu lui réponds avant de reprendre, en souriant. « De l’eau, c’est très bien, il faut chaud aujourd’hui. » bon, en réalité, il fait souvent chaud, à Santa Barbara, mais aujourd’hui plus particulièrement. Tu en profites pour sortir le violon de sa boite de protection et redresses même un sourcil quand il parle de changement de plan. « Quoi, on va faire du métal au violon ? » petit sourire mutin ; « je risque de massacrer la chanson, vous savez ? » que tu dis en attrapant une mèche de tes cheveux de la main droite, pour l’entortiller autour de ton index, en attendant sa réponse ; Tu espères un peu, au fond de toi, d’être exempter de violon, mais tu n’y crois pas trop, Kali, après tout, il est coincé par ta mère, November.

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Le professeur secoue la tête. " Non, t'inquiète pas. C'est juste que j'ai eu une soirée mouvementée... Et arosée hier. Ça n'arrivera plus. " Il se sermonne lui même, puisqu'il voit encore un peu de malaise dans la prestance de son élève. Bon, de toute manière, il est très ouvert, et il fait confiance à Kali; la preuve, il vient de lui balancer une anecdote de son quotidien comme si la meuf avait son âge et qu'ils étaient potes depuis la tendre enfance. Quand le brun s'adonne à rêvasser au joli visage de la jeune demoiselle, il se dit que c'est pas nécessairement une bonne chose, mais sa capacité de rationaliser ce genre de chose est à moins cent. November se déplace dans la pièce d'à côté, la cuisine, pour remplir un bon verre d'eau à la demoiselle. Comme les deux pièces ne sont séparées que par une arche, la maison est à aire ouverte, et le brun entend la remarque de la demoiselle. Il rigole doucement, puis revient avec le verre d'eau, lui offrant, un sourire toujours accroché au visage. " Du métal? T'es sérieuse? " Il s'approche de la demoiselle - peut être trop près, d'ailleurs, et agrippe l'étui rose, pour lui retirer des mains et aller le déposer sur le sofa. " Non. Non, pas de métal. " Courte pause; son regard foncé plonge dans celui de son élève. " J'espère que ça dérangera pas à ta mère que l'argent qu'elle me donne serve à autre chose qu'au violon. " Y'a un peu de moquerie dans sa voix, un air gamin dessiné sur son visage, alors qu"il se retourne pour agripper sa guitare dans le coin du salon. Elle était toujours là, plus trop jouée, depuis que November s'était mis à créer ses beats sur son ordinateur. " T'en pense quoi? " Lui demande-t-il en lui tentant l'étui en cuir, son précieux logé à l'intérieur, n'attendant que d'être joué.

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Tu ris un peu, Kali, quand il secoue la tête pour te répondre, tu as dû mal à imaginer November en soirée, mine de rien, il reste ton professeur de musique, même s’il est vraiment très séduisant, et plutôt jeune, comparé à tes autres profs. « C’est surtout pour vous, que ça doit être dur » tu lui réponds en souriant alors qu’il part vers la cuisine, son chien à sa suite. Toi, tu attends dans le salon, et quand il revient, il échange ton violon contre ton verre d’eau, s’approchant relativement près de toi, assez pour te faire rougir. Tu n’as pas franchement l’habitude, il est vrai, d’être seule avec un garçon. Tu as beau avoir 16 ans, Kali, tu n’as pas franchement beaucoup d’expérience amoureuse. Tu le regardes, amusée alors qu’il se moque de toi, et tu bois une gorgée d’eau pour te cacher dans le verre. Finalement, tu lui réponds. « Je sais jouer la version de Sweet Dreams de Manson sur mon ukulélé » t’es d’ailleurs plutôt fière de cette petite prouesse. Il plonge ses yeux dans les tient, et tu peux admirer la profondeur de son regard, l’espèce de quelques instants, avant de baisser les yeux. « Je pense que mère va être outrée. » tu lui dis, en le regardant de nouveau, sourire aux lèvres. « Je suis partant ! » tu as beau adorer ta mère, la faire tourner en bourrique et l’une de tes activités favorites. Et puis si c’est pour apprendre à jouer de la guitare, tu gagnes de tout au tout. Alors tu attrapes l’étui, et après d’être installer sur le sofa, tu l’ouvre, observant la guitare, comme une enfant le matin de noël. « Je n’ai jamais touché à une guitare, mais c’est un peu le même principe que le ukulélé non ? » t’as un peu honte, de lui dire ça, mine de rien ?

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L'excitation se fait sentir chez son élève, qui agrippe l'étui de la guitare sans hésitation. Elle s'assoie sur le sofa, et il doit empêcher Duke d'y grimper à son tour pour éviter que la demoiselle se mette à éternuer à cause de ses allergies. Ou peut-être pire. Il ne s'y connait pas trop dans ces trucs-là, juste assez pour prendre soin de Kali comme tout bon professeur - et gentlemen le ferait. " Bon, le répète pas, mais je m'en bat un peu de ce que ta mère en pense, honnêtement. " Il est pas connu pour être délicat, le professeur de musique, au grand dam des autres enseignants, qui essaient de prôner absolument le contraire. " Ouais. C'est un gros ukulélé, quoi. Y'a juste deux cordes de plus, c'est ce qui diffère. " Il adore quand ses élèves découvrent la musique; elle peut être amenée de façon tellement différente, et peut dire beaucoup de chose. C'est pour ça qu'il peut pas s'empêcher de sourire, voyant l'émerveillement dans le regard de Kali. Il dépose son bras sur le dossier du sofa, derrière la demoiselle, à l'aise. " J'attend toujours ta rendition de Sweet Dreams, ma jolie. " Il balance le compliment sans vraiment y penser; c'est un peu ironique sachant que Kali le vouvoie encore. Tant pis, qu'il se dit.

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Tu as toujours voulu faire de la guitare. Ta mère s’y opposait catégoriquement. Tu as dû apprendre le ukulélé toute seule, après avoir abandonner le piano, au bout d’un an. Tu es bonne, en musique, et tu as une jolie voix, mais le classique, c’est pas ton genre, tu préfères le rock, ou les ballades, les choses plus à la page. T’es même un peu hippie sur les bords, du genre à jouer sur la pelouse avec une couronne de fleur. Tu secoues la tête, amusée, avant de reprendre. « Si seulement je pouvais dire pareil, je crois que ma mère va se mettre à choisir mes vêtements bientôt ! » tu dis en soupirant. « À notre prochain cours, j’aurais l’air d’une petite fille sage, avec un serre-tête rose dans les cheveux, je vous préviens » tu le regardes, pétillante avant d’ouvrir l’étui, pour regarder la guitare, elle est ravissante. Tu as hâte de l’essayer, d’ailleurs, tu commences déjà à pincer les cordes, jouant quelques accords simples, de façon plutôt maladroite. « C’est galère, j’ai pas l’habitude… » tu avoues avant de sourire de nouveau, tu tournes la tête vers lui, il est près de toi, et il vient de te faire un compliment, tu ne sais pas trop comment réagir, tu as l’impression d’en faire tout un foin pour rien, il est peut être juste gentil. « J’amènerai mon Ukulélé la première fois alors ! » tu dis en souriant un peu plus, penchant la tête légèrement sur le côté, comme si tu essayais maladroitement, de le séduire, tu es ridicule.

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November ne sait pas trop ce qui se passe dans sa tête des fois, mais c'est pas toujours cohérent. C'est pour ça qu'il se racle la gorge afin de chasser des pensées mal tournées lorsque Kali mentionne avoir l'air d'une petite fille sage. " J'suis certain ça te va bien, le rose. " Il essaie de rester nonchalant, mais y'a une touche de je-ne-sais-quoi dans sa voix qui pourrait faire poser des questions. Le brun se change les idées rapidement lorsqu'il entend le premier accord de la guitare, qui est d'ailleurs très bien accordée. Il aurait passé des heures dessus pour que ça sonne exactement comme une version studio. " Mais non, c'est pas si mauvais. " Il rigole, lui tapotant l'épaule doucement de la main qui était déposée sur la tête du sofa. Elle le regarde, tête penchée sur le côté, des airs de chiot. Et ce sourire. Le brun ne peut s'empêcher de sourire lui aussi. " Si tu veux, tu pourras le laisser ici. " Il prend une pause, puis se ratrappe, comprenant vite le double-sens de sa phrase. " Je veux dire... Du coup ta mère se posera pas de questions. " Il hoche la tête, pour se valider lui-même.

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Violet avait une très jolie garde-robe, tu ne peux pas dire le contraire. Mais si elle était du genre jean slim et chemise pastel, toi, tu préfères les boy-friends et les tee-shirt court et coloré. Tout chez vous, est différent, en commençant par votre style vestimentaire. Et si ta mère commence à t’habiller, s’en ai finis de toi, Ce qui reste de Kali disparaitra, et tu ne seras qu’une pâle copie de ta sœur pour toujours. Ça te fait peur, même si tu n’en parles pas. A qui pourrais-tu le dire après tout ? à Léo ? Ulysse ? Ils ne comprendraient pas. Personne ne le peut réellement, finalement, alors tu gardes tout ça pour toi, et tu préfères en rire. « Mouais, je n’en suis pas aussi certaine, j’aurais l’air d’un gros bonbon, ou bien d’une poupée. » tu secoues la tête, non, c’est vraiment pas toi. La voix de November te fait frissonner, alors tu préfères concentrer toute ton attention sur la guitare, que tu grattes avec attention. Tu souris quand il te complimente. « Merci » tu dis en te mordant la lèvre quand il touche ton épaule. « C’est une bonne idée, je pense qu’elle va finir par le donner à l’église du quartier, pour les charités. Elle déteste barnabé. » tu dis, tout à fait sérieuse. « Mon Ukulélé, je veux dire. »

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Kali est très fermée; il n'a aucune idée de comment elle réagit à ses avances qui sont loin d'être très subtiles. Pourrait-on dire qu'elles étaient des avances, même? Il n'en avait aucune idée, mais une chose était sûre, c'est qu'il ne se gênait. Peut-être qu'il devrait. C'était peut-être pour faire chier sa mère? Ou bien est-ce que la petite Kali valait tout simplement la peine? Trop de questions. " Barnabé. " Courte pause. Il essaie de pas trop se marrer. " T'as appelé ton ukulélé... Barnabé. " Et il craque; un petit ricanement s'échappe d'entre ses lèvres, puis un autre, et après quelques rires étouffés, il éclate. Un rire franc, qui résonne entre les murs de la maison, et qui fait réagir Duke au point où il sort sa petite tête poilue du cadre de porte de la chambre. " Je vais garder Barnabé, alors. " Il se passe une main dans les cheveux et se râcle la gorge pour se calmer. " Tu joues bien, sinon, pour quelqu'un qui a jamais touché à une guitare. " Il prend sa main dans la sienne, plaçant ses doigts sur le manche de la guitare afin de produire un autre accord. " Tiens, essaie ça. " Qu'il demande doucement, en contraste avec le rire bien profond de tout à l'heure.

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Tu es d’une nature plutôt timide, Kali, et tu es assez maladroite, quand il s’agit de relations humaines et Nov pourrait te mettre la bague au doigt que tu ne comprendrais toujours pas. Pourquoi voudrait-il te séduire, toi, la gamine un peu bizarre dont la mère paie une fortune pour des cours inutiles ? Tu n’en sais rien, Kali. Mais, même si tu ne vois rien, t’es quand même relativement à l’aise, face à lui, assez pour lui parler de Barnabé, et si, au début, il ne dit rien, il ne lui faut que quelques instants de plus pour éclater violement de rire, et toi, tu fais la moue. « C’est très bien, comme prénom, elle s’appelle comment, votre guitare, d’abord ? » t’es un peu vexée, Kaki, toi qui trouvait ça chic. Tu fronces le nez en secouant la tête. « Merci » tu lui dis, quand même avant de rougir, légèrement quand ses doigts accrochent les teints. « Ok » et tu te concentres sur ce qu’il dit, pour essayer de faire de ton mieux. T’es plutôt douée, avec les instruments à corde, mine de rien, quand il n’y a pas d’archet, évidement. Alors tu essaies ce qu’il te dit, et effectivement ça sonne drôlement bien. Tu fronces les yeux, et sans qu’il ne te dise quoi que ce soit, tu essaies de jouer le fameux morceau dont tu lui parlais tout à l’heure, sweet dreams. Tu es tellement concentrée que tu tires légèrement la langue.

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