broken girls (almyah)

tu étais vraiment déçue de toi. jamais tu n'aurais imaginé qu'un simple sms puisse te ruiner autant une journée qu'aujourd'hui. il suffisait simplement de voir le prénom de la certaine alma s'afficher sur ton téléphone pour que ton cœur se mette à battre à la chamade. tu n'avais pas ouvert de suite le message. tu avais décidé de l'ignorer. mais ça te rongeait. beaucoup trop. curieuse que tu es, tu finis rapidement par l'ouvrir, et découvrir qu'elle voulait simplement venir chercher ses affaires chez toi. tant mieux. parce que tu étais à deux doigts de les amener à la friperie afin de te faire de l'argent sur son dos. elle te devait au moins ça. tu tournas en rond dans ton jardin exotique durant toute la journée, jusqu'au moment où la sonnette retentit. tu grimaças. tu craignais ce moment, tout comme tu craignais le face à face avec bowie. alma et ton ancien petit-ami étaient désormais les deux personnes que tu portais le moins dans ton cœur. le sac d'affaires à la main, tu filas directement au grand portail, qui donnait sur le jardin. tu ouvris la porte, te trouvant face à alma. ton regard était mauvais. même pas besoin de parler, tes yeux trahissaient déjà tes paroles. « j'ai tout mis à l'intérieur, j'espère que je n'ai rien oublié, parce que j'ai pas spécialement envie de te revoir débarqué, » murmuras-tu, sans aucune émotion sur ton visage. tu étais comme invisible, incapable de définir tes propres émotions.

vous savez quand on dit que chaque brune à sa blonde ? et bien c'était la définition de ton amitié avec aaliyah avant que tu nique tout en l'air. Et tu n'avais aucune excuse, tu était la méchante et voilà tout. Quand Bowie et Aaliyah étaient ensemble vous étiez déjà amis avec Bowie, tu aurais presque envie de dire que tu connaissais Bowie avant elle, mais c'est qu'un détail. Alors en te levant ce matin, tu as voulu m'être un chemisier mais tu t'es rendu compte qu'il était chez elle. Tu lui as envoyée un message, il était temps de récuperer tes affaires, de lui faire face une bonne fois pour toute. Si pendant de longues minutes, voir même plusieurs heures, elle n'a rien répondu, elle a finalement dit oui. Le trajet après le lycée était long, car tu te faisais tout les scénarios possible. Peut être allait-elle te sauter dessus pour t'égorger, t'ignorer, peut être même ce ne sera pas elle qui te rendra tes affaires.. tellement de questions.. Et finalement, quand t'arrives devant chez elle, ta peur augmente une dernière fois. Elle arrive, tu vois sa chevelure et elle te fais enfin face en te tendant le sac d'affaires. « j'ai tout mis à l'intérieur, j'espère que je n'ai rien oublié, parce que j'ai pas spécialement envie de te revoir débarqué, » Tu regardes un peu à l'intérieur, c'est fou tous ce qui trainait chez Aaliyah. « merci.. tu as mis nos photos ou tu les as brûler? fin je comprendrais quoi.. » Tu soupirais, tes cheveux blond tombant un peu devant ton visage. Tu posais le sac à tes pieds, baissant la tête un instant avant de redresser ce dernier pour planter ton regard dans celui de ton ancienne meilleure amie. « est-ce qu'on peut parler ? juste une fois, j'aimerais t'expliquer.. » Expliquer quoi ? Que tu es amoureuse de Bowie ? Que tu as totalement jeter votre amitié à la poubelle pour un garçon ? Oui.

alma. ou la fille en qui tu avais eu le plus confiance. habituellement, tu étais une sauvage qui agressait les gens à leurs moindres faits et gestes. mais elle, elle avait réussit à t'apaiser. et ça, depuis de nombreuses années. et pourtant, elle te l'avait mise à l'envers. pas qu'un peu. pour toi, l'amitié était vraiment importante, mais lorsque tu te faisais trahir, tu ne pouvais pas te permettre de pardonner. parce que tu étais beaucoup trop fière. t'aurais l'air de quoi si tu te trimbalais au cinéma avec alma et bowie entrain de se rouler des grosses pelles à tes côtés ? d'une putain de conne. et tu n'en étais pas une. alors tu avais définitivement tiré un trait sur alma. pas vraiment sur bowie, mais disons que tu essayais de faire au mieux. lorsque la sonnette retentit, tu étais balancée entre la rage et la tristesse. le sac d'affaire d'alma à la main, tu allas ouvrir la porte métallique, et tendis directement le sac à la blonde. le regard froid. les dents serrées. alma regarda à l'intérieur. toi, tu ne la quittais pas des yeux. « non alma, nos photos je les garde pour l'éternité. histoire de ne jamais oublier quelle putain de connasse tu es, » pestas-tu, plus vulgaire que jamais. la vulgarité ou ta meilleure amie lors des moments critiques. tu étais immobiles, épaulée contre le mur en pierres. alma soupira, mais tu n'en avais clairement rien à foutre. lorsqu'elle te demanda de te parler histoire d'enfin avoir une explication, tu la regardas de haut en bas, la mâchoire plus serrée que jamais. « suis-moi, » déclaras-tu d'une voix sèche. tu la laissas pénétrer dans ton jardin. tu refermas la porte et tu dirigeas alma en direction du salon extérieur, composé de sublimes canapés et de plantes exotiques. tu t'installas sur un siège, et croisas tes jambes, ne la quittant pas des yeux. « je t'écoute, je suis toute ouïe, » déclaras-tu d'un ton étrangement calme.

Tu étais sans doute pas prête à être confronter à Aaliyah, mais il le fallait. Tu étais la connasse dans l'histoire et tu l'assumais entièrement, au moins c'est quelques choses qu'on ne pouvait pas t'enlever, ton honnêteté envers Aaliyah. Quand tu te retrouvas en face d'elle, tu as eu envie de fuir. À la fois car tu avais honte de toi et à la fois parce que tu avais honte de lui avoir fait du mal, de lui en faire encore certainement. « non alma, nos photos je les garde pour l'éternité. histoire de ne jamais oublier quelle putain de connasse tu es, » outch. ça fait mal, tu baisses les yeux. tu peux pas vraiment lui en vouloir de t'insulter, au moins elle le fait avec classe, quelques choses que tu ne lui retirera jamais. Tu lui demandes si vous pouvez parler, car tu as besoin de discuter avec elle. Elle ne te pardonnera surement jamais, mais tu as besoin qu'elle sache. Elle te regarde de haut en bas, tu te sens toute petite face à elle, comme toujours. « suis-moi, » Tu le fais, sans broncher. Tu laisses le sac à l'entrée du jardin et tu la suis jusqu'au salon extérieur, un endroit que tu as toujours apprécier. Tu t'assied face à elle, les jambes serrés et les mains jouant l'une avec l'autre.« je t'écoute, je suis toute ouïe, » Ton regard se balade, entre Aaliyah, tes pieds, autour de vous. Il est temps de te lancer. « je veux que tu saches que je suis désolé, que certes sa changera rien à ce que j'ai fais, mais je le suis vraiment, » tu marques une pause, prend une grande inspiration pour continuer. « je t'ai toujours admirer, parce que t'avais un truc que j'avais pas, toujours un petit truc, puis t'es sortie avec bowie, je t'ai jamais dis ce que j'en pensais car... » tu hausses les épaules en venant pincer tes lèvres, tu passes ta main dans tes cheveux. « bowie s'était le pote de mon frère, mais c'était aussi mon ami, depuis toujours, avec la petite bande qu'on a crée gamin, j'ai découvert un autre garçon quand tu as commencé à sortir avec lui et.. j'en suis tomber amoureuse.. » Cette fois, tu baisses les yeux sur tes mains, car tu te l'avoue également à toi même. « mais ça me donnait aucuns droits de faire ce que j'ai fais et si ça peut un peu te consoler, sache que j'en souffre beaucoup. » Et toi, tu ne peux pas en parler.

tu avais nullement envie de laisser alma entrer chez toi, mais tu n'avais pas le choix visiblement. et puis au fond de toi, tu avais envie de tout tirer au clair une bonne fois pour toute, car actuellement, vous ne vous étiez toujours pas expliquées et cela commençait clairement à te peser. autant mettre tout à plat une bonne fois pour toute et régler cette putain d'histoire. d'une voix sèche, tu invitas alma à te suivre. tu l'amenas sur ta terrasse, la faisant traverser le sublime jardin exotique qui tenait tant aux yeux de tes parents, mais surtout à ta mère, qui avait l'impression d'être de retour au maroc à chaque fois qu'elle le traversait. ce jardin où tu avais partagé tant de souvenirs avec alma. mais désormais, ces souvenirs te semblaient vraiment lointain. tu t'installas sur un siège, et plongeas ton regard sombre dans celui de ta camarade. maintenant, elle allait enfin pouvoir s'expliquer. tu voyais que ce n'était pas facile pour alma, mais ça ne l'était pas pour toi non plus. entendre une nouvelle fois toute l'histoire, ça te donnait plutôt envie de devenir sourde une bonne fois pour toute. tes lèvres tremblèrent devant l'honnête peine d'alma. mais toi, tu étais sans cœur. dans cette histoire, tu avais décidé de ne plus laisser parler ton cœur. « merci pour ta franchise, enfin de l'honnêteté de ta part, j'ai limite envie de t'acclamer, » répondis-tu d'une voix venimeuse. tu étais toujours immobile. tes yeux ne bougeaient pas d'un millimètre. tu la fixais intensément. tu l'avais tant aimé. elle avait été tout à tes yeux, mais elle avait décidé de choisir bowie plutôt que votre amitié. une traîtresse. « je pourrai te pardonner, c'est ce qu'une infime partie de moi voudrait. mais je ne peux plus te faire confiance. tout simplement parce que tes paroles n'ont plus aucun sens pour moi. tu n'es plus rien. le néant, » pestas-tu, rabattant d'une geste vif une mèche rebelle derrière ton oreille. tu poussas un profond soupir. « tu fais la victime en disant que tu es meurtrie, mais en attendant, ce n'est pas toi qui t'es fait voler ton copain par ta meilleure amie. n'oublie pas qui est la pute et qui est la sainte dans cette histoire s'il te plaît alma, » répondis-tu en arborant un magnifique sourire hypocrite.

[i]Tu aurais pu continuer de te laisser abattre, continuer d'être triste face à la situation. Pendant un instant, tu t'es même dis que peut être votre amitié pourrait reprendre là où elle s'est terminé. Mais bon, il ne fallait pas rêver non plus. Tu savais très bien que tu avais comi le pire des crimes contre ta meilleure amie.  « merci pour ta franchise, enfin de l'honnêteté de ta part, j'ai limite envie de t'acclamer, » Tu roules les yeux, pourquoi être dans l'excès, mais bon tu ne répond rien car cela ne ferait qu'augmenter l'animosité déjà présente entre vous. Pourtant, les prochains mots de la belle ne ferait qu'augmenter ta peinte et ta culpabilité. « je pourrai te pardonner, c'est ce qu'une infime partie de moi voudrait. mais je ne peux plus te faire confiance. tout simplement parce que tes paroles n'ont plus aucun sens pour moi. tu n'es plus rien. le néant, » Dans un sens, peut être c'était vrai, mais tu n'en croyais pas un seul mot. « je ne serais véritablement plus rien pour toi Aali, tu n'aurais pas accepter qu'on parle et tu m'aurais pas emmener dans l'endroit préférer de ta mère. » Aaliyah était ta meilleure amie depuis l'enfance et elle semblait oublier que tu connaissais sa vie sur le bout des doigts. Tu reconnais son petit air de bitch, elle sait tellement mieux le faire que toi que tu peux deviner à 10 kilomètres que tu vas t'en prendre à nouveau plein la gueule.  « tu fais la victime en disant que tu es meurtrie, mais en attendant, ce n'est pas toi qui t'es fait voler ton copain par ta meilleure amie. n'oublie pas qui est la pute et qui est la sainte dans cette histoire s'il te plaît alma, » Point pour elle, cependant tu ne peux accepter de te faire traiter de pute. T'es pas une pute, t'es une fille qui est tombé amoureuse d'un mec, il a juste fallu que ce soit le mauvais. Tu n'aurais jamais pensés dire les mots que tu allais prononcer, mais c'était naturel, comme un petit diable sur ton épaule qui te disais de te défendre.  « ma meilleure amie aurait été plus intéressante, il ne se serai pas tourner vers moi, t'es peut être pas toute blanche non plus. et niveau puterie, ta un bon level aussi, fin c'est surtout un genre que tu te donnes. » Tu n'en penses pas un mot, mais tu veux lui renvoyer la balle, car tu ne supporte pas d'être insulté. Elle le savait pourtant. Tu n'es pas méchante, mais tu ne veux pas te laisser faire.