on brûlera (SAM)

pluton a fuit sa maison vide pour rejoindre sa voiture, vide. pluton, il a claqué la porte pour faire comprendre qu'il en avait marre. marre d'un vide constant. alors, pourquoi claquer la porte pour faire comprendre son agacement aux personnes concernés alors que celles-ci n'étaient même pas là ? et pourquoi ces réflexions, quand on sait que l'important, c'est pas les questions sans réponse, mais c'est les réponses sans question. il a l'impression que l'absence de coeur qui bat dans cette maison, c'est une réponse à une question qu'il n'a jamais osé poser. pourquoi ? et comment ? et pour combien de temps ? pluton, il a des bouts de réponses qu'il assemble pas. et puis, y'a ces réponses qu'il se fait pour soulager la douleur. la soulager en se faisant mal. car le mal peut pas s'accumuler quand il a déjà opéré. c'est comme des morceaux de gâteaux. il les engloutie une par une, en faisant des pauses, pour pas être agacer par son goût. pluton, il s'invente des raisons, des hypothèses et elles font mal. mais elles l'aident. grâce à ces fausses hypothèses faites de toutes pièces par pluton, les vraies raisons semblent plus douces, moins dure à encaisser. pluton crée le mal pour éviter la douleur de la réalité. alors, pluton, garçon largué, tape sur son guidon et la douleur ne reste que quelques secondes. pluton, il observe ses gouttes s'écraser sur son pare-brise et il a l'impression que ces gouttes prennent vie et qu'elles reflètent l'échec qu'est pluton. chaque nouvelles gouttes est une connerie, un abandon, un oubli, un pluton qui se détruit. il roule des yeux, puis, il efface ces pensées fragiles pour se dire qu'il pleut rarement à santa barbara, surtout en début d'été, surtout aussi fort. enfant, il pensait que dieu pleurait. maintenant, il pense plus. il fronce les sourcils parce que ça vient briser la banalité, mais y'a aussi cette gamine avec son skate à la main, qui se couvre à l'aide d'une capuche et d'une main (qui serait franchement à rien) et pluton, garé, il sort de là pour se dire qu'il va rentrer chez-lui. qu'ici, le soir, y'a que des gamins du northside qui vienne se prendre à des jeux dangereux, dans le mauvais quartier, parce que les skate et la beuh c'est un bon mélange et que les flics au cul c'est encore mieux. pluton, il veut pas qu'on vienne érafler sa belle caisse. il veut pas faire la rencontre d'un rat du northside. pluton, il s'arrête à ce feu rouge et il laisse justement cette gamine passer. il dit gamin grâce à sa silhouette, il reconnaîtrait une femme même sous une tonne de couverture. et pluton, malgré ces vitres tachetées de pluie, il reconnaît son visage. sam. sam, fille des messages. fille du public. sam et ses mots parfois trop compliqué pour lui, la nuit. sam et ses remises en question. sam et c'est "ferme-la, t'es con". puis, pluton et ses tentatives. pluton et c'est "you make me laugh". elle vient détruire la banalité de ses nuits quand aspen n'est pas dans les parages ou que son lit est vide, avec ses draps usé. pluton, il ouvre sa fenêtre et quelques gouttes s'abattent sur son visage, les rues sont presque désertes, mais pas assez pour qu'il se fasse entendre sans crier. c'est la pluie et son battement, c'est les voitures et leurs moteurs, c'est les gens et leurs pas. "sam?" elle répond pas, elle continue son chemin et pluton maudit ces gens, ces voitures, cette pluie. alors, quand le feu tourne au vert, pluton prend la gauche au lieu de la droite et pluton accélère, parce qu'elle presse le pas. mais une fois arrivée à elle, il ralentit et la fenêtre toujours ouverte, il prend plus la peine de parler qu'il klaxonne. elle est seule dans la rue, comme un coup du destin. "you coming? it's getting pretty bad out there." il essaye de se montrer convaincant, veut pas retirer profit de son action. bizarrement, il veut juste la voir sur le siège passager en sachant très bien que les conversations sont toujours différentes et que l'écran, c'est un facteur qui influence beaucoup. avec l'écran, on a moins peur. avec l'écran, on parle en sachant qu'on peut effacer. mais une fois qu'il n'y a plus d'écran, c'est un monde qui s'écroule et une version de soi aussi.

Toujours ailleurs pour ne pas être à la maison, toujours partie pour ne pas avoir à gérer ce type de solitude qui lui était devenue oh combien familière dans la dernière année. Seule, mais entourée. Le skatepark comme toujours avait été son échappatoire. Du moins pendant quelques instants avant qu’elle ne doive filer - la pluie, rare phénomène en californie, s’était invitée, contre toute attente. À regret, désireuse de retarder l’échéance de son arrivée à la maison familiale, elle se résout à marcher. Puis à travers la pluie qui commençait à batte son plein et les quelques voitures présentes, elle croit entendre son prénom. Elle accélère Sam, elle continue à marcher, comme si de rien était - de toute manière, elle a toujours su se défendre, un pervers de plus, un pervers de moins; elle n'était pas à ça près. Et finalement, le coupable, celui qui possédait par ailleurs un affreux klaxon, se révéla à elle. "Oh, it's you - " Une vague de soulagement la traverse, mais elle fait comme si de rien n'était, Sam. Parce que si elle le regarde plus longtemps, elle va rougir, parce qu'il a cette façon de voir dans son âme, Pluton. Elle ne savait pas comment il faisait - ou si même, il le faisait exprès - mais il en donnait l'impression. Pluton Mares n'était pas celui qu'il clamait être, haut et fort - petit prince oui, cruel ? Elle avait bien de la difficulté à y croire. Un léger sourire en coin collé sur ses lippes, la brune se rapproche du véhicule hors de prix, toisant et l'engin motorisé et le conducteur, un à la suite de l'autre. "I thought you were a stalker or something, don't you know better than to drive around at night, in that car, in that neighborhood ?" Elle se veut taquine, Sam. Parce que les chances sont que s'il laissait sa caisse traîner dans le coin, il ne la reverrait pas le lendemain. Elle a envie de dire oui, comme toutes les filles le font surement. Mares était une belle énigme et si elle n'arrivait pas à la résoudre, elle ne deviendrait toutefois jamais l'une d'entre elles. Elle n'a pas besoin d'être secouru, n'en a jamais éprouvé le désire non plus. D'où elle vient, c'est survival of the fittest et c'est pas un peu de pluie qui allait lui faire renier ses principes les plus basiques. "And yes. Sure, but tell me this; does honking women usually makes them want to get in your car ?" Et ses yeux roulent si haut, qu'elle pense pendant un instant les perdre dans leur orbite. Non. Fausse alerte. Elle vit dans l'expression de l'adolescent devant lui qu'il n'était pas coutume qu'on lui refuse quoi que ce soit. Elle rit, avec son rire de gamine embarrassant et elle manque de se gifler mentalement. Elle voulait pas qu’il pense qu’elle n'appréciait pas le geste. C’est qu’elle en avait jamais eu l’habitude auparavant. Y avait qu’elle et elle s’occupait d’elle-même. "I'm good, Mares. I just love walking in the rain, be careful on the road." Et elle lui lançait un dernier sourire avant de continuer à avancer, ferma les yeux, dès qu'elle parvint hors de sa vue, la compréhension de ses derniers mots et le rouge qui lui montant aux joues. "Stalker !" qu'elle balance un peu plus fort, dans la rue, juste pour apporter une certaine légèreté à ses derniers mots bien trop sincères à son goût. Et elle lui avait avouer une demi-vérité, si elle adorait la pluie, Sam, elle avait toujours eu une sainte horreur et une peur irrationnelle des orages. L’une de ses nombreuses contradictions. Elle avait envie de rester avec lui, elle avait envie de parler durant des heures, mais c'était tellement plus facile. Tellement plus facile de parler à travers son clavier, tellement plus facile de philosopher sur tout, ou rien, d’étaler ses pensées les plus intimes.

"oh, it's you - " elle le remarque enfin. lui dans sa voiture, seul, au sec. elle dehors, trempée, seule. comme s'ils étaient destinés à se croiser en cette nuit pluvieuse, comme si dieu pleurait sur ces deux âmes adolescentes perdues dans la nuit californienne. il hoche vaguement de la tête parce qu'il n'a pas grand chose à répondre, du moins, rien qui pourrait être crédible et qui ne le ferait pas passer pour un idiot. pluton ne parle jamais pour rien dire. il préfère, se taire, observer, parler, murmurer, souffler, partir. il crie jamais, toujours le ton bas, calme, posé. et parfois, ça reste louche, cette façon qu'il a de rester de marbre face à des situations où même les âmes les plus posées de l'univers crierait. il ne se lance pas de fleurs en se prosternant comme étant l'homme le plus calme de la terre, mais c'est une qualité qu'il a. dissimuler ce qu'il pense et ressent. dissimuler sa peine et son bonheur. personne n'essaye de lire le livre fermé qu'il est, tout le monde le laisse sur cette étagère en passant à côté. pluton, c'est le livre poussiéreux sur la cheminée, qui reste à côté de la photo des grands-parents décédés y'a dix ans. entre la photo et les cendres. c'est glauque, c'est bien pluton. "stalking girl is not my thing, see? and i'm fine. we're in the better neighborhood. better than the northside at least." mais il sait que même s'il est dans le sud de la ville, il y a toujours des voyous qui viennent squatter les belles rues pour venir tout ruiner. surtout les amis d'andy, ses rats. ce seraient leur genre. pluton, il a beau aimé son quartier, il laisserait jamais sa bagnole dans la rue. il préfère le garage à la maison. il sait que les gens aiment briser ce qu'il y a de plus beau, pluton aime du moins, alors il se dit que des connards seraient capable de lui briser sa belle voiture. pluton, il offre à sam le siège passager, un sourire aux lèvres. acte de bravoure et gentillesse anormale. mais sam est douce et sam mérite d'être au sec, protégée des gouttes humides et des éclairs. sam, elle mérite le soleil, le ciel bleu et dégagé. "i don't honk women often. plus, we're not in gta and i'm not trying to get prostitute on my passenger seat." qu'il dit, référence restreinte, pas aussi recherchée que celles de sam. il l'observe, là, debout, trempée, à ne rien faire si ce n'est que lui parler. comme si tout était banal. comme si les gouttes de pluie ne venait pas l'humidifier encore un peu, à chaque seconde. "you're a psychopath. get in the car, rawlins. you gonna get sick." mais elle n'écoute pas et fait comme bon lui semble. sois prudent sur la route et elle continue la sienne. il hausse les sourcils et l'observe avancer comme si de rien était, laissant pluton planté là, à l'arrêt. "fucking psychopath." il roule des yeux à son tour, remet le contact et roule doucement au cas où changerait d'avis. il roule à sa hauteur, insiste. "come on sam. it's not funny anymore." même si pour elle, rien de tout ça n'est drôle. c'est sincère. mais pluton perd patience. et pluton reçoit l'aide de zeus lorsqu'un éclair se fait apercevoir dans le ciel. pluton, il a toujours aimé les éclairs et la foudre.

Elle ne s'attendait pas à le voir là, Pluton. Enfin si, c'est normal - c'est son quartier en plus, mais elle s'y attendait pas. Elle pensait pouvoir échapper à cette ambiance oppressante familiale et l'espoir fut décimé goutte par goutte. Sauf qu'elle arrivait pas à en vouloir à la pluie - l'air serein qui s'installait dans les rues et cette quiétude qui lui permettait de réfléchir était plus que bienvenue. Elle allait marcher, que ça plaise à sa seigneurie Mares ou non. Sam, elle entend la référence à gta, elle comprend, mais amusée et déterminée à faire tourner Pluton en bourrique son sourcil grimpe si haut qu'il risque de crever le plafond, faussement offusquée, elle commente - cachant un rictus. "I hope you’re not comparing me to a gta prostitute. " Parce que ça serait pas bien pour son image, et pourtant elle sait que c'est pas ça qu'il dit, l'adolescent. Elle ressent que Pluton est différent, elle savait juste pas comment. Pas encore, du moins. Elle continue à marcher, Sam. Déterminée à déambuler sous la pluie, sans demander son reste. Elle est une grande fille, elle peut bien se débrouiller toute seule. Elle entend le brun qui l'appelle encore une fois, sa voiture se rapprochant encore. "who said I wanted to be funny?? I just don’t - -" Et il y a ce tonnerre qui gronde. Comme un appel de Dieu, comme une foutue malchance ou simplement la loi de Murphy qui indique qu'une malchance n'arrive jamais seule. Elle en sait rien, Sam. Parce qu'elle sait pas que c'est la meilleure chose qui a pu lui arriver ces derniers temps. Elle est incapable de le voir, clairement. "For fuck’s sake" Elle s'était interrompu simplement pour exprimer un juron et d'ouvrir la porte passager du véhicule de Pluton, en défaite. Elle est trempée et finalement elle se retrouve au sec, elle est bien et ça sent bon. Ça sent lui. Sauf qu'elle est encore partagée entre la panique et admettre ses tords. "Are you in on this with mother nature ? Do things always go your way ? Did you ask her to do it ?" Depuis qu'elle était gamine, Sam avait toujours détesté l'orage. Elle se rappelle pas pourquoi, mais c'est ancré en elle. Y a une partie d'elle qui est intriguée, l'autre, elle tient tout particulièrement à se camoufler. Dame Nature devait être de connivence avec Pluton, ou c'était le putain de destin. Ah, ah. Elle soupire, réalise qu'elle tremble comme une feuille - et pas de froid, qu'elle comprend - avant de retourner ses iris vers son bon samaritain. Le plus surprenant d'entre tous. "Thanks, Mareš. But just so you know, I am not telling you where I live. It's not in the better neighborhood." Et elle sourit, Sam. Plaçant son skate sur la banquette arrière. C'est malin, maintenant, elle avait une place au sec, mais aucune destination. Du moins, aucune qui l'intéressait réellement. Son père et ses mioches 2.0, ils pouvaient bien aller se faire chier.

"no no! i didn't compare you to a gta prostitute. did it sound like a was calling you a whore? i'm sorry. i didn't mean to." il en perd ses mots parce que pluton, il veut pas qu'elle ait cette impression. pluton et les femmes, c'est une grande histoire. et la plupart des gens diraient que pluton n'a pas de respect pour celles-ci. parce que pluton, il brise des coeurs et des hymens, des réputations aussi parfois. pluton et les femmes, c'est mitigé entre une grande histoire d'amour et de haine. certaines diront qu'il ne les respecte pas, d'autres diraient qu'il reste correct, qu'il ne les utilise pas, qu'il n'en abuse pas. et pluton, malgré toutes ces interprétations et messe basse, il sait qu'il ne se dirige pas vraiment en gentleman et qu'il gère les choses de façon assez barbare. mais le tchèque n'irait jamais cracher à une femme que c'est une prostituée ou pute, parce que pluton, il utilise les mots crus et durs. les bitch volent peut-être mais amicalement. et puis, s'il y a bien une bitch sur terre, c'est bien pluton mareš. et pluton, s'il venait le faire un jour, ce serait surtout pas au nez de rawlins. jamais, ô grand jamais, il ne tiendrait de telles paroles pour le mystère qu'est sam. elle a gagné son respect sans que personne n'en sache la raison, mais sam, elle a quelque chose de précieux dans ses mains : un pluton plus calme et posé, un pluton plus agréable et pas dans son état sauvage, naturel. peut-être qu'il veut faire bonne figure, peut-être qu'il veut juste se la faire pour gagner un défi qu'il s'est lui-même lancé, peut-être qu'il veut juste l'avoir pour mieux la détruire ? ça, personne ne sait. y'a que pluton qui détient la réponse et on le connaît bien, il ne la partagera jamais. confidentiel, dans un coffre scellé. et le tchèque a beau lui faire ce cadeau aussi exceptionnel, il l'observe s'en aller. elle part sous cette pluie. elle s'envole en laissant un pluton presque énervé. mais mère nature aime bien pluton, mère nature grogne et ça ne plaît pas à sam. elle se retrouve sur le siège passager et pluton, tout ce qu'il trouve à faire, c'est rigoler. il se moque pas, mais la situation l'amuse. la situation sourit à pluton et il rit avec une sam trempée à ses côtés, apeuré. il avait bien raison d'aimer le tonnerre. "i'm sorry, i shouldn't laugh but -" et il reprend, des rires, des tentatives de se reprendre, d'être sérieux à nouveau. pluton rigole jamais. enfin, pluton rit aux blagues douteuses de ses potes, mais pas à cause d'une fille. il aime le masque du gars mystérieux et froid, mais là, il se brise. "wow. shit. sorry." il l'observe, ravale son rictus et souffle un peu. "sam rawlins is scared of fucking thunders. i'll sure keep that in mind." il ne répond même pas à ses questions parce que la situation est bien trop ridicule et amusante qu'il en oublie presque son foutu masque. "and... sam, we do not swear here. c'mon, mind your manners!" qu'il lui dit en pensant avoir le droit de se foutre un peu de sa gueule, sourire aux lèvres. on dirait un enfant. ça lui ressemble pas. "you should have seen your face. oh fuck, that was funny." il secoue sa tête, repensant à ce qu'il vient de se passer avant de reprendre sa route - enfin, la leur, désormais. rawlins annonce qu'elle dira pas où elle habite, il hausse un sourcil. "give me your adress or you'll sleep outside in a box tonight." même si les rats pourraient dégommer sa voiture s'ils le croisait. "wait, don't tell me you're serious.. where could i drop you if not ur house?" il tourne sa tête, c'est pas prudent, mais il a du mal à la suivre. beaucoup trop de mal. mais c'est souvent comme ça avec sam, elle parle, il comprend rien, mais essaye quand même de trouver une solution à ses multiples questions et problèmes qui interviennent dans sa pauvre vie d'adolescente.

Le sourire de la brune s'étire, parce que même sous la pluie, même avec cette malchance éhontée, il y a Pluton là, devant elle, qui ne sait plus quoi lui dire, il est en perte de mots et Sam, elle n'a jamais vu cela. Pas sur le visage faussement angélique de Pluton. Elle le pensait pas réellement, mais elle est bien forcée d'admettre qu'elle s'en remerciait, juste pour l'expression affichée sur le visage de l'adolescent. Elle ne comprenait en rien le genre de personne qu'était Pluton, elle était différente sous toutes ses coutures et leurs réputations n'étaient en effet, pas les même. Là où Sam préférait l'anonymat, la paix d'esprit, Pluton semblait s'entourer constamment de bruit, comme pour noyer autre chose qui n'y était pas. Elle n'était pas une moins que rien, un coup de poing en plein visage d'une de ces pouffiasses avait suffit pour instaurer la règle. do not fucking mess with her. Et elle n'avait pas envie d'être un cliché de plus, elle n'avait pas envie d'être cette fille sans grand moyen, une cendrillon des temps moderne qui n'attendait que cela; qu'un prince comme Pluton vienne lui sauver la vie, non. Elle rentrait à l'heure qu'elle voulait, après minuit si elle le désirait et allait être son propre chevalier. Elle n'avait pas envie de céder aux beaux yeux de Pluton, elle avait trop vu de nanas, le maquillage coulant, se lamentant sur leurs sorts après s'être fait laissées comme des chaussettes. Sauf que bien rapidement, c'est la nature qui lui dicte sa conduite, c'est une réponse totalement honnête à une peur légitime. Elle n'eut pas le temps de reprendre ses esprits, de gérer cette panique qui était surgie de nulle-part, qu'il se marre, Pluton. Le brun, il rit, d'un rire qu'elle ne lui connait pas. Alors que son air à elle, se renfrogne dans ce qu'elle aimerait dégager; un regard assassin, lui, il devient de plus en plus hilare, détendant enfin le visage de Sam, qui semblait de plus en plus rassurée dans cette bagnole, loin de la colère de Zeus. Ses lippes s'étirent en un sourire et même elle, elle se l'avoue - avec cet allure de chat mouillé, y avait pas à contester, sa réaction aurait pu être décrite comme cocasse. Elle rit, parce que celui de Pluton est contagieux et parce qu'en le voyant souriant ainsi, presque détendu, elle avait envie d'en faire de même. "For someone who says that we shouldn't swear here, you sure say fuck a lot."  Et elle fait semblant de le mitrailler à nouveau du regard, après tout, elle dirait ce qu'elle voulait, quand elle le voulait. "Oh, so my face was funny ? Wait til I find something that scares you, Mares and use it to get you in my car." Et elle réfléchi une seconde fois à ses paroles, elles n'ont aucun sens. Parce que les chances étant que ce qui effrayait Mares - si seulement y avait un truc qui avait ce pouvoir - ne pourrait être utilisé pour recréer le même effet. "You know what I mean, I'm gonna get you back." Et elle garde ce sourire mutin au coin de ses lèvres, parce qu'elle aimerait avoir l'occasion de se venger en quelque sorte. Parce que pour une raison qui lui était encore inconnue, elle n'arrivait pas à ne pas vouloir être en sa compagnie, malgré tous les avertissements que son cerveau lui lançait. Elle allait même parfois, à espérer sa compagnie. Elle était bien conne maintenant, dans le même bateau que toutes les autres avant elle. "Outside in a box, it will be." Et elle sait qu'il ne la croit pas sérieuse, parce qu'elle l'a lancé en blague pour ne pas souffrir d'avantage, parce que qui n'a pas envie de retourner à la maison lorsqu'elles sont complètement trempées. Alors que Pluton reprend la route, Sam, elle ne sait pas sur quel pied danser. Elle a envie de tout raconter à Mares, mais ce n'était peut-être pas la chose la plus judicieuse à faire, alors elle opte pour un air taquin, en le frappant légèrement à l'épaule. "Are you telling me that you are sick of me already ? I thought we were hanging out !" Et elle lance cela, tout en croisant les iris de l'adolescent à ses côtés. Elle s'imagine qu'il sait, qu'il est capable de la comprendre d'un regard furtif, mais elle sait qu'elle ne s'en sauvera pas avec un joli sourire, il faudrait éventuellement qu'il la ramène à la maison, il ne pouvait pas la promener éternellement à travers les rues de Santa Barbara. "I don't feel at home, when I am at home. But if you can find my mother for me, I could go and be with her." Et ces dernières paroles, elle les murmurent. Parce qu'elle est trop sincère pour son bien, parce que Pluton, il a pas signé pour une confession, mais pour un transport. Et sa mère, elle l'avait carrément abandonnée, en la laissant chez son père un beau matin, qui disait qu'elle voudrait d'elle ? Sam, elle se râcle la gorge et elle fait un geste, de la main droite. "Second stop to your right." Parce qu'elle s'était résignée, à retourner à cette maison remplie d'inconnus, parce que Pluton devait avoir beaucoup mieux à faire de sa soirée.