messy mind (ollie)

— teen attitude, teen problems.



l e t    m e   b e   y o u r s.

il répète un mot qui ne fait pas encore sens. le visage figé devant un autre. situation commune mais qui va laisser des traces à l’âme. des larmes sur les joues. prénom qui va prendre une place incommensurable dans son cœur. comment faire autrement. difficile de lutter contre une armée de papillons qui vient s’installer dans ses entrailles. une présence qui va envahir sa moindre pensées raisonnable. un corps, à lui tout seul va venir brûler un désir nouveau. la sensualité d’un simple regard qui lui fait perdre pied. la sol se dérobe pour le faire entrer dans un univers galactique. de sensations et émotions uniques, toutes plus belles les unes que les autres. une poignée de main qui se fait ferme, mais ollie ne retient que l’épiderme douce, qui glisse sous ses doigts comme si elle y avait sa place. il voudrait éterniser le contact à jamais. retenir ces doigts avant qu’ils ne lui échappent. les tenir à jamais, qu’il s’endorme en sentant leur toucher contre sa joue. glissant sur sa peau pour venir se poser sur ses lèvres. la bouche qui picote de désir. l’action interrompu de s’approcher un peu plus, se réchauffer de son aura et de pouvoir sentir son odeur. un besoin, viscérale, vif. qui le prend soudainement à la vue de l’autre. il ne devrait pas. non non, il ne devrait pas. il est là pour elle. le blond ne le connaît pas, a juste son prénom pour se faire une idée. cela semble suffisant pour son esprit qui actionne la machine à fantasme à une vitesse qui donne le vertige. des images érotiques s’empare de lui. renvoient des idées malsaines derrière ses pupilles. si son corps retenait encore des capacités naturelles, il rougirait. d’un rosée le plus vif, contraste fulgurant avec sa peau immaculée. il pourrait tellement s’accorder à la perfection à lui. venir découvrir les membres bronzés. trimballer ses mains vierges de tout contact sexuel sur le torse qu’il peut apercevoir derrière le tshirt. ce sourire charmeur le désarme, à le faire plier les genoux pour tomber à terre, déposer tout son être sur le sol. offrande simplissime dans l’espoir infime de pouvoir ne serait-ce que croiser son regard à nouveau. de yeux d’un bleu loin d’être candide, au contraire il incendie les rétines de ollie comme la plus pure des flammes. un feu incessant qui se propage dans tout son corps. une âme en détresse qui ne comprend pas ce qu’il se passe. lui le pauvre innocent de tout sentiment puissant, se fait prisonnier d’un béguin qui écrasera tout autre motivation de vivre. prenant la seule et unique place. ollie essaye de trouver un défaut. quelque chose qui cloche. un détail qui pèserait assez pour faire pencher la balance. mais il ne trouve rien, l’équilibre est cassé depuis bien longtemps. c’est trop tard. il l’a eu d’un simple regard. un « salut » lâché dans les airs avec une nonchalance qui devrait le blaser. provoquer la méfiance d’un frère protecteur envers sa sœur. le regarder d’un mauvais œil, le jauger, quelque chose. game over. aucun raisonnement possible. l’autre à déjà tout gagner de ollie sans même s’en rendre compte. une dévotion qui se fera sans faille. effet papillon d’un simple prénom pour le reste de sa vie. volk.


w h a t    d  o   y o u   s e e ?


des gouttes qui tombent. la régularité du bruit est hypnotisant. il n’a qu’à baisser le regard pour la voir tomber encore et encore. le tourmenter dans ses pensées alors qu’il n’y a que lui dans la pièce. lui fait perdre la tête d’une répétition incessante qui lui donnerait presque la migraine. lui ne bouge pas la tête, le corps figé dans la même position depuis maintenant de longues minutes. il peut entendre au loin les voix étouffés qui résonnent à travers la maison mal isolée. les plus jeunes qui font trembler les murs de leur pas non maîtrisés. de la poussière de placo qui s’échappe d’un trou dans le mur. qu’on a remplie de vieux journaux pour éviter les courants d’air.  les systèmes d qui recouvrent la maison, les empêchent de finir par terre dans le froid et l’humidité. une maison qui tient par le saint esprit. tout ne tient qu’à un fil, mais ils se rattrapent toujours. à chaque pirouette une nouvelle entourloupe ou un petit boulot au black. pour se nourrir, habiller les plus jeunes. on ne cède pas aux caprices ici. difficile d’en faire quand on sait que la tentation même à un certain prix. ollie lui ne voit plus, les fissures, les débris qui traînent un peu partout. d’un œil habitué il fait abstraction. ce n’est que lorsqu’il s’enfuit chez les autres qu’il observe ce à quoi une maison potable devrait ressembler. le visage qu’il observe lui renvoie une image qu’il n’aime pas. il ne s’y retrouve plus. des yeux trop innocents. une peau trop lisse, qui n’a pas assez souffert pour faire de lui un pilier nécessaire pour la famille. on ne le laisse pas prendre les choses en main. non. trop jeune. trop pur. tous ces mots qu’il ne veut plus entendre. à épier les autres, il envie leur indépendance, la possibilité même de faire tout ce qu’ils veulent. fumer et boire. admirer et toucher. parce que ollie il est coincé. dans un entre deux qu’il n’a pas choisi. lui voudrait passer au dessus de tout cela. prendre en exemple la tête brune qui ne fait que hanter ses pensées. qui pourrait s’intéresser à un âtre aussi simple. banalité du bout des doigts. le blond transpire la douceur et il ne supporte plus. les regards de pitié enfantine. les cajoleries qu’il ne répond plus d’un sourire. il s’est décidé. c’est le moment de changer. de dire au revoir au beau ollie tout candide. devant le miroir, il devient acteur. imitateur de grand nom, talent caché qui le relit à sa passion pour les films. son regard océan se fait ombrageux, tempête de mer qu’il n’a pas encore vu de lui même. étonnant de réalisme. il arrive presque à se mentir à lui même. parce que c’est ça n’est-ce pas ? se convaincre qu’être étranger c’est mieux. se transformer pour devenir différent, et pourtant comme les autres. se fondre dans la masses de tout ce qu’il connaît. âmes endurcies par la vie. la pourriture du quotidien et des saloperies que l’on doit faire pour survivre. seul modèle qu’il ait. personne ne lui a dit à ollie. que ce qu’il était suffisant, que sa tendresse itinérante relevait du miracle dans un tel environnement. il devrait garder tout cela, en faire une force unique. indomptable. lui veut tout gâcher, tout cacher. s’enfermer dans un tourbillon autodestructeur qui causera sûrement sa perte. soudain changement qui écarquillent les yeux. à ne plus le reconnaître. il se tord de douleur à l’intérieur pour des mots qu’il ne veut pas dire. agression verbale sur un petit frère qui n’a rien demandé. coup de grâce d’une âme en perdition. t’es relou putain, j'ai pas envie de jouer casse toi.