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 breakups get so messy ;; babi

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Uriel Hillstorm
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MessageSujet: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyDim 26 Avr - 22:47

le sommeil étant toujours un état à la légèreté frustrante, la première vibration du téléphone contre la table de nuit suffit à l'arracher au repos mais certainement pas à la fatigue. l'esprit embrumé ne trie aucune information, laisse la vibration se répéter avant de comprendre qu'elle n'émane pas d'une rêverie aromatisée à la jamal —parce que qui d'autre que lui, même mort, pourrait avoir un truc à lui dire au beau milieu de la nuit qui ne peut pas attendre une heure décente ? et parce que ça ne s'arrête pas, ça n'est pas une erreur, arrache un soupir alors que la main tâtonne pour décrocher, vaguement verbaliser un ouais mi-interrogateur mi-blasé, l'arête du nez pincée entre le pouce et l'index dans l'espoir de se maintenir éveillé le temps de comprendre qui est ce putain de numéro sorti de nulle part au cœur de la nuit. seulement la décharge électrique au mot-clef babi tue toute envie de se rendormir, le redresse brutalement. trop violente pour être ignorée, l'annonce fait bondir le cœur. l'impression que la réalité a déraillé, est allée s'encastrer dans un mur blindé. ça se bouscule, des images déterrées avec des mots maladroits et la panique prend les rênes d'un attelage plus que dangereux, régit la moindre de ses réactions viscérales. parce qu'il ne peut pas s'empêcher d'éprouver encore contre ses paumes le pouls filant de sulfjan qui se vidait de son sang sur fond de sirènes d'ambulance. babi. non. c'est une douleur qui irradie avec violence dans la poitrine alors qu'il n'a pas pris la peine de répliquer autre chose qu'un j'arrive en sautant dans le premier jean trouvé. une veste arrachée du porte-manteau sans perdre une seconde à chercher un t-shirt, suffit de remonter le zip pour parfaire l'illusion du type pas exactement tombé de son lit mais pas loin quand même. les tennis passées en précipitation en claudiquant alors qu'il récupère la clef de la voiture dans l'entrée. une précaution de dernier instant pour ne pas claquer la porte alors que la pression artérielle atteint des sommets, parce qu'il n'y a plus rien qui compte pendant que ses pires cauchemars trinquent avec son angoisse récurrente née de cet attachement surnaturel. la nervosité va taper jusque dans les mains rendues fébriles qui doivent s'y reprendre à deux fois pour déverrouiller la voiture et se glisser dedans. babi et accident dans la même phrase, ça clignote comme le pire signal, c'est nucléaire, un désastre, il ne peut pas s'empêcher de penser au pire, tirer des conclusions morbides, même si le elle va bien aurait du suffire à le rassurer. besoin de la voir, besoin de la serrer, besoin de comprendre, sans calculer que c'est lui qu'on a choisi d'appeler. le cœur s'est arrêté pour elle et il n'est pas certain de savoir reprendre pied alors que l'esprit bien ordonné se retrouve sous le joug d'un chaos brutal et douloureux. la perdre, certainement pas. et pourtant c'est l'angoisse qui boucle comme un disque rayé. la même angoisse qui le précipite à l'accueil des urgences après s'être garé sans soin, l'a rendu abrupte avec la pauvre fille de garde sous payée pour gérer les entrées. il tourne à l'économie de mots, le timbre grondant en réclamant la gosse au nom de mancini. elle lui parle paperasse -dont il n'a rien à foutre -, de la chance qu'elle a eu – rien tel pour accumuler un peu plus force cette trouille qui lui tord le ventre- et du plâtre – putain quel plâtre ?. les lèvres pincées, plus livide que jamais il doit contenir la puissante envie de l'insulter alors qu'il s'imagine qu'il va se jeter par-dessus le comptoir et l'étrangler si elle active pas le mouvement et passe pas à autre chose, parce qu'il s'en tape de ses formalités et tout ce qui importe c'est la voir, peu importe s'il doit être son frère, le fils du voisin, son mec ou son tuteur. pour la troisième fois il gronde un "elle est où" au milieu de son discours bien huilé, et il jure que s'il doit recommencer une quatrième fois, cette fois ça sera la bonne, il la butera. uriel placide, uriel mesuré, les deux sont morts de peur dans son lit au prénom de babi et hôpital. difficile de déterminé si c'est l'œil menacé de plus en plus sombre ou simplement la lassitude de parler à un mur elle cède, lui demande de revenir après, il l'entend déjà plus dès lors qu'elle lui a indiqué le chemin pour trouver la gosse qui, de son plâtre gagné, possède le droit d'attendre sagement en salle d'attente qu'on veuille bien la ramener chez elle. quand il l'aperçoit assise il ne parvient pas à se raisonner. elle est vivante, elle va bien c'est une évident mais l'œil rendu nerveux relève les ecchymoses naissantes, les égratignures, et le plâtre. il voit que ça. ça et sa fragilité, qui le percute dans son ivresse d'angoisse irrationnelle. il ne parvient à sortir aucun mot, il bloque, tente de reprendre le contrôle, de rétablir l'ordre, de ranger toute l'émotivité qui transpire par tous ses pores mais elle est plus réactive que lui, et à la voir sur ses pieds il ne peut que produire les dernières enjambées pour fondre sur elle, la prendre dans ses bras pour la serrer contre lui sans attendre son avis ni glisser un salut. parce que le cauchemar peine à se dissiper, parce que sa poitrine menace toujours d'exploser, parce qu'il ne parvient à redescendre même en enserrant son corps et en la sentant contre lui. "putain babi…j'ai cru que …" mais ça ne fonctionne pas. respirer à nouveau, se calmer, repousser les assauts de la terreur et parler en même temps ça fait trop. pourtant il refuse de la lâcher, cherche désespérément son odeur à elle sous celle de l'hôpital, de l'antiseptique, et ça ne fait que faire déconner un peu plus les souvenirs qui se superposent et rendent tout plus compliqué. à contre-cœur, et uniquement pour ne pas l'étouffer, il la relâche avec autant de précautions qu'un animal fragile pour mieux l'observer à la lumière crue des néons qui ne rendent service ni à l'un ni à l'autre. "mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? il t'est arrivé quoi ? t'as vu l'heure ?" sidéré mais encore dans sa zone de soulagement, elle bénéficie de quelques minutes de calme ébahi qui ne dureront sans doute pas.
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Babi Mancini
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyLun 27 Avr - 13:42

ça fait mal ? hochement de la tête. où ? partout. mais le pire c’est la tête. impression folle que la migraine s’intensifie malgré les médicaments. poupée chiffon, babi se laisse entrainer sans poser de questions. ça s’agite autour d’elle, les visages s’enchainent, elle n’assimile pas qui s’occupe d’elle et ce qu’ils lui font. c’est rapide, c’est trop rapide pour qu’elle s’y attarde. pantin sous leurs mains, la gosse s’exécute sans se battre. le jean est enlevé pour examiner son corps. son haut en dentelle est soulevé avec délicatesse. grincement des dents quand elle sent du désinfectant sur tout son flanc droit. ça pique, ça brûle, ça réveille ses sens quelques secondes. un rapide coup d’oeil pour s’assurer que son tatouage est toujours intact. oui, il l’est alors elle respire un peu plus facilement. elle est vivante, c’est tout ce qui compte. les marques sur son corps sont encore fraiches. rien d’alarmant, l’infirmière a dit. alors babi se rassure comme ça. les hématomes colorent sa peau sur tout son côté droit. de la joue jusqu’au pied, en passant par ses côtes et son genou. les égratignures ont picoré ses paumes, il n’en reste que du sang séché après qu’on lui ait nettoyé les mains. sa lèvre inférieure est fendue, elle s’est mordue en tombant. mais les grandes inquiétudes ont été porté sur son poignet, grand gagnant de sa chute. plusieurs fractures, douleur infâme dès que le médecin osait à peine le toucher. la sentence est tombée, un plâtre pendant six semaines. babi a grogné juste pour la forme. elle est épuisée la gosse. elle donnerait tout pour s’allonger quelque part -n’importe où- pour s’endormir mais on ne lui laisse pas le choix. rester éveillée c’est obligatoire apparemment. s’assurer qu’il n’y a pas de traumatisme, qu’il n’y a rien de plus grave. alors elle essaye comme elle peut de rester concentrée mais c’est dur. quand on lui demande ce qu’il s’est passé, babi hausse les épaules comme simple réponse. les souvenirs sont flous. la dernière image qu’elle a, avant d’arriver à l’hôpital, c’est le visage de parker, proche et paniqué. son vélo, mort dans la bataille, spectacle mortuaire de cette fin de soirée. les yeux horrifiés de babi n’ont pas eu le temps d’assimiler l’enchainement des évènements qu’elle était à l’arrière d’une ambulance. elle veut juste un câlin, s’enfoncer dans les bras de hillstorm et le laisser la bercer jusqu’à ce qu’elle s’endorme. fesses posées sur une chaise, on lui dit d’attendre qu’on vienne la chercher. babi, elle se ronge les ongles jusqu’au sang. elle angoisse de voir ses parents débarquer par la grande porte. la colère primera sur l’inquiétude, elle le sait. parce-que babi était privée de sortie -comme d’habitude-, qu’elle n’aurait jamais dû être dehors et que si elle s’était contentée de suivre les règles -pour une fois- rien de tout ça ne serait arrivé. pas prête à faire face aux reproches, elle se sait pas assez en forme pour contre-attaquer. l’infirmier qui s’est occupé d’elle dès son arrivée, passe devant elle toutes les dix minutes, babi finit par comprendre le manège. il surveille qu’elle ne s’endorme pas. alors elle soulève sa main valide pour lever son pouce en l’air. tout va bien, toujours éveillée, pas de traumatisme. l’angoisse dans le ventre d’être récupérée par ses parents. la gosse est persuadée d’avoir réclamé uriel, là-bas, sur le sol, auprès de parker mais aussi ici en arrivant. pas complètement convaincue que ce soit un rêve ou un véritable souvenir, elle ne sait pas qui attendre. le palpitant s’accélère en voyant les mèches blondes. uriel. c’est lui qui est venu. un fin sourire sur le visage de la gosse. il est timide et fatigué mais sincère. soulagement dans tout son corps. pas d’engueulade, pas de reproches, c’est hillstorm. elle est safe. babi se voit déjà se glisser dans son lit, choyée de tendresse et de douceur. exactement ce dont elle a besoin après cette nuit mouvementée. la gosse se relève mais elle n’a pas le temps de faire trois pas qu’il l’a déjà prise dans ses bras. elle souffle, enfouit son visage contre son torse. il la serre si fort que ça réveille sa douleur sous ses fringues, elle ravale les larmes et les gémissements. c’est que du bonheur. et elle l’entend son palpitant, il s’affole sous sa poitrine et elle panique presque qu’il explose. « u, calme toi… » qu’elle lui souffle alors qu’elle ne fait rien pour. elle ne bouge pas, elle reste collée contre lui, ses doigts se glissent sous sa veste pour caresser sa peau nue. puis il finit par la lâcher, elle grogne légèrement de la distance qu’il met entre eux. ses yeux sont obnubilés par ses marques, elle le voit bien. les questions sont posées, babi reste silencieuse. elle se met sur la pointe des pieds pour l’embrasser tendrement. elle a besoin qu’ils soient de nouveau eux malgré le lieu et les circonstances. puis ses doigts jouent avec la fermeture de sa veste. babi ne le regarde pas dans les yeux, elle ne sait pas vraiment quoi lui dire. c’est pas très clair même dans sa tête. alors elle lui dit ce qu’il lui semble le plus important « mon vélo est mort. foutu, écrasé, bousillé, il n’a pas survécu. » elle soupire. et pour la mancini, là tout de suite ça semble être le plus triste dans toute cette histoire. parce-qu’elle panique de savoir comment elle va aller au lycée, au boulot ou chez hillstorm sans son vélo. probablement qu'elle aurait accepté plus de blessures pour sauver son deux roues, si elle avait eu le choix. priorités. « je me souviens pas de tout mais... une voiture m'a renversée ? » la grimace sur le visage c'est pour rendre le tout moins effrayant. elle est convaincue que ça peut marcher. un peu. presque. « je rentrais de soirée, j'étais sur mon vélo avec mes écouteurs et une voiture est arrivée... mais je vais bien ! » la voix plus enjouée sur la fin de l'aveu. l'avant-bras gauche levé en l'air comme une cicatrice de guerre, le plâtre sera colorié et signé. elle prévoit déjà d'y dessiner leur tatouage. « c'est rien, u. juste des bleus et des égratignures. et le plâtre je le garde six semaines. je vais bien. » babi lui répète en se disant qu'il l'assimilera peut-être mieux la deuxième fois. parce-qu'elle voit bien qu'il est inquiet et elle le préfère apaisé et joueur. alors elle lui caresse la joue pour effacer ses inquiétudes. babi, elle veut juste rentrer chez lui, quitter les néons et l'hôpital pour se coller à lui.
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyLun 27 Avr - 19:49


incontrôlable pulsion qui lui retourne l'estomac alors qu'il la serre contre lui sans se méfier. vivante et l'impression à la fois que c'est pas passé loin, qu'il l'a perdu pour la retrouver, et ça lui fait froid dans le dos. un sentiment qui serpente, mord profondément et les toxines de la peur ne sont pas prêtes de quitter son organisme, pas même sous ses doigts qui s'invitent contre son épiderme. elle ralentie sa chute, l'empêche de déconnecter trop brutalement, le u est habile, doux moyen de rappeler un peu plus qu'il y a quelque chose entre eux qui va plus loin que la camaraderie ; et c'est peut-être aussi ce qui aide la terreur à le coloniser si facilement. à peine s'il l'entend, parce que le mode survie troque les rudiments de ses fonctions sociales déjà plus qu'aléatoires au profit d'une check-list de son état. il doit être mort, quelque part entre son lit et ici, pour si peu éprouver ses lèvres contre les siennes. l'esprit est ailleurs. focalisé sur cette liste qui s'allonge. il laisse faire, ne sait même plus où poser les mains sur elle sans que ça soit douloureux. mais ce n'est pas cute babi qu'il observe mais ses blessures. et ça l'irrite, ce constat qui fait mal. elle fuit son regard, et il se dit que ce n'est pas plus mal. qu'elle n'aura pas à capter la moindre de ses crispations à chaque mot qu'elle voudra bien lâcher. il patiente, la mâchoire serrée, l'articulation maxillaire survivra. se mordre la langue ne serait pas superflu, pour l'empêcher de réagir, alors qu'il a envie de la secouer pour lui rappeler qu'il n'en a rien à taper de son vélo. que ça lui paraît le truc le plus absurde et superflu qu'elle ne lui ai jamais dit. le matériel ne compte pas, peu importe combien elle chérit sa ferraille si contre ça elle a failli y rester. inspirer, expirer, et ne pas lui cracher ce qui passerait pour du mépris mais qui n'est que le condensé de son inquiétude galopante. parce que la voir ne calme rien, et les mots qu'elle finit par enchaîner bon gré mal gré ne font qu'aggraver la situation. [color=#0099cc]"une voiture ?" un voiture. une putain de voiture. au milieu de la nuit. il a envie de la bousculer, qu'elle se décide à se presser pour donner plus d'informations avant que l'élastique de sa patience lâche. la voix est blanche, il articule parce qu'il peine à y croire, répète simplement le mot par sidération. ça creuse un fossé entre eux dont il est le seul conscient, parce qu'elle évolue dans une autre sphère que la sienne, parce qu'il est bassement terre-à-terre, ne voit en elle que l'inconscience du geste et des conséquences. et ça fait mal, de voir qu'elle est à ce point déconnectée. s'il ne la connait pas assez, lui se connait parfaitement et sait que même muni des plus gros efforts possibles, il finira par lui renvoyer ses incohérences à la figure. les écouteurs c'est le détail qui lui manquait pour être définitivement braqué, qu'elle soit touchante à grimacer ou non. elle le perd, sans même savoir qu'aucun geste tendre ne pourrait le ramener au calme éthéré. ses phalanges glissent contre sa joue mais déjà il fronce les sourcils, repousse sa main doucement parce qu'elle le déconcentre, et que ce n'est sans doute plus l'heure pour se répandre en tendresse. elle va bien ? mais dans quelle dimension bien ressemble à ça ? "mais tu t'es vue ?" il ne comprend pas qu'elle ne réagisse pas plus que ça, sans prendre en compte qu'elle gère peut-être tout simplement le choc différemment de lui. il soulève son haut, jette un œil à son flanc attaqué. pas de commentaire, il secoue la tête, essaye vainement de la protéger de lui-même. l'orage menace, et la violence n'a pas à se déverser sur elle. la tentative pour laisser tomber est héroïque quoique vouée à l'échec parce qu'il ne comprend pas qu'elle n'ait pas l'air de percuter plus que ça —ironie de la situation ? tout du moins ça ne le fait pas rire. "je te ramène." il lâche le moins de mots possibles, pour tenir tout ce qui pourrait lui tomber dessus s'il laissait la porte entrouverte. "attends-moi dehors, j'arrive." passer ses nerfs sur cette nana qui a déjà écopé ses menaces de mort mentales semble la meilleure idée qu'il soit, ou, du moins, la seule qui parvient à se frayer un chemin logique dans son crâne à cette heure de la nuit. il a besoin de mettre de la distance, de couper avec la source de son inquiétude et nourrit naïvement l'idée que si elle ne fait plus partie de sa perspective la machine cessera de tourner. sauf qu'il l'a dans la peau, encodée trop profondément la babi pour se débarrasser aussi facilement de ce qu'elle lui inspire. son pacifisme touche des limites électriques, il pourrait sombrer dans la violence si on lui offrait le responsable de tout ça sur un plateau. ça canalise pour quelques minutes sa rage fébrile quand il se laisse assommer par des formalités, tout en se demandant vaguement de quel œil ses parents à elle verront tout ça. mauvais, c'est la conclusion. l'espoir vain est officiellement enterré quand il réalise qu'il souhaite toujours le pire à tout le monde après cinq minutes et qu'il la rejoint sans avoir gagné un gramme de sérénité. ravaler tout jusqu'à digérer cette bile est un miracle qu'il n'accomplira pas aujourd'hui alors que l'humeur est officiellement mauvaise. angoissée, mais mauvaise. "mais putain qu'est-ce qui t'a pris ? sur ton vélo au milieu de la nuit, en retour de soirée avec des foutus écouteurs ? et puis quoi ? bourrée aussi ou ton inconscience va pas jusque là ? cette idée brillante tu l'as eu seule ? tu te rends compte que les voitures ça peut tuer des meufs comme toi ou pas ?" abrupt, la nuit froide pour témoin. elle est vie, psalmodie cette minuscule part qui réclame juste l'apaisement et la douceur mais elle a perdu d'avance la bataille face à sa logique brutale, son intransigeance réveillée par l'immaturité d'une babi qui s'est contentée de brandir son plâtre comme si elle s'attendait à ce qu'il sorte des feutres pour gribouiller un arc-en-ciel. les nerfs à vif, les agrafes de la retenue cèdent une à une alors que de toute façon il n'y a personne pour l'entendre à part elle. "t'aurais pu mourir tu réalises ça au moins ?! mourir babi." et ça le bouffe, même si elle est sur ses deux pieds, le myocarde qui bat parfaitement la cadence.
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Babi Mancini
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyLun 27 Avr - 21:55

aucune réponse quand elle pose ses lèvres contre les siennes. c’est froid et distant. pas de baiser langoureux digne de leur dernière soirée ensemble, bien loin de la chaleur qu’elle a ressenti quand il l’a embrassé cette fois-là après qu’elle ait apposé une marque dans son cou. alors babi, elle met ça sur le lieu, sur l’heure tardive et sur son inquiétude. lisible sur les lignes de son front jusqu’aux battements de son myocarde, la gosse sait qu’uriel est ailleurs. les gestes d’affection ne sont définitivement pas sa priorité. elle le comprend vite. parce-qu’il a besoin de comprendre, de savoir et qu’elle lui explique ce qu’il fait ici à venir la récupérer amochée. et elle n’est pas fière, la mancini. l’histoire est loin d’être brillante. pas de paillettes, de blague ou de second degré. ils sont dans la réalité brute et violente. et sans doute qu’elle sait que son inconscience brillera comme grande victorieuse de son récit. mais c’est hillstorm, pas ses parents. il sera plus clément, plus compréhensif, pas vrai ? il la connait maintenant. il sait qu’elle n’est que liberté et spontanéité sur fond de décisions immatures et irresponsables. rien de nouveau, peut-être qu’elle arrivera même à le faire sourire avec son histoire de vélo bousillé -même si elle, elle est anéantie par cette mort soudaine et gratuite. ses doigts trouvent distraction dans la fermeture de sa veste, plus facile à regarder que lui. il l’écoute, il ne réagit pas, elle le sent souffler mais elle ne lève pas la tête. il l’entend répéter le mot voiture alors elle hoche la tête juste pour lui confirmer qu’il a bien entendu. elle le sent crispé, dans sa posture, dans le son de sa voix, dans sa respiration. uriel, il bouillonne. probablement de peur pour elle. alors babi, elle lui répète qu’elle va bien pour le rassurer. parce-qu’elle ne peut faire que ça. elle est là, debout, avec lui. c’est tout ce qui compte. peu importe ce qu’il s’est passé avant. ce qui l’alerte réellement c’est quand il repousse sa main. ça pince le coeur. le rejet est douloureux. babi se retrouve face à un uriel qui refuse qu’elle le touche. pas de grognement, pas de râlement, non, il la rejette. simplement et doucement. elle l’encaisse, babi. parce-que le pire arrive après, de ses lèvres. la violence des mots la fait presque reculer. c’est pas son uriel. elle ne le comprend pas. il soulève son haut et quand elle s’attend à une caresse sur son hématome ou sur leur tatouage, il secoue la tête. et c’est la douche froide. le regard d’hillstorm change. là où elle y voyait amusement et attirance, elle se retrouve face à du dégoût et de la déception. le réflexe est rapide, la gosse se cache sous son gilet qu’elle bloque sur sa poitrine en croisant ses bras. elle a envie de pleurer, elle n’est plus celle qu’il regardait avec envie dans le salon de tatouage ou sur la plage. folle envie de creuser un trou pour s’échapper. elle se sent stupide avec son corps tout frêle et ridicule. « c’est pas si moche. ça va guérir. » sa voix est faible. elle n’arrive même plus à le dire en souriant. la fatigue ne l’aide pas à trouver d’autres arguments. tête baissée, elle se contente de partir dehors. ça sert à rien de lui répondre alors qu’il est sur le point de s’énerver. elle fuit, en espérant le retrouver plus calme sur le parking. le besoin de nicotine se ressent, ses poches sont vides. babi râle. le corps posé contre la portière passager, elle le voit arriver et se redresse immédiatement. un pas vers lui, prête à le calmer, elle est prise de court quand il enchaîne les questions. la violence y est crescendo. la possibilité d’en placer une est réduite au néant. babi ne maitrise pas cet uriel, elle n’en a jamais été la cible et c’est dur à accepter. parce-qu’elle pensait être dans une autre catégorie. ne pas être considérée comme toutes les autres idiotes qu’il a déjà fréquenté. il semblerait que non. alors tant pis, s’il faut qu’elle remette les choses au clair, elle le fera. parce-qu’il est censée la connaitre, savoir que c’est son genre de truc. le package complet même : les soirées, l’alcool, le vélo. elle ne changera pas. et c’est peut-être la fatigue ou juste le contre-coup d’entendre à haute voix ce qu’elle s’empêche de ruminer depuis qu’elle est arrivée à l’hôpital. elle s’énerve, babi. « je suis toujours à vélo. pour aller au lycée, chez toi ou en soirée. c’est pas nouveau ça. tu me reproches quoi là ? le vélo, les écouteurs, mon taux d’alcoolémie, mon inconscience ? ou c’est tout mélangé ? » et elle ne comprend pas, babi. pourquoi il crie, pourquoi il s’énerve contre elle, pourquoi ça a l’air de lui importer autant ce qu’il s’est passé. « tu veux savoir avec qui j’étais ? ce que j’ai bu ? ce que j’ai fumé aussi ? ça expliquera mieux pourquoi c’est ma faute si ça m’est arrivé ? je l’ai probablement cherché c’est ça ? » les doigts tremblent. les mots qu’elle dit à voix haute sont juste l'état actuel de sa culpabilité. celle qui la ronge, celle qui lui martèle qu'elle est juste l'unique coupable de cet accident. mais ce qui passe pas c’est la dernière question. elle résonne, elle brûle et elle insulte. « c’est quoi des meufs comme moi, uriel ?  dis-moi. » il arrive à l’énerver alors qu’elle voulait juste échapper aux reproches de ses parents. elle le penserait inquiet mais rassuré. la mancini n’imaginait pas un seul moment que ça finirait en dispute sur le parking. pas eux. pas avec lui. mais il est brutal dans ses mots, probablement maladroit dans ses tournures de phrase et il vise juste. babi se retrouve picorée jusqu’au coeur. et elle arrive à se raccrocher à lui, quand il la met face à l’autre possibilité. l’alternative plus sombre, plus fatale et plus dramatique de ce qui aurait pu se passer cette nuit. pas de fin heureuse, pas de plâtre. probablement qu’elle aurait pu juste s’arrêter de respirer et ne pas s’en sortir. le verbe mourir de sa bouche à lui a une autre saveur. parce-qu’elle sait très bien que c’est une crainte qui l’habite depuis le début de leur relation. il a même voulu y mettre fin suite au décès de son meilleur pote. babi sait ce que ça représente pour lui. cette peur qui le bouffe de l’intérieur de finir par tous les enterrer. ceux qu’il laisse approcher. la gosse s’est battue pour rester auprès de lui alors qu'il était contre alors elle souffle. elle refuse d’être à l’origine de sa peine et de lui infliger une douleur évitable. « j’aurais pu. mais c’est pas le cas. je suis là, hillstorm. » la voix est plus calme, moins agressive. le sujet est sensible, trop pour qu’elle lui réponde aussi froidement que lui. elle n’arrive pas. elle veut juste pouvoir l’approcher et lui montrer qu’elle va bien. « c’était un accident. le mec a sans doute pas fait exprès ou m’a pas vue. » délit de fuite, c'est ce qu'elle a entendu. mais ça, hillstorm n'a pas besoin de le savoir. « et j'aurais dû te laisser dormir, j'ai compris le message. je te laisserai tranquille si ça arrive de nouveau. ne t'inquiète pas. » c'était sans doute prématuré de l'appeler lui plutôt que ses parents. c'est ce qu'elle comprend. peut-être que c'est le réveil en pleine nuit ou alors être celui qui doit venir la récupérer en morceaux presque détachés qui le rend aussi glacial. elle aurait pu lui épargner l'image désastreuse qu'elle lui offre. un message deux jours plus tard, ça aurait été préférable.
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Uriel Hillstorm
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyLun 27 Avr - 22:25

la sensibilité récemment acquise a disparu au profit de l'esprit pratique. six pas en arrière pour leur deux pas en avant ; l'équation mathématique est mauvaise, et il ne comprend plus rien de ses réactions, de sa moue peinée, de cette façon de se replier sur elle alors qu'il n'y a pas de ça entre eux. "c'est pas la question." c'est moche. c'est moche parce qu'elle est belle légère, le rire qui éclate. c'est moche parce qu'il aurait voulu pouvoir lui éviter. la protéger. c'est irrationnel. complètement déraisonnable. mais il a de toute façon laissé le bon sens au fond de son lit. tout ça pour finalement l'abandonner quelques minutes, chercher une résolution ailleurs sans que le terrain cède sous leurs pieds. et quand il la retrouve, tout ce qu'il continue de voir, c'est la babi fragile. la babi amochée. et c'est dur. ça devrait l'arrêter, qu'elle réponde sur un ton similaire au sien, qu'elle s'agace, elle qui n'a jamais rien témoigné de tel jusque-là. mais tout ce qu'elle fait c'est apporter de la matière, rajouter de l'incompréhensible là il y en avait déjà pléthore. il s'accule tout seul à force d'enchaîner les pas en arrière derrière la frontière de sa colère qui, pour une fois, n'a rien de glacée. elle le bouffe par son impulsivité brutale, brûlante parce que ça la touche elle et que c'est devenu le point le plus chaud de son quotidien. " mais tu le fais exprès ? t'es sérieuse ? j'en ai rien à foutre de ton vélo, c'est pas lui le problème, c'est l'accumulation et t'es même pas foutue de t'en rendre compte ? mais atterris !" il est terrifié, qu'elle ne voit pas le problème, qu'elle prenne tout à la légère, quand lui continue de sentir les répercussions des secousses sismiques. la perdre. ça l'obnubile depuis que le mot accident est tombé dans son oreille encore ensommeillée. dans le fond elle nourrit le monstre d'angoisse qui s'est logé sans son avis. elle confirme les pires craintes, se décide à jouer l'insouciance stupide, celle qui pourrait remonter sur son vélo s'il n'était pas broyé et c'est le pire. n'avoir aucune prise sur elle, savoir que tout pourrait recommencer dans la minute si elle en avait l'occasion. il se pense au bout. que ça ne peut pas être pire que d'imaginer qu'elle ignore le danger, jusqu'à ce qu'elle les enchaîne, le tacle comme si elle parlait à son père ou n'importe qui à l'autorité lassante et trop inquisitrice. il gronde, ça blesse, à se demander comment ils ont pu en arriver là. "fumé. fumé ?! mais qu'est-ce que tu foutais sur un putain de vélo après tout ça ?!" dégoûté des positions diamétralement opposées, qu'ils ne parlent pas la même langue, qu'ils ne parviennent pas à prendre le même angle quand lui n'aspire qu'à la garder entière et ça parait pourtant simple. facile. basique. qu'elle fume si elle veut, mais sans finir sous des roues.  les épaules fléchissent. c'est l'image qu'elle renvoie de lui qui incise le plus profondément. comme si c'était son genre. comme s'il essayait de l'accuser. comme s'il souhaitait lui dire qu'elle est débile quand au final ce n'est que l'inquiétude maladroite qui ne sait pas s'exprimer autrement qu'en blâmant son inconscience. "commence pas à tout mélanger, tu vaux mieux que ça babi c'est pas parce que tu fais des trucs stupides que tu mérites d'être là." stupide. c'est dit. pas elle, juste la décision d'enfourcher son vélo avec des écouteurs, de l'alcool, de la weed. il est désespéré. pour elle. pour eux. pour ce qui est en train de se voir ruiné sur un parking lugubre. elle relève ce qui a filtré par relâchement, prend pour insulte cachée ce qui ne l'est pas et déjà il détourne le regard, cherche n'importe quoi pour garder le silence, comme si fixer un lampadaire avait déjà aidé quelqu'un sur terre à se calmer. "les meufs suicidaires apparemment. parce que c'est ce que t'as tenté là, en te disant que ça passait tranquille." et dans sa bouche ça se teinte forcement d'une amertume qu'il enfonce en lui rappelant les lois basiques de la mortalité humaine. à croire que ça finit toujours boucler, la vie en cercles concentriques, ça ferait le bonheur de connards philosophes mais lui le vit comme sa malédiction personnelle, et pour ça, il lui en veut. c'est plus fort que lui, c'est intrinsèque, sentiment d'abandon mal venu qui se réveille n'importe comment quand il ne veut pas voir son vécu les noyer tous les deux. alors il renifle avec mépris, se retient d'en rire tristement, parce qu'elle pouvait pas mettre plus de distance entre eux qu'avec une phrase aussi banale. que ça soit ce fatalisme étonné d'avoir trouvé une chute heureuse par pure chance, ou dans le hillstorm qui lui fait marquer un pas en arrière, abolit définitivement son envie de revenir contre elle ; rien ne va. il enfonce les mains dans les poches de sa veste, parce qu'il refroidit mais que ce n'est pas forcément meilleur signe quand les poings restent serrés d'une tension grandissante. "mais génial babi. génial. ça aurait pu mais c'est pas le cas. putain, merci la bonne étoile dans ce cas ? c'est vrai, pourquoi faire attention quand on peut se contenter de prier ?"  il hausse des épaules, elle en est donc rendue là, à se féliciter d'être en vie quand son crâne aurait pu perdre la bataille contre le trottoir ou la voiture. et le plus terrible, c'est qu'elle parvient à lui faire éprouver une tristesse trop solide pour être déglutie facilement, lui qui a su mettre de la distance deux fois avec la mort sans afficher jamais la moindre affliction fléchissante. "et il est où ce connard justement ?" il est pas certain de vouloir la réponse, de peur de sa propre réaction, de ce qu'il serait capable de penser, de faire, ou de souhaiter à ce pauvre type. il tourne la tête vers l'hôpital, hésite un bref instant à retourner à l'intérieur pour poser la question à l'autre anesthésiée de la vie quand elle porte le coup de grâce. "quoi ?" la tête pivote à nouveau vers elle, la dévisage avec autant de fatigue que de douleur. "mais toi quand tu décides de rien comprendre tu fais pas les choses à moitié. t'as cru quoi ? qu'on allait faire comme si ça me concernait pas ? essaye même pas." elle rêve debout babi si elle espère le tenir éloigné. il pourra se lever toute les nuits, de préférence avant qu'elle teste la solidité de son corps versus de la carrosserie. "de nouveau ?" il souffle, ils ont donc touché le fond. "au moins t'es honnête avec toi-même, bravo." et il est déçu, de pas savoir gérer autrement. de la perdre sans savoir faire autre chose que la rendre un peu plus folle.
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Babi Mancini
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyMar 28 Avr - 19:27

babi ne voulait pas ruminer. jusque là, elle s'était empêchée de trop penser à son accident. ne pas réfléchir au pourquoi, au comment et surtout s'éloigner du gouffre facile et tentant des what if. et si elle n'avait pas bu ? et si elle n'avait pas fumé ? et si elle n'était pas sortie à ce moment-là ? et si elle avait attendu cinq, non, dix minutes pour rentrer ? et si parker avait été sur le vélo à sa place ? non. hors de question. pas parker. elle refuse de penser à cette possibilité. plus douloureuse que tous ses hématomes réunis. la gosse mancini s'est cachée derrière le peu de souvenirs clairs qu'elle avait pour ne pas ressasser cette fin de soirée amère et douloureuse. alors appeler uriel c'était le moyen parfait, selon elle, d'obtenir tendresse et soutien tout en esquivant l'interrogatoire de ses parents. incompréhension quand elle y fait face et qu'elle se retrouve à devoir se justifier. uriel est énervé, piquant et frustré qu'elle ne réagisse pas plus. et ce qu'il ne comprend pas c'est que babi se protège. elle met tout de côté, dans le fond de son esprit pour ne pas s'écrouler. parce-que la vérité c’est qu'elle est terrifiée, probablement encore sous le choc de sa chute et de sa violence. et la gosse, elle ne veut pas y penser parce-qu'elle refuse de pleurer. elle l'a trop fait tout à l'heure, tête sur le bitume, la panique au ventre et la douleur dans tout son corps. les yeux de calverley comme seul point de repère. l’image est aussi terrifiante qu’angoissante. c’est la seule chose dont elle se souvient avant l’hôpital. alors c’est dur de ne pas répliquer quand uriel réclame des explications mais elle le fait, babi. elle répond, elle s’énerve, elle lui lâche probablement un tableau peu vendeur de sa fin de soirée. les mauvaises décisions s’enchainent et ça ne fait qu’accentuer la colère d’uriel. ahuri par ce qu’il entend, incapable d’y trouver une logique, babi n’en a aucune. pas d’explication claire et précise sur l’enchainement des évènements. elle ne veut pas y penser. elle ne veut pas atterrir. si elle le fait, elle tombe et ne se relève pas. mais son tour à la mancini rempli de légèreté et de naïveté à base de je vais bien ne fonctionne pas. pas maintenant, pas face à un hillstorm paniqué. et ça l’énerve qu’il l’oblige à devoir déballer sa soirée, ça ne fait que nourrir sa propre culpabilité. elle sait qu’elle a été idiote, elle n’a pas besoin de l’entendre. pas de sa bouche, pas lui. son jugement a plus d’impact que celui de ses propres parents. ça bousille un peu plus le regard qu’il posait sur elle jusque là. amusement, surpris et tendresse. là les yeux bleus sont orageux et inquiets. alors quand il gronde, quand il la met en face de son immaturité, babi, elle se braque. « mais on s’en fout non ? je suis montée sur mon vélo et je me suis faite renverser. c’est tout ce qu’il faut retenir. arrête d’insister. » elle ne comprend pas cette manie de vouloir à tout prix changer le passé. babi, elle passe à autre chose, elle avance, elle refuse de bloquer sur cet évènement. tout ce qu’elle y voit c’est un vélo foutu, un corps amoché et un plâtre qui va bien l’emmerder pour s’habiller le matin. mais la culpabilité n’est pas loin, prête à la ronger de l’intérieur. la petite voix qui lui dit que tout est de sa faute, qu’elle l’a probablement cherché, elle est forte. elle s’impose dans son esprit. l’instinct voudrait la fuir, la faire taire mais elle a besoin de demander à hillstorm ce qu’il en pense, si c’est de sa faute à elle ce qui lui est arrivé. probablement que toutes les décisions qu’elle a prises n’ont pas été les plus intelligentes mais jusque là, il ne lui était rien arrivé. pourquoi elle ? pourquoi ce soir ? babi n’arrive pas à bien intégrer qu’elle ne mérite pas son sort. elle se contente de baisser le regard, regarder son plâtre qui semble littéralement lui crier à la tronche qu’elle l’a cherché. mais ce qu’elle attend le plus c’est l’explication d’uriel. babi qui se voit classée dans une case dont elle a du mal à comprendre les contours. les meufs suicidaires. « non. » qu’elle pose comme tel. elle refuse qu’il la mette dans cette catégorie-là. pas le suicide, pas après jam. « je ne t’aurai jamais fait ça. » parce-que ce qui importe là tout de suite c’est lui, ce qu’il pense et elle ne le laissera pas croire qu’elle le quitterait. pas comme jam a pu le faire. babi, elle reste, elle est là. alors la formulation n’est pas un je n’aurai jamais fait ça mais bien un je ne t’aurai jamais fait ça. alors elle essaye de le rassurer mais c’est maladroit. ça sonne pas bien, ça le fait juste serrer les poings un peu plus fort. elle se retrouve dans une situation inédite : ne pas trouver ses mots, ne pas savoir quoi lui dire, se sentir idiote. elle a l’impression d’être une gosse qui se fait engueuler après avoir fait une bêtise. alors babi passe sa main sur son visage, elle grimace à la douleur sur sa pommette. comment en sont-ils arrivés là ? ça n’a jamais été si compliqué pour eux de se comprendre. elle regrette le temps sur la plage ou même à la soirée. tout semblait plus facile. elle panique quand il le voit regarder de nouveau vers l’entrée de l’hôpital. l’angoisse aux tripes, elle refuse de le voir partir dans une chasse à l’homme en vain. « c’est pas lui qui m’a emmené ici, c’est parker. il ne s’est pas arrêté. enfin je crois pas… » pas complètement convaincue de ses dires, babi est persuadée que l’infirmier a annoncé un délit de fuite quand il discutait avec ses collègues de son arrivée. « ça n’a pas d’importance. c’est fait, c’est fini. » et elle baisse les bras, babi. elle s’avoue vaincue. elle comprend qu’elle a fait une erreur. avoir réclamé sa présence à lui au lieu du choix logique de ses parents. peut-être qu’il aurait préféré ne pas savoir ou ne pas être appelé en pleine nuit. ça la blesse de se dire qu’ils ne sont pas si proches. elle le pensait. alors quand il renchérit dans les questions, elle souffle. elle ne comprend pas pourquoi ça le concerne. parce-qu’elle l’a réveillé ? parce-qu’elle lui a imposé son accident sans lui demander son avis ? parce-qu’il a dû signer tous ses papiers ? elle en sait rien, elle n’arrive pas à tout relier pour que ce soit cohérent. la voix sanglotante, elle n’arrive pas à le regarder dans les yeux. « mais arrête de me crier dessus ! » elle le supplie presque. elle est épuisée, la gosse. des reproches, des questions, d’avoir mal partout. elle veut juste rentrer et arrêter de le décevoir. elle ne supportera pas plus longtemps son regard sur elle. pas quand il est rempli de douleur et de colère. elle referme son gilet contre elle, s’agace de son plâtre qui prend de la place, le visage est timidement relevé vers lui. babi ne sait même pas quoi lui dire. elle se sent idiote et triste. « merci pour… désolé. » merci d’être venu, désolé de t’avoir déçu. merci d’avoir signé les papiers, désolé de faire des choix stupides. merci de t’être levé malgré l’heure, désolé de ne pas être celle que tu croyais. merci de t’inquiéter, désolé de te mettre en colère. merci pour tout, désolé pour cette fin. les yeux bleus brillent de fatigue et de tristesse. le regard perdu, ailleurs que sur lui. le coeur ne supportera pas de le quitter des yeux. « je vais rentrer toute seule, je pense que c’est mieux. » elle souffle, elle n’arrive pas à respirer. elle suffoque dans cette atmosphère. c’est pas eux. babi se détache de la voiture, a une folle envie de faire les trois pas qui la séparent de lui pour l’embrasser une dernière fois. elle donnerait tout pour déposer ses lèvres sur sa peau. même sur la joue. juste quelque chose. mais elle se retient, le pas n’est même pas enclenché. babi part dans l’autre sens, elle se retourne vers lui, un fin sourire sur le visage, les larmes aux yeux. « je serai prudente. » pour ce que ça vaut… c’est trop tard.
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Uriel Hillstorm
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyMer 29 Avr - 16:15

elle le brusque à sa façon en bottant en touche, en rendant accessoire toute son angoisse qu'il tente de purger. on s'en fout. ça pique juste assez pour qu'il sert les dents, il commence à enregistrer qu'elle ne veut pas de son avis et s'il voudrait bien lui offrir le plaisir de ne plus le lui donner, il est pour l'instant incapable d'arrêter les réactions en chaîne alors qu'elle appelle toujours à une réponse. c'est épidermique, peu importe si la blessure est de plus en plus irritée, il ne sait pas comment abandonner. mâche toute réaction, pas de réponse, pas d'insolence, pas de répartie blasée ou blessée : rien. elle lui demande de lâcher, après l'avoir fait levé au milieu de la nuit, il estime les informations dues, si ce n'est vitales pour ne pas virer fou, pour comprendre ce qui lui est arrivé, pour prévoir, palier, protéger. elle le prive de tout, ça creuse un écueil dangereux qu'il accepte de toute sa mauvaise humeur et avec la certitude que ça continuera de le bouffer à l'intérieur. "comme tu voudras." elle freine des quatre fers, refuse l'étiquette, et pour ça aussi il commence à lui en vouloir, parce qu'elle ne réalise pas que ce n'est pas quelque chose qu'elle peut repousser maintenant que le mal est fait. si la chance a été de son côté, elle ne peut pas se vanter d'éviter volontairement la mort, pas après avoir enfourché son vélo dans un état discutable. il pourrait débattre à grands renforts de what if mais ça n’amènerait qu'à la braquer un peu plus. alors dans une tentative pas vraiment efficace de terrain d'entente, il mime vaguement l'acceptation : soit, elle lui ferait jamais ça. sauf que c'est déjà fait. il pourrait abandonner tout là, s'enfoncer dans le mutisme immobile qu'on lui connait, avec la maîtrise quasi professionnelle de l'intériorisation muette et une farouche détermination à éviter toute interaction sociale mais la nouvelle information c'est le coup de cravache dont il n'avait pas besoin. "il t'a laissé par terre ?!" l'effort est surhumain pour ne pas ruer dans les branquarts, parce qu'évidemment que ça remue le couteau dans la plaie béante : c'était tellement stupide qu'elle aurait pu y rester seule si elle n'avait pas eu parker. l'information ne rentre dans aucune case, difficile de déterminer s'il lui doit reconnaissance ou reproche à envenimer car si elle était là elle a sans doute pas jugé utile de souligner à babi la stupidité de ses décisions plus que discutables. c'est la punition qui se répète à l'infini et lui qui doit forcer la nature à rester linéaire, à ne pas sortir brutalement à nouveau de son cour au risque de revenir sur ce qu'il a prétendument accepté de lâcher. il faut tenir la bride courte et ne pas laisser trop traîner l'oeil sur son visage esquinté sous peine de sentir la rage se réamorcer. le sanglot qui menace dans une supplication qui lui arrache le cœur stoppe toute envie de continuer à mettre des mots. c'est la gifle qu'elle aurait sans doute du mettre plus tôt pour trouver la paix avant. c'est douloureux de la voir dans cet état, de réaliser tardivement qu'il est responsable, qu'il lui impose sa rigueur brutale et ajoute sur ses épaules qui ne peuvent plus encaisser. parce qu'elle le fuit du regard il ne peut pas se retenir de chercher désespérément à capter ses yeux sans succès. c'est une punition douloureuse, alors même qu'il exècre ces accrochages avec les autres, toujours le premier à offrir l'angle de sa mâchoire en détournant la tête plutôt qu'un regard franc. pourtant il donnerait tout pour qu'elle le regarde, pour qu'il puisse jauger les dégâts sur eux maintenant qu'il a décidé de s'astreindre au silence. le bilan est lourd, il n'a aucune envie de comptabiliser les blessures qu'il lui a infligé, il décroche de cette vision qui fait trop de peine, fixe ses tennis dans lesquelles le sable crisse encore. elle remercie, elle s'excuse, il suffoque, ça ne devrait pas prendre cette tournure. elle ne lui doit rien, aucun merci qui n'a lieu d'exister quand il n'a encore rien fait à part l'enfoncer. "babi…" c'est fini il a définitivement perdu le mode d'emploi, ne sait plus rien faire d'autre qu'attendre et espérer. la communication est hachée, bousillée, ils ont réusi à atteindre un stade d'incompréhension qu'ils n'étaient même pas parvenus à explorer les première minutes de leur rencontre. et il se dit que c'est fini, qu'il n'ajoutera rien, qu'il la ramènera dans le silence, et ça lui semble acceptable. nettement moins quand elle prononce l'impardonnable, parle de rentrer seule. le fiasco est encore plus grand qu'il ne le soupçonnait, ça le fait décrocher de ses chaussures, revenir à la dévisager parce qu'il n'est bon qu'à ça ce soir. une stupéfaction foudroyée, qui n'est pas sans le crisper de cette inquiétude qu'elle ne le réalise pas que non, c'est dangereux, que c'est hors de question, qu'il ne peut pas être vivant, devant elle, et accepter ça. l'oxygène brûle dans les poumons, à se demander s'il ne vaudrait mieux pas cesser de respirer pour moins souffrir. passif malgré lui, il la voit se détourner sans être capable d'accepter que c'est la réalité qu'il a engendré. muet par peur de lâcher les mauvais mots. elle est pas sérieuse ? elle va pas vraiment rentrer à pied ? pas après lui avoir dit tout ça ? la panique revient, le glace alors qu'il incarne la statue parfaite. elle s'éloigne et ça fait mal dans la poitrine mais c'est rien en comparaison de la note de fin qu'il ne peut pas s'empêcher de trouver morbide. prudente. maintenant. c'est bien le moment de balancer ce genre de promesse qui se perdra dans la nuit, avec la fatigue, la chute de l'adrénaline, le choc, la redescente de l'alcool. il s'empêche de jurer, ravale ses réactions pour la rattraper. il n'a pas prévu de lui laisser une chance de s'enfuir, et tant pis s'il doit traverser la moitié de la ville sans lui soutirer le moindre mot. vient faire barrage devant elle dans l'espoir que ça suffise, que si l'esquive n'est pas difficile, elle est au moins trop énergivore pour une gosse à bout. "arrête-toi, babi, enfin, c'est pas sérieux, tu peux pas faire ça." il voudrait l'attraper, la retenir mais il n'ose plus la toucher, de peur de l’abîmer un peu plus, de lui faire mal, ou juste de ne plus avoir ce droit étrange entre eux. et si l'éclairage est mauvais, il ne l'est jamais assez pour dissimuler ce qu'elle avait sans doute prévu de ne montrer qu'à la nuit : les larmes qui roulent sur ses joues avant de disparaître à sa gorge. ça lui brise le cœur ou ce qu'il en reste après tout ça. "je ne peux pas te laisser rentrer comme ça, t'as pas l'air de comprendre." il a l'impression que c'est elle cette fois qui lui dit au revoir et ça refuse de passer. ça devrait pourtant être simple. juste un fait minuscule à accepter, let it go, et passer à autre chose, revenir à la régularité de son indifférence notoire pour le reste du monde. classer tout ça, une banale aventure, une nana à oublier. c'est dans ses cordes, c'est dans ses compétences les plus développées, mais ça foire, parce qu'elle n'est précisément pas une meuf mais babi. his. et la possessivité va jusqu'à avoir l'arrogance de se réveiller dans une tentative de séparation. "je peux pas. t'espères quoi ? qu'avec tout ce bordel je vais accepter ça, me griller une clope et retourner me coucher tranquille ? j'ai peur pour toi." peur pour eux aussi maintenant même si ça semble plus que compromis d'être capable encore de confiance et connivence après l'avoir faite pleurer. parce qu'il aura du mal à pardonner ça, et que ça le dégoûte de lui-même sans être à même de savoir quoi faire pour la consoler. "t'iras nulle part à pieds ce soir. je plaisante pas et je me fiche de savoir que tu trouves ça mieux. demi-tour." il a jamais fait dans la négociation uriel, et encore moins ce soir : babi seule dehors dans cet état, plutôt mourir.
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Babi Mancini
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyVen 1 Mai - 19:40

il t'a laissé par terre ?! l'entendre de sa bouche rend le tout encore plus triste. ça lui donne des frissons. babi, renversée, abandonnée sur la chaussée, laissée presque pour morte. cette fin de soirée ajoute une dose bien trop élevée d'amertume face à une sortie agréable, fun et surprenante entre filles. le coeur se pince, l'angoisse se glisse dans ses veines, les larmes remontent jusqu'à ses yeux. elle ne veut pas pleurer. pourtant le regard d'uriel n'aide pas. il est inquiet et elle n'arrive pas à le rassurer. babi s'enlise dans des réponses qui ne font qu'aggraver son cas. il semblerait qu'elle n'ait pas la solution miracle pour le ramener avec elle. pour qu'il redevienne celui qu'elle connait, protecteur mais calme. et elle préférerait mille fois les grondements que les questions assassines. elle subit la conversation. âme en peine, perdue dans cette réalité qu'elle a du mal à assimiler, babi le sent s'échapper dès qu'elle ouvre un peu plus la bouche. alors elle abandonne. elle refuse de leur faire encore plus de mal. c'est trop douloureux de les voir se déchirer ce soir alors qu'elle avait juste envie de sa chaleur et de sa tendresse. pourtant, elle savait qu'il allait être protecteur. bien sûr qu'il allait l'être. lui qui clame haut et fort qu'elle est sa babi, il est affecté de la voir dans cet état. amochée, épuisée et blessée. il l'a défendu alors qu'ils se connaissaient à peine. capable de montrer les crocs face à jazz juste pour protéger la gosse mancini. elle s'attendait à de l'inquiétude mais pas à cette violence, pas en la mettant au pied du mur. et elle a juste l'impression qu'il lui reproche sa manière d'être. quand sa légèreté le faisait sourire en sortant de retenue le premier jour, elle ne fait que creuser un gouffre entre eux aujourd'hui. les je vais bien sont répétés mais pas entendus. ils sont même moqués, contrastant avec ses blessures encore trop fraiches pour être oubliées. d'un coup l'immaturité et la spontanéité de la gosse ne font plus rêver, elles terrifient uriel. et elle lui échappe, incapable d'admettre ses torts. alors elle le supplie d'arrêter. les cris, les reproches, l'inquiétude. sans s'en rendre compte, il ne fait que nourrir sa culpabilité. celle de s'être retrouvée là-bas, d'être montée sur son vélo et d'avoir été blessé. alors qu'elle aurait voulu s'endormir sans ressasser, elle doit accuser le coup. assumer face à hillstorm, complètement fermé au dialogue. et le plus dur c'est qu'elle ne sait plus quoi dire ou quoi faire. elle est juste paumée, babi. blessée qu'il ait rejeté son attention plus tôt, elle s'interdit de l'approcher. alors que son instinct lui crie de se coller à lui et de s'effondrer dans ses bras, la gosse ne fait rien. elle ne pensait pas qu'ils en arriveraient là. pas eux. ça a toujours été simple et facile. une babi spontanée face à un uriel conciliant. ça matchait. c'est même lui qui l'a dit, ça matche in heaven sweetheart. alors pourquoi ce soir elle a l'impression qu'ils sont si loin de ce jour-là ? pourquoi ce soir ça matche pas ? elle baisse les bras, babi. elle ne veut pas lui donner d'autres raisons de la détester. c'était sans doute trop beau pour que ce soit réel. trop différents pour qu'ils arrivent à se comprendre. alors elle le remercie, elle s'excuse, c'est confus. le regard ailleurs que sur lui. parce-qu'elle se sait incapable de le regarder sans s'effondrer. trouver ses yeux ce serait juste faire face à sa déception. prendre un énième coup ce soir, un plus incisif que tous les autres. et elle n'arrive même pas à lui en vouloir. c'est elle qui a tout fait foirer, c'est elle qui s'est imposée auprès de lui, c'est elle qui s'est accrochée alors qu'il voulait juste la fuir. elle aurait sans doute dû l'écouter mais ça ne fait que prouver qu'elle en fait qu'à sa tête. une meuf suicidaire prête à se faire faucher en pleine nuit deux fois de suite. le corps puis le coeur. jackpot de l'échec. et même son prénom brûle dans sa bouche. elle serait prête à le supplier de l'appeler sweetheart ou même baby love. n'importe quoi mais pas babi. babi, c'est froid, commun et random. alors soufflé entre les lèvres d'uriel qui est le pro des surnoms affectifs, c'est juste glaçant. c'est trop tard. elle ne peut plus rien faire. elle refuse de crier de nouveau alors elle part. le coeur lourd, les yeux remplis de larmes, babi se détourne de lui pour rejoindre le trottoir. la mancini se la joue mature et impose sa décision. fuir pour ne pas le blesser davantage, sauver ce qu'il reste de leur relation en s'éloignant. mais le pire c'est qu'elle ne sait même pas si elle a envie qu'il la retienne ou qu'il la laisse partir. si c'est la retenir pour la briser un peu plus à quoi bon ? et si c'est la laisser partir pour ne plus jamais revenir ? alors elle s'aventure dans un dernier sourire. fin, brisé mais sincère. la peur au ventre que ce soit la fin d'eux alors elle s'accroche à cette dernière image. c'est probablement le pire moment pour glisser un peu de malice dans cette conversation mais elle le tente quand même. elle n'a plus rien à perdre, la gosse. pas quand il n'est plus à elle. elle s'emmitoufle comme elle peut dans son gilet, son plâtre pendant contre son corps, les pas sont lourds. mais il la rattrape, s'impose face à elle. elle souffle, babi. elle est trop épuisée pour une nouvelle dispute avec lui. les yeux retrouvent les siens. la gosse ne cherche même pas à cacher ses larmes. c'est peine perdue, il les a déjà vues. « c'est toi qui comprends pas, je vais rentrer toute seule. » c'est mieux pour nous deux. elle est braquée, babi. elle campe sur ses positions et reste sur sa décision, peu importe ce qu'il en pense. elle refuse de faire un pas vers lui. que ce soit littéral ou figuratif. elle ne les abimera pas plus. elle ne veut pas que ce soit encore plus douloureux. et le j'ai peur pour toi la fait s'arrêter. la respiration se coupe, le palpitant loupe deux battements. la gosse laisse cette sensation qu'elle compte encore pour lui. c'est le plus proche qu'elle aura d'un geste d'affection ce soir de toute façon. elle n'arrive pas à comprendre ce qu'il se cache derrière, elle ne peut même pas le rassurer, ça la fait juste exploser. « et moi, j'ai pas eu peur tu crois ? sans parker, j'aurais pu rester au sol toute la nuit. » elle s'effondre, babi. elle s'en fiche de paraitre fragile, faible ou juste idiote. elle est épuisée et elle ne ravalera pas ses larmes. tout son corps crie de douleur. mais elle se redresse avec vulnérabilité, la main essuie ses joues quand lui ne semble pas être prêt à négocier. le demi-tour la fait râler comme une gosse capricieuse. « non, uriel. » les pieds plantés dans le sol, pas un seul regard vers la voiture, ses yeux sont fixés dans ceux du blond. elle ne bougera pas. « rentre chez toi, je vais appeler mes parents. » elle ment, elle ne le fera pas. plutôt mourir qu'affronter ses parents maintenant. aucun geste pour chercher son téléphone, elle ne va pas le faire. mais si c'est le simple fait de rentrer seule qui le bloque alors il peut se convaincre que quelqu'un d'autre viendra la chercher. babi gesticule sur place d'impatience, elle attend juste qu'il reparte. et elle le trouve si beau. inquiet, autoritaire et protecteur. même sous la lumière vicieuse du lampadaire, il est juste craquant. elle mourrait pour qu'il se laisse approcher, qu'elle puisse sentir de nouveau ses lèvres contre les siennes. babi a juste perdu son droit. retour à la case départ, coeur brisé au passage.
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Uriel Hillstorm
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyDim 3 Mai - 16:41

le retour de bâton est inattendu, et parce qu'il est inattendu il est d'autant plus brutal. elle résiste quand il comptait bien sur une acceptation docile pour au moins leur laisser le temps de panser leurs plaies respectives. faute de pouvoir l'accepter, il recule d'un pas, lui laisser plus d'air à défaut de pouvoir lui offrir la solitude qu'elle réclame avec obstination. c'est un cauchemar, mais si elle pense pouvoir obtenir capitulation pour rentrer seule en marchant la nuit, elle commet une erreur de débutante. de tous ses défauts, son intransigeance siège parmi les plus marqués. brutale, mais à la solidité imparable. elle déconne. c'est tout ce qu'il voit, planté sur le trottoir. incapable d'accepter son aide, certes désagréable mais pourtant bien sincère et jamais forcée. et quand elle s'effondre, c'est pire encore. le cœur déchiré mais surtout tétanisé de réaliser qu'il n'a plus la moindre idée de comment l'aider, comment la soutenir, la rassurer. ce qui pouvait tomber sous le sens avant devient maintenant obscur et paralysé. impossible de réaliser quoi faire alors qu'il la trouve atrocement seule alors même qu'il est là avec elle. ça va donner raison à ses angoisses maladroitement exprimées sur le perron mancini. inutile mais pas ignorant du fait qu'il est en train de lui faire du mal, de la pousser à bout, de l'user jusqu'à la corde alors qu'elle avait juste besoin qu'il se taise et la ramène chez elle sans commentaire. et même dans la tourmente, même dans ses larmes, elle parvient encore à résister, à souligner cette négation qui l'exaspère autant qu'elle l'inquiète, parce qu'il voit bien qu'elle est prête à tout pour obtenir son abandon : pour être seule. sans lui. "alors quoi, c'est fini ?" des mots anodins, balancés dans la stupeur et pourtant chaque syllabe lui coûte atrocement. fini. parce qu'il y avait quelque chose ? rien d'officiel, rien de connu, et pourtant il est incapable d'accepter ça. ça le repousse un peu plus dans ses retranchements qui ne connaissent ni clémence ni tendresse alors qu'elle parvient à trouver le meilleur point d'accroche avec un uriel braqué. le priver d'honnêteté pour lancer un truc auquel même elle ne croit pas une seule seconde. parce que s'il y a bien quelque chose qu'il peine à pardonner c'est précisément ça, lui et sa sincérité frontale. "putain mais prends moi pour un con on n'est plus à ça près t'as raison babi, vas-y, mens-moi, te mets surtout pas de barrières." il s'énerve, elle a réussi à lui faire enterrer sa patience et son flegme, le faire se balader entre nervosité et fébrilité, comme deux points jumeaux qu'il connait mal, et surtout qu'il ne sait pas encaisser. le regard est furieux et désespéré, le mélange est empoisonné mais la douleur qui est découle n'a rien d'un cocktail délicieux. "on vaut mieux que ça, tu pourrais au moins m'épargner ce genre de conneries. tu crois que c'est aussi facile que ça ? qu'il suffit que je me raconte que tu vas appeler pour que je décide qu'effectivement j'ai rien à foutre là ?" il gronde, il sait qu'elle n'a pas besoin de ça, pas besoin qu'il la force à plier avec sa mauvaise humeur impossible à contenir, qu'elle mérite mieux. plus de douceur, plus de soin, plus de tendresse que ce qu'il ne pourra jamais lui donner mais elle a cet effet sur lui qui n'a rien d'un sinécure. depuis le premier jour sans même le vouloir elle le chasse hors de sa zone de confort, l'entraîne en terrain inconnu : là où ça vire vite à la foire. trop d'émotions, trop de sentiments, trop de choses qui se passe. plus aucun contrôle sur rien, plus d'ordre, c'est au moins autant le bordel que dans sa chambre à elle, et elle l'épuise sans que ni l'un ni l'autre n'y puisse rien. elle bouffe toute son énergie, et il adore ça. c'est le mal le plus délicieux qu'on pouvait lui souhaiter. sauf cette nuit, parce qu'elle le laisse démuni avec des codes qui ne correspondent pas aux siens et ça fait mal de réaliser qu'ils ne se comprennent pas. "tu vois pas que si je suis là c'est parce que je suis dingue de toi ? je te fais pas la charité, je suis pas le demeuré serviable qui rend service à n'importe qui au milieu de la nuit. tu voulais quoi ? ton bon pote qui se mêle de ce qui le regarde, qui dit rien, qui te ramène en riant de ta connerie ? t'avais peut-être pas tort de me prendre pour un con au final. amoureux de toi." ça lui échappe, il comprend pas à quel moment il a à ce point perdu la main sur ce qui lui appartient, sur son indifférence, pour qu'elle le noie à ce poids. et c'est bien la dernière chose qu'il pouvait espérer, finir stupidement amoureux comme le commun des mortels, lui qui s'est toujours appliqué à tenir n'importe qui à distance comme si personne n'en valait la peine ou que personne ne méritait de devoir se retrouver embarqué la dedans avec lui. "tu vas utiliser tes deux pieds pour retourner à la voiture et tu vas t'asseoir dedans. on va plus rien se dire, ça me va très bien mais ne me force pas à te porter. t'es pas la seule à plus vouloir lutter. maintenant." qu'elle crie, qu'elle tape du pied, qu'elle pleure ou qu'elle grimace importe peu, il a décidé qu'il ne céderait pas à son mirage stupide de papa à la rescousse. un bref mouvement de tête pour lui rappeler le demi-tour obligatoire. "bouge. je rigole plus, je te laisserai pas là." épuisé de devoir lutter contre elle alors qu'il n'aspire qu'à n'être à ses côtes et ça ne l'a jamais autant détruit de s'opposer à quelqu'un alors même que c'est son essence, son quotidien, fait des heurts insensibles. il voudrait tout reprendre à zéro, revenir à l'instant où il a pu la sentir contre lui, effacer toutes les réactions qui lui ont déplu ou qui lui ont fait du mal, garder ses commentaires, ses coups d'œil, son inquiétude, se borner au rôle de celui qui la sort de là avec son quota de mots minimal habituel pour ne surtout pas ajouter à ce qu'elle a déjà vécu. faire toute l'inverse, ne pas la bousiller, mais c'est trop tard, et lorsqu'il ne lui reste plus d'autres choix que de lui dire non et menacer de brutalité, ou abdiquer devoir espérer trouver le sommeil en priant pour qu'il ne lui arrive rien de plus parce qu'il l'aura lâchement abandonné, il rentre dans le pire rôle, celui du connard qu'il se met à haïr parce qu'elle n'a pas à le subir. mais qu'à choisir mieux vaut lui que l'indifférent lâche qui cède en sachant qu'elle n'appellera personne. ironiquement la boucle est revenue à son origine, la cassure parfaite dans une volonté de la faire bouger par la force que par la douceur.
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyDim 3 Mai - 20:12

ça a des airs de caprice immature quand il s'agit juste de sa dernière carte à jouer. sa mise finale, celle qui pourra les sauver de cette discussion bien trop douloureuse. la négation est ferme et sincère. babi ne bougera pas. elle y voit une solution, une tentative de ne pas tout briser. fuir, le laisser respirer, se séparer ce soir pour mieux se retrouver demain. babi, elle réagit mal au conflit. peu d'assurance, peu de répartie, elle se braque pour se refermer complètement. alors elle préfère tourner le dos aux confrontations. attendre que l'humeur redescend, que les esprits s'apaisent et que les paroles soient plus douces. et elle y croit dur comme fer quand elle se détourne d'uriel. la gosse se dit que ça va passer, qu'ils arriveront à retrouver leur complicité et leur connivence au réveil. ce soir, c'était juste trop. trop d'informations pour lui, trop de fatigue pour elle. mais quand il s'impose face à elle, babi n'arrive plus à contrôler ses larmes. elle s'en veut de paraitre si fragile parce-qu'elle sait pertinemment qu'il va se sentir coupable. c'est sa plus grande crainte, la briser, la blesser, lui faire du mal. elle aimerait le rassurer mais elle n'a plus la force. ça tomberait dans l'oubli. il ne serait pas réceptif. mais ce qui lui transperce le coeur c'est sa question. c'est fini ? babi, elle reste pendue à ses lèvres. les sourcils froncés, la moue surprise, elle essaye de comprendre ce qui lui passe par la tête. qu'est-ce qui est fini ? la discussion ? elle aimerait bien qu'ils en finissent avec les reproches et l'engueulade. eux ? non, impossible qu'il l'envisage. c'est juste une dispute comme tout le monde en a. ils se retrouveront comme avant dès que le soleil sera levé. parce-qu'ils sont plus forts que ça, pas vrai ? babi, elle veut y croire. ils sont différents de tous les autres. elle ne laissera pas ce foutu accident se mettre entre eux. ce qu'ils ont, eux, est unique. ils survivront. « cette discussion, oui. » la gosse s'obstine. assez têtue pour lui tenir tête malgré son état, elle se perd dans une excuse bidon dont même elle n'y croit pas. babi, elle se veut indépendante et libre, affranchie de toute règle et limite. alors appeler ses parents à l'aide c'est bien la dernière chose qu'elle compte faire. capable de  le laisser là, pour s’endormir sur un banc un peu plus loin juste pour prouver qu'elle peut le faire et qu'elle n'a besoin de personne. pourtant elle meurt d'envie d'être portée et cajolée. mais la gosse aurait dû prévoir la réaction d'uriel. lui, qui la connait maintenant, assez pour savoir qu’elle lui ment, qu’elle ne sortira pas son téléphone. il l'a vu laisser un simple post it pour les prévenir de leur escapade de deux jours. et ça passe pas. définitivement pas. elle baisse les yeux, se sent idiote et se fait toute petite. « je te prends pas pour un con, je veux juste que t'arrêtes de t'inquiéter. dans quelle langue je dois te le dire ? je vais bien, je peux marcher. » les doigts viennent essuyer les dernières larmes sur ses joues. elle se perd dans ses réponses. à chaque fois, elle frappe à côté.  une maladresse qui lui porte défaut ce soir. mais elle refuse d'être cette chose fragile qu'il voit en elle. et quand il lui dit qu'il a rien à foutre là, elle roule des yeux. il comprend rien. s'il est là, c'est parce-qu'elle le voulait avec elle. lui, juste lui. « c'est moi qui t'ai demandé. c'est moi qui ai voulu que tu viennes. je te voulais toi, personne d'autre.  si t’es là, c’est parce-que je voulais que tu sois là. » son prénom soufflé dès qu'il a fallu appeler quelqu'un. c'était une évidence pour elle. parker à côté d'elle, elle n'a pas réfléchi longtemps avant de la supplier de prévenir uriel. mais les retrouvailles ont été loin de ses espérances. douche froide pour babi. « mais... je pensais pas que tu m'engueulerais. pas autant, pas comme ça, pas toi. » c'est dur, c'est douloureux, c'est tout sauf instinctif. lui balancer toute cette vérité maintenant c'est juste triste. babi, elle le voulait lui pour éviter de voir le regard déçu de son père mais finalement, elle se retrouve en face. la déception dans les yeux bleus d'uriel quand il gronde qu'il ne la laissera pas. babi, au milieu de cette tornade. l'envie de le garder, de s'assurer qu'ils sont toujours eux quand la peur de les briser davantage l'implore de s'éloigner. pourtant il arrive à la faire rester. babi, plantée dans le sol, fixée à son regard, elle boit ses paroles. quand les mots sont crachés avec violence, elle bloque sur les trois derniers. le monologue perd toute son utilité quand il lui annonce but en blanc qu'il est amoureux d'elle. et tout s'arrête. son corps, ses angoisses, ses questions, son coeur. perdue, elle les enregistre sans trop savoir quoi en faire. parce-que c'est la première fois qu'elle entend ces mots-là. elle aurait aimé qu'ils soient enroulés de tendresse et de baisers tendres au lever du jour. elle aurait aimé qu'ils lui soient susurrés à l'oreille et qu'elle y réponde avec aisance. elle voit ses lèvres bouger mais n'enregistre pas ce qu'il dit. le geste de la tête vers la voiture suffit pour qu'elle comprenne qu'il vient sans doute de lui dire d’aller poser ses fesses sur son siège passager. mais babi, elle n'en fait qu'à sa tête. pas plus alarmée que ça sur sa décision à lui de ne pas la laisser rentrer seule, elle sait qu'elle ne fait pas le poids. tout ce qui compte là tout de suite c'est ce qu'elle a entendu. babi a besoin de s'assurer que c'est pas des mots envoyés en l'air, aussitôt regrettés.  « je vais monter dans ta voiture, rentrer avec toi et me taire. » elle sait que c’est ce qu’il veut entendre, ça a pour unique but de le calmer, de l’apaiser. alors qu’en face, tout l’être de babi est déboussolé. ses yeux le regardent de nouveau. et son palpitant s’affole face à son visage inquiet, ses traits fatigués et sa mâchoire serrée. c'est elle qui a fait ça. mais elle ne peut pas s'empêcher de le trouver beau. quand il sourit, quand il rit ou quand il angoisse pour elle. et sans doute que son rire est le son préféré de babi, premier ex-aequo avec le bruit des vagues. les papillons dans le ventre, elle les ressent quand son regard s’aventure dans le sien. elle a envie, elle a besoin de lui. alors peut-être qu’elle aussi, elle tombe amoureuse. « mais avant, répète le. s’il te plait. » la voix est douce, contraste total avec le ton d'uriel. babi, elle oublie leur dispute, elle oublie les reproches, elle oublie la déception qu’elle a provoquée chez lui. la gosse improvise une trêve dans l’échange. un drapeau blanc au nom de l’amour et de leur relation. et sa plus grande angoisse c'est qu'il en soit incapable. de les assumer, de les dire de nouveau. probablement qu'il ne s'est même pas rendu compte de les avoir lâchés. « tu le pensais ? t'es vraiment amoureux de moi ? » un fin sourire sur le visage accompagne la question. elle insiste, elle préfère l'amener sur la piste parce-qu'elle se rappelle qu'il a enchainé les paroles quand elle s'est juste arrêtée sur ces trois mots là. babi, elle panique presque dans le silence. elle se demande si elle aurait peut-être dû ne pas relever, rien dire, baisser la tête et juste monter dans sa voiture. et elle sait que ça ne réparera pas tout le mal qui a été fait ce soir. mais elle peut pas s'empêcher d'être sincère. « alors c'est pour ça que je veux être tout le temps avec toi et que ça fait aussi mal de te décevoir ? » inspire, expire. « parce-que je tombe amoureuse de toi ? » et ça lui fait peur. encore plus qu'un accident de vélo, encore plus que ses parents demain matin, encore plus que son frère derrière les barreaux. elle a peur, babi, peur de ne pas être à la hauteur. de ne pas être celle qu'il veut et dont il a besoin. peur de ne pas être assez.
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyJeu 7 Mai - 20:31

c'est tentant de dévoiler les crocs, parce que si elle ne comprend pas ce qu'il exprime, elle parvient tout de même à brusquer son ego. cette discussion ? parce qu'elle croit pouvoir raccrocher comme ça, le forcer au silence ? et pourtant même si ça provoque un tiraillement interne proche de l'insurrection il a au moins la lucidité de s'avouer qu'elle a parfaitement ce pouvoir. ne serait-ce parce qu'il est toujours plus facile de l'inciter au mutisme que lui arracher dans la douleur des mots qu'il ne souhaiterait pas prononcer. ce qu'elle ne lit pas dans le désespoir de son fonctionnement propre, c'est que si elle choisit de clôturer ce dialogue elle met fin à tout. qu'il refusera de revenir dessus. qu'il refusera sans doute aussi de lui parler encore, de peur de revoir cette douleur rouler sur ses joues. qu'ils se perdent définitivement. c'est trop intense pour lui qui préfère de loin tous les échanges fades au possible, qui n'éveillent rien de particulier. "si c'est ce que tu veux." braqués tous les deux, avec des faux airs de concession. le calme lui manque déjà. la babi innocente aussi. ça ne l'empêche pas de la toiser de sa hauteur, de lui fait ressentir toute l'étroitesse de son raisonnement avec le détachement dont il est capable. elle persiste, s'enfonce et lui la regarde se noyer dans une justification qui ne tient pas debout à ses yeux. "arrête." il roule des yeux, s'agace, comme si c'était aussi facile que ça d'arrêter de se soucier de quelqu'un. "ça se contrôle pas, et encore moins avec un truc aussi gros. comme si j'allais me détendre à l'idée que tu leur fasses un sms. je devrais les appeler moi-même si je voulais être certain qu'ils viennent." et c'est le dernier rempart qu'il refuse de passer, pour ne pas la trahir définitivement, parce que s'il ne sait pas si elle est encore à même de lui donner sa confiance, pareille manœuvre achèverait de tout ruiner entre eux. elle donne l'éclairage qui pourrait tempérer sa colère, celui qui donne l'illusion qu'il existe encore un fragment de douceur entre eux. quelque chose qui a résisté à leurs angoisses mutuelles mais la détente ne dure qu'une fraction de seconde pour être consumée dans un reproche qui le met face à tout ce qu'il refusait de voir jusque là. pas autant. pas toi. il déglutit péniblement, c'est officiel, la faute lui incombe entièrement. il l'abîme. lui lui seul. terrifié à l'idée de faire une introspection il donne le change, tient la façade. il a toujours eu un talent certain pour l'expressivité, forcer le trait de l'indifférence pour n'offrir aucune prise mais sa peine à elle s'est immiscée si loin en lui qu'elle parvient à le ravager de l'intérieur, le faire douter de tout, de lui, d'eux, d'elle, de la marche à suivre, de comment formuler des excuses qui ne serait pas ridicules face à tout le mal qu'il est parvenu à lui faire en une nuit. alors évidemment ça déborde, parce qu'il n'a plus aucun repère, plus rien pour se rattraper et que si tout est foutu il peut au moins lui jeter sa sincérité qui ne connait aucun traitement de faveur. il gronde, il a abandonné tout ce qu'il pensait juste pour la menacer, pour la forcer à être raisonnable, imposer une limite acérée. il s'attend à des reproches, des cris, un doigt d'honneur, quelque chose mais pas ça. les mots magiques. ceux qui relâchent les épaules, ceux qui amorcent un soupir de soulagement, parce qu'il se voyait déjà devoir aller au contact, user de la force et se haïr dans l'instant de la respecter si peu. ça lui parait presque simple dit comme ça. c'est tout alors ? elle accepte avec facilité après tant de difficultés. sans pouvoir prétendre l'assouplir complètement, elle désamorce le cran de trop, celui qui menaçait de le rendre réellement agressif. il refroidit à l'unique condition qu'elle lâche réellement ses ambitions de retour à pied, alors une partie de lui reste alerte, se méfie d'un potentiel revirement, si jamais il avait le malheur d'ajouter le mot de trop, celui qui la relance dans ses envies de solitude. il prend l'air, sans un mot, à attendre qu'elle mette les actions en adéquation avec les mots. il y a bien cette interrogation dans le fond de ses yeux humides qui l'inquiète encore, parce qu'ils ne parviennent pas à être en phase, à se comprendre facilement. hantise profonde que ça cache quelque chose de lourd, qu'il lui ait encore fait du mal sans mesurer le poids de chaque lettre. cette violence verbale qui peut l'habiter, il la connait par cœur, il l'a senti contre sa langue sans pouvoir la retenir, l'envie de la secouer, de lui hurler qu'elle déraille complètement, que c'est stupide, que jamais il ne fera ce qu'elle lui demande. ça s'est déchaîné contre elle sans qu'elle n'émette aucun cri, aucune protestation, rien d'autre que l'acception qu'il trouverait presque déroutante s'il ne l'avait pas si ardemment espéré. les mots glissent en face avec une douceur plus déconcertante que le reste encore, et ça ne tilte pas. le cœur affolé n'arrive plus à suivre, couvre du bourdonnement du sang entre les tempes ce qu'elle tente de lui faire voir. les sourcils se froncent, parce que ça il maîtrise sur le bout des doigts. redire. qu'ils ne sont pas amis ? c'est douloureux dans le fond, parce qu'il voudrait être aussi prenant pour elle qu'elle l'est pour lui. elle a pris plusieurs casquettes à la fois et parvient à toutes les porter sans même le soupçonner. elle est cette fille incompréhensible qui parvient à capter son regard au lycée quand il se trouve perdu dans ses pensées. cette amie qui le fait rire quand elle explose de cette joie qui semble si accessible et qui est parvenue à s'imposer comme la personne-réflexe à qui il pense lorsque quelque chose lui traverse l'esprit. elle est la différence, celle qui s'immisce avec aisance là où personne n'aurait osé s'aventurer. elle est cette fille pour qui le crush est avéré. pour autant, il refuse d'être ce pote, cet ami, pas à ses yeux, pas ce soir. alors redire quoi ? "répéter quoi, love." signe de paix dans cette tempête qui leur fait tant de mal. pas rassuré d'attentes qu'il ne parvient pas à comprendre, de peur d'y voir son cœur glacé à nouveau. il grince doucement des dents, pour se voir heurté par cette vérité qu'elle ressort. silence alourdi alors qu'il l'observe, ne soupèse que maintenant ce qu'il lui a balancé sans délicatesse. épuisé de cette panique qui va et vient depuis une heure, aux motifs multiples. amoureux. il ne l'a pas attendu pour faire ce constat effrayant, à tourner la situation milles fois dans son crâne. à repasser chaque seconde ensemble. à fermer les yeux pour revoir son sourire, vérifier qu'à chaque fois il lui fait ce même effet anesthésiant, frissons et délectation immédiate. à rééprouver le réveil avec elle, chercher jusque dans la moindre émotion pour décortiquer cette relation. tout ça pour tomber sur une unique conclusion qui l'a poussé à vouloir prendre de la distance. distance qui n'a tenu que le temps qu'elle renvoie un sms pour qu'il se laisse de nouveau emporter. amoureux. foutu. pourtant avait-il besoin de l'entraîner là-dedans ? trop tard pour les remords. il souffle doucement, acquiesce sans être capable de lui retourner son sourire. l'envie chatouille de lui demander si c'est grave, si ça importe, si ça gâche quelque chose entre eux. "je… oui. évidemment." évidemment. évidemment parce qu'il n'aurait pas idée de plaisanter là-dessus -ou de plaisanter tout court ? évidemment parce qu'il n'a d'yeux que pour elle depuis des semaines, parce qu'il s'est affolé d'une perspective sans elle, parce qu'il a appris que sa zone de confort pouvait se compter jusqu'à deux avec une gamine qui l'envahit de la manière la plus naturelle qui soit. ça manque nécessairement de chaleur, le lieu n'est pas plus approprié que l'heure mais elle devra s'en contenter. elle lui fait mal au cœur à être encore debout ici quand elle pourrait être depuis longtemps réfugiée dans sa couette à tenter d'oublier ses mésaventures, tout ça parce qu'il n'a pas su calmer le monstre d'inquiétude qui rugissait en lui. le regard dérive, autant pour la fuir -amoureux ? problématique- que par espoir qu'elle abandonne tout pour rentrer, parce qu'il n'y a pas grand-chose à en dire et que surtout, aucune réponse n'est attendue. l'ignorance était plus rassurante jusque là. mais ce sont ses lèvres qui bougent au lieu de ses pieds, et inévitablement elle force l'attention à revenir se fixer dans ses pupilles. il ne la comprend de nouveau plus, à moins qu'ils ne se soient jamais vraiment captés, parce que cette nuit soulève toutes leurs incohérences. "non." tout l'être fléchit, le sourire quoique discret revient, tente de remplacer momentanément les traits tirés par la préoccupation. "toi j'espère bien que t'es au dessus de tout ça." manquerait plus qu'elle tombe aussi. mais c'est douloureux, cette idée qu'elle ait pu le décevoir. souffrance pernicieuse d'une culpabilité qui navigue de l'un à l'autre. il secoue doucement la tête, annule ses pas en arrière pour revenir près d'elle. la main tremble, il n'a jamais eu aussi peur de la toucher, de lui faire du mal, qu'elle recule ou n'importe quoi qui pourrait les abîmer un peu plus. timidement il repousse une mèche arrière. "ne crois jamais que tu me déçois, babi. jamais. c'était pas ce que je voulais. efface tout. on recommence. viens là." il ouvre les bras pour l'appeler à venir se lover contre lui parce que c'est peut-être la seule chose qui les met parfaitement sur la même longueur d'ondes. "je me suis inquiété, je suis désolé. comment tu te sens ?" ça aurait du commencer comme ça. juste elle, son état à elle, ses émotions à elle, rien qu'elle.
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyVen 8 Mai - 11:43

« n’essaye même pas. » le message est clair, la frontière à ne pas franchir est là, juste là, devant lui. babi le toise d’un air mauvais quand il insinue qu’il devrait appeler ses parents à sa place. et ça ne la fait pas rire, babi. pas du tout même. parce-qu’elle refuse de le voir basculer de l’autre côté. contacter ses parents c’est passer dans l’équipe adverse, l’ONG non officielle sauvons babi de ses idées idiotes et ramenons la sur le droit chemin. sauf qu’uriel, il a signé dès le premier jour pour être dans le clan de la gosse. le tatouage en est la signature officielle. alors ce qu’elle y voit c’est une possible trahison de sa part et ça ne passera pas. pas lui, pas uriel, elle lui fait trop confiance. babi, elle le préfère avec elle plutôt que contre elle. alors elle compte sur son pseudo égoïsme dont il lui a parlé pour vouloir la ramener lui même plutôt que sortir son téléphone. et elle n’a plus rien à perdre, babi alors elle baisse les bras. sincérité sur la langue, la vérité brûlante qui est jetée comme une bouteille à la mer. parce-qu’elle ne voulait pas que ça se passe comme ça. quand elle l’a réclamé lui, elle ne pensait pas qu’ils se retrouveraient à se crier dessus sur le parking. alors tant pis, elle le lâche. le pas toi qui pèse lourd. uriel était censé être différent, vouloir juste s’assurer qu’elle va bien et vouloir la ramener. se barrer d’ici, là où tout est froid et triste pour qu’ils retrouvent dans leur bulle à eux, ailleurs, avec douceur et complicité. et elle redoute qu’il se braque davantage. l’angoisse de le voir encore plus reculer et se refermer totalement la bouffe de l’intérieur. son visage est impassible pourtant elle sait qu’il encaisse le coup. et elle s’en veut dans la seconde, lui donner une raison supplémentaire de croire qu’il devrait la fuir pour éviter de l’abîmer. pas malin, babi. alors le nouveau râle d’autorité, la gosse s’y attend. mais elle n’écoute qu’à moitié. écoute sélective de la mancini. absorbée par trois mots, elle ne fait rien de ce qui suit ou de ce qui est dit juste avant. pas sa priorité. pas maintenant. tout ce qui compte c’est la raison de son inquiétude. balancés à la volée comme s’ils étaient insignifiants, babi leur donne toute son attention. alors la gosse, elle cède. elle lui dit ce qu’il veut entendre, elle arrive à lui tirer un souffle de soulagement. uriel a gagné, babi repartira avec lui. ses traits semblent déjà se détendre. et peut-être qu’elle est là la solution. abdiquer, accepter et mettre son entêtement de côté. être le calme dans sa tempête. glisser une brise de tendresse de mancini dans une tornade d’inquiétude hillstorm. arriver à renverser la tendance par la douceur. et quand le coeur s’affole sous la cage thoracique, la demande est douce et polie. babi veut qu’il le répète, non, elle a besoin de l’entendre de nouveau. s’assurer qu’il le pense vraiment. parce-que ça change tout. jusque là, elle était sa babi. celle qu’il embarque en weekend à la plage sur un coup de tête, celle qu’il embrasse, celle qui partage son lit, celle qui le fait rire et sourire. babi, elle voulait de cette place privilégiée, être différente de ses ex -elle n’ose même pas imaginer la liste- et pouvoir se hisser tout en haut de ses priorités. parce-que lui, il est au dessus. uriel, il est le premier auquel elle pense le matin et le dernier au coucher. il est celui qui a réussi à la convaincre que sa liberté, elle pouvait la partager sans avoir à faire des compromis sur ses lubies et ses envies. alors maintenant ses aventures, elles se font avec lui, elles n’en sont que plus douces et agréables. et ce qu’elle redoute c’est qu’il lui échappe, qu’il aille dans une autre direction, qu’il se cache derrière sa colère pour ne pas lui répondre. mais là, elle a besoin qu’il fasse un pas vers elle. qu’il mette de côté toutes ses angoisses pour qu’ils se retrouvent au milieu. ensemble. et le coeur de babi chavire au surnom, le love la réchauffe instantanément. les yeux bleus brillent. fatigue et tristesse laissent place à cette cuteness qui lui est propre. parce-qu’elle rêvait de l’entendre l’appeler autrement que babi, un surnom, n’importe quoi, la preuve qu’ils sont toujours eux et qu’elle n’a pas été relégué dans une sous-catégorie de potes quelconques et éloignées. de sa bouche, ça vaut tout l’or du monde. ça mérite qu’elle abandonne ses décisions ridicules de rentrer seule pour se glisser contre lui. et alors qu’elle s’attendait à un pas, babi, elle a l’impression que ces quatre lettres construisent un pont pour qu’ils se retrouvent. et ils sont là, les papillons, bien réels et bien installés dans le creux de son palpitant. alors, adieu les reproches, la dispute, la douleur dans le corps, elle précise de quoi elle parle. les mains tremblantes de se prendre une vague de refus alors qu’elle a l’impression de l’avoir retrouvé, un peu. la respiration est arrêtée, elle attend le verdict. soulagement quand il hoche la tête. il le pense, il est amoureux d’elle et elle sourit davantage, babi. les joues rougissent, les yeux brillent, les doigts tremblent. pourtant il ne semble pas aussi enjoué. « c’est si terrible que ça de m’aimer ? cache ta joie, u. » et tant pis, si c’est too soon. babi, elle est heureuse. parce-que c’est la première fois qu’on lui dit et que c’est uriel qui le fait. alors elle est aux anges. septième ciel, nirvana, paradis. c’est encore mieux que tout ça réuni. il l’aime et ça pourrait effacer toute la discussion d’avant. son palpitant se gonfle, ça l’amène sur sa propre conclusion. elle aussi, elle est amoureuse. elle en est sûre. parce-que c’est lui qu’elle veut appeler quand elle est triste, c’est lui qui saura la réconforter, c’est lui qu’elle veut emmener dans ses délires et c’est avec lui qu’elle a un tatouage pour la vie. son uriel. alors c'est à son tour, son moment d'être sincère et de jouer cartes sur table. parce-que si lui est tombée, elle l'a fait aussi. sans forcément s'en rendre compte parce-que ça lui paraissait naturel. avec uriel, c'est simple et facile. alors elle n'a pas eu besoin de se poser la question et d'y réfléchir. pourtant elle se retrouve avec une négation, prête à se rebeller et râler qu'ils avaient fait un pas dans la bonne direction et qu'il foire tout avec ce simple non, elle s'attarde sur le semblant de sourire qui apparait sur ses lèvres. peut-être que tout n'est pas perdu. et elle roule des yeux, babi. elle souffle. « tu rêves. je fais ce que je veux. et je suis tombée amoureuse de toi, t'as pas le choix. » la gosse, elle hausse les épaules, elle sourit et elle prie de toutes ses forces qu'il ne la rembarre pas. elle n'acceptera pas un deuxième échec. pas après s'être pris une tornade de reproches alors qu'elle rêvait juste d'être dans ses bras. et le pas qu'il fait vers elle est une bouffée d'oxygène. trêve confirmée. le drapeau blanc est hissé et accepté. babi ne bouge pas, le laisse approcher, fin sourire sur les lèvres, timide mais sincère. elle souffle quand elle le sent repousser une mèche de cheveux. les yeux se ferment, elle en veut plus, elle a besoin de plus que ça. ses bras, ses lèvres, ses caresses, ses surnoms affectifs. elle prend tout, babi. comme avant. et les mots, elle n'arrive pas à les accepter. parce-qu'elle sait qu'elle l'a déçu. sans trop savoir sur quoi ou par rapport à quoi. peut-être parce-qu'il n'était pas là bas avec elle, parce-qu'elle a bu et fumé, parce-qu'elle a fini à l'hôpital, parce-qu'elle n'arrive pas à dire qu'elle a mal partout. c'est flou mais ce qui l'a fait rouvrir les yeux c'est quand il lui dit qu'ils recommencent tout. elle se mord la lèvre, déjà fendue. et il a à peine fini d'ouvrir les bras que la gosse est déjà contre lui. comment ils en sont arrivés là ? pourquoi ils ont pas commencé comme ça ? tant pis si elle appuie sur ses hématomes, elle est prête à souffrir un peu plus tant qu'elle est contre lui. elle glisse sa main sous sa veste pour imprimer des cercles sur sa peau. elle pleure, babi, mais c’est plus des larmes de tristesse mais de soulagement. parce-qu’elle a enfin ce qu’elle veut. lui, juste lui, pour elle. son uriel, celui qui lui offre réconfort et tendresse. « ça va mieux maintenant. » elle s’apaise dans la seconde la gosse. la tête contre son torse, les battements de son palpitant comme douce mélodie. « c'est juste ce plâtre qui va bien m'emmerder pour m'habiller et me lever. » elle râle contre sa veste alors qu'elle laisse pendre son avant-bras blessé contre son corps. puis elle se détache de lui, pour le regarder dans les yeux avant de s’attarder sur sa fermeture éclair. plus intéressante et moins douloureuse à regarder. « je suis désolée que tu aies eu peur, les urgences c’est pas le meilleur rendez-vous du monde… » elle aurait préféré n’importe où plutôt qu’ici, ça aurait évité bien des problèmes. elle se rattrapera babi. si elle est pas condamnée à perpétuité par ses parents demain, elle compte bien l’embarquer pour un vrai rendez-vous. ailleurs, avec plus de romantisme et moins de néons lumineux. elle vient caresser ses pommettes, le pouce glisse sur ses cernes, elle grimace. « tu vas être fatigué. » son corps tout entier réclame un lit et du repos mais tout ce qui lui importe c’est lui, de l’avoir réveillé en pleine nuit et de l’avoir inquiété. et elle s’en veut de lui faire subir ça. il ne méritait pas une nuit aussi tumultueuse. babi rattrape son regard pour l’ancrer avec elle, la voix est hésitante. elle ne sait pas ce qu’elle a encore le droit de faire. « je peux t’embrasser ? » et c’est sans doute la première fois qu’elle lui demande. jusque là, elle l’avait pris toute seule ce droit, sans se poser de questions. mais ce soir, babi, elle ne sait plus où sont les limites. « ramène moi chez toi, je veux dormir avec toi. » elle n'a plus de force mais elle refuse de s'endormir seule dans son lit. pas après tout ça.
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Uriel Hillstorm
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyVen 8 Mai - 12:21

il devrait rire. c'est la réaction logique attendue, il le sait, et pourtant ça se fait attendre. il pourrait forcer, abandonner un sourire dont la sincérité serait parfaitement absente mais n'a pas ce mécanisme des conventions sociales au détriment de ce qui se passe réellement en profondeur. m'aimer ça le renverse un peu plus. ça devient réel, possible de le toucher du bout du doigt, ce sentiment fragile et impossible ni à dompter ni à déloger. elle a l'air heureuse et c'est peut-être ce qui l'alarme le plus. ça fait son bonheur quand pour lui c'est sujet d'incohérence, de frustration et d'incompréhension ? pour lui c'est presque trop grave quand pour elle ça a juste l'air de ne pas l'être du tout. il bloque uriel, pas de joie à cacher, juste des questions qui s'enchaînent et le doute des conséquences qui pourraient se voir précipitées d'un tel aveu. la perdre, ça n'a jamais été aussi réel et terrifiant à la fois, à croire que non-content d'avoir manqué de la perdre sous une voiture, puis dans une dispute, il tente le coup de poker, voir si elle résiste aussi à des sentiments qu'il ne maîtrise pas et le rendent juste plus à cran : plus inquiet pour elle, plus sensible à son bonheur, plus réactif, mais plus perdu aussi. " c'est pas rassurant." la recherche dans la pupille voisine d'une raison de se rassurer aboutie facilement, parce qu'elle le fait flancher sans efforts, avec son sourire vulnérable et ses yeux brillants. il sait que c'est mort, acté, qu'il ne peut pas lutter contre quelque chose qui ne se maitrise pas à coup de logique et de cohérence. pourtant elle lui fait peur, à s'affirmer, à tomber dans la même abysse que lui. l'envie de la repousser, de lui dire qu'elle ne doit pas, qu'elle a mieux à faire et mieux à aimer. qu'il va lui faire mal. ça l'étreint du plus profond de ses viscères, babi qui repart fleur au fusil gambader droit vers quelque chose qui l'effraie, qu'il ne connait pas, et qu'il n'avait pasprévu de connaître. capricieuse qui ne lui laisse pas le choix, babi maîtrise avec aisance les règles de la dictature, et ça fait du bien de se laisser amuser par ses mimiques, d'esquisser un sourire pour elle. "oh je vois t'es donc un tyran des sentiments." il plaisante, se détend, parce qu'il la retrouve, cette fille drôle, légère, qui imposerait la chute du monde dans un sourire si seulement elle en avait l'envie. c'est le baume au cœur dont il a besoin inconsciemment, qui le convainc d'achever le mouvement amorce, de tenter de remonter en arrière, reprendre comme s'il venait d'arriver tout en redoutant qu'elle lui dise que c'est trop tard. qu'il l'a trop abîmé. qu'elle ne veut plus de ça. et pourtant elle se jette dans ses bras avec la conviction que c'est la meilleure place possible. précipitée. et de sa vie il a jamais autant été soulagé de se voir bousculé par l'enthousiasme de quelqu'un d'autre. il referme ses bras aussi délicatement qu'il peut, s'assurer qu'elle est bien là, retrouver au loin sa tendre chaleur et s'en sentir mieux parce que finalement, elle a raison : elle va bien. les doigts de la gosse glissent sous sa veste, lui coupe le souffle momentanément. refaire l'apprentissage en accéléré de la proximité, du contact, de la tendresse, c'est à en avoir le vertige. pourtant il laisse faire, se surprend à soupirer de contentement parce que c'est la preuve que ça marche encore, que tout n'est pas réduit en cendres. "vis ta vie en pyjama sweetheart." il caresse ses cheveux à défaut d'oser aventurer ses phalanges dans son dos au risque de lui faire mal. il aspire à plus, espérer qu'elle trouve refuge dans ses bras plus longuement, qu'il puisse glisser son nez dans sa nuque et se laisser bercer à la moindre respiration. souhaite plus de douceur, plus de tiédeur rassénérante. juste plus et pourtant elle remet du vide entre eux, le prive de la sensation de sa tête qui pèse contre lui. "meilleur date du monde, t'es la première à me foutre une trouille pareille dans ma vie, que de feels." il dédramatise, pour ne pas retomber dans leur cercle, même s'il meurt d'envie de lui extorquer milles promesses : qu'elle n'aura jamais peur de l'appeler, qu'elle osera toujours, qu'elle lui dira toujours tout, qu'elle a toujours confiance en lui. ses doigts courent sur son visage, ça le pousse à fermer les yeux. elle a cette délicatesse intrinsèque. celle qui donne des frissons qui parcourent l'échine dans toute sa longueur. il soupire, rouvre les yeux pour essayer de lui offrir un sourire. "c'est pas grave ça. c'est pas grave du tout. n'y pense pas." ça peut bien s'étirer de jours en jours, lui offrir des airs de zombie que jamais il ne regrettera de s'être levé au milieu de la nuit. il songe à la pousser vers la voiture, la ramener chez elle, avant qu'elle, elle ne s'effondre de fatigue. et il a beau faire des aller-retours par-dessus son épaule pour regarder la voiture, elle parvient encore à l'arrêter, à capter toute son attention d'un coup d'œil. le monde s'arrête de vivre pour l'hésitation dans ses prunelles à elle et sa question le fauche. elle doute et il prend ça pour lui, comme le résultat de ce désastre. difficile à avaler qu'elle parvient encore à lui montrer à quel point ils sont tombés bas. la douleur se glisse jusqu'entre les côtes. "je sais pas." soufflé d'un murmure qui n'a rien d'inquiet. "je sais pas si toi tu peux, si tu veux, mais moi je peux." il  veut bien l'amener où elle veut, plier à toutes ses demandes même les plus folles mais avant ses lèvres doivent retrouver celles de sa blessée de guerre. il attrape son menton pour l'attirer tendrement et l'embrasser. juste retrouver cette tendresse qu'elle a su instaurer entre eux, sans prévenir, sans se soucier de savoir s'il saurait suivre le mouvement. baiser saveur regrets, excuses et note ferreuse de sa lèvre abîmée de sa rencontre avec de la carrosserie et pourtant ça le perturbe toujours autant, comme si c'était la première fois qu'il l'embrassait, ou non, comme si c'était la première fille qu'il embrasse tout court parce qu'elle soulève les interrogations et les appréhensions sous l'éclairage du et si c'était jamais assez bien pour elle ? "je te ramène chez toi demain matin sans faute d'accord ? tes parents vont s'inquiéter. mais pour le reste de la nuit t'es à moi." mais égoïstement il est soulagé qu'elle veuille partager son lit, comme la preuve qu'ils ont vraiment su revenir en arrière, effacer le différent, et que s'il a perdu la majeure partie de sa confiance en lui, elle, elle est toujours sereine de partager son espace vital. "je m'en veux de t'avoir fait pleurer, j'aurais jamais dû insister." il l'embrasse tendrement sur le front et vient souffler à son oreille : "voiture, avant que tu t'endormes plantée là." il est dopé à cette nana là, impossible de nier alors qu'elle continue de lui retourner le cœur, même sous un lampadaire peu flatteur, même avec les ravages du choc frontal, même avec les yeux rouges d'avoir pleuré. il la pousse doucement en direction de la voiture, retour à la case départ, tel que ça aurait du se passer dès le départ. ouvrir la portière, grimacer de la voir s'asseoir, parce que ça lui fait mal pour elle mais aucun commentaire ne franchira plus ses lèvres. il la ramène dans le silence, mais celui-ci est décontracté, serein, parce qu'il n'y a plus grand-chose à en dire tant qu'elle va bien, parce qu'elle lui épargne le récit de sa soirée et ça fonctionne très bien comme ça. des coups d'oeil fréquents pour s'assurer qu'elle est là. qu'elle va bien. qu'elle ne pleure plus. les portières claquent, il est soulagé. soulagé de la replacer dans un contexte familier, de la voir en bas de chez lui, de la guider sans oser trop la toucher, parce que malgré son constat impudique il n'a pas enregistré le moindre emplacement des hématomes naissants. lorsqu'il va pour ouvrir la porte d'entrée il arrête son geste, laisse retomber sa main. "juste pour savoir." il se retourne vers elle, s'appuie contre la porte pour ne pas paraître trop rigide. mais ça le travaille. ça le travaille depuis de trop longues minutes. "est-ce que ça veut dire qu'on est ...?" en couple. for god's sake.
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyDim 10 Mai - 21:42

c'est pas rassurant, c'est terrifiant même. poser des mots sur leurs sentiments ça rend le tout plus réel. de le savoir amoureux, ça entraine des interrogations que babi ne s'était jamais faites. la peur de ne pas être assez pour lui, ne pas être celle qu'il lui faut, ne pas être ce qu'il attend d'une copine. parce-que babi, elle ne rentre pas vraiment dans la case de la petite amie parfaite. ses airs de nana naïve, un brin immature et agaçante l'amène pas forcément sur la dernière marche du podium. babi, elle court, elle saute et elle rit fort. elle ne sait pas passer trois heures devant le miroir pour être jolie, pas comme toutes ces filles qui s'apprêtent tout un après-midi avant de sortir. la mancini, elle mise tout sur la simplicité. parfois elle met juste du rouge à lèvres pour faire semblant, passer pour plus âgée et plus mature et se convaincre qu'elle peut être une fille coquette alors que l'envie d'enfiler un simple t shirt et un jean la démange. sur le papier, la gosse n'est définitivement pas girlfriend material, elle se rapproche plus de la bonne pote. celle qui fait sourire, qui amuse et qui est juste fun. agréable à avoir à ses côtés, pas de prises de tête. aucune raison de s'en attacher. pas à ce point là en tout cas, pas dans la case sentiments amoureux. et ça la terrifie de savoir qu'uriel la bascule dans la cour des grands, dans la catégorie des nanas qui peuvent être aimées. quand le coeur jubile d'avoir été choisi, la tête angoisse sous cette nouvelle pression. la question est arrivera t-elle à satisfaire les attentes d'uriel ? elle en sait rien et elle s'empêche d'y penser maintenant. babi, elle met de côté tout ça pour le rassurer lui. parce-que ce qui compte là tout de suite, c'est juste lui. la peur qu'il s'éloigne est bien trop forte pour la faire taire. la gosse joue de ses meilleurs atouts. un souffle, un sourire, un roulement des yeux et une affirmation. la recette miracle pour le faire abdiquer. et ça marche, il esquisse un sourire. il rentre dans son jeu et ajoute de la légèreté à cette conversation. et damn, ça lui manquait. cette facilité dans l'échange, ces plaisanteries douces et taquines. « c'est ça, t'avais pas encore compris que c'était moi qui décidais ? » et si uriel se décide à établir une liste de tout ce que babi lui a imposé jusque là, ils en auraient pour un bon moment. parce-qu'il la suit depuis le premier jour dans ses lubies et dans ses envies. son idée folle qui finit sur son flanc, à vie. une séparation qui se transforme en weekend improvisé. la jalousie tournée en make out session dans une cuisine. coup de maitre de la mancini à base de cuteness et de tendresse. babi, commandante de bord de ce ship since day one. et il ne lui manque plus que l'invitation pour se coller à lui. sa tête contre son torse, elle respire enfin, babi. elle oublie de réfléchir, glisse ses doigts sur sa peau parce-que c'est ce qu'elle a envie de faire. le sentir. son torse qui se soulève à chaque respiration, son épiderme qui frémit de ses caresses, ses bras autour d'elle. et elle le retrouve doucement, babi. le soupir de contentement la rassure. elle peut encore le toucher, le coller et s'imposer. il ne grogne plus pas, il ne la rejette pas, il la veut dans ses bras. le sourire se glisse sur le visage de la gosse quand elle sent sa main dans ses cheveux. « idée validée. » qu'elle souffle quand il lui parle de vivre en pyjama. ça lui plait bien à babi. ne pas se prendre la tête le matin sur ses fringues, ne pas se demander quel jean elle a laissé chez lui et quel soutif elle doit enfiler. le pyjama c'est confortable. pas réellement convaincue que ça soit la tenue idéale pour le lycée, c'est pas sa priorité actuelle. la gosse se détache de lui et s'excuse sincèrement de lui avoir fait peur. elle s'en veut, babi d'avoir fini à l'hôpital et d'avoir engendré toutes ces angoisses. pour parker, uriel, ses parents, sans doute son frère... elle n'aime pas savoir que c'est elle qui a engendré cette inquiétude. mais elle le remercie silencieusement de dédramatiser, ça arrive à lui enlever un peu de culpabilité. « on se contentera des dates à la plage, autour d'un milk shake ou sous les gradins à partir de maintenant. plus raisonnable. » c'est presque une promesse qu'elle essaye de lui faire. ne plus se retrouver de nouveau ici, ne plus lui imposer cette peur de la perdre et juste continuer leur histoire ailleurs qu'aux urgences. parce-qu'ils méritent de se retrouver là où il faut chaud, où le sourire d'uriel s'agrandit et où babi rit aux éclats. pas à l'hôpital où tout est froid et sombre. la paume sur son visage, elle le regarde fermer les yeux et se convainc qu'elle arrive à l'apaiser par sa tendresse. elle l'a tiré de son sommeil pour ce cirque mais il balaie vite l'idée. pourtant pour babi son état, ses humeurs et ses sentiments c'est au top de sa liste. et elle se fait capricieuse, la gosse. elle réclame un peu plus que ce qu'il lui a déjà offert. mais elle s'applique à demander, pour une fois. elle s'empêche de prendre pour acquis ce qu'ils sont. pas ce soir, tout semble différent. elle hésite, ne sait plus si elle peut ou s'il veut. et peut-être que c'est à ce moment là que babi se rend compte que c'est encore fragile entre eux. malgré l'aveu des sentiments, malgré le câlin, malgré les taquineries, elle doute. probablement trop tôt pour l'embrasser. elle en sait rien, elle est perdue, elle ne connait pas les règles. les yeux d'uriel s'attardent plusieurs fois sur la voiture au fond. babi se fait une raison, elle n'aura pas de baiser. elle ne peut pas tout retrouver, pas aussi vite. pourtant son souffle la met en confiance. douceur sur la langue, il attrape son menton pour venir l'embrasser tendrement. la main de la gosse vient se glisser dans la nuque d'uriel pour le garder un peu plus contre elle. c'est si doux qu'elle pourrait y rester des heures. et chaque seconde de ce baiser c'est un je suis désolée que babi essaye de lui souffler. et sans doute qu'il veut dire beaucoup plus. je t'aime, excuse moi, ne me laisse pas, tu m'as manqué. elle balaie la culpabilité pour ne garder que la douceur et la tendresse que lui offre uriel. il se détache d'elle, les joues de babi sont rouges et il accepte de la ramener chez lui. le sourire s'étire, la joie est immense. parce-qu'ils ne se quittent pas de suite, elle va dormir dans ses bras et pouvoir rattraper cette discussion désastreuse. elle hoche la tête quand il lui impose le retour demain chez elle. ah ah ah elle ne veut pas, babi. aucune envie de se faire guillotiner dans le salon. elle se la joue désinvolte et pas du tout raisonnable. « demain matin, demain après-midi, après demain ou dans six jours, who cares ? » elle a la trouille, babi. aucune envie d'affronter ses parents. le lit d'uriel lui semble être le parfait endroit pour se cacher et se faire oublier. « je m'en veux de t'avoir énervé. les torts sont partagés. » elle hausse les épaules, babi. c'est comme ça, c'est fait, ils ne peuvent pas revenir en arrière. et elle ne veut surtout pas continuer la discussion douloureuse et pleine de reproches. un baiser sur son front et elle se laisse entrainer vers la voiture. la gosse ne se bat pas, elle est épuisée. une fois installée sur le siège passager, tête tournée vers lui. « u ? » la lettre est douce sur sa langue, un fin sourire sur le visage pour l'accompagner et attendre d'avoir son attention. « je suis pas à toi que pour cette nuit. » his. depuis le tatouage, depuis ce premier milk shake partagé. elle est sienne tant qu'il voudra d'elle. elle y tient, babi. et le trajet se fait dans le silence. rien d'anormal ou de gênant. c'est juste apaisant et elle s'y fait. foutu plâtre qui l'empêche de poser sa main sur sa cuisse. peut-être que c'est pas plus mal pour ce soir. elle somnole légèrement, se laisse bercer par la familiarité et la présence d'uriel juste à côté. arrivée devant chez lui, elle est rassurée qu'il n'ait pas changé d'avis. ce soir c'est juste eux deux. elle fronce les sourcils quand elle le voit la guider sans oser la toucher. elle cherche pas trop à comprendre même si les mots dans la salle d'attente la chamboulent encore. elle le suit mais s'arrête quand il se retourne vers elle. il a changé d'avis ? il ne veut plus ? pitié, qu'il ne la ramène pas chez elle. non non, elle ne veut pas. et il a l'air sérieux, uriel. ça travaille là-haut, perdu dans ses pensées. la phrase n'est pas finie mais babi comprend vite ce qu'il manque. elle souffle et s'improvise théâtrale pendant quelques secondes. la main dans les cheveux, elle recule alors que son visage devient sérieux. « je sais pas... je sais plus... » la tête vers le bas pour un effet plus dramatique alors que le sourire la trahit rapidement. elle relève la tête et se rapproche de lui. elle pose sa main sur sa veste. « ça veut dire que je suis ta babi et tu es mon uriel. » ça l'amuse de les définir comme ça. la possessivité comme simple argument. assez pour qu'il comprenne que oui, elle est à lui. pas de petit ami, pas de couple, même si dans les faits c'est exactement pareil. babi, elle préfère qu'ils restent eux. « rêve pour ramener une autre fille dans ton lit et j'oublie la drague sous les gradins. juste nous deux. » un doux baiser sur sa joue pour l'apaiser et l'empêcher de se torturer l'esprit. elle n'a pas regardé un autre mec depuis leur premier date. personne d'autre. mais elle sent qu'il a besoin de l'entendre, d'être rassuré. exclusifs, c'est ce qu'ils sont. puis elle le suit à l'intérieur, discrète et proche. une fois dans sa chambre, elle trouve vite ses marques. par habitude et par réflexe, babi ouvre le tiroir où il range ses t-shirts. elle en attrape un, suffisamment ample pour lui retomber sur les hanches. elle le pose sur le lit, enlève son gilet mais quand ses doigts attrapent le bas de son haut pour l'enlever, elle s'arrête. visage tourné vers uriel, elle hésite. le mais tu t'es vue ? résonne dans sa tête. elle ne peut plus se déshabiller devant lui. son regard a changé, elle l'a bien vu. c'était une mauvaise idée de dormir ici. trop tard pour reculer. « je vais dormir habillée. c'est mieux. » qu'elle souffle avant de récupérer le t-shirt pour le glisser dans le tiroir. elle se sent bête, babi. bête d'avoir cru que tout reviendrait comme avant. debout comme une idiote, elle se fait toute petite et bien silencieuse.
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MessageSujet: Re: breakups get so messy ;; babi   breakups get so messy ;; babi EmptyMer 13 Mai - 22:49

douce gosse aux yeux qui papillonnent, il la trouve à tomber même quand elle l'agace, même quand elle le fait gronder, parce qu'il la voit venir, avec ses gros sabots, à camper chez lui pour ne surtout pas retrouver ses parents. "dans tes rêves baby. mais je peux venir avec toi, si tu veux." il plaisante sans plaisanter, la taquine tout en étant parfaitement sérieux. "j'étais pas en colère après toi... je te le promets." et il s'en veut profondément. parce qu'elle méritait pas de ramasser son anxiété avec violence. elle mérite mieux que ça. en colère contre la situation, contre son impuissance, contre le connard responsable, contre lui-même. mais jamais contre elle. il voudrait la rassurer, l'empêcher de penser des choses pareils mais les mots font défauts ou bien il est simplement trop englué dans son immobilisme naturel pour trouver comment faire. au lieu de tout ça, ses lèvres impriment un baiser sur son front dans l'espoir d'effacer ses appréhensions. plutôt que d'épiloguer et finir réellement détruits tous les deux dans le froid il la guide à la voiture, espère qu'ils parviendront à dépasser tout ça quand il prend place derrière le volant. elle parvient toujours à le tirer de ses réflexions silencieuses, là où personne ne parvient à l'intéresser avec de longs discours, elle n'a besoin que d'une lettre pour que son regard se pose sur elle éclairé d'une interrogation mi-curieuse mi-sereine. un oui ? sans que les lèvres n'ait besoin de se desserrer et l'encourager. elle lui prouve qu'elle reste elle-même, derrière les griffures et ecchymoses, babi strictement fidèle à elle-même déverse la douceur là où lui l'attend le moins, et elle touche précisément la corde la plus sensible, celle de la possessivité débordante. il prend sur lui pour la rendre silencieuse, n'y revenir que très épisodiquement sans jamais rien demander, sans rien attendre, parce qu'il reste fasciné par la liberté qu'elle incarne, et tant pis si c'est au détriment de son besoin grandissant d'être rassuré. sauf cette fois. il ignore si elle lance ça dans un heureux hasard ou si elle a conscience de la sensibilité qu'elle affleure. il reste prudent, incertain de ce qu'elle sous-entend, ou à quel point elle l'entend, il n'en reste pas moins reconnaissant. sa paume vient épouser le galbe de sa cuisse pour réponse silencieuse, parce qu'il se demande ce qu'il ferait sans elle et où il en serait à l'heure actuelle si elle n'était pas là pour le bousculer. gosse intense et douce à la fois qui ronge ses nuits sans qu'il n'ait ne serait-ce que l'idée de protester. et il se dit qu'ils verront demain, si elle veut toujours éprouver cette possessivité quand elle ne sera plus sous le choc de son accident, de leur dispute, ou sous le coup des anti-douleurs. le regard dit merci, traîne jusqu'à ses lèvres avec l'envie entêtante de l'embrasser mais sa conscience lui souffle que s'il prend cette direction il n'aura jamais assez d'énergie pour se freiner, pour la laisser respirer de son côté. qu'il a eu bien trop peur de la perdre pour savoir la relâcher là tout de suite s'il lui prenait l'idée de l'attirer à lui et de faire fi du confort. au lieu de quoi il préfère la laisser. reculer pour ne précisément pas sauter. elle lui facilite la tâche à se laisser bercer par la conduite, sage et silencieuse comme s'ils pouvaient enfin prétendre à une mer d'huile et non plus plus aux vagues monstrueuses précédemment essuyées. suffit qu'elle soit là et détendue pour que lui retrouve son rythme apaisé, cadence qu'il connait sur le bout des doigts pour l'accompagner jusqu'à chez lui. la tension ratée, parce que perdu dans son questionnement qu'il n'achève même pas, il passe à côté de ses appréhensions sans les éprouver une seconde. elle rentre dans un jeu qu'il ne détecte pas, se prend dans la seconde à regretter, prêt à lui dire d'oublier, que rien de tout ça n'a d'importance, il la pousse trop, il le soupçonne et pourtant il ne trouve pas l'amorce pour lui dire d'oublier. sauvé d'un sourire qu'il remarque tardivement, forcé de se détendre dans la seconde où elle pose sa main, parce que chaque contact possède sa valeur intrinsèque et tous sont précieux dans sa perception altérée des codes sociaux. amusant de voir qu'elle remet le doigt sur cette zone chatouilleuse qui soulève sa poitrine à chaque inspiration : possessif. elle. sa babi. de l'oxygène pur à en frôler le delirium mais qu'importe. les doigts viennent jouer avec son gilet : ne pas la brusque, ne pas la tirer et pourtant il sent bien qu'elle effrite innocemment toute la retenue bâtie avec beaucoup d'application. et plus il s'applique à tenir la distance, plus il désire sentir son corps heurter le sien pour l'embrasser. et il s'en sent presque pris en flagrant délit dans ses pensées quand elle parle de son lit. " ça dépend. si c'est moi que tu dragues ça me va parfaitement." le baiser contre sa joue est chaste, enfantin, tendre, et ça ne l'en rend que plus faible à son aura délicate. il voudrait lui dire. lui dire qu'elle compte. lui dire qu'il n'y a qu'elle. dans son lit, dans sa chambre, dans son essence. qu'elle l'obsède là où personne n'a jamais réussi plus qu'à grappiller quelques maigres minutes d'attention morne mais c'est trop. pour lui et pour elle. alors il préfère abandonner le perron pour sa chambre. qu'elle a sa place là-bas, sa chance d'impacter un équilibre en péril depuis qu'elle a une légère tendance à s'inviter et étaler ses affaires selon sa notion du chaos toute personnelle. il oublie de se méfier, de la surveiller, parce qu'ils connaissent tous les deux cet espace et qu'il croit qu'il ne peut rien se passer de grave. safe. il s'accorde un soupir, presque trop soulagé de savoir que cette veille anxieuse tournée vers elle n'a plus de raison d'être mais il capte son regard alors qu'il ôte sa veste. le geste s'arrête en cours. quelque chose cloche, c'est un frémissement imperceptible. apprentissage gagné avec des années de silence et d'observation plutôt que de communication. il sent la tension comme les animaux sentent l'électricité des clôtures sans avoir à les tester du museau. c'est instinctif, le corps se tend, les sourcils se froncent. "attends. pourquoi ? tu vas pas dormir comme ça." mieux ? mieux pour qui ? pour elle ? il achève son geste, insulte ses propres habitudes en lançant sa veste sur la chaise de bureau. "c'est moi. j'ai dit quelque chose ?" obligé de ronger son inquiétude, et s'il a appris une chose de leur dernière heure c'est qu'il ne peut pas déverser sur elle les émotions contraires qui le traversent sous le joug de son affolement. et qu'il ne sert à rien de forcer, insister dans une direction contraire. "tu ne peux pas dormir comme ça, tu vas être mal." elle a jamais été pudique babi. elle a tombé le t-shirt le premier jour en riant. elle a réitéré. et pourtant ils ont déjà dormi ensemble sans qu'elle en soit dérangée. alors le problème lui parait obscure. nébuleux. "laisse moi t'aider, avec ton plâtre tu ne va pas t'en sortir. si c'est moi le problème je peux...te toucher le moins possible ?" la compréhension se dérobe à lui, et ça lui coûte de la voir ainsi quand il l'aime joyeuse et insouciante. "je peux te laisser le lit."
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