taking a bite (hot)

Tu ne voulais pas qu’il croie que tu ne l’aimais pas, ça aurait été complètement faux et cela t’aurait rendu triste si tu savais qu’il pensait ça. C’est juste que malgré tout l’amour que tu lui portais, tu n’arrivais pas à le lui dire. Puis, tu aurais eu l’impression de lui servir ton coeur sur un plateau en argent et, ça aurait été trop facile. T’étais heureux de constater que ton mutisme n’avait pas effrayé Angus. Tu avais craint qu’il prenne mal ta non-réponse et qu’il décide de tout stopper mais à ton plus grand soulagement, il n’en fit rien. T’avais chaud, terriblement chaud et tu rendit le sourire de ton amant, un sourire sincère et amoureux. Tu devais avoir l’air bête comme ces gens amoureux qui transpirent l’amour à des kilomètres. Ta respiration était chaotique et tu fermais les yeux quand il déposais des baisers sur ton corps. Tu tressautas quand tu le sentis marquer ta peau. Tu te demandais ce que Primrose te ferai si elle découvrait le suçon. Une scène, sûrement qu’elle te ferait une scène et elle aurait raison. De toutes façons, entre Prim et toi, il ne se passait plus grand chose et tu n’y étais pas pour rien dans l’histoire. Pour éviter les ennuis et jusqu’à ce que la morsure se dissipe, tu porteras une écharpe, feignant le mal de gorge hivernal. Tu enserras les draps et te mordis la lèvre quand il vint s’amuser avec sa langue, réprimant un petit gémissement. Il te faisait un effet fou, tellement que tu en avais presque mal au bide. Tu ouvris les yeux, posant ton regard sur le bel apollon que tu désirais tant. Puis, il vint poser ses doigts sur ton sexe et ton souffle se coupa un instant. Ses lentes caresses te faisaient du bien, t’apaisaient et tu te sentais plus détendu mais ces tergiversations tu tuaient d’impatience. Tu voulais qu’il plonge entre tes reins et qu’enfin vous ne fassiez plus qu’un. Tes mains vinrent se poser sur le dos musclé du brun et tu les faisais glisser, examinant du bout des doigts chaque parcelle de son corps, descendant jusqu’à ce postérieur que tu aimais tant.
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Tu l’aimais encore plus que la première fois, enfin, si cela eut été possible. Ce n’était pas seulement physique, tu étais tombé amoureux de son intelligence, de sa façon de raconter les choses, de rendre les choses plus belles. Tu aimais ses qualités indéniables et ses petits travers et à chaque fois qu’il te souriait, tu succombais une fois de plus. Avec lui, tu te sentais désirable, aimé et au fond, c’est tout ce dont tu avais réellement besoin. Tu répondais à ses baisers, ta langue s’immisçant entre ses lèvres et un frisson te parcourut de bas en haut quand sa main vint se poser sur ton entrecuisse. Il enleva une mèche folle de ton visage et tu scrutais le sien que tu trouvais si beau et dont tu ne te lasserai sûrement jamais. Tu lui souriais avec cet air béa qu’ont souvent les gens qui s’aiment. Tu te demandais si quand vous étiez tous les deux, vous aviez l’air de ceux-là. Est-ce que vous transpiriez l’amour par tous les pores et est-ce que votre amour se lisait sur vos figures ? D’un côté, tu espérais que non, parce que sinon, Primrose se rendrait vite compte de ce qu’il se trame entre vous et de l’autre, t’avais envie d’hurler votre amour à la Terre entière, même si cela était impossible. Vous vous embrassiez une nouvelle fois avant que ta respiration ne se coupe au moment fatidique et qu’Angus pénètre en toi. Ton corps se contracta avant de se relâcher à nouveau. Tu sentais le brun précautionneux avec toi et tu avais envie de lui dire que tu n’étais pas en sucre mais tu n’en fis rien, préférant profiter de l’instant. Tu trouvais ça touchant ça manière d’être avec toi, de prendre soin de toi. Vos bouches se scellèrent une énième fois, tes mains baladeuses inspectant chaque muscles de ton amant. Tu te décontractais encore un peu plus, t’acclimatant à sa verge à l’intérieur de ton anatomie. Tu te laissais emporter dans cette danse charnelle, dans cette chorégraphie où vous ne formiez plus qu’une seule et même unité. T’avais l’impression d’avoir retrouvé la partie qu’il te manquait, tu te sentais complété et enfin entier comme si jusque-là, tu étais inachevé.  
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Son va-et-vient incessant était comme la houle, revenant inlassablement s’échouer sur la plage. Tu te laissais porter par ce courant qu’il y avait entre vous alors que la mer se déchaînait un peu plus, augmentant la fréquence de ses mouvements. Tu sentis une vague d’allégresse t’envahir alors que ta tête venait se caler dans le creux de son cou. Tu léchais sensuellement sa nuque, remontant jusqu’à son oreille. Il sentait extraordinairement bon et tu t’imprégnais de son odeur en fermant les yeux. Tu le laissais te manipuler comme un pantin, bien que tu ne sois pas sa chose. Tu avais juste une confiance aveugle en lui. Tu te laissais guider comme dans une valse.  Tu restais la bouche ouverte, le crâne s’enfonçant encore plus dans l’oreiller alors qu’Angus te pénétrait plus profondément qu’auparavant. Ce n’était pas douloureux et tu ne pouvais que lui en être reconnaissant d’être aussi doux, aussi vigilant avec toi. Tu étais subjugué par sa beauté et sa bonté et cela te confirma qu’il était sans nul doute l’homme de ta vie. Tu enroulais tes jambes autour de son corps pour que la position soit plus confortable. Le lit couinait affreusement mais tu restais concentré sur Angus, sur vous. Tu lâchas un gémissement alors que les mouvements de bassin du professeur se faisaient plus véloces et plus intenses. Tu étais dans un état d’euphorie que tu n’avais pas ressenti depuis des années. Le professeur était un bon coup, tu ne pouvais pas le nier. Tu n’opposais aucune résistance quand il venait caresser ton pénis avec délicatesse. Il avait décidément des doigts de fée et tu sentis un courant de félicité te parcourir. Un râle s’échappa d’entre tes lèvres alors qu’il allait et venait entre tes reins. Vous vous embrassiez encore plus passionnément que toutes les fois d’avant, ce qui rendit se baiser encore plus magique. Tu jouais avec ses lèvres, les mordant plus ou moins fort. Il t’appartenait, rien qu’à toi. Peu importe les années, les lois, les morales à deux balles, les principes, tu les envoyais tous bouler. Il ne fallut pas beaucoup de temps pour que tu finisses par jouir, encerclant la tête du brun de tes bras. Tes yeux azurs le regardaient avec amour avant de l’embrasser sur le front. 
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Angus aimait cet échange si facile entre eux, leurs corps se répondaient l'un à l'autre avec un automatisme que le brun n'aurait jamais pensé pouvoir partager avec quelqu'un un jour. Sid et lui étaient sur la même longueur d'onde, sans aucun doute. Il frissonna alors que la langue de l'adolescent laissa sur sa peau une trace brûlante et sentir ses jambes autour de ses hanches le motiva à aller plus vite en lui, comme pour augmenter ce feu entre eux qu'ils alimentaient ensemble. Angus ne s'était jamais senti aussi vivant qu'en cet instant et il garda son regard bloqué sur le visage de son amant lorsque l'orgasme de celui ci se déclencha. Angus grava cet instant dans son esprit, cette beauté sans masque, cette jeunesse qui lui appartenait en cet instant précis. Sidney était magnifique, encore bien plus que cela même. L'orgasme de l'élève entraina celui de son professeur qui le suivit, s'enfonçant en lui une dernière fois alors que le plaisir le faisait basculer en avant, dans ce moment de pur bonheur bien trop court malheureusement. Il poussa un grognement de pur plaisir alors que son orgasme se terminait, sentant les lèvres de Sid contre son front, sa douceur contrastant avec la force de son orgasme. Angus se retint de s'écrouler sur son amant, se tenant sur ses avant bras. Il aurait voulu rester dans cette position pour toujours, mais il savait que c'était impossible. Il posa ses lèvres contre celles de Sidney, l'embrassant avec tendresse avant de se redresser, se retirant du corps du blond. "Reste là, je reviens." murmura t'il, regardant quelques secondes le tableau s'offrant à lui, un sourire étirant ses lèvres avant qu'il ne se lève et disparaisse dans la salle de bain. Il s'occupa du préservatif qu'il jeta avant de se nettoyer rapidement et de récupérer un linge pour en faire de même avec Sidney. Il revint dans la chambre pour s'occuper de lui avec tendresse, échangeant quelques baisers avec lui comme s'il ne pouvait se retenir avant de repartir dans la salle de bain. Il revint peu après, enjoignant Sid à se glisser sous les couvertures avant d'en faire de même. Très vite il le prit dans ses bras pour le ramener contre lui et il déposa un baiser sur sa tempe avant de gouter à nouveau à ses lèvres. "Ca va ?" lui demanda t'il en plongeant son regard dans le sien, alors que de sa main libre, il la passait dans ses cheveux blonds.

Vos corps communiquaient sans que vous ayez à prononcer le moindre mot. Tu le remercias intérieurement de ne pas t’avoir écrasé dans son ultime effort avant que vous ne soyez physiquement séparés. « Je ne vais nul part sans toi. » tu chuchotas, plus pour toi-même que pour le professeur. Tu restais là, lasse entre les draps froissés par vos ébats, matant le joli fessier du brun s’éloigner vers la salle de bain. T’aurais voulu que cela dure plus longtemps mais hélas, toutes les bonnes choses ont une fin. Tu sais aussi que quand le jour se sera levé, tu devras reprendre tes distances avec Angus et à chaque fois, t’éloigner devient un peu plus difficile et un peu plus pénible pour toi. T’as l’impression d’être un vampire qui doit se contenter de vivre dans l’ombre parce que les rayons du soleil te brûleraient. Tu entendais le bruit de la poubelle qui se referme, l’eau qui coulait alors que tu demeurais immobile sur le grand lit, méditant sur ce qu’il allait advenir de vous quand vous aurez quitté cet hôtel. Angus revint, un linge humide entre les mains. Il le passa sur ton visage et sur ton corps et la sensation de fraicheur et de propre te fit du bien. Vous vous embrassiez encore et encore avant qu’il ne fasse un nouvel aller-retour jusqu’à la salle d’eau. Tu rejoignais ton amant sous les couvertures. Tu te laissas tirer contre lui. Vous échangiez un baiser avant qu’il ne s’enquisse de ton état. « Pourquoi ça n’irait pas ? » Tu le rassurais par un sourire. Tu le trouvais mignon à s’inquiéter sans cesse de comment tu allais. Il était presque trop protecteur à ton égard mais tu ne pouvais pas lui en vouloir. Tu caressais sa joue avec amour, posant ton regard azur sur son doux visage. Puis tu te dégageais lentement de son étreinte. Tu te relevais légèrement et demandais : « Ça te dérange si j’fume ? » t’avais envie de ta dose de nicotine, tant pis si c’était interdit par le règlement de l’hôtel. Tu te rendais aussi compte que tu ne savais pas si Angus était fumeur ou non et tu ne voulais pas que la fumée et l’odeur l’importune si tel n’était pas le cas.
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A la question de Sid, Angus haussa des épaules. Il y avait tellement de possibilités, de raisons pour lesquelles le blond pourrait aller mal. Le professeur ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter, se demandant quand il allait réaliser que ce qu'ils faisaient été mal et stopper toute relation avec lui, et ainsi couper toute possibilité de bonheur pour le brun. "Il y a tellement de raisons..." murmura t'il, se sentant soudain rattraper par la tristesse avant de fermer les yeux et prendre une inspiration pour s'en débarasser. Il n'était pas là pour ressasser des idées noires mais pour profiter de tout le temps à sa disposition avec Sidney. Il fronça des sourcils quand ce dernier se dégagea de leur étreinte, sentant le froid reprendre sa place avant qu'il ne lui demande s'il pouvait fumer. Lui même fumait à l'occasion mais n'y prenait pas de plaisir particulier, il acquiesça donc, se redressant à son tour pour déposer un baiser sur son épaule, ne pouvant y résister. "Tu pourrais m'en passer une s'il te plait ?" demanda t'il, avant de se mettre à rire, nerveusement à cause de la situation. "Quel professeur je fais...je couche avec mon élève et au lieu de le prévenir des dangers du tabac, je l'encourage à fumer..." dit il en secouant la tête, incapable de contrôler son rire, au point qu'il en pleurait. "Excuse moi, c'est pas toi c'est moi...t'inquiéte pas ça va aller, je ne regrette pas ce qu'on a fait, bien au contraire c'est juste que...j'ai réalisé la situation dans laquelle on était et j'ai pas pu me contrôler..."

T’avais tellement peur que ce ne soit qu’un rêve que tu te serais presque pincé. Tu vis la mine du brun s’assombrir et tu sentis ton coeur se serrer. Tu ne supportais pas de le voir ainsi. Tu caressas sa joue, espérant ainsi l’aider à oublier ce qui le tracassait. T’avais envie d’une clope et Angus te répondit positivement alors que tu t’attendais plus à se qu’il te réprimande. Tu lui adressas un sourire quand il s’approcha pour déposer un baiser sur ton épaule. « Bien sûr. » tu répondis simplement à son interrogation avant qu’il ne continue. « De toutes façons, me faire la morale ne servirait à rien tu sais. » Cela faisait plus d’un an que tu fumais et te droguais lors de soirées et malgré les avertissements de tes parents, tu avais continué. Le professeur riait jaune et tu étais un peu gêné. Tu fronçais les sourcils. Si, c’est lui et toi qui vous étiez mis dans une situation aussi inextricable et en en prenant conscience, ton estomac se noua. Tu sortais de sous les draps pour aller chercher le paquet de cigarette d’un pas lourd. Dans quel merdier vous vous étiez foutus. Tu sentis le froid sur ta peau alors que tu marchais dans la chambre et un frisson te parcourut. Tu fouillais dans la poche droite de ta veste et en ressortais l’objet convoité. Tu te dépêchais de revenir sous la couverture. Tu sortis deux indus et le briquet et reposais le reste sur la table de chevet. Tu tendais une des deux à ton amant et allumais la tienne. Tu tirais une latte salvatrice avant de prendre ton courage à deux mains et de demander. « Tu crois qu’on aurait pas dû ? Qu’à cause de moi tu vas être dans la merde ? » T’expirais la fumée et soupirais. Tu sentis tes yeux s’humidifier, tu n’avais pas envie qu’il se sente mal par ta faute.
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Angus regarda Sidney s'éloigner, tout en réfléchissant à ce qu'il venait de lui dire. Il sentait bien que le chemin sur lequel le blond était engagé était autodestructeur, il avait eu assez de formation sur le sujet pour reconnaître les signes, tout comme il savait qu'attaquer les choses de front serait une mauvaise idée. Si leur relation pouvait avoir un effet positif sur Sid, Angus devait en tirer partie pour l'aider. Il ne pourrait supporter de le voir s'enfoncer, de voir quelqu'un qui l'aimait se détruire à petit feu. Mais ce combat était bien trop gros pour lui, pour ce soir. Il aurait le temps de s'y attaquer plus tard et ce soir, il voulait s'éloigner de tout ça, de profiter de Sid, comme s'ils n'étaient que deux amants se retrouvant après une trop longue séparation. La nervosité s'était emparée de Sidney, le professeur pouvait le voir à la tension de ses épaules et ça lui fit mal. Il attendit qu'il le rejoigne dans le lit et récupéra la cigarette offerte, remerciant son étudiant avant d'allumer sa propre cigarette et de prendre une bouffée, fermant les yeux un instant avant de reporter son attention sur le blond à sa question. Il s'humecta les lèvres avant de passer sa main dans ses cheveux blond platine, un sourire étirant ses lèvres. "Je crois qu'on allait finir par céder, tôt ou tard." commença t'il avant de faire descendre sa main sur le dos de Sidney, sentant ses muscles sous sa peau et les noeuds s'y étant formés. "On va devoir faire attention, si on se fait choper oui j'aurais des ennuis mais vivre sans toi, sans ce qu'on a...je peux plus maintenant." souffla t'il avant de prendre une nouvelle taffe. Il se rapprocha de Sidney pour l'embrasser, essayant de lui transmettre tout ce qu'il pouvait ressentir pour lui en cet instant. "Je veux pas que tu te préoccupes de tout ça, c'est mon problème, c'est moi qui le gère." reprit Angus. Il avait bien vu dans son regard la tristesse et la culpabilité. "Je veux le meilleur pour toi, le plus beau. Je veux être à tes côtés, et t'aider, autant que je le peux." lui dit il, avec sincérité. Il déposa un baiser sur son front, le ramenant contre lui pour un calin, tout en veillant à ce qu'ils ne se fassent pas mal avec leurs cigarettes respectives.

« Oui, c’est vrai, mais quand même. » Tes doutes te reprenaient, tu ne voulais pas être un fardeau pour le professeur. Le contact avec le brun te faisait te sentir mieux et tu sentais ta musculature se détendre sous les doigts de ton amant. Ses mots te rassuraient mais pas complètement. Il y avait toujours cette épée de Damoclès au-dessus de la tête de l’enseignant et savoir que tu pourrais être la cause de son renvoi ou pire, tu ne pouvais pas le concevoir. Il t’embrassa et tu savourais ce baiser dans lequel tu pouvais ressentir tout l’amour qu’Angus avait pour toi. « Mais je veux pas que tu affrontes ça tout seul Ang’, je suis aussi impliqué que toi. » Tu marquas une pause avant de continuer. « Arrête d’essayer de me préserver comme ça. Je ne suis plus un gamin. » Tu savais bien qu’entre les deux, c’était lui l’adulte et que tu n’étais qu’un adolescent mais tu n’avais pas envie qu’il te voit ainsi. T’avais juste envie qu’il te regarde comme son amoureux, comme l’homme qu’il aime et pas comme un de ses élèves avec lequel il couche. Tu voulais qu’il oublie que tu avais dix-sept piges et qu’il en avait vingt-sept. Qu’est-ce que c’est dix ans dans une vie ? C’est à la fois beaucoup et très peu et tu étais sûr que plus tard, vous vous accommoderez très bien de cette différence d’âge qui vous semblera alors dérisoire. Tu te laissais capturer entre ses bras, faisant attention de ne pas le brûler avec ta cigarette coincée entre ton index et ton majeur. Vous vous embrasiez suffisamment mutuellement sans avoir besoin de ça. Tu restais là un moment, lové contre sa poitrine d’où tu pouvais entendre son palpitant battre dans sa cage thoracique. Puis, tu te libérais de l’étreinte et vins effleurer sa joue de ta main libre tout en l’étudiant de ton regard de glace. Tu coupais le contact physique mais continuais de le contempler. « Tu es une des plus belles choses qui me soit arrivée. » T’étais plus sincère que jamais et tu avais eu besoin de lui dire. Si tu n’avais pas pu dire les trois mots, c’était une manière de lui rendre un peu la pareille.
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Angus réflechissait aux mots de Sid tout en le serrant dans ses bras. Il avait beau avoir dix sept ans seulement et faire des bêtises de son âge, il y avait cependant chez lui une certaine maturité que peu de ses camarades connaissaient déjà. Angus ne souhaitait pas l'infantiliser, mais il avait ce besoin de le protéger de toute douleur qu'il pourrait ressentir, mais lui cacher les choses, ou l'empêcher de l'aider n'était peut être pas la marche à suivre, cela finirait peut être plus par les éloigner qu'autre chose..."Je ne veux pas que tu souffres Sidney...je veux que tu puisses être insouciant, et joyeux...mais je me rends compte que tu as peut être raison, te couper ainsi des problèmes n'est sûrement le meilleur des plans." murmura t'il contre son oreille alors qu'il le serrait encore tout contre lui, profitant de la chaleur de son corps contre le sien. Il était bien là, en paix avec lui même, chose qu'il n'avait pas ressentie depuis bien trop longtemps, depuis la rentrée plus exactement quand il avait posé son regard sur Sidney et réalisé qu'il était son élève. Il fallait qu'il trouve le juste équilibre, pour qu'ils vivent cette relation comme des égaux, pour que la balance ne soit pas déséquilibrée. Il rouvrit ses bras en sentant le blond se dégager de leur étreinte et le regarda, penchant la tête sur le côté lorsqu'il caressa sa joue, un sourire empreint de bonheur étirant ses lèvres. Ses mots le touchèrent droit au coeur qu'il sentit gonfler en entendant cela. Sid n'était peut être pas prêt à lui dire qu'il aimait, mais sa déclaration le valait, Angus en était conscient. Il se redressa pour approcher son visage du sien et l'embrassa avec tendresse. "Toi aussi..." souffla t'il contre ses lèvres. "Malgré notre situation, je suis plus heureux que jamais d'être avec toi. Je n'avais...je n'avais jamais ressenti ça avant." lui révéla t'il. Il s'humecta les lèvres avant de récupérer les cigarettes qu'il laissa dans un pot proche du lit. Il prit le visage de Sid entre ses mains pour un nouveau baiser, bien plus passionné celui là, ses mains descendant par la suite sur le corps offert de son amant. Il sentait le désir monter en lui à nouveau et ce fut à ce moment là que son téléphone se mit à sonner. Il jura, reconnaissant la sonnerie attitrée à son frère et se leva, quittant à regret Sidney pour répondre à son cadet.

Tu ne voulais pas qu’il se fasse du souci pour toi ou qu’il essaie d’être un père de substitution. Tu voulais qu’il se contente d’être… lui. C’était largement suffisant et ça te comblait tout autant. « Ne t’en fais pas, quand j’aurais besoin de ton aide, je saurai où te trouver. » Tu trouvais ça mignon qu’Angus veuille te voir heureux avant tout mais sa sur-protection risquait de t’étouffer à la longue. Tu savais que la vie n’était pas toute rose et que tu aurais sûrement des obstacles à franchir mais tu t’étais fait à cette idée et tu étais prêt à affronter les difficultés. Tu t’étais endurci ces derniers temps et tu avais l’impression d’avoir mûri et tu pensais que le professeur n’y étais pas pour rien. À cet instant, pour toi, le Monsieur Quill enseignant de français à Wave Private High School était bien loin. Tu ne voyais plus que le brun au regard mystérieux dont tu étais tombé éperdument amoureux lorsque que tu étais rentré dans ce bar durant les vacances d’été. Tu retrouvais le contact de sa peau contre la tienne, cette relation épidermique, physique qui te rendait dingue. Tu fermais les yeux quand il t’embrassais et le temps semblait s’écouler au ralenti. Ton regard s’illumina quand il te signifia qu’il avait ressenti la même chose que toi. Tu te débarrassa de ta clope, celle-ci devenant bien trop incommodante. Tu sentis le désir d’envahir de plus belle quand ton amant posa à nouveau ses lèvres sur les tiennes pour un baiser plus langoureux que le précédent et caressa ton corps dénudé. Votre moment de complicité intime fut interrompu par la sonnerie du téléphone d’Angus. Vous vous regardiez, une pointe de déception sur vos visages. Le beau brun se leva et décrocha. Tu écoutas la conversation et compris qu’il s’agissait de quelqu’un de sa famille, certainement son frère ou sa soeur. Tu te laissais bercer par la voix rassurante et virile d’Angus et finissais par tomber dans les bras de Morphée.
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