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Artemis Swanson
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MessageSujet: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyMar 3 Mar - 16:13

Elle attend la réponse du médecin, qui a absolument tenu à faire une analyse sanguine. Elle ne comprend pas pourquoi, après tout ce n’était que quelques vomissements, quelques vertiges et de la fatigue. Rien de bien méchant. Avec quelques médicaments, ça devrait passer non ? D’ailleurs si ça n’avait tenu qu’à elle, elle n’aurait même pas consulté. Elle aurait pris son mal en patience, avalé quelques pilules, dormi quelques heures de plus le week-end, et le problème aurait été réglé. Mais elle avait eu le malheur d’en parler avec son père au téléphone, et il avait insisté pour lui prendre un rendez-vous, histoire d’être sûr qu’elle n’était vraiment pas malade. Il ne lui avait même pas laissé le choix, et elle s’était retrouvée chez le docteur, alors qu’elle détestait ça. Elle pianote des doigts avec impatience sur le bureau devant elle, essaie de prendre son mal en patience. Elle s’est toujours sentie mal à l’aise dans ces milieux aseptisés, au milieu de cette odeur d’hôpital qui lui soulève l’estomac. Elle est à deux doigts de vomir quand le médecin revient, ses papiers à la main. C’est pas trop tôt. Il s’assoit face à elle, et elle ne fait même pas l’effort de lui sourire, bien trop presser de sortir de ce foutu cabinet. Il la regarde d’un air gêné, la mine un peu déconfite, et elle commence à s’inquiéter. « Vous comptez me regarder avec votre air de chien battu encore longtemps, ou vous allez me donner ces résultats ? » Le ton est amer, incisif, et pique l’autre dans sa fierté masculine. Son visage se referme, et elle se sent instantanément plus à l’aise. La pitié des autres, très peu pour elle. Artemis a toujours préféré la franchise décapante aux faux semblants. « Vous êtes enceinte. » Elle explose de rire, sans penser une seule seconde qu’il puisse avoir raison. « Moi, enceinte ? Vous avez forcément fait une erreur quelque part. » Elle balaie l’idée d’un hochement de tête sur le côté. « Il n’y a pas d’erreur, vous êtes enceinte. Ce sont des choses qui arrivent. Vous avez plusieurs options qui – » « Puisque je vous dit que c’est impossible. Je prends toujours mes précautions. » Il commence à lui taper sur le système avec ses résultats. « Vous en êtes certaines ? Il suffit d’une fois, un oubli, ça arrive à tout le monde… » Elle sent la colère monter en elle, son sang qui se met à bouillir dans ses veines alors qu’elle meurt d’envie de lui fermer son clapet, mais elle se retient, sert les dents tout en le fusillant du regard alors qu’il lui sort une série de prospectus sur ces fameuses options qui s’offrent à elle. Elle laisse les papiers sur place, furax de se retrouver dans cette situation sans savoir comment ça a pu arriver. S’il a raison, elle sait déjà ce qu’elle fera. Hors de question qu’elle garde ce gosse. Elle réfléchit, ignore complètement le médecin en face d’elle alors qu’elle repasse toutes ses dernières folies dans sa tête, cherche où elle a bien pu merder dans les semaines qui viennent de s’écouler. Elle ne voit pas, ne comprend pas où elle a pu foirer. Elle commence à désespérer, à se dire que finalement, un préservatif, c’est pas fiable à cent pour cent, que ce genre de connerie n’arrive pas que dans Friends, mais dans la vraie vie aussi, quand soudain, ça fait tilt dans son cerveau. Elle le revoit débarquer chez elle après sa rupture, la confusion et l’envie qu’il traînait derrière lui alors que leurs corps se trouvaient pour la première fois, ce besoin vital de s’unir, la passion dévastatrice, le désir brûlant tout sur son passage. Tout jusqu’à son instinct de survie. Elle était tellement submergée par le tourbillon de sensations nouvelles qu’elle en avait oublié le plus important. Le préservatif. « Putain quelle conne. » Les mots lui échappent alors qu’elle se frappe le front de sa main. « Pardon ? » Elle en a oublié la présence du médecin, qui la regarde d’un air de plus en plus antipathique, surtout depuis qu’il s’est rendu compte qu’elle ne l’écoutait pas une seule seconde. « Je dois y aller. » Elle sort, ignore ses protestations alors qu’il agite les prospectus à son intention, se demande si elle est seule pour gérer cette situation. Elle monte derrière le volant de sa voiture, essaie de réfléchir de façon logique et censée. Elle ne veut pas le garder, elle le sait. Elle pourrait très bien se rendre à la clinique, maintenant, et s’en occuper sans qu’il n’en apprenne jamais rien. Il y a quelques semaines, elle l’aurait fait, sans se poser de questions. Faire face à ça toute seule, comme une grande. Après tout, ce ne serait pas la première fois. Des images lui reviennent en tête. La douleur. La solitude. Le secret imposé par sa mère. Elle sent sa gorge se serrer, la panique la gagner alors qu’elle se gare devant la clinique. Elle reste assise, pose sa tête sur le volant, ferme les yeux. Elle ne sait pas si elle aura la force de faire ça toute seule. Elle sort de sa voiture, un soudain besoin de prendre l’air, se dirige vers le parc de l’autre côté de la rue. Elle marche, sans regarder où elle va, alors qu’elle essaie de se décider. Est-ce qu’il serait prêt à la soutenir ? A l’accompagner là-dedans ? Ou est-ce qu’il l’enverra se faire foutre, lui renverra ses multiples partenaires à la gueule pour se dédouaner de cette grossesse involontaire ? Elle s’assoit sur un banc, sort son portable de sa poche. Elle hésite encore quelques secondes devant son nom. Et puis merde, après tout, lui aussi pouvait y penser à ce putain de préservatif. C’est autant sa faute que la sienne, non ? Elle lui envoie un message, simple, efficace. Faut qu’on parle. Suivi de l’adresse du parc. Elle attend sur son banc, cherche comment elle va lui annoncer la nouvelle alors que son regard se perd sur le bac à sable devant elle, qui grouille de gamins, entourés d’une armée de maman parfaite, digne d’instagram. Elle ne pourra jamais, ne voudra jamais devenir comme ces femmes qui en oublie de vivre pour un monstre qui leur déchire le corps en sortant et leur bouffe toute forme d’énergie pour une durée indéterminée. Sa jambe tremble de façon incontrôlée, et elle ne remarque même pas qu’il arrive, qu’il s’assoit à côté d’elle. Elle sent à peine ses lèvres sur sa joue alors qu’elle essaie de contenir cette chienne d’angoisse qui lui tord les tripes. Il glisse sa main dans la sienne, et elle en aurait presqu’un sursaut de surprise alors que ses doigts s’imbriquent dans les siens. « Jules ? » Elle tourne son visage vers lui, essaie de reprendre contact avec la réalité. Il faut qu’elle lui dise. « Je… » Elle ne se reconnait pas. Elle qui est toujours la première à l’ouvrir quand il s’agit d’enfoncer les gens, de blesser, de faire mal, elle se retrouve à court de mot pour exprimer une vérité aussi brute. Elle essaie de contrôler sa respiration, fuit son regard qui lui brûle la peau, comme s’il cherchait à voir en elle. Elle prend une profonde inspiration. Allez ma fille, tu peux le faire. C’est pas si compliqué. « Je suis enceinte. » Elle lève les yeux, scrute ses iris, incertaine de sa réaction. Fuira, fuira pas ?
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Jules Lancaster
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyMar 3 Mar - 16:17

Étendu sur ton lit, tu lances une balle contre le mur en pestant contre Artemis. Tu te pliais à ses quatre volontés. Tu la voyais en privé seulement, pas de rapprochement au lycée, interdiction de lui prendre la main. Tu l’avais vu plus souvent en jouant son petit-ami que maintenant que tu voulais le devenir pour de bon. C’était complètement ridicule et tu vivais énormément de frustration concernant ça. Vous étiez libre tous les deux. Elle couchait avec d’autres garçons, tu le savais et tu avais une furieuse envie de vomir. Lorsque toi tu faisais l’amour avec elle tu n’y pensais jamais. Tu savais que tu la touchais différemment, tu savais qu’elle s’abandonnait complètement avec toi. Vous viviez une fusion amoureuse unique et votre bulle comptait plus que tout le reste pour toi, mais putain que tu détestais te promener dans les couloirs et entendre les mecs se venter qu’Artémis les avaient sucés. Ça te donnait des pulsions violentes, mais c’était votre entente. C’est pour cette raison que toi aussi, tu avais décidé de prendre le taureau par les cornes et que puisqu’Arty refusait d’être ta petite amie, que tu ‘’sortais’’ maintenant avec Juliet DeVerill. C’était n’importe quoi, mais ça vous arrangeaient tous les deux. Tu ne perdais pas la face devant le monde et elle, elle redorait sa ‘’réputation’’. Tu doutais de ses motivations, à savoir qu’elle passait maintenant pour celle qui avait voler Jules à Dana, mais bon. Tu t’en foutais, vous aviez trouvez cet accord là pour pouvoir tous les deux faire ce que vous vouliez avec les personnes que vous vouliez. Vous étiez dans la même situation après tout ; son Roméo qui allait voir ailleurs et ton amour qui refusait de se satisfaire de toi. Après Juliet tu avais fait la connaissance de ta petite Jade. Elle était très gentille et franchement, elle avait rendu ta nouvelle situation presque plus agréable. Tu étais un coq à GOP, mais tu étais entouré de renards fourbes à Silver et tu n’avais pas la même quote de popularité, disons-le. Jade avait rendu le tout plus vivable. Puis tu t’étais rendu compte qu’elle semblait s’intéressé à toi et elle n’était pas vilaine, ton genre de fille. Tu adorais les brunes. Vous aviez couché ensemble et elle avait été assez aventurière, ou conne, pour accepter prendre des photos. Photos que tu avais envoyé à Arty. Ton téléphone vibre dans ta poche. Artémis. Elle veut te voir, maintenant, au parc. Tu soupires. Tu allais obéir parce que tu étais complètement amoureux d’elle et que tu te jetterais devant un train si elle te le demandait, mais tu pestais contre elle malgré tout. T’en avais marre d’être son chien. Elle voulait quoi de plus ? Tu lui réponds un simple ‘’k’’, parce que tu veux qu’elle comprenne putain. Tu embarques dans ta voiture et tu roules jusqu’au parc, ta colère et ton excitation comme seule compagnie. Tu la trouves assez facilement, dans un parc pour enfant, assise sur un banc. Ta colère s’évapore, comme chaque fois. Elle est belle, elle est pensive et tu prends place près d’elle en glissant tes doigts entre les siens. Elle se tourne vers toi et tu t’approches pour l’embrasser quand tu prends conscience qu’elle semble préoccupée. « Ça va ? » Elle semble terriblement mal à l’aise. Tu fronces les sourcils. Tu la regardes, elle ouvre la bouche et elle prononce des mots. « Je suis enceinte. » Tu clignes des yeux. Enceinte. Enceinte. Enceinte. Est-ce qu’elle venait de dire qu’elle était enceinte ? Ta main lâche aussitôt la sienne. « Tu… es…. Enceinte. » Tu vivais un cauchemar. Tu te faisais un remake raté de Donny et Suri ou quoi ? Tu portes ta main à ta nuque. Tu cherches à savoir quand vous ne vous étiez pas protégés. « Tu ne prends pas la pilule ? » Parce que oui, ton premier reflex de gros con c’est de lui mettre la responsabilité sur le dos. Parce que c’est la seule à devoir réfléchir à ça ? Tu avais toujours eu un condom…. Puis tu te souviens. Tu te souviens de la première fois que vous aviez fait l’amour, quelques semaines auparavant. Dans le feu de l’action vous aviez couché ensemble, à plusieurs reprises durant cette journée-là, sans condom Tu deviens blanc comme un drap. Tu avais dix-sept ans, tu ne voulais pas être père. Tu n’avais pas fini le lycée. Tu voulais devenir quelque chose dans la vie. Tu voulais des enfants, un jour, mais pas tout de suite quand même. La peur t’envahi. Puis tu prononces des mots que tu regretterais aussitôt prononcé, mais tu avais parfaitement le droit de soulever le point. « Tu… » Tu avales ta salive. « Tu me dis ça parce que tu crois que c’est moi le père ? » Question stupide, évidemment qu’elle te le dit parce qu’elle croit que tu es le géniteur de ce petit fœtus diabolique. « Je veux dire… Arty… tu t’es fait un tas de mecs dernièrement, et encore hier… je veux dire. Ça peut être n’importe qui rendu là. » Tu n’as jamais été un véritable héros, ni avant, ni maintenant et tu ne le seras jamais. C’est normal que tu tentes de t’échapper de cette situation… Même si au fond de toi tu le sais. Tu le sais parfaitement que ce bébé est le tiens. Tu regardes la demoiselle, droit dans les yeux. Tu veux une réponse qui dit qu’elle s’est trompé, ou une gifle parce que tu oses prétendre qu’elle se tromperait. Peu importe au fond. Tu voulais une confirmation de quelque chose. Toi, père ? Non. Ça n’avait aucun sens. Et si elle voulait le garder ? Tu ne pouvais pas l’obligé à avorter. Si tu étais le père, tu ne pouvais pas l’abandonné non plus. Tu pousses un gros jurons. Dans quel pétrin tu t’étais encore mis. Ça ne serait jamais arriver avec Parker…
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyMar 3 Mar - 17:35

Il lâche sa main, et elle peut sentir qu’il se renferme sur lui, qu’il cherche à fuir, rejette instinctivement la faute sur elle. Parce qu’évidemment, en bon mâle, c’est impossible que ce soit de sa faute à lui. C’est forcément elle qui a merdé. « Non, je ne prends pas la pilule. T’avais pas remarqué ? » Son ton se fait glacial alors qu’elle se ferme, fait taire ses émotions du mieux qu’elle peut. Elle regrette de lui avoir envoyé un texto, se dit qu’elle aurait mieux fait de s’occuper de ça toute seule. « A ton avis ? Tu crois que je t’ai fait venir pour le fun ? Plus on est de fou plus on rit ? » Elle le fusille du regard, se sentant de plus en plus con de l’avoir mis au courant. Et là, c’est la goutte d’eau. Il la regarde droit dans les yeux alors qu’il ose remettre en doute sa parole, qu’il se permet de lui envoyer ses aventures à la gueule, sans aucun scrupule. Elle se sent bouillir de l’intérieur, comme un volcan qui rentrerait en éruption. Si elle pouvait le tuer d’un regard, il serait déjà mort, brûlé sur place par les flammes de l’enfer. Elle explose, sa main part sans même qu’elle ne s’en rende compte, claque sur sa joue. « Tu te fous de ma gueule ? T’es sérieux là ?! Vas y, traite moi de salope tant que t’y es ! » Elle se lève du banc, comme une furie, le pointe du doigt alors qu’elle se laisse complètement submergée par le tsunami de rage qui s’abat sur elle. « Si j’avais pas été sûre que c’était toi, tu crois que je t’aurais envoyé un message ? Je me protège tout le temps je te signale. La seule fois de ma vie où j’ai pas fait attention, c’est quand t’as débarqué sans prévenir. Et t’as pas intérêt à me dire que c’est ma faute, parce que je te signale que t’étais là aussi. Bordel, t’aurais pu y penser aussi ! » Elle s’emporte, ne se soucie même pas des gens qui passent, les regarde d’un drôle d’œil, surtout elle, comme si elle était folle. Elle n’en a jamais rien eu à foutre de l’avis des autres, encore moins des inconnus. Elle ne se gène pas pour envoyer un doigt d’honneur à ceux qui s’attardent un peu trop. Elle reporte son attention sur Jules, toujours assis sur le banc, probablement encore perdu après ce qui vient de lui tomber dessus. Elle ne sait pas vraiment à quoi elle s’attendait, en le prévenant, mais certainement pas à ça. Elle sent une vague de déception l’envahir, sans vraiment savoir pourquoi. Elle aurait aimé qu’il réagisse différemment, sûrement pas qu’il lui renvoie ses mœurs un peu trop libres en pleine face, comme une porte de sortie pour se dédouaner de sa faute. Ca la dégoute. « Tu sais quoi ? Va te faire foutre, Jules. » Et elle se casse, le laisse là, planter sur son banc. Elle essuie ses yeux d’un geste rageur, fait disparaître ces putains de larmes qu’elle n’a pas su retenir. Elle ne compte plus les fois où elle a pleuré par sa faute. Une habitude dont elle se passerait bien. Elle se dirige vers la sortie du parc, quand elle sent une main attraper son bras, la tirant en arrière pour la stopper. Elle se dégage violemment, se retient de justesse de lui en coller une deuxième. Elle refuse de le regarder, de lui laisser apercevoir sa détresse. Car oui, elle est terrorisée. Oui, elle a une peur bleue de ce qui l’attends, et non, elle ne veut pas faire face à ça toute seule. Elle le fera, si elle n’a pas le choix, mais elle n’en a clairement pas la force. L’angoisse de passer à nouveau par-là, de revivre ce traumatisme dont elle fait encore parfois des cauchemars. Elle se retrouve plongée involontairement dans ce passé qu’elle aurait préféré oublier, qu’elle a tout fait pour faire disparaître de son cerveau, de son corps. « Je te demande pas ton avis. De toute façon, je compte pas le garder. » Elle, mère ? Plutôt mourir. Vu son expérience de l’amour maternel, elle ne se voit pas élever un gosse, trop effrayé à l’idée de reproduire le seul schéma qu’elle connaisse. « Je… Je t’ai prévenu juste par… bonne conscience ? Parce que c’est le tien, que tu l’acceptes ou non. Je me suis dit que t’aurais voulu le savoir. Mais apparemment je me suis trompée. » Elle s’est même fourrée le doigt dans l’œil jusqu’au coude si elle a osé croire ne serait-ce qu’une seconde qu’il serait là pour l’aider. Elle ne sait pas ce qui lui a traversé l’esprit, d’où lui est venue cette idée saugrenue, mais elle s’en serait bien passé. Elle se retourne vers lui, lui jette un regard assassin. « Mais t’as pas à t’en faire, je vais m’en occuper toute seule, comme une grande, puisque t’y est pour rien. » Et elle se remet en marche, le fuit tant qu’elle peut avant de craquer à nouveau. Qu’est-ce que j’ai pu être conne.
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Jules Lancaster
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyMar 3 Mar - 23:05

Entre ce que tu venais de sous-entendre et un poignard dans le dos, il n’y avait aucune foutu différence parce que tu venais d’être la pire des vermines sur cette terre. Déjà que de base tu n’étais pas le plus angélique des adolescents, là, tu passais vraiment pour le pire trou du cul que la terre n’ai jamais portée. Tu regrettais tes paroles avant même que sa main ne vienne trouver une place sur ta joue pour la chauffée. Instinctivement tu poses ta main là où l’impact avec créer une onde de pincement « Ce n’est pas ce qu… » Inutile de finir ta phrase Jules, Artémis n’écoute plus. Elle est blessée, elle a mal et tu as profondément mal agit. Tu plantes courageusement tes yeux sur cette furie dont tu es amoureux, était-ce complètement inapproprié de vouloir l’embrasser sur le champ ? Évidemment. Tu l’écoutais à moitié, tu savais que ce qu’elle disait important, mais tu avais envie de l’avoir près de toi. ‘’Va te faire foutre’’, cette phrase qui conclut cette conversation de naze. « Artémis, attends… » Que tu lâches comme un gros con, elle prend la direction de la sortie d’un pas rapide et tu la rattrapes en quelques enjambés. Ta main s’enroule autour de son poignet. « Queenie, s’il te plaît. » Tu l’attire vers toi, mais elle se dégage avec violence et tu sens dans son non-verbale que tu es mieux de la bouclée et de ne rien rajouté parce qu’elle t’en collerait une autre. Elle détourne les yeux, tu n’arrives pas à obtenir un regard d’elle. La violence des mots lorsqu’elle dit qu’elle ne le gardera pas te secoue. Tu n’as jamais envisagé être père à dix-sept ans, mais il était là le bébé et… l’entendre dire qu’elle va le faire disparaître te met drôlement mal à l’aise ? Tu es surpris et légèrement sous le choc. « Tu… » Tu te sens tellement mal, tu aurais tellement dû dire autre chose. Tu la sens triste, pas seulement, tu sens qu’elle est détruite à l’intérieur. « J’ai été con Queenie. » Mais pas la peine, elle ne t’écoute pas parce qu’elle proclame qu’elle s’en occupera toute seule de régler le problème et repars. Tu la pourchasse encore, mais cette fois tu te montres un peu plus fort et insistant. « Je m’excuse, ok ? » Elle te tourne toujours le dos pendant que tu l’agrippes par le poignet, encore. Elle te tourne le dos et tu sens que votre univers a pris une autre dimension. À cet instant précis vous étiez une famille. Vous étiez trois. Tu étais le papa et elle la maman de quelque chose. Tu ne pouvais pas parler pour elle, mais cela te propulse dans une espèce de bulle à laquelle tu as toujours cru que tu appartiendrais. Tu serais un père, cela n’avait aucun doute pour toi. « Je suis con, vraiment con. » Tu t’approches d’elle et entoure ses épaules de tes bras. Tu lui embrasses la nuque. « T’es pas toute seule. » Tu allais être là pour elle, même si toutes les options te faisaient peur. Tu avais peur de regretté l’absence de ce bébé, que tu ne serais plus jamais entier, parce qu’il n’était même pas tangible que ton cœur l’aimait déjà, même si quelques minutes auparavant tu combattais l’idée même qu’il était le tiens. Il n’existait même pas que tu le savais. C’était un amour puissant et douloureux qui te semblait si naturel, si sincère. L’idée qu’il soit là te terrifiait, de voir partir ta vie comme tu l’avais imaginé, mais tu saurais y faire. Vous pourriez y arriver, vous n’étiez pas deux paumés non plus. « Artémis. Regarde-moi. » Tu t’éloignes doucement d’elle, tes yeux son humides parce que tu es sensible. Parce que tu es bouleversé, parce que tu as mal et que tu l’aimes de tout ton cœur. Tu l’obliges à la retourner, dans ses yeux tu crois lire la même chose que tu ressens, tu es si loin de la vérité. « Ça va bien aller, je te promets. » Tu l’attires dans tes bras et place ta main derrière sa nuque et ta prothèse dans le bas de son dos pour la pressé contre toi. Ton cœur bat vite. Tu l’embrasses sur la joue. Ça sera une journée à la fois. « Tu ne seras plus jamais seule. » Tu serais toujours là pour elle, jusqu’à la fin, parce qu’elle était ton tout.
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyMer 4 Mar - 21:52

Elle n’est plus que rage et douleur alors qu’il commence des phrases sans les finir, essaie de s’excuser comme il peu d’avoir été aussi maladroit. Aussi con. Elle ne l’écoute même pas, ne cherche même pas à comprendre ce qu’il dit. La seule chose dont elle rêve, là, tout de suite, c’est de le fuir. Fuir celui qui l’a mise dans cette situation, fuir son contact, fuir son regard, fuir sa voix qui essaie de la rassurer. F U I R. A toute jambe, à tout vitesse, le plus loin possible. Elle regrette de l’avoir appelée, de l’avoir fait venir, d’avoir entendu ces mots sortir de sa bouche. Elle s’en foutait qu’on la prenne pour une salope, qu’on la traite de pute, de traînée. Elle avait l’habitude, et ça lui passait haut au-dessus de la tête. Sauf chez lui. Venant de sa part, ses insinuations l’avaient frappées avec une violence à laquelle elle n’était pas prête. Lui qui la voyait pour ce qu’elle était quand ils étaient dans leur bulle, qui semblait pourtant l’accepter telle quelle, elle ne s’était pas attendue à ce qu’il aille sur ce terrain, qu’il se permette de la juger quand il était le premier à faire des photos plus qu’explicite avec cette connasse de Jade. Et quand il se permet de l’appeler Queenie en la retenant une première fois, elle doit faire tous les efforts du monde pour ne pas lui en retourner une. Elle ne peut pas entendre ce nom. Pas maintenant, alors que le fantôme de sa mère vient la hanter, la ramène quatre ans en arrière, à… Elle préfère ne pas y penser. Ca lui reviendra sûrement en pleine face dans la journée, mais pour l’instant, elle préfère se concentrer sur sa colère. Car ça, elle connait, elle gère. Plus ou moins. Ca à le mérite de rediriger sa violence sur quelqu’un d’autre qu’elle-même, ce qui est non négligeable. Elle se dégage de son emprise, essaie d’agrandir la distance entre eux, mais il s’acharne, la poursuis et la rattrape, s’excuse encore. Il agrippe une nouvelle fois son poignet, et cette fois elle ne se libère pas, sans pour autant se retourner face à lui. Elle se sent à bout de force, épuisée par toutes les émotions qui la traverse depuis qu’elle a appris la nouvelle. Elle le laisse faire, le laisse s’approcher, et elle peut sentir cette bulle, leur bulle, se former petit à petit autour d’eux. Elle se retient, fait tout pour ne pas céder, pour lui faire comprendre qu’il l’a profondément blessée, même si elle ne l’avouera jamais. Plutôt crever que d’avouer sa faiblesse. Elle préfère le faire souffrir autant qu’elle a souffert, lui renvoyer la monnaie de sa pièce. « Ca, c’est le moins qu’on puisse dire. » Elle aimerait être acide, être piquante, mais sa voix se faufile entre ses lèvres, affaiblie, presque tremblante alors qu’elle ravale ses larmes. Pour être con, il est con. Elle laisse ses bras l’entourer, immobile, encore fermer alors qu’elle sent une douce vague de chaleur l’envahir au contact de ses lèvres sur sa peau. T’es pas toute seule. Ses mots viennent la toucher au plus profond de son âme, dans un recoin de son cœur qu’elle pensait inexistante. Elle ne s’en était jamais rendue compte, mais elle a attendu toute sa vie d’entendre cette phrase. Que ce fut quand elle était petite, qu’elle devait faire face seule à sa mère, aux jurés, au public lors des concours de mini-miss, face à la vieille peau qui lui servait de grand-mère. Face à la vie. Elle se sent faiblir, sent les larmes rouler le long de ses joues sans qu’elle puisse y faire quoi que ce soit. Elle résiste, le plus longtemps qu’elle peut, trop peu habituer à se retrouver dans cet état déjà seule, alors face à quelqu’un, face à lui… C’est trop lui demander. Elle ne veut pas le regarder, ne veut pas qu’il puisse voir, qu’il puisse lire dans ses yeux la peur qui l’envahit. Et pourtant, elle se laisse faire, quand il l’oblige à lui faire face. Elle peut lire l’émotion dans son regard, ne comprend pas pourquoi il… pleure ? Elle a encore cette lueur d’animal blessée au fond des prunelles, mais l’envie de mordre s’est envolée. Elle a envie de croire à cette promesse, de croire que tout va bien se passer, mais elle ne peut chasser le doute qui s’insinue en elle, cette boule qui se forme au creux de son ventre. Il passe ses bras autour d’elle, et elle garde les siens contre elle, comme dernière barrière, dernière forme de résistance face à ce trop plein d’émotions. Puis il prononce à nouveau ces mots, cette promesse qu’elle ne pense pas qu’il tiendra, mais qui la touche en plein cœur. Elle sent le barrage, prêt à craquer, colmate les fissures comme elle peut alors qu’elle retient ses sanglots. Les larmes s’échappent, mais on évite le tsunami. Elle doit rester forte si elle veut aller jusqu’au bout. Et il est hors de question qu’elle fasse machine arrière. Son choix est arrêté, quoi qu’il puisse dire. Elle presse ses paumes contre son torse, appuie son front contre le sien en fermant les yeux, prend une profonde inspiration. « Jules, je… Je ne peux pas le garder. Tu comprends ? C’est impossible. Pas maintenant. » Jamais. Mais ça, il n’a pas besoin de le savoir. Pas encore. Ils n’en sont pas encore rendus là. Elle pose une main sur sa joue, plonge son regard dans le sien. « J’ai besoin que tu comprennes ça. » Elle sonde son regard, hésite, se mord la lèvre avant de poursuivre, incertaine de ce qu’elle veut vraiment, de ce qu’il est prêt à faire pour elle ou pas. « Est-ce que… tu crois que tu pourrais… venir ? Pour… » L’avortement. Elle est incapable de prononcer ce mot, de conscientiser ce moment de sa vie dont elle garde encore les cicatrices. Elle se sent faible, stupide de ne pas savoir faire face à cette opération pourtant si courante, qu’elle a déjà vécu, et pourtant, elle a l’impression d’être une enfant à nouveau, se retrouve propulser dans le passé sans le vouloir. Elle espère juste qu’il ne sera pas aussi con que ce qu’il a été jusqu’à présent, et qu’il comprendra le fond de sa pensée.
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyMar 17 Mar - 22:20

Ton main caresse sa joue, tu approches ton visage du sien et vos nez se frottent doucement. Tu es tactile avec elle, tu veux la sentir sous tes doigts, tu veux lui faire comprendre que tu ne l’abandonnerais jamais. Actuellement, tu n’en avais absolument rien à ciré des autres, de ton engagement envers Juliet, de la peine que cela pourrait faire à Dana. La seule personne qui comptait était dans tes bras. Toi, l’éternel grand amoureux, intense et passionné dans ses sentiments. Tu avais entre les mains un avant-goût du futur qui se dessinait pour vous deux et toi, oui toi, tu étais prêt à foncé dedans. Vos fronts se touchent et toi, tu t’apprêtes à lui ouvrir ton cœur, lui promettre un amour éternel, unique et particulier, mais entièrement dévoué pour sa personne lorsqu’elle ouvre la bouche et en quelques mots tu sens quelque chose se détruire en toi. Ton cœur s’arrache de ta poitrine lorsqu’elle fait savoir qu’elle ne compte pas le garder. Votre bébé, elle n’en veut pas, pas maintenant. À son tour elle pose une main sur ton visage et tu sens que l’émotion sera difficile à contenir. Une vague de tristesse te secoue entièrement, pour toi ça avait toujours été l’évidence même, il n’y avait pas d’autre avenue ; tu serais un père. Évidemment que ce n’était pas le moment idéal, mais, et alors ? Ton cœur est broyé et tu as un mal inconnu. Tu ne connaissais pas ton amour depuis très longtemps, mais tu la connaissais par cœur et tu sentais dans sa voix une conviction. Elle irait jusqu’au bout, avec ou sans toi. Tu dois prendre sur toi, cette tristesse, c’était la tienne. Artemis ne pouvait pas la partager. Tu allais devoir la vivre dans ton cœur, tu n’aurais personne avec qui partager ta peine. Tu fermes les yeux. « Je comprends… » Les mots s’étrangles dans ta gorge alors que tu la serre contre toi, la presse le plus fort possible, si fort que tu pourrais la brisée en deux. Tes yeux s’ouvrent lorsqu’elle te demande si tu pourrais l’accompagné. Tu fixes le vide. Tu avais promis d’être là pour elle, qu’elle ne serait plus seule. Tu la recule doucement, tu cherches sa bouche, vos lèvres se frôlent et tu n’as qu’une envie et c’est de pleurer. Tu l’embrasses avec douceur pendant de longues minutes, tu ne saurais faire autre chose actuellement. Ta main caresse son dos. Le courage encore bien loin, tu mets un terme à un baiser empreint d’un amour infini. Tu la regardes droit dans les yeux et c’est l’évidence, une confirmation dont tu n’avais pas besoin. « Je serais là. » C’était la seule chose à faire. Est-ce qu’Artemis souffrait aussi ? Au fond de toi tu le souhaites, tu n’avais pas envie d’être le seul à supporter ce mal, ce trou qui ne pourrait plus jamais être rempli. Tes yeux suivent sa silhouette jusqu’au ventre très plat de ta… tu voulais dire petite amie, mais Artemis refusait ce terme. Tu regardes ce ventre qui abrite pour encore quelques jours un petit être extraordinaire. Ta main se glisse naturellement vers celui-ci et tendrement tu l’enlance, tu pousses un soupire. « Je t’aime. » Des mots si facile à dire pour toi. Tu savais qu’elle avait horreur d’entendre ces mots que toi tu répétais si facilement. Tu étais un distributeur d’amour, Artemis roulait généralement les yeux et passait à un autre appel rapidement. Cette fois-ci c’était différent, tu avais besoin de l’entendre de sa bouche. Tu avais besoin qu’elle commence à s’investir émotionnellement. Vous restez à vous fixer quelques secondes et tu comprends qu’elle n’y répondra pas, encore une fois. Tu te contentes de sourire, caresse sa joue. La déception est forte et amère, plus difficile à avaler. « As-tu pris ton rendez-vous ? »
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Artemis Swanson
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyMer 18 Mar - 0:13

Elle sent qu’il se contient, que lui aussi, garde ses émotions pour lui alors qu’il ferme les yeux, mais elle ne veut pas aller sur ce terrain là, l’esprit déjà trop préoccupé par ses propres émotions, par ce qui l’attend. Elle n’est pas prête à gérer ce qu’il peut ressentir en ce moment, alors qu’elle a besoin de lui pour la soutenir, pour l’accompagner, pour être celui sur lequel elle peut s’appuyer, car seule, elle n’y arrivera pas. Il comprend, et c’est tout ce qu’il lui faut pour l’instant. Son étreinte se fait plus forte, il lui couperait presque la respiration, mais elle se laisse faire, sert ses bras autour de lui alors qu’elle vient enfouir sa tête dans son cou, se noie en lui pour y puiser la force dont elle a besoin. Elle en profite pour laisser passer quelques larmes, s’offre quelques secondes de répit dans ses bras, essaie de relâcher un peu la pression qui pèse sur ses épaules depuis quelques heures. Il se décroche légèrement, se redresse, et si elle le laisse faire, c’est seulement pour ne pas lui donner l’impression qu’elle est complètement accro à lui. Ses lèvres trouvent les siennes, et elle peut sentir cette bulle de douceur se resserrer autour d’eux, les envelopper, les couper du reste du monde. Elle vient caresser sa joue, ses geste emprunt d’une tendresse infinie, de cette tendresse toute nouvelle dont elle ne se serait jamais crue capable, qu’il lui a faite découvrir sans qu’elle ne s’en rende compte. Il s’éloigne à nouveau, et elle le vit comme un déchirement, la bulle qui se fissure, prête à exploser alors qu’elle reprend contact avec la réalité. Elle se perd dans ses iris alors qu’il accède à sa demande. Elle sent une vague de soulagement l’envahir, encadre son visage de ses mains alors qu’elle plonge son regard dans le sien, essaie de lui faire comprendre ce que ça représente pour elle, qu’il accepte d’être là. « Merci. » Un mot, presque soufflé alors qu’il vient frôler son ventre de sa main, prononce ces mots qui ont une fâcheuse tendance à l’exaspérer, en temps normal. Mais pas aujourd’hui. Non, elle est presque heureuse de les entendre, plus encore, elle aimerait pouvoir y répondre mais les mots restent coincés au fond de sa gorge qui se serre, forme un barrage qui empêche la déclaration de sortir. Elle ne peut que se contenter de le fixer, de lire la tristesse dans son regard, comme une dague qui vient se planter dans son cœur. Elle n’est même pas capable de lui rendre son sourire alors que son pouce caresse sa joue. Elle aimerait pouvoir le dire aussi facilement que lui, mais elle a toujours été incapable de prononcer ces trois mots, ces sept petites lettres qu’il balance avec une facilité déconcertante, mais qui elle la terrifie. Parce qu’elle sait qu’une fois qu’elle les aura prononcés, elle ne pourra plus les reprendre, les choses changeront inévitablement, et elle ne sait pas encore si elle est prête à ça, à ce type de relation. Sa question la ramène brutalement à la réalité, et il lui faut un instant avant que les connections ne se fassent dans son cerveau. « Euh… oui. C’est… d’ici une demi-heure ? La clinique est juste là, à la sortie du parc. » Elle le sonde du regard, incertaine de ce qu’il ressent par rapport à tout ça, et pourtant reconnaissante qu’il soit là, tout simplement. Elle glisse son bras dans le sien alors qu’ils se dirigent vers la clinique. A chaque pas qu’elle fait, elle peut sentir la boule grossir au creux de son estomac, devenir de plus en plus pesante alors que l’angoisse l’envahit. Elle ressert son étreinte sur son bras alors qu’ils franchissent la porte, s’approche du bureau d’accueil pour donner son nom. Une fois les formulaires remplis, ils vont s’asseoir en salle d’attente. Elle pose sa tête sur son épaule, glisse sa main dans la sienne alors qu’elle reste silencieuse, soudain envahit par tous ces souvenirs qu’elle tente de refouler depuis l’annonce de sa grossesse. Elle sert sa main, sûrement trop fort, alors qu’elle essaie de garder ses émotions en ordre, mais elle se sent de plus en plus faible. Quand son nom résonne dans la salle d’attente, elle sent la panique qui s’insinue sournoisement dans ses veines, et si elle s’avance, elle ne peut contenir tout à fait les tremblements qui viennent agiter ses membres. Elle est incapable de lâcher la main de Jules alors qu’elle s’installe sur la chaise, qu’on lui injecte une dose d’anesthésiant. Elle détourne les yeux pendant toute l’opération, chasse les images qui l’envahisse, de cette fois où elle s’est retrouvée toute seule dans une salle semblable à celle-là. Elle essaie de se rassurer, de se dire que cette fois, elle n’est pas seule. Il est là. Et même si elle est probablement en train de lui briser les doigts, il ne lui lâche pas la main. Elle sert les dents, essaie de retenir les larmes qui menacent de la submerger, mais ne peut retenir un léger gémissement vers la fin, alors qu’une douleur sourde se répand dans le bas de son ventre. Elle prend de profondes inspirations alors que le médecin termine, range son matériel. On lui propose de se reposer ici, si elle le souhaite, mais elle refuse, ne rêvant que d’une chose : quitter cet endroit. Le médecin les laisse, le temps qu’elle se rhabille, toujours incapable de parler. Arrivés dehors, elle se tourne enfin vers lui. « Je… je me sens pas capable de conduire. Tu peux me ramener chez moi ? S’il te plaît… » Elle se sent complètement vide, sans énergie, sans émotions, défaillance du système. Elle s’installe côté passager, laisse son regard se perdre dans le vide alors qu’elle pose sa main sur sa jambe, comme incapable de rompre le contact physique avec lui. Elle ne décroche pas un mot de tout le trajet, livrant bataille en elle-même pour garder ses vieux démons à la porte. Elle s’imagine que ça ne doit pas être facile pour lui non plus, mais elle n’a pas le force de lui parler, de le rassurer quand elle-même est complètement perdue. Il se gare devant chez elle, et elle se tourne vers lui, prend sa main alors qu’elle rapproche son visage du sien. « Reste. » Supplication dans le regard alors qu’elle vient chercher ses lèvres, comme pour lui transmettre le reste des informations qu’elle n’arrive pas à formuler. Elle sort de la voiture, s’avance lentement jusqu’à la porte alors qu’il la suit, quelques pas derrière. Elle tourne la clé dans la serrure, fait un pas, puis deux, dans la maison, et d’un coup toutes les barrages qu’elle a tenté de colmater jusqu’à présent s’effondre, les douleurs passés et présentes s’entremêlent pour ne faire plus qu’une, terrassante au point de lui couper les jambes. Elle s’effondre à son tour, se retrouve au sol, secouée de sanglots incontrôlable alors que toutes les larmes qu’elle s’est refusée de verser aujourd’hui, que sa mère lui a interdit de verser à l’époque se libère, véritable tsunami d’émotions dans lequel elle se noie, suffoque, perd complètement pied sans qu’elle n’arrive à remonter à la surface. Elle sent les bras de Jules qui viennent l’enlacer, et elle se laisse aller en arrière contre lui, s’agrippe à lui comme à une bouée de sauvetage alors qu’elle succombe complètement à sa douleur.
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Jules Lancaster
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyJeu 26 Mar - 3:23

Ravale tes larmes, soit un homme, soit un pilier, soit son pilier. Les sentiments que tu ressens dans ton cœur, tasses-les. Tu as mal. Ta main cherche la sienne. Ton cœur s’émiette. Tu avales ta salive de travers. Cette journée prenait une tournure dramatique, une tournure déchirante et tu sentais qu’elle changerait tout, le reste de ta vie. « Ça va bien aller. » Une phrase aux allures de promesses, mais qu’est-ce que tu en savais réellement Jules ? Qu’est-ce que tu savais de l’avortement, de ce que cela pouvait créer dans le corps et dans le cœur d’une femme ? Toi, tu pouvais avoir mal, tu pouvais voir ton rêve de caresser une petite blondinette, toute frisée comme sa mère, s’envolée. Artemis vivrait une épreuve incroyablement difficile physiquement. Sa main dans la sienne tu la laisses ouvrir le chemin, tu as mal oui, mais tu regrettes aussi qu’elle n’ait pas pu te le dire avant. Pourquoi ? C’est une excellente question. Pourquoi pensait-elle devoir traverser ça toute seule ? Peut-être parce que quelques instants auparavant, à peine dix minutes en fait, tu l’accusais plutôt d’avoir sauté toute la ville et que ce n’était pas ton problème. Tu as si honte, une honte qui va te dévorer jusqu’à la fin de tes jours parce que plus que jamais, à cet instant précis, tu sentais qu’elle était ton âme sœur. Tu l’avais blessée, tu avais heurté la confiance qu’elle pouvait avoir en toi. Tu n’as jamais été du genre à te formalisé de la confiance des autres à ton égard, juste à voir comment tu traitais toutes tes ex petites-amies, même tes meilleurs amis. Tu n’étais pas fiable, tu n’étais pas correct et surtout tu étais une langue de pute incroyable dans Nevada City. Pourtant, Artemis, tu voulais qu’elle te fasse aveuglément confiance et tu n’avais aucune envie de brisé ce lien. Une autre mauvaise langue pourrait dire que tu ressentais la même chose pour Parker et ça serait vrai. Parce que quand tu aimes, tu aimes toujours plus fort que la fois précédente et si ta relation avec Artemis viendrait à se finir, tu aimerais la suivante plus fort que tu ne l’aimais elle. Pourtant, jamais tu n’avais eu peur de décevoir quelqu’un. Tu te connaissais, tu savais que tu causais des peines et des déceptions. Une fois que vous êtes devant la clinique tu te tournes vers elle, elle s’accroche à ton bras désespérément. Tu lui embrasses le dessus de la tête et vous avancez. À peine rentré que l’odeur te piques le nez. Cette odeur stérile, cette odeur paralysante. Tu accompagnes ta douce partout où elle va, tu es son ombre. Pendant qu’elle donne son nom tu enlaces sa taille et tourne la tête pour regarder dans la salle, des femmes seules ou accompagnées. Certaines avaient le visage inondé de larmes, d’autres lisaient les magazines à potins et toi, tu as envie de vomir. Vous restez dans cette salle pendant des heures, sans dire un mot. Tu sais que si tu ouvres la bouche tu vas pleurer, peut-être la supplier de revoir la décision, ensemble. Tu voudrais lui promettre d’être toujours là pour elle, pour ce bébé que tu ne pensais pas autant vouloir. Le temps défile lentement, mais incroyablement vite en même temps. Ta main alterne entre son bras, ses épaules, tu oses parfois glisser le bout de tes doigts sur son ventre, tu voulais te souvenir de chaque instant de cette étoile filante dans ta vie. Tu sursautes lorsque le nom d’Artemis est appeler. L’athlète se tourne vers toi et tu peux lire la peur, la panique dans ses yeux. Tu lui décroche un petit sourire et serre sa petite main moite dans la tienne. Ça va bien aller. Vous vous levez comme un seul homme. Elle s’accroche à ta main comme une bouée que tu laisses là, pour elle. Vous pénétrez une pièce sans âme, froide. Le souffle est court, il est coupé. Tu voudrais prendre tes jambes à ton cou et emmener Artemis loin d’ici. Une petite voix dans ta tête te murmure que ce n’est pas juste, pourquoi est-ce que tu dois toi souffrir pour le reste de tes jours de sa décision à elle ? Pourquoi est-ce que dans le cas inverse, si toi tu n’en voulais pas et elle oui, tu n’aurais rien pu faire ? Pourquoi est-ce que son besoin immédiat de ne pas avoir d’enfant vaux plus que ton désir de ne pas le perdre ? Tu chasses au loin cette voix qui, inévitablement, reviendrait un jour sur le tapis. En ce moment, la seule chose qui compte c’est Artemis. Tu restes près d’elle. C’est seulement lorsqu’Artemis détourne le regard que tu laisses tes larmes silencieuses coulées sur tes joues. Contrairement à elle, toi, tu veux tout voir. Tu as besoin de tout voir pour l’accepter, sans ça il te paraît tout bonnement impossible d’un jour passer à autre chose. Tu vois le médecin avec ses instruments, son masque. Tu n’as pas accès à une vision directe, un drap séparant Artemis et le médecin. Elle sert ta main dans la sienne, la douleur te paraît ridicule contrairement celle que tu éprouves dans ton âme et elle doit être moindre comparativement à celle d’Artemis qui se faisait enlever une partie d’elle-même. Lorsque l’opération est terminée le médecin annonce simplement qu’elle peut se reposer un peu. Tu es en colère, ce manque d’humanité. Tu pouvais facilement te dire qu’il vous jugeait. Deux jeunes ados, vous étiez cons. Il ne semblait pas supposé un instant que vous pouviez avoir mal. Artemis refuse cependant, elle veut être dans ses choses. « Tu ne crois pas que tu… » Tu n’insistes pas. Tu hoches simplement la tête lorsqu’elle te demande la raccompagné. « Attend-moi ici le temps que j’aille chercher la voiture. » À peine sortie de la bâtisse que tu commences à courir. Tu cours plus vite que possible. Tu cours jusqu’à ta voiture, tu veux sentir ton cœur battre, tu dois vérifier qu’il bat toujours. Tu as l’impression qu’une partie de toi est morte en même temps que le retrait du fœtus. Tu t’approches de ta voiture qui se trouve à moins de cinq minutes de la clinique. Tu t’assois et tu hurles. Tu hurles ton mal, ta peine et tu frappes ton volant avec rage. Tu as envie de tout détruire et tu en veux à la vie. La journée avait pris une tournure que tu ne t’attendais pas. À bout de force et surtout parce qu’Artemis allait t’attendre, tu démarres. Une fois devant la clinique tu sors pour lui ouvrir la portière et l’aide à prendre place du côté passager. Tu conduits, elle pose ta main sur ta cuisse et cela te prend dans l’estomac. Tu tournes la tête vers elle. En rentrant tu texterais Juliet, qu’elle dise à tout le monde qu’elle ta plaquer, qu’elle fasse ce que grand bien lui fasse. En ce moment, tu crois réellement au fond de toi que tu ne feras jamais de mal à Artemis. Tu n’as pas besoin qu’elle te dise le chemin, tu sais très bien où elle demeure maintenant. La voiture s’arrête et elle se tourne vers toi, elle pose une main sur ta joue et approche son visage du tiens. Elle sent encore la clinique. L’odeur te retourne le cœur. Tu acquisses. « Ok. » Vous sortez de la voiture et tu restes derrière elle. Elle met la clef dans la serrure et la scène qui se joue devant toi te bouleverse complètement. Elle fait un pas, puis deux et s’effondre au sol en sanglot. Elle pleure, fissure et craque de partout. Automatiquement tu rentres et refermes la porte du monde extérieur. Tu tombes à genoux à ton tour, tu as eu ton bref instant de tristesse dans la voiture précédemment et tu te laisseras porter par ton chagrin plus tard. Tu l’entoures de tes bras que tu veux être protecteur. Artemis se laisse prendre et tu t’appuies contre le mur de l’entrée alors qu’elle laisse glisser sa tête sur tes cuisses. Elle pleure, tu lui caresses les cheveux. Tes yeux se rougissent, puis laisses quelques larmes s’écoulés. Cela te brise complètement le cœur de la voir dans cette état-là. Tu crois qu’elle souffre de l’avortement, si seulement. Tu ne te doutes pas que celle que tu aimes à déjà passer par ça. Tu ne te doutes pas qu’elle a vécu un drame épouvantable à un âge où normalement tu joues encore à la poupée en secret. Vous restez comme ça pendant un laps de temps totalement inconnu. Tu la laisses se vidé, tu comprends qu’elle a accumuler un tas de choses Tu la caresses, tu lui dis que tu es là, tu es rassurant avec elle. Tu ne pourrais rien faire de plus de toute manière. Tu appuies ta tête sur le mur et lève la tête vers le plafond. Tu soupires, la journée est difficile et pourtant tu n’as pas envie qu’elle se termine. En ce moment, ton bébé existe toujours un peu, demain, ou même lorsque tu franchiras sa porte de maison, cela appartiendra à un passé terriblement douloureux. Tu n’es pas prêt à ça.
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Artemis Swanson
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyJeu 2 Avr - 18:23

Elle ne sait pas combien de temps elle reste là, au sol, dans ses bras, la tête sur ses jambes, alors qu’elle se vide complètement, qu’elle perd le contrôle. La main de Jules lui caresse les cheveux, et elle se laisse bercer par ses mots qu’il veut rassurant, pour elle, mais sûrement pour lui aussi. Il a gardé bonne figure face à elle, il est resté fort, probablement pour la laisser s’appuyer sur lui pendant cette épreuve qu’ils viennent de traverser, parce qu’il a dû sentir qu’elle avait besoin de lui, qu’elle serait incapable de gérer ses émotions en plus des siennes, mais ses yeux rougis ne lui ont pas échappé lorsqu’il est arrivé avec la voiture et qu’il lui a ouvert la portière. Elle était trop concentrée au colmatage des fuites pour avoir un mot, un geste quelconque, mais elle a compris qu’il souffrait, probablement plus que ce qu’elle ne pouvait s’imaginer. Et malgré tout, il est là, il la soutient, il reste. Pour elle. Et à travers toute la douleur qui la submerge, qui la terrasse, elle l’aperçoit. Cette petite lueur d’espoir, au loin, douce lumière chaleureuse qui l’invite à la rejoindre, à se laisser aller, à laisser tomber les dernières murailles devenues si fragiles. Ils restent de longues minutes, des heures, des jours peut-être, dans l’entrée. Cela lui semble durer une éternité, et elle est incertaine de ce qui se passe par la suite, tout est flou. Est-ce qu’il la porte jusqu’à sa chambre, est-ce qu’elle se lève, est-ce lui ou elle qui a l’idée de monter, elle est incapable de le dire, victime d’un blackout complet suite à son trop plein d’émotions. Elle est dans son lit, ramène ses jambes à elle en position de fœtus, alors que Jules passe ses bras autour d’elle. Elle attrape sa main, entrelace ses doigts entre les siens, la serre tout contre son cœur alors que le flot de larmes semble intarissable. Elle finit par s’endormir, d’un sommeil agité. Les images qu’elle avait enfermées dans une petite boîte au fin fond de son cerveau refond surface, une à une. Ce concours de beauté qu’elle avait gagné, alors qu’elle venait d’avoir douze ans. La joie de remporter le diadème, de savoir que sa mère n’aurait que peu de choses à lui reprocher. La loge, où elle était partie se changer, enlever la robe de princesse pour enfiler ses habits. Le juge, qui était entré sans frapper, alors qu’elle était en sous-vêtement. La porte qui se referme. Le verrou qui se tourne. La lueur de prédateur dans son regard. L’enfance qui s’envole. Puis sa mère, qui refuse la réalité, étouffe l’affaire avant qu’elle ne puisse voir le jour, impose le silence à sa fille. Parce que dans ce milieu, ça foutrait ta carrière en l’air. Puis les nausées, les malaises. La clinique. Arrête de chialer. Soit forte, pour une fois. T’es pas la première à passer par là, et tu seras pas la dernière, alors arrête de faire ta princesse. Seule dans la pièce aseptisée, seule avec le médecin, seule avec sa douleur. Mais les yeux qui restent secs, parce que maman a dit de ne pas pleurer. Elle se réveille en sursaut, en sueur, se redresse alors qu’elle suffoque, essaie de reprendre son souffle. Son regard court avec affolement sur la pièce, il lui faut quelques instants avant de réaliser où elle se trouve. Une main se pose sur son épaule, elle tourne la tête avec un sursaut, avant de se souvenir. Jules. Toujours là. Ses yeux tombent sur son visage, et elle sent le calme revenir en elle. Elle prend une profonde inspiration, laisse sa tête tomber sur son épaule alors qu’elle se rapproche, se sert un peu plus contre lui alors que ses bras se referme sur elle. « T’es resté. » Un murmure, un remerciement, un constat. Il aurait très bien pu partir, s’éclipser après qu’elle se soit endormie, la laisser là, toute seule, une fois la crise passer, une fois l’opération terminée. Sa mère ne s’était même pas donnée la peine de l’accompagner dans la salle, alors pourquoi lui ? Pourquoi s’infliger ça ? Tu ne seras plus jamais seule. Ses mots résonnent encore en elle, viennent l’apaiser. Elle reste là, la tête calée dans le creux de son cou, incapable de le regarder dans les yeux pour ce qu’elle s’apprête à dire. « Tu sais, je… C’était pas la première fois… » Et elle lui raconte. Tout. Ce cauchemar qui la hante depuis quatre ans, et à chaque mot qu’elle prononce, elle peut sentir que la brume se dissipe, petit à petit. Le poids du secret se lève, se fait moins lourd alors qu’elle le partage avec lui, et elle se sent soulagée comme jamais. Comme si, de pouvoir enfin mettre des mots de dessus après toutes ces années, le cauchemar s’ancrait enfin dans la réalité, n’était plus seulement quelque chose qui existait dans sa tête, mais un évènement qui avait réellement eu lieu, dans le passé, et qu’elle pouvait enfin laisser derrière elle. Elle sait que c’est probablement une bombe qu’elle vient de lâcher pour lui, mais elle ne le regrette pas. Elle se redresse, encadre son visage de ses mains alors qu’elle vient appuyer son front contre le sien, plonge ses iris dans les siennes. « J’en ai jamais parlé à personne. Je ne crois même pas que la vieille soit au courant. Ma mère à tout fait pour garder ça secret. » Elle scrute son regard, cherche à savoir comment il digère les choses, légèrement inquiète de le voir fuir devant ce trop plein d’information, après la journée qu’ils viennent de passer.
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Jules Lancaster
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyLun 6 Avr - 23:10

Ta main se pose sur son genou alors que sa tête trouve son chemin sur ton épaule. Tu l’entends, surprise, prononcé quelques mots. Tu tournes la tête vers elle. Tu fronces doucement les sourcils avant d’embrasser le fond de sa tête. Tu pousses un long soupire, tu es coincé. Tu as l’étrange impression que ta vie ne sera plus jamais la même. « Je te l’ai dit, tu n’es plus seule maintenant. » Tu cherches son regard, mais elle semble te fuir, mais son corps s’accroche au tien et tu la serre davantage contre toi. Tu aimais toutes les parcelles d’Artemis, mais tu n’avais pas souvent l’occasion de rencontrer la fragile, la vulnérable. Tu lui caresse les bras en fixant le vide. Le silence se brise lorsqu’elle commence à te raconter une histoire. Elle parle et ton regard se ferme. Tu la retiens de plus en plus fort, elle te raconte tout. Tu imaginais la scène dans ton esprit et tu te sens bouillir. Comment est-ce qu’un adulte peut faire ça, a une petite fille ? Tu en voulais aussi énormément à sa mère, tu as toujours eu une mère oui absente, mais présente quand même. Elle travaillait beaucoup, mais vous étiez son univers. Tu ne comprends pas comment un homme comme son père ai pu être moindrement amoureux d’une aussi horrible personne. Douze ans, vivre cette épreuve, toute seule. Artemis c’est toujours senti seule, abandonnée et cela te faisait mal. Terriblement. Tu sens les émotions se bousculer en toi, la colère, la tristesse, la haine. Tu voudrais prendre Artemis dans tes bras et la protégée du monde entier. Tu sens ses mains encadrés ton visage. Vos yeux se trouvent et tu vois son âme, complètement. « Je suis tellement désolé que tu aies vécue ça. » Sincèrement. Ta main caresse sa joue. Tu ne voyais pas ce que tu pourrais dire, tu l’entoures de tes bras et la serre fort contre toi. Ton cœur s’emballe, tu as l’impression qu’elle pourrait le sentir. Ton propre chagrin, bien que toujours présent, te sembles si pathétique et ridicule comparativement à ce qu’Artemis devait traverser. Revivre un événement traumatisant, subir un avortement. La pauvre. Tu lui embrasse la joue à travers ses cheveux. « Je ne laisserais plus personne te faire du mal. » C’était parfois risible dans les films, de trouver son âme sœur au lycée, mais tu avais le sentiment que ta vie serait à jamais liée à la sienne. Tu traverserais le monde entier pour elle. C’était une promesse que tu te faisais, que tu lui faisais et tu comptais la tenir celle-là. Tu accumulais les fausses promesses pour ton âge, mais tu croyais que cette fois-ci c’était différent. Tu la repousse doucement, pour que vos yeux se croisent de nouveau et tu es envahi d’amour pour elle. « Arty. » Tu la regarde, tout simplement, voulant lui dire combien tu l’aimais. Tu voulais la réparer, tu voulais être la personne qui briserait son immense coquille, celle qu’elle s’obligeait à mettre. Jusqu’à présent tu avais été présent pour elle, contre vent et marré, même à l’enterrement de sa grand-mère tu étais venu lui tenir la main. Tu appuies ton front sur le sien. Tu fermes les yeux. « Je serais toujours là. » Que tu lui répète, et tu lui répéterais autant de fois qu’il le faut pour qu’elle le comprenne.
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptyMar 7 Avr - 18:07

A son plus grand étonnement, il ne fuit pas. Son regard plongé dans le sien, elle sent, elle sait qu’il voit à travers ses murs, à travers toutes ses barrières dressées depuis tant d’années, qu’il la voit elle, Artemis, pour de vrai, sans artifice. Et il ne fuit pas. Il reste. L’accepte dans son entièreté, malgré ses mauvais côtés, malgré son passé, malgré toute cette noirceur qui peut parfois l’envahir au point de prendre le dessus sur elle, cette noirceur qui cherche à le blesser, lui faire mal dès qu’il fait un pas de travers, dès qu’il s’éloigne un peu trop. Elle n’en avait jamais rêvé, contrairement à la majorité des filles qui attendent que leur prince charmant débarque, les emmène sur son cheval blanc pour vivre heureux avec beaucoup d’enfants jusqu’à la fin des temps. Ca s’apparentait plus à un cauchemar pour elle qu’un idéal. Pas spécialement parce que c’était quelque chose qui ne lui faisait pas envie, non. Elle ne s’était tout simplement jamais posé la question, s’était toujours dit que ça resterait hors de sa portée, que jamais quelqu’un ne pourrait l’aimer pour ce qu’elle était. Elle avait toujours pensé que n’importe qui fuirait s’il venait à découvrir les tréfonds de son âme. Pas assez belle, pas assez intelligente, pas assez gentille. Les mots de sa mère imprimés dans sa chair, marqués au fer rouge, blessure jamais réellement refermée sur laquelle elle fermait les yeux jusqu’à présent. Pas digne d’être aimée, Queenie. Sinon, pourquoi sa mère aurait été si violente avec elle ? Pourquoi son père passerait-il autant de temps à l’étranger ? Pourquoi abuela se serait fait un malin plaisir de l’humilier à la première occasion ? Et pourtant… Pourtant il est là, ses bras autour d’elle alors qu’il la sert contre lui de toutes ses forces, leur bulle se transformant en muraille protectrice, et elle a envie d’y croire de tout son cœur. En cet instant, elle le sent, il est sincère. Les larmes coulent sur ses joues sans qu’elle cherche à les arrêter. Loin des sanglots incontrôlables de douleurs qui l’ont submergée en rentrant, ce sont des larmes de soulagement qu’elle verse. Soulagement de voir sa plus grande peur disparaître un peu plus à chaque instant passé avec lui. Soulagement de savoir qu’elle ne sera plus jamais seule. Qu’elle n’est plus seule. Elle se redresse alors qu’il prononce son nom, laisse son regard se perdre dans le sien. Ce regard débordant d’amour qui l’effrayait tant jusqu’à présent, qu’elle cherchait automatiquement à fuir dès qu’elle en avait l’occasion, comme si elle risquait de s’y brûler. Regard qu’elle ne fuit plus aujourd’hui, dans lequel elle se plonge corps et âme alors que l’évidence se fait dans son cœur, le palpitant qui s’emballe, qui semble se réveiller après des années d’hibernations. Elle ferme les yeux alors qu’il appuie son front contre le sien, et sa respiration se fait plus calme, plus lente alors qu’elle cherche à imprimer dans son esprit chaque sensation, chaque émotion qui la traverse en ce moment précis. « Toujours. » Un souffle, cette promesse qu’elle répète pour mieux l’intégrer dans son cerveau, dans son cœur, dans son être tout entier. Toujours. Ce sera lui, maintenant, demain, dans dix ans, jusqu’à sa mort. Elle le sait. Elle n’a plus aucun doute. « Jules ? » Elle place une main sur sa joue, le front toujours contre le sien alors qu’elle attend qu’il ouvre les yeux. Elle a besoin de le regarder, de voir qu’il l’entend, qu’il la voit avant de prononcer ces mots qu’elle n’a encore jamais dit, à qui que ce soit. Elle plonge dans ses iris alors son cœur tambourine dans sa poitrine, que sa gorge se sert par reflex, essaie d’endiguer les mots, comme à chaque fois qu’elle a ressenti le besoin de lui dire. Pas cette fois. Hors de question qu’elle se sabote encore. Hors de question qu’elle le laisse partir. A jamais. « Je t’aime. »
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Jules Lancaster
Jules Lancaster
— le cerveau et les couilles débattent
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MessageSujet: Re: i don't want to (jarty)   i don't want to (jarty) EmptySam 11 Avr - 3:46

Un long frisson parcours ton corps lorsqu’elle dépose une main sur ta joue. Tu aimerais tant la protégée. Son front sur le tiens, tu fermes les yeux et savoure cette proximité qu’elle te refuse si souvent. Tu ouvres doucement les yeux et tu vois qu’elle te regarde, ton cœur bat fort, il bat vite. Tu avais conscience qu’elle avait ouvert une porte sur son intimité, une intimité bien plus touchante et personnelle qu’un échange de plaisir sexuel. Jamais tu ne t’étais senti aussi proche d’une personne. Puis les mots sortent de sa bouche. Je t’aime. Cela te fait un effet tsunami. Un sentiment de douche froid qui te paralyse jusqu’au bout de tes orteils. Le souffle te coupe. Tu les attendais depuis si longtemps, depuis la première fois que tu l’avais vue, depuis la première fois où tu avais joué au petit ami. Tu lui avais si souvent dit, si souvent répété, tu n’avais jamais obtenu de réponse, un sourire exaspéré peut-être une fois ? Un détournement de regard une autre fois, mais elle n’avait répondu quelque chose. Tu avais fini par perdre espoir d’entendre ces mots sortir de ta bouche. C’est peut-être le goûte de trop, mais tu te jettes complètement dans ses bras, le nez enfouie dans son cou. Rien de viril, mais sincère et touchant. Les larmes coulent sur ta joue, qui se mêlent dans ses cheveux. Un bras entourant son cou et l’autre qui est glisser autour de sa taille. Tes lèvres embrassent son cou, puis tu inspires profondément avant de placer à ton tour ta main sur sa joue, tu as le visage humide. L’avortement, ce vide dans ton estomac et ce trou dans le cœur, puis l’hystérie totale de savoir que tu avais quelque chose avec elle. Tu la regarde, caressant son visage et tu captures ses lèvres, tu l’aimes, tu l’aimes tellement. Vos lèvres sont inséparables, à peine le temps de reprendre votre souffle. Ça n’avait absolument rien de sexuel malgré l’intensité du moment. Tu te contentais de lui caresser le dos, prendre sa main. Au travers tous ces baisers tu lui murmures combien tu l’aimes à ton tour. Artemis n’était pas une fille facile, elle n’était pas simple, elle était colérique et explosive, mais tu finirais par t’ennuyeux autrement. Elle était un challenge, jour après jour et c’était ce que tu avais besoin. Lorsque tu sentais que la routine s’installait, tu fuyais vers de nouveaux défis, avec elle, tu le sentais que tu n’en viendrais jamais à bout. « Je t’aime tellement. » Vous vivez le jour le plus triste de ta vie, tu ne pouvais pas dire si c’était le sien aussi, pas après ce qu’elle t’avais dit, mais un jour tu savais que vous seriez ensemble et ça, ça t’allais.
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