friendship never ends (artemis)

Elle met sa main droite sur son cœur, lève la main gauche, comme pour prêter serment. « Promis, je ferais un effort, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer, pinky swear ? » Elle s’en sort avec une pirouhette, sans pour autant lui promettre l’impossible, mais au moins de bien vouloir faire un effort. A voir si super Sander en fera autant, sans quoi, au moins ce ne sera pas entièrement sa faute. S’il jouait au con, elle aura au moins la conscience tranquille d’avoir fait tous les efforts du monde de son côté pour faire en sorte que cette discussion se passe bien, et n’aurait aucun scrupule à le faire savoir si les choses venaient à déraper. Hors de questions qu’elle perde encore plus de point du côté de Liv, après le coup qu’elle venait de lui faire. Enfin, de lui avouer. Il datait déjà de quelques semaines, lui semblait déjà si loin, après tout ce qu’il s’était passé depuis. Elle avait l’impression d’être hors du temps, de vivre dans un autre monde quand elle était avec lui. Elle roule des yeux, sourire aux lèvres, légèrement mal à l’aise face à une Liv qui avoue avoir été touchée par ses mots. Pas vraiment habituée aux démonstrations d’affections, quand il lui en venait, elles étaient toujours spontanées, lui échappaient plus que ce qu’elles n’étaient contrôlées, et si elle ne les regrettait pas – du moins, pas avec sa meilleure amie – elle n’en était pas moins gênée lorsqu’on y réagissait. Heureusement le malaise se dissipe rapidement pour laisser place au rire gentiment moqueur. « Heureusement pour toi que l’espoir fait vivre. » Elle refuse encore d’accepter cette éventualité, de se dire qu’un jour, elle sera capable de s’attacher à quelqu’un d’autre. D’abord, parce qu’elle n’y croit pas une seule seconde. Ensuite, parce qu’elle a peur de ce que ça pourrait signifier pour elle. Artemis aimait à croire qu’elle ne se séparerait jamais de la douceur de sa meilleure amie, qui avait pris une place bien trop importante dans sa vie au fil des années pour qu’elle sache s’en passer un jour. Même si elle pouvait parfois être violente lorsqu’elle la poussait à parler, à faire plus d’introspection qu’elle ne le souhaiterait, elle savait parfaitement que Liv le faisait toujours dans son intérêt, pour son bien. Et même si elle-même pouvait réagir parfois violemment, elle ne lui en voulait jamais vraiment, dans le fond. Liv était la seule personne au monde qui avait le droit de la mettre face à ses conneries sans risquer de se faire étriper. Mais elle avait toujours été intense, et elle avait peur qu’en s’attachant à quelqu’un d’autre, elle ne soit plus capable d’être autant présente pour elle. Déjà ces dernières semaines, elle avait eu l’esprit tellement obnubilé par Jules qu’elle avait eu l’impression de délaisser sa meilleure amie, et ça lui faisait comme un pincement au cœur. « Tu sais, je ne suis pas sûre que mon instinct soit des plus fiables… » On parle du même instinct qui l’a poussé dans les bras de Lip, quand même. « Et vu ce qu’il est capable de faire, je suis pas sûre que ce soit une bonne idée d’avoir confiance en lui ? » Il était vraiment capable du pire, elle en avait parfaitement conscience. Là-dessus, ils se ressemblaient. Il pourrait parfaitement faire de sa vie un enfer s’il le voulait, il l’avait déjà fait. Et en même temps, il avait toujours été là quand elle en avait réellement eu besoin, et quelque chose lui disait que ce serait toujours le cas. Il pouvait lâcher toute sa haine envers elle en une fraction de seconde, il l’avait prouvé à la soirée de l’enfer. Autant de contradiction qui lui embrouillait encore plus l’esprit que la normal. Elle laisse cette prise de tête dans un coin pour plus tard, se laisse adoucir par le rire le son amie. « Y a de quoi, on n’entre pas comme ça dans mes petits papiers. » Autant dire que c’est presque mission impossible. Artemis lève les yeux au ciel en lâchant un soupir amusé. « Laisse-moi deviner… super Sander ? » Elle contemple la possibilité d’allonger cette fameuse liste, presque prête à se laisser convaincre.

Impossible de t’empêcher de rire quand tu vois la mise en scène de ton amie. Cet espèce de serment comme pour te convaincre que oui, elle fera des efforts. Tu as envie d’y croire. Vraiment. Maintenant, la deuxième partie du plan, mettre exactement la même chose dans la tête de Sander. Parce que tu sais très bien qu’il fera pas d’effort de lui même. Il est sans doute même capable de refuser cette discussion avec sa nouvelle demi soeur. Alors tu te promets de l’appeler ou d’aller le voir bientôt. Déjà pour lui raconter un petit peu ce qu’il s’est passé aujourd’hui, notamment lui raconter que Arty sait que tu as gardé le fameux secret à sa demande pendant quelques temps. Histoire qu’il ne soit pas pris au dépourvu lors de leur rencontre. Et aussi, et surtout, pour lui demander à lui aussi cet effort. C’est déjà assez compliqué de se retrouver entre Lip et lui, ce n’est peut être pas nécessaire d’en rajouter. Enfin, comme tu es persuadée qu’ils pourraient très bien s’entendre, dans ta tête, cette discussion ne peut qu’être la bienvenue. « Tu me raconteras quand même hein ? » Tu as limite hâte que cette entrevue arrive et de leur prouver qu’ils sont capables de s’entendre. Mais bon, on en est pas encore là. Pour l’instant vous êtes sur du pur sentimentalisme et te savoir privilégiée aux yeux de ta meilleure amie, c’est important pour toi. Tu le sais, comme elle, elle sait qu’elle est importante à tes yeux. Mais c'est toujours bon à entendre. Tu hoches la tête en entendant sa réponse. Il est vrai que l’espoir est une des choses qui te maintient en vie depuis toujours. Parce que sans espoir, tu n’aurais jamais tenu le coup avec ta maladie. « C’est une philosophie de vie, tu devrais y croire aussi ! » Pas sure qu’elle y arrive un jour. Mais peut être qu’avec le temps, ça déteindra un peu sur elle, ta philosophie. C’est aussi cet espoir qui t’amènes à croire que jamais rien ne changera avec Arty. Peu importe les épreuves. Peu importe les mensonges et les coups bas. Une amitié qui passe toujours au dessus de tout. Même si au fond de toi, tu ressens ce sentiment nouveau vis à vis de votre amitié. La déception. Déçue d’apprendre ce qu’il s’est passé avec ton frère, déçue d’avoir du la confronter pour qu’elle crache le morceau. Cette nouvelle, elle t’as contrarié bien plus que tu ne veux bien le montrer. « si tu parles de l’instinct qui t’as poussé dans les bras de mon frère, effectivement, j’ai des doutes aussi sur sa fiabilité » tu peux pas t’empêcher de lui retoquer son erreur. Tu l’as en travers de la gorge, et ça va certainement durer un petit moment. Au moins jusqu’à que tu aies une explication avec ton frère. Et seulement après avoir bien éclairci les choses avec Lip, tu aviseras sur la suite à donner. Tu as encore du mal à admettre qu’il ait pu te cacher une telle chose alors qu’il n’y a jamais eu de secrets entre vous deux. « Je peux pas juger, je le connais pas » C’est pas ton genre de juger quand tu connais pas. Alors tu préfères laisser Artemis t’expliquer la chose, si elle en a envie avant de te lancer dans de grandes réflexions. Tu n’as pas la moindre idée de ce dont Jules est capable. Si visiblement, il a l’air capable des pires choses, il doit être aussi capables de bonnes choses pour avoir réussi a approcher Artemis de cette façon. Sinon, tu ne sais absolument pas ce qu’il a pu se passer dans la tête de ton amie pour qu’elle se laisse ainsi aller avec lui. Puis le nom de Sander arrive, comme un cheveux sur la soupe. comme si elle était prête à le faire entrer dans sa liste. C’est étonnant, tu y crois moyen, mais ça t’amuses qu’elle pense à lui. Autant dire qu’elle t’enlève son prénom de la bouche. « C’est pas moi qui l’ai dit » Tu lèves les mains, comme pour prouver ton innocence, même si tu as pensé le nom de Sander très très fort. « mais je pense qu’il mériterait bien une place sur cette liste » forcément, tu attrapes la perche qu’elle vient de te tendre.

@Artemis Swanson  

Artemis lâche un soupir amusé face à la question de Liv. Elle est à peu près sûre, même certaine qu’elle ira demander également des infos à Sander une fois qu’ils auront eu cette petite discussion familiale. « Evidemment. De toute façon, je te connais assez pour savoir que même si je voulais pas, tu viendrais quand même me tirer les vers du nez. » Elle lui lance un sourire taquin, essaie de faire disparaître l’angoisse qui se pointe quand elle pense à cette discussion qui l’attend. Il s’est passé tellement de choses entre eux qu’elle ne sait pas vraiment s’ils arriveront à passer outre le chaos, si elle arrivera à se tenir assez pour ne pas le faire fuir, tout simplement. C’est probablement ça, qui lui fait le plus peur, dans le fond. Qu’il ne cherche même pas à la connaître, qu’il ne voit en elle que la garce qu’elle lui a montrée jusqu’à présent et se contente de ça, que son propre frère, dont elle a toujours rêvé en secret, ne fasse aucun effort pour passer la carapace et se contente de fuir, de l’abandonner comme tout le monde dans cette famille. Elle chasse ces pensées, lâche un rire. « Tu me connais non ? L’espoir, c’est pas vraiment naturel chez moi. Mais qui sait, tu finiras peut-être par me convertir un jour. » Pas vraiment convaincue, mais l’idée la fait rire, et elle est heureuse de voir que l’atmosphère est nettement plus détendue que lorsque Liv est arrivée. Enfin, presque. La mention de sa connerie vient la piquer, raviver le malaise qu’elle ne sait pas gérer, essaie d’effacer d’un rire gêné. « Aouch, touché. » C’est nouveau ça, une Liv qui se fait piquante, et même si elle ne peut s’empêcher d’être fière de la voir oser mordre, se défendre, ça laisse un goût amer. Parce que c’est elle qui est à l’origine de ça, de cette blessure suffisamment profonde pour réveiller cet instinct de survie. Elle aimerait revenir en arrière, effacer, éviter la connerie, mais c’est impossible, elle le sait. Il ne lui reste plus qu’à espérer qu’elles arriveront à avancer à partir de là, que leur amitié ne changera pas dans le fond, et qu’elles arriveront à s’adapter, comme elles l’ont toujours fait. Puis le sujet revient au Lancaster, et elle sent bien que si Liv ne poussera pas le sujet d’elle-même, elle n’en attend pas moins des informations supplémentaires. Elle la connait, la Castel. Artemis hésite, entre laisser couler, ou s’avancer un peu plus, partagée entre changer de sujet et enfermer tout ce bordel dans une boîte qu’elle fera disparaître, ou profiter de la présence et de l’oreille de sa meilleure amie pour essayer de mettre un peu d’ordre dans son cerveau. « Je… Je sais pas comment t’expliquer. Il peut être vraiment con quand il s’y met, mais vraiment. Un vrai connard. Et en même temps… En même temps, il est là ? Genre, quand y a besoin ? Comme quand Sander m’a balancé que c’était mon frère avant de fuir, par exemple. Il est resté ? Alors que la seconde d’avant il m’aurait étripé ? » Et qu’il était encore avec sa précieuse Dana, à l’époque. Ca reste incompréhensible pour elle. Liv lui arrache un sourire alors qu’elle lève les mains, l’image même de l’innocence immaculée. « Tu l’as pensé tellement fort que j’en ai mal aux oreilles. » Liv semble si convaincu du potentiel sympathie de son demi-frère qu’elle aimerait se laisser convaincre. Si sa meilleure amie l’estime autant, c’est qu’il doit bien y avoir un fond de bon ? Qu’il en vaut la peine ? « Qui sait, je me laisserai peut-être convaincre par ta philosophie d’espoir… Peut-être. » Elle insiste sur le dernier mot, ne tenant pas à ce que Liv ne se fasse plus de faux espoirs que ce qu’elle n’est sûrement déjà en train de se faire.

Elle te connait bien Artemis. Vraiment trop bien. Elle vise en plein dans le mille, comme si elle lisait dans l’avenir. Aller glaner des infos auprès de Sander, c’est sur que tu allais le faire. Tu es même déjà prête à lui remonter les bretelles si tu apprends qu’il s’est mal comporté avec ta meilleure amie. Tu acquiesces à la remarque de ton amie. « Effectivement, je peux pas dire le contraire » C’est plus fort que toi en fait. Tu as tellement envie que tes deux meilleurs amis s’entendent bien, que forcément tu as envie de savoir ce qu’il va se passer lors de leur petite réunion familiale. Limite tu aimerais être une petite souris pour pouvoir être là, te cacher et tout écouter. Tu sens bien qu’elle n’est pas sereine à l’idée de se retrouver face à son nouveau demi-frère. Tu aimerais la rassurer, lui faire comprendre que Sander peut être un bon gars quand il le veut bien. Mais tu doutes de ta capacité à y arriver parce que tu es bien placée pour savoir qu’il sait aussi se comporter comme le dernier des abrutis. Là aussi, tu mets beaucoup d’espoir sur le garçon et son instinct de grand frère protecteur. Si il l’a avec toi, il n’y a pas de raison pour qu’il ne le montre pas à ta meilleure amie. « Je n’en doute pas une seule seconde » Tu ris légèrement, convaincue alors qu’elle même ne l’est pas. Mais sait-on jamais. Peut être que sa discussion avec Sander pourra lui redonner cet espoir, lui montrer qu’on peut s’attacher aux gens et laisser les gens s’attacher à nous sans craindre toujours le pire. Tu hausses ensuite les épaules face à la pique que tu lui viens de lui envoyé et qui a visiblement fait son effet. Tu pourrais renchérir. Lui demander si elle s’attendait à ce que tu passes au dessus de cette déception en l’espace de quelques minutes. Mais tu te retiens d’enfoncer un peu plus le clou pour ne pas raviver la douleur en toi. Elle regrette, tu le vois dans ses yeux. Et maintenant, ça va être à toi de passer au dessus, avec du temps. Tu n’es pas prête à lui tourner le dos pour un tel écart mais en même temps, tu as un peu peur de ne pas arriver à te faire à l’idée qu’elle s’est tapée ton frère pour des raisons clairement discutables, qu’elle te l’a caché et qu’il a fallu que tu t’en mêles pour l’apprendre. La discussion bascule ensuite sur les amours d’Artemis. Enfin amour, c’est toi qui le pense, mais tu te retiens bien de le lui dire. Un con et en même temps il est là. C’est sympa comme description. Un peu plus et tu croirais qu’elle décrit ton frère. Mais non, c’est bien de Jules qu’elle parle. « Alors, si je résume, il était là quand tu as eu besoin. Normal jusque là, il tient à toi et n’aime pas te voir mal. Et il voulait t’étriper quelques minutes avant parce que ? Tu as touché son égo de mâle dominant ? » Tu ris légèrement, connaissant ta meilleure amie, t’es pas sure qu’il ait voulu l’étriper sans aucune raison. Mais sait-on jamais. Jules est peut être un peu lunatique qui sait. Tu regretterais presque de ne pas le connaitre pour pouvoir mieux conseiller ton amie. Tu ne peux pas t’empêcher de sourire ensuite à la remarque de ton amie. Tu ne peux pas le nier que tu as penser fort, très fort au nom de Sander. « Je vais finir par croire que tu lis dans mes pensées » En même temps, tu n’aurais pas su donner un autre nom. « Il peut te surprendre hein. Il peut être égal à lui même certes, mais il peut aussi te surprendre. Regarde, hier soir, c’est bien lui qui t’as ramené » L’espoir. Encore et toujours. Tu aimes à penser que si tu arrives à faire rentrer dans la tête de ta meilleure amie que Sander est un mec bien, peut être qu’elle réfléchira à deux fois avant de l’attaquer. Après tout, il a bien pris la peine de ramener sa demi soeur chez elle, alors qu’elle n’était pas état de rentrer seule et que vu leur relation, il aurait très bien pu la laisser se débrouiller seule.

@Artemis Swanson  

Artemis lance un sourire entendu à Liv, qui à le mérite de reconnaître ses penchants de fouine. Elle essaie de se rassurer comme elle peut, de se dire qu’elle arrivera à lui ramener des bonnes nouvelles, après son entrevue avec Sander, mais elle a du mal à y croire. Rien que de penser au fait qu’elle va devoir lui envoyer un message pour lui demander de se voir, elle sent déjà l’angoisse qui lui tiraille les entrailles. Elle essaie de la faire taire, de la faire disparaître avant qu’elle ne prenne le dessus, peu désireuse d’entraîner Liv avec elle dans le tourbillon de l’horreur. Elle se laisse atteindre par le rire contagieux de sa meilleure amie, essaie de se détendre. « Heureusement pour moi que t’as assez d’espoir pour deux. » Liv et son optimisme à toute épreuve, qui s’évertue toujours à voir le meilleur en elle, même dans ses pires moments de noirceur. Toujours là pour lui tendre la main pour la tirer du trou qu’elle creuse toute seule. La dévotion à l’état brute, et elle ne comprend pas ce qu’elle a fait pour la mériter. A sa place, elle se serait déjà abandonnée à sa connerie depuis longtemps. Artemis a peur que la conversation retourne à la flagellation lorsque Liv mentionne son frère, mais elle se contente d’hausser les épaules, et elle se sent presque soulagée de voir qu’elle ne relance pas les hostilités, bien que la honte et le malaise soient encore bien présent dans le myocarde qui saigne. Elle sait qu’il leur faudra du temps pour passer au-dessus de ça, pour que la blessure cicatrise, si elle cicatrisera seulement un jour. Et elle espère sincèrement pouvoir laisser ça derrière elles, sans y revenir, au moins pour aujourd’hui, mais c’est sans compter sur Liv et sa curiosité parfois trop poussé, à vouloir savoir pourquoi Jules lui en voulait. Elle hésite, s’agite sur sa chaise alors qu’elle fuit on regard. « Parce qu’il m’a vu sortir de la chambre de ton frère… » C’est presque un murmure, les yeux sur le sol alors que la honte revient l’envahir. Elle s’empresse de continuer sa justification, ramène le sujet au Lancaster, parce que c’est bien de lui, qu’elle veut parler, non ? « Mais il avait aucun droit ! A l’époque, il était encore avec sa précieuse petite Dana à la con, et c’est lui qui avait insisté pour que je fasse plus partie de sa vie ! » A ce moment, elle n’avait pas compris pourquoi il était venu frapper Lip, pourquoi il s’était permis de laisser sa jalousie s’exprimer alors que quelques jours plus tôt, il la laissait seule au fond d’un placard à balai de la maison de retraite. Ca la dépassait. Elle se revoit encore sur le pas de sa porte, ce soit là, alors qu’il l’avait raccompagné, qu’elle lui avait demandé de rester. Ses lèvres qui étaient venues trouver les siennes alors qu’il répétait devoir partir. La contradiction à l’état pur. Depuis le début, ils n’étaient que contradictions. C’était peut-être perdu d’avance, dans le fond. Elle devrait abandonner, le laissé partir sans y revenir. Et pourtant… Ils s’étaient engueulés à peine la veille, et elle ressentait déjà le besoin de le voir, ne serait-ce que pour lui en coller une. Les choses finiraient sûrement par déraper, comme toujours entre eux, malgré tous ses efforts elle n’arrivait jamais à garder sa rage bien longtemps quand elle l’avait en face d’elle, les flammes de la haine se transformant bien vite en autre chose. Comme la fois où elle avait voulu l’engueuler dans une salle de classe vide, suite au match de dodgeball, et qu’il avait fini par l’allumer. Elle laisse ce souvenir dans un coin de sa tête. Pas cette fois. Elle n’irait pas à lui. Il n’aura qu’à ramper s’il désire la retrouver, parce que cette fois, c’était lui, qui avait merdé. Point barre. « Tu ne le savais pas encore ? A force de te connaître, c’est presque devenu une deuxième langue. » Elle lui lance un sourire taquin, reste perplexe face à ses arguments sur Sander, pas convaincu qu’il puisse faire preuve d’autre chose que de conneries. Elle n’en a pas encore vraiment eu la preuve. « Je suis sûre qu’il l’a fait parce que tu lui as demandé. Sinon il m’aurait laissée me démerder toute seule. » Elle aimerait y croire, à ce super Sander qu’elle lui dépeint, ce type attentionné qu’elle connaît, mais elle n’en a pas encore fait la connaissance.

Une fouine optimiste. On ne peut pas trouver mieux comme description. Tu es une petite fouine toujours optimiste Olivia. Parfois, tu t’étonnes même d’arriver à mettre autant d’espoir et optimisme dans tes paroles et tes actes. Et une fois n’est pas coutume, tu ne peux pas t’empêcher de croire que la discussion familiale entre Artemis et Sander va bien se passer. Tu sens l’angoisse de ta meilleure amie que tu essaies de combattre tant bien que mal avec ton optimisme. « Espoir, optimisme… » Tu lèves les yeux au ciel, faisant mine de réfléchir aux caractéristiques que tu pourrais avoir pour vous deux, tu essaies même de les compter sur tes doigts. Tu pourrais ajouter une loyauté à toute épreuve mais tu te retiens. Pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, ni de ton coté, ni du sien. « Détermination aussi, j’en ai assez pour nous deux » Tu ris légèrement. Déterminée à faire en sorte que les choses se passent mieux entre elle et son demi-frère, déterminée à savoir pourquoi elle t’évitait quand tu es arrivée ce matin, déterminée à comprendre ce qu’il se passe avec Jules. Et toute aussi déterminée à ne pas empirer les choses entre vous après la découverte de la trahison de ta meilleure amie. Pas envie de revenir sur le sujet même si certaines remarques s’y prêtent assez facilement. Comme si le fait qu’Artemis ait couché avec ton frère avait impacté ses décisions futures. Comme si beaucoup de choses allaient désormais tourner autour de cette trahison. Une fois de plus, tu ressens un pincement au cœur d’entendre qu’elle est sortie de la chambre de ton frère. Tu détournes à ton tour le regard pour retenir des paroles qui pourraient s’avérer blessantes. Tu essaies tant bien que mal de faire abstraction. Elle est sortie de la chambre de ton frère. De cette chambre à quelques mètres de la tienne. Ça n’a pas le même impact que précédemment. Parce que là, elle est calme et les mots sont encore plus douloureux quand ils ne sont pas emprunts de rage ou de colère. « Je crois qu’on peut appeler ça de la jalousie. Il t’en voulait visiblement d’être allée voir ailleurs » Et ça t’écorche la bouche de dire ça, parce qu’elle n’est pas allée voir n’importe où. Non. Elle est allée voir ton frère, ton sang. Ça te retourne l’estomac rien que d’y repenser. « Tu sais, certaines personnes peuvent faire des choses parfois incompréhensibles pour garder l’attention des gens qu’ils apprécient » une espèce de suis moi je te fuis, fuis moi je te suis. Ton analyse est sans doute un peu foireuse parce que tu ne connais pas bien assez Jules. Mais tu sais bien qu’Artemis est capable du pire pour attirer l’attention du garçon. « J’imagine qu’il est un peu comme toi ? Admettre être attaché à quelqu’un c’est compliqué pour lui aussi ? »  Et au fond, ça te fait sourire. Comme si admettre apprécier quelqu’un était aussi douloureux que de se faire arracher une dent. Peut être qu’ils se ressemblent plus que ce qu’Artemis veut bien te dire. Elle t’étire ensuite un sourire, tes pensées comme une deuxième langue pour elle. C’est vrai qu’il n’est pas très compliqué de comprendre tes pensées, il peut suffire d’un regard pour lire les expressions de ton visage et comprendre. Tu pourrais presque dire pareil avec Artemis. Ses pensées, ses sentiments, après autant d’années d’amitié, ça n’a presque plus aucun secret pour toi. « Je n’en suis pas si sure que toi. Il était pas rassuré de te voir dans cet état lui aussi tu sais » Elle a certainement raison, tu peux difficilement le nier. Mais une fois de plus ton optimisme prend le dessus et tu préfères penser que si Sander a bien voulu la ramener chez elle, ce n’est pas uniquement parce que tu le lui as demandé.    

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Artemis lève les yeux au ciel en laissant un sourire étirer ses lèvres alors que sa meilleure amie énumère les qualités qu’elle possède pour elle-deux. « Il faut bien ça pour compenser toute ma connerie. » Car si l’autre apporte autant d’espoir, d’optimisme et de détermination dans leur amitié, Artemis est plutôt du genre à avoir assez d’impulsivité, d’orgueil et de mesquinerie pour deux. Jamais avec Liv, du moins pas consciemment, mais elle est clairement la plus mauvaise des deux. Ca reste encore un mystère pour elle, que Liv se soit accrochée malgré tout, après toutes ses années. Qu’elles aient été amies petites, alors qu’elle n’était encore qu’un agneau, aussi effrayée qu’une biche prise dans les phares d’une voiture, à faire tout ce qui était en son possible pour ne pas réveiller le dragon qu’était sa mère plus que de raison, elle peut le comprendre. Elle était particulièrement inoffensive à l’époque, faisait si peu de vagues qu’il était difficile de la remarquer une fois sortie de sous les projecteurs des différents concours. Mais qu’elle ait eu le courage de rester, après la mort de sa mère, après qu’elle ait radicalement changé du tout au tout dans son comportement sans explications rationnelle pour Liv, ça la dépassait. Probablement sa fameuse détermination à tout épreuve. Elle ne lui disait assurément pas assez, mais elle lui était éternellement reconnaissante pour sa simple présence, son ancre dans la tempête, gardienne de cette parcelle d’humanité dont elle tendait à oublier l’existence. Sans elle pour poser un regard bienveillant sur elle, pour lui rappeler qu’il y avait effectivement une part de bon en elle, Artemis aurait basculer depuis longtemps du côté obscure tête la première, en une chute libre jusqu’aux tréfonds de l’enfer. Elle sent le malaise alors que son aventure avec Lip revient sur le tapis, mais Liv ne relève pas, laisse couler même si elle peut voir que ça lui en coûte. Focus sur Jules pour oublier que le Castel fait parti de l’équation, c’est le meilleur moyen de détourner l’attention. « Et de quel droit ? C’est pas comme si on était ensemble à l’époque. Donc j’avais pas le droit de l’avoir, mais j’avais pas le droit de continuer ma vie non plus ? Ca n’a aucun sens. » Encore aujourd’hui ça avait été une des premières conditions qu’elle avait posé dans leur relation si particulière. Elle avait toujours eu besoin de sa liberté, ne supportait pas de se sentir enchaînée, et même si elle acceptait de le revoir – qu’elle en avait envie – elle refusait de s’enfermer, de lui appartenir. Elle avait toujours été son propre maître, et ça ne changerait pas de sitôt. « Ouais bah ça, pour être incompréhensible, il l’est, c’est épuisant. » Elle passe le fait qu’elle-même n’est pas spécialement plus claire dans ce qu’elle veut et dans ce qu’elle fait sous silence, décidée à ne rejeter la faute que sur lui pour l’instant, dans ce besoin de se vider de cette rage qui la consume. Son comportement de la veille lui restait encore en travers de la gorge, et elle n’avait qu’une envie, l’étriper. Et pourtant, elle explose soudain de rire à la tentative de Liv de lire le caractère du Lancaster. Elle ne pouvait pas tomber plus loin de la vérité que ça. « Désolée mais c’est juste… C’est bien le point sur lequel on est aux extrêmes. Il est plutôt du genre à balancer des je t’aime à toutes les sauces, c’est insupportable. » A chaque fois que ces mots franchissent ses lèvres, elle ne peut s’empêcher de rouler des billes, alors qu’elle se retient de lui en coller une. Pourquoi il avait ce besoin sans fin de proférer son amour pour elle, ça lui échappait. Pourtant, on ne peut pas vraiment dire qu’elle le traitait correctement, à refuser de s’afficher avec lui au lycée, ne se gênant pas pour le tacler en public. A croire que leurs moments d’intimités dans leur bulle, où elle laissait la harpie au placard, étaient suffisants pour effacer ses conneries. Enfin, jusqu’à présent. Parce qu’elle est bien décidée à le laisser ramer après son rejet de la veille. Liv essaie encore de la convaincre que super Sander lui accorderait potentiellement un minimum d’attention, suffisamment du moins pour s’inquiéter de la voir partir en état certain d’ébriété, mais elle a réellement du mal à y croire. « Permets-moi d’en douter… Mais j’admire de voir ta fameuse détermination à l’œuvre. » Elle lui lance un clin d’œil, essaie de chasser l’angoisse qui s’invite à l’idée de devoir confronter son demi-frère.

Approuver la remarque de ton amie, c'est la seule chose que tu puisses faire. Compenser sa connerie. C’est ce que tu sais visiblement faire de mieux. Même s’il y a au fond, une partie de toi qui aimerait être un peu plus comme elle. Un peu plus d’impulsivité, un peu moins de timidité. Un peu plus de caractère, de répondant, de confiance en soi. Un peu de tout ce que tu n’es pas, que tu n’as jamais été et que tu ne sera probablement jamais. Apprendre à lâcher prise, être ton propre maitre plutôt que d’écouter ce que le père Castel et ton frère disent. Tu es admirative face à ta meilleure amie, il n’y a pas d’autres mots. Parce qu’avec tout ce qu’elle a vécu, surtout avec sa mère, elle tient debout. Elle aurait aussi pu te tourner le dos des dizaines de fois, à toi, la gamine malade qui pendant un temps passait plus de temps à l’hôpital qu’à l’école. Même à tes yeux, votre amitié reste un mystère. Peut être qu’au final, Arty est la soeur que tu n’as jamais eu, cette figure féminine qui te pousse à sortir de ta coquille alors même que tu as grandi entourée d’hommes. Une coquille que peu de personnes ont réussi à craquer. Mais Arty fait partie de ces personnes là, depuis a peu près toujours. L’une des rares qui t’empêche de retourner dans ta coquille au moindre obstacle. Même si cette fois ci t’es pas sure d’y arriver. L’aventure de ta meilleure amie avec ton frère revient une fois, puis une deuxième. Si tu essaies de faire comme si de rien n’était, mais c’est beaucoup plus dur que prévu. C’est évident, ça se voit sur ton visage que ça te coûte de ne pas ramener l’histoire sur le tapis. Il y aura forcément un moment où ça va craquer, peut être pas aujourd’hui, peut être pas demain. Mais tu sais très bien que faire comme si de rien n’était sera impossible. Parce que malgré tout, Lip reviendra toujours au détour d’une conversation. Y compris si tous les efforts sont faits des deux cotés, il reviendra quand même. « Parce qu’il est possessif ? Parce que c’est sa manière à lui de montrer que tu l’intéressais à ce moment là ? » Tu envisages plusieurs solutions, sans avoir réellement de matière pour comparer. Les seules éventuelles comparaisons que tu pouvais envisager c’était de vagues souvenirs de ce que ton frère te racontait sur ses histoires de coeur. Autant dire qu’il n’est pas question qu’il revienne sur le tapis. Alors tu t’essaies à plusieurs hypothèses sans grande conviction. « C’est sur que toi par contre, on peut lire en toi comme dans de l’eau de roche » Tu peux pas t’empêcher de rire, parce que là, c’est clairement l’hôpital qui se fout de la charité. Artemis, la reine des actions incompréhensibles. Tu pourrais en faire une liste aussi longue qu’une liste de courses. A commencer par son comportement de la veille et le coup du tee shirt, jusqu’à ce matin qu’elle t’apprenne avoir couché avec ton frère. Le sujet qui revient dans ta tête une fois de plus. Comme un boomerang. Le rire de ta meilleure amie chasse relativement vite ce sujet. « C’est mignon » Tu te moques gentiment sachant pertinemment qu’Artemis déteste les démonstrations qu’elles soient d’amour ou d’amitié. « Mais au moins, ça a le mérite d’être clair » Imaginer la tête de ta meilleure amie lorsque Jules lui fait ce genre de déclarations en public te fait sourire. Sans doute un moyen de se rassurer sur ses sentiments, mais pas sur que cela fonctionne réellement avec Artemis. La rassurer, c’est exactement ce que tu t’évertues à faire, sans grand succès non plus. Elle se moque gentiment de ta détermination, c’est amusant. « Fais moi confiance » que tu souffles, limite comme un dernier argument pour la convaincre. Il n’y a plus qu’à espérer que Sander ne jouera pas trop au con avec elle, histoire de lui prouver que ton idée de discussion familiale était la bonne.    

@Artemis Swanson  

« Ca pour être possessif… C’est lourd parfois. Pourtant là-dessus j’ai été claire. Dès le début. » Elle lui avait toujours dit qu’elle n’était pas prête à se mettre en couple, à être exclusive, comme on dit. Elle cachait sa peur de se retrouver complètement aliénée à lui sous une liberté soi-disant nécessaire à sa survie, lui piquait des crises lorsqu’il osait laisser libre court à sa jalousie dès qu’un autre l’approchait. Et pourtant, elle était la première à ne pas supporter de le voir accorder son attention à une autre qu’elle, à lui faire payer ses écarts dès qu’elle en avait l’occasion. Elle peut faire preuve de la plus grande des mauvaises fois quand elle veut. Liv rit alors qu’elle vient mettre le doigt sur le nœud du problème, bien qu’Artemis ne l’accepte qu’à moitié alors qu’elle plisse les yeux. « A-ha, a-ha. Plus que lui en tout cas. Je savais très bien ce que je voulais hier soir quand il est arrivé, contrairement à lui. » Ou plutôt, l’alcool était venu désinhiber les barrières qu’elle dressait en temps normal, l’avait poussé à s’exprimer sans réfléchir, sans retenue aucune, venant le prendre au dépourvu. Et elle n’avait clairement pas vu venir sa réaction, ne s’était pas imaginée une seule seconde qu’il puisse la rejeter alors qu’elle faisait enfin l’effort d’aller dans son sens, pour une fois. Liv se moque gentiment d’elle face aux déclarations compulsives du Lancaster, et Artemis ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel. « Mignon ? Mignon ?! Affreux, tu veux dire. Je supporte pas ça, tu le sais bien. Des fois j’ai juste envie de le bâillonner pour le faire taire. » Ou de lui en coller une. Mais la plupart du temps, elle se contentait de lever les yeux au ciel avant de l’embrasser. Une façon de le bâillonner comme une autre, qui avait le mérite d’être non seulement efficace, mais aussi plutôt agréable. Elle lâche un rire sarcastique à la réflexion suivante de sa meilleure amie. « Tu trouves ça clair toi ? De balancer dix je t’aime à la seconde, tout ça pour me repousser quand je viens vers lui ? Excuse-moi mais c’est tout sauf clair. » Elle a beau essayer de s’en foutre, de laisser ça derrière elle, ça n’arrête pas de lui revenir en tête, de tourner dans son cerveau qui rejoue la scène en boucle, à la recherche d’un élément qu’elle aurait manqué, qui lui permettrait de comprendre pourquoi il avait agi comme ça, mais rien. Le néant. L’incompréhension la plus totale. Comme Sander. Elle ne sait pas du tout à quoi s’attendre avec ce demi-frère tombé du ciel, et elle a beau vouloir faire plaisir à Liv, et essayer d’arranger les choses comme elle le pourra, elle ne peut s’empêcher d’angoisser à l’idée que rien ne se passera probablement comme elle le voudrait. Elle sourit doucement à sa meilleure amie. « Tu sais bien que je te fais confiance, à toi. C’est plus de son côté que j’ai mes réserves. » Et du sien, à elle. Elle ne sait pas si elle peut se faire confiance pour ne pas partir se cacher dans ses retranchements face à lui. « Enfin bref, assez parlé de cons pour la journée. Tu veux regarder un film ? On peut commander un truc à manger, ou y a peut-être des restes dans le frigo. Je commence à avoir faim. » Trop d’émotions, ça creuse.

tu la connais tellement par coeur, artemis, que tu sais où elle veut en venir. elle n’a jamais aimé la possessivité et être en couple pour elle est incompatible avec la notion de liberté qui lui est très chère. pourtant, tu l’imagines bien aussi possessive que lui. il suffit de se remémorer la discussion quelques instants plus tôt. mais de son coté à elle, tu ne saurais pas dire si il s’agit de pure et simple possessivité ou de sa foutue manie de rendre tous les coups, un par un. oeil pour oeil. « oh arrête, je suis sure que tu es aussi possessive que lui » tu peux pas empêcher cette remarque. c’est plus fort que toi. puis vient le sujet de l’incompréhension. moqueuse que tu es, tu peux pas t’empêcher de relever qu’artemis, dans le genre, elle est haut niveau. « mouais, j’y crois moyen, hier soir, tu étais surtout bien bourée et l’alcool a aidé a te décider c’est tout » tu peux pas t’empêcher de le lui faire remarquer parce que son comportement de la veille est suffisamment rare pour être relevé. c’est pas trop son genre de boire plus qu’à raison et encore moins à cause d’un mec. au fond, ils ont quand même visiblement au moins ce point en commun d’agir de manière incompréhensible. et puis tu peux pas t’empêcher de rigoler face aux déclarations du lancaster et à la réaction excessive de ta meilleure amie. le bâillonner pour le faire taire, n’importe quoi, mais ça a au moins le don de t’amuser. « visiblement, va falloir t’y habituer » tu continues gentiment de te moquer pour détendre un peu l’atmosphère, oublier ce que tu as appris plus tot, oublier ton frère l’espace de quelques heures. tu n’imagines pas vraiment ce que ça peut faire d’entendre des je t’aime toutes les dix secondes, mais tu oses penser que ça a un coté agréable, pas aussi affreux qu’artemis veut bien le dire. « au moins, c’est clair sur ce qu’il ressent, après comment il le gère, ça c’est un autre sujet » au final, tu sais pas vraiment quoi penser de toute cette histoire. il aime ta meilleure amie, mais il la repousse. allez comprendre. la psychologie masculine, c’est pas tellement ton délire et clairement là, tu comprends pas grand chose. le sujet sander est en revanche beaucoup plus compréhensible, parce que même si il a agi comme un idiot avec ta meilleure amie, tu as l’avantage de les connaitre tous les deux a peu près par coeur. ça lui plait pas vraiment ton idée de tête à tête avec son demi frère, mais tu donnerais presque n’importe quoi pour ne pas avoir à te retrouver au milieu d’eux deux, comme tu te retrouves déjà au milieu de sander et lip. « je reformule alors, fais toi confiance » tu lui souris légèrement, parce que tu sens qu’elle appréhende une chose qui, à toi, te semble être complètement banal. « je te laisse le choix du film, pas un truc à l’eau de rose hein, et je nous commande italien » ubereats et vos commandes habituelles en favori. il va te falloir bien des forces pour affronter la suite de la journée et surtout pour confronter ton frère.

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@artemis swanson