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 with thicker ropes (sasha)

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Lloyd Villin
Lloyd Villin
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MessageSujet: with thicker ropes (sasha)   with thicker ropes (sasha) EmptyMer 22 Avr - 12:23

Le moteur ronronne, les pneus crissent. Virage serré à droite et sharp turn for the reckless, Lloyd quitte l'Interstate très littéralement sur les chapeaux de roues. Pour l'y accueillir, Main Street revêt la plus pittoresque de ses parures. Le soleil décline sur Nevada City et la plonge sous un océan de lumière mandarine. Golden hour sur fond de Gold Rush, l'image qui défile de part et d'autre du pare-brise dégouline de miel et d'Americana. Sasha approuverait ; si pas de la cinématographie, assurément du sentiment. Après tout, personne ne comprend mieux qu'elle l'attrait dans la contemplation pathologique de sa propre mortalité. Lui tend juste à consommer son death wish avec une touche supplémentaire de Romantisme. Il peut presque imaginer sa voix, entrelacée d'ironie et d'humour noir, s'échapper du portable balancé distraitement sur le siège passager. Leaving a handsome corpse, are you? Il répondrait par sa brand de nihilisme personnelle : dans les traces sombres imprimées sur l'asphalte, il a pu lire l'avenir. Mutines, elles racontent qu'il n'en existe aucun ; et quand il pousse la porte du café où elle bosse, il applique le même principe. Si ses actions n'ont de sens que celui qu'il aura pleinement décidé de leur donner, il s'octroie le privilège de réserver le choix pour plus tard. Off-script depuis approximativement une heure trente, toute l'expédition se sera placée sous le signe de la spontanéité combustible, les intentions fluides d'être entièrement dépendantes de sa réaction à elle. L'improvisation se tisse tout autour de l'expression qui vivra verra—d'autant plus morbidement pertinente puisque directement adressée à Sasha—, et s'il attend d'apposer le point final à l'épilogue pour rédiger le prologue, ce n'est pas elle qui pourra le lui reprocher. Il la repère au moment exact où elle lève les yeux. Seule derrière le comptoir, si ce dernier ne constituait pas déjà un obstacle tangible, la circonspection est suffisamment dense des deux côtés de la frontière pour s'ériger en mur très convaincant. Les avant-bras glissant sur le formica jusqu'à y poser les coudes, il deadpan. "Un americano pour moi. Large, extra shot d'acidic truth." La salle est paisible d'être maigrement peuplée. Alex Turner croone son alanguissement depuis les hauts-parleurs et noie presque complètement les bavardages de la clientèle de fin de journée. Les pupilles papillonnantes—un couple de lovebirds gazouillent dans une alcôve, une soccer mom monologue au téléphone, tandis qu'il reconnait un trio de filles de son cours de biologie penchées sur un cahier ouvert sur leur table—il donne parfaitement le change. Ses lèvres tracent une ligne interdite mais paisible, arrogant et assuré dans l'antagonisme tranquille. Fake it till you make it. Dessous, il est restless. La frustration s'est faite physique et bourdonne sous les tempes où elle s'est cousue. "Tu prends bientôt ta pause ?" Le ton questionne, l'arc du sourcil défie. Les deux options lui sont tendues. Une offrande, un gage de bonne volonté, ou une grenade. Qu'elle en tire ses propres conclusions.
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Sasha Love
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MessageSujet: Re: with thicker ropes (sasha)   with thicker ropes (sasha) EmptyDim 26 Avr - 12:26

Elle enchaîne les cafés, essaie de passer ses nerfs autrement que sur les clients, chose qui devient de plus en plus ardu à mesure que les sms du Villin arrivent. Elle qui d’ordinaire reste passive, froide, un véritable glaçon lorsqu’il s’agit de laisser libre cours à ses émotions, les mots viennent l’échauffer, toucher une corde qu’elle ignorait sensible, et plus le temps passe, plus elle s’énerve. Au point de le provoquer à son tour, de sous-entendre qu’il n’a qu’à venir s’il l’ose, au lieu de se contenter de se cacher derrière son téléphone. C’est facile, d’attaquer à distance, de prendre le temps de choisir ses mots, ses tournures de phrases, pour appuyer là où ça fait mal, pour charger la moindre lettre d’explosif. Mais sera-t-il aussi efficace en face à face ? Là est la question. Elle chasse vite la pointe de culpabilité qui essaie de percer en elle, à l’idée de le voir dans le dos de Kleio, se concentre sur le fait qu’elle est assez grande pour voir qui elle veut, peu importe ce que peut en penser la reine mère. Elle s’inquiètera de sa réaction plus tard, préfère s’occuper d’un problème à la fois de peur de n’être pas tout à la conversation qui l’attend. Car il va venir, il ne lui a laissé aucun doute là-dessus. Et quand il passe la porte du café, c’est instantané, elle meurt d’envie de lui en coller une, d’effacer l’apathie qui fige son visage apparemment sans expressions. Elle donne le change, se contente de lever les yeux au ciel alors qu’à l’intérieur elle bouillonne, tous ces non-dits qui lui pèse depuis leur séparation qui s’agitent dans son cerveau, cherchent la sortie. Mais elle ferme la porte, fait barrage de ses lèvres fermées alors qu’elle se jure de ne pas perdre le contrôle face à lui. Hors de question de lui faire ce plaisir. Elle lui sert son café sans un mot alors qu’il se fait l’image de la nonchalance même. « D’ici cinq minutes. T’as qu’à m’attendre derrière. » Elle se refuse à avoir cette discussion sous le regard des clients présents, pas vraiment du genre à étaler sa vie à la vue de tous. Elle ne lui accorde pas plus d’attention, quitte le comptoir pour aller récupérer quelques tasses vides qui traînent sur les tables, termine son service avant de le rejoindre dehors, le cerveau en ébullition alors que le visage se ferme. « Alors ? T’as encore de quoi éclairer ma lanterne sur ma connerie apparemment profonde ? »
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Lloyd Villin
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MessageSujet: Re: with thicker ropes (sasha)   with thicker ropes (sasha) EmptyMar 28 Avr - 18:51

Dismissed à peine arrivé. Lloyd ignore à qui le mouvement devrait bénéficier le plus. Lui, sans doute, si seulement il savait comment en tirer profit. Tout juste ce qu'il faut pour relever la température de la pièce avant de se voir accorder quelques précieuses minutes solitaires pour analyser les données soigneusement récoltées : un cadeau pour n'importe quel stratège affûtant son plaidoyer. Tout sauf un tacticien, et fidèle à sa philosophie du ici et maintenant, lui n'y voit qu'une prolongation de l'agonie. Puisqu'on lui refuse l'effervescence d'une collision frontale, il se réchauffe comme il peut. S'en tient à ce qu'il fait de mieux ; flingue le temps et distille son impatience en fumée—le bout des lèvres ou le canon d'un fusil, same difference. Si la nicotine était supposée apaiser ses nerfs, elle n'a fait que pouvoir les ponts brûlés d'une dimension quantifiable. Désormais, sa bouche goûte distinctement les cendres. Sur le rebord de la fenêtre, intact, le café refroidit. Est positivement tiède lorsque Sasha fait enfin son apparition ; glacé, lorsqu'elle souffle son dédain polaire sur le parking. Lloyd, autrement plus résistant aux intempéries, se contente de ricaner—et si elle lui reproche de la prendre de haut, elle n'aura qu'à accuser le coup et blâmer leurs altitudes respectives. "Tout de suite les grands mots." Le sarcasme, c'est facile. Par conséquent, c'était aussi anticipé. Déformation académique, il est conditionné pour traduire la sécurité en cop-out. Life imitates art de la plus littérale des façon : au théâtre comme à la vie, aucune place pour la sûreté. Tout ce qui enveloppe les mots est nécessairement destiné à assourdir leur impact, même si c'est du rire au verre pilé. Si la nature de la conversation reste en suspens—hostile, pas hostile ?—, qu'ils soient au moins d'accord sur sa finalité. Elle sera tout sauf plaisante. Pulling no punches. "Je t'ai juste traitée de paillasson. Nuance." Habillée de matter-of-fact, la brutalité paraît presque élégante. Et si la langue les tait, les implications n'en sont pas moins limpides. Il n'y a aucun équivoque quant à laquelle des deux possibilités demeure la plus vile. L'ignare aura l'avantage de n'être conscient de rien, et s'il reproche quelque chose à Sasha, c'est de savoir exactement ce qu'elle fait. "Mais c'est pas de ça que je suis venu te parler." D'un flick du majeur, il envoie son mégot voler avant d'en écraser les dernières braises sous sa semelle. Du même geste, enterre le sujet de conversation sous la poussière et le gravier. Indéniablement, a prêté à "l'incident Kleio" plus d'attention que due, et, accidentellement, l'a glorifié au-delà du jeudi morne qu'il était censé rester. Il a dit ce qu'il avait à dire ; à certainement compris qu'elle avait peu à contribuer, peu à mobiliser à pour défense. Ça lui suffit. Qu'elle continue à lui renvoyer l’accusation. Il n'y a pas d'aveu plus flagrant qu'une partie de tennis de table. "Comment vas-tu ?" Il soupire, pose une épaule contre le mur. L'appui semble semble impératif tant la question pèse lourd. Si la formulation paraît anodine, ils savent tous les deux qu'ils s'engagent dans l'antithèse du small talk. Essentiellement, elle ne lui a rien appris qu'il ne savait pas déjà à son sujet. Lloyd, qui fait flamber les ponts comme s'il s'agissait d'une discipline olympique, tend à ne jamais se retourner. Pourtant, l'idée de pas avoir été là lorsqu'elle a eu besoin d'aide s'est logée en travers de sa gorge. Foutue chape de plomb dont la saveur métallique lui rappelle beaucoup trop celle de la culpabilité pour son confort. "Et tu m'épargnes the bullshit. Si tu voulais pas en parler, tu l'aurais pas mentionné. Tu peux pas en vouloir aux gens de ne pas te soutenir et simultanément les envoyer chier quand ils te tendent la main." Au moins ça. Il ne l'aura jamais perçue comme cassable ou cassée. Si elle choisit de se présenter comme telle, elle devrait savoir que les sharp edges ne lui font pas peur. Qu'à cela ne tienne. Le death wish a beau onduler dans ses pupilles, Lloyd a la peau beaucoup trop épaisse pour que ça soit un véritable problème.
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MessageSujet: Re: with thicker ropes (sasha)   with thicker ropes (sasha) EmptyLun 4 Mai - 10:42

Le ricanement qui s’élève dans le théâtre de moindre qualité que leur offre le parking du café, et dont Villin s’improvise le premier rôle, du haut du piédestal sur lequel il se hisse lui-même, loin, très loin de la populace pour qui il n’offre que dédain et indifférence alors qu’il lui sert une bonne dose de sarcasme. Elle se contente de lever les yeux au ciel, laisse couler l’affront, refuse de se laisser atteindre par la pique sous-jacente, car non, elle refuse à ce que l’on fasse du drama sa marque de fabrique. Elle préfère laisser cette caractéristique aux filles, se targuant de son apathie dans ce groupe. Elle se retient de lui faire une piqûre de rappel sur l’hôpital, la charité, tout ça, que s’ils sont là c’est parce qu’il a commencé le premier à les utiliser, ces fameux grands mots. Mais l’attaque suivante vient piquer le semblant d’ego qui se donne parfois le droit à un petit sursaut d’existentialisme. Elle n’est certes pas la plus expressive dans cette troupe de poétesses aux penchants avérés pour le spectaculaire, mais elle ne se considère pour autant pas aussi passive et éteinte qu’un Cadbury prêt à se plier aux moindres désirs de chacune sans jamais penser à sa propre personne. Les lèvres s’étirent en un sourire tout ce qu’il y a de plus forcé alors que les iris virent au noir. « Oh excuse-moi, c’est vrai que c’est tellement plus agréable, vu comme ça. » Elle pourrait renchérir, trouver de quoi lui renvoyer son sarcasme à la figure, lui rappeler qu’il n’est pas mal, lui non plus, en paillasson de son altesse de centre commercial Romy la grande. Mais elle ronge son frein, dans un élan de semi bonne volonté, car s’il est venu, ce n’est pas pour entamer une joute verbale qui sera remporté par celui qui arrivera à faire voler en éclats l’indifférence d’apparence qu’ils ont mis tous deux un point d’honneur à enfiler. S’il est là, c’est pour autre chose. Quoi, précisément, elle n’arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus. Un vague sentiment de culpabilité, probablement, après qu’elle ait mentionné son été à la colonie du bonheur. La question aux apparences si banales qui résonne différemment alors qu’elle tombe de ses lèvres. « Je me porte comme un charme, ça me paraît évident, non ? » Mécanisme bien huilé depuis le temps, le sarcasme qui roule la langue comme une seconde nature, l’éternel courbe qui vient étirer les lèvres sans jamais réellement atteindre les pupilles, simulacre d’un supposé bien être qu’elle a toujours considéré comme inatteignable. Masque qui se voit arraché de force par un Lloyd qui sait un peu trop lire entre les lignes pour se laisser faire alors qu’elle s’adosse au mur, lâche un soupir qui chasse le rictus des lippes. « Tu serais étonné, je suis une spécialiste de cette discipline. » Plutôt du genre à venir repousser avec violence la main qui se tend plutôt que de la saisir, au grand désespoir de certain, elle a toujours été double à ce sujet. A désirer que l’on vienne l’aider, qu’on la sorte de ce trou qu’elle se creuse elle-même, et pourtant à rejeter toute tentative d’approche de qui que ce soit, préférant jouer les grandes capables de s’en sortir toute seule. Jusqu’à ce que ça dérape. Comme il y a à peine quelques jours. Elle hésite, les doigts délicats qui viennent jouer avec le bas de la manche de son pull alors qu’elle envisage… « Tu veux vraiment savoir comment ça va ? Okay. Mais vient pas te plaindre après que c’est trop. » Elle vient relever la manche, révèle le bandage encore récent qui camoufle les preuves de son état marquées à même la peau. Sasha et sa brutalité qui cherche secrètement à faire fuir quand elle espère tout le contraire.
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