killed my old self, but the new me isn't much better
( olevia & nate )
Nate inspire, expire difficilement. Les bras se balancent d’avant en arrière, ses mains se referment en poings et viennent s’entrechoquer doucement. Son manège dure un bon petit moment, parce qu’il trouve pas la force de s’aventurer en direction de la porte, se contente de faire les cent pas sous le regard curieux de la mère d’Olevia. Ca fait un p’tit temps qu’elle l’observe par l’immense baie vitrée, un sourcil arqué et il ne la remarque que lorsqu’il pivote sur ses pieds, finit par se figer. Merde. La fille le déteste et la mère va le prendre pour le demeuré du coin de la rue maintenant. Super. Alors, puisqu’il ignore ce qu’il est supposé faire, et que son cœur vient de louper un battement, le laissant prêt à défaillir, il lève le bras et lui adresse un léger signe de la main, tandis qu’un immense sourire étire ses lèvres. Suffit juste d’avoir l’air naturel. Merde. La mère d’Olevia fronce les sourcils, maintenant, c’est plutôt mauvais signe. Elle l’observe attentivement comme s’il était un ovni venu se cracher devant la porte de leur imposante demeure quelques secondes, avant de lui adresser un bref signe de la main, à son tour. Elle l’a pris en pitié, c’est certain. Quelques instants plus tard, la porte s’ouvre, laisse se dessiner dans son encadrement l’élégante silhouette d’une matriarche à l’œil inquisiteur. Ca fait pas mal de temps qu’elle connaît Nate – elle sait sans doute qu’il peut agir bizarrement sous l’effet du stresse et ne semble pas lui en tenir rigueur. P’t’être qu’à l’abri des regards, elle se moquera légèrement son côté gauche et maladroit. Il attend qu’elle se décale légèrement, lui adresse d’un gracieux geste de la main l’escalier imposant, lui signe qu’Olevia est dans sa chambre. Il la remercie, lui adresse un nouveau sourire et se hisse sur les marches qui le mènent le long d’un grand couloir. Il a l’habitude, les maisons plus luxueuses les unes que les autres s’enchaînent depuis qu’il est gosse – les parents de ses amis semblent apprécier accorder leurs violons, lorsqu’il est question d’élégance. Il s’arrête devant la porte de sa chambre, ne se donne pas le temps d’hésiter et frappe trois petits coups, attends une réponse. Olevia ? Pause. Il enfouit les mains dans ses poches, hausse doucement les épaules, quand bien même elle peut pas le voir. On peut parler s’il te plaît ? Ca serait cool qu’elle le laisse entrer dans sa chambre aussi, parce qu’il est persuadé que sa mère attend au pied de l’escalier la décision de sa fille, oreille tendue, histoire de voir par la même occasion si le gosse St John est un quelconque imbécile incapable d’agir comme une personne normalement constituée le ferait ou non. J’ai déjà dit s’il te plaît ? Parce que si je l’ai pas encore dit bah… J’le redis. S’il te plaît ?
Sujet: Re: killed my old self, but the new me isn't much better (olevia) Lun 18 Juin - 9:11
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t'sais pas réellement ce que tu attend. tenue de plage déjà mise. t'étais bien chaude pour profiter du soleil il y a encore deux heures. motivée à sortir. à voir du monde. et pourtant. t'es toujours allongée sur ton lit. ton téléphone en main à te poser les questions existentielle de la vie. il t'arrive encore d'y penser. souvent. à ce que tu as laissée derrière toi. deux ans. deux belles années de ta vie que tu as effacée d'un seul coup. sans discuter. sans même essayer. seule solution à prendre c'est ce que tu continues de te répéter en boucle. parce un mec qui commence ne s'arrête jamais. c'est bien ce que tu as pu constater avec certains de sa petite bande. et tu souffles. sans même te redresse. tête que tu appuies contre les draps doux de ton lit. au pire juste rester là c'est aussi une bonne idée. attendre que le temps continue de passer. te perdre dans les conneries que tu trouves sur internet. une douce voix qui t'oblige à redresser la tête. nate ? qu'est-ce qu'il peut bien venir faire ici ? te dire après tout ce qui a déjà été dit ? et tu soupires. tu veux plus parler de tout ça. tu veux plus te battre pour lui ouvrir les yeux. lui dire encore et encore ce qu'ils ont fait. ce que tu es certaine qu'ils ont fait. pourquoi autant de monde le racontent sinon ? il ne s'agit pas d'une ou deux personnes.. de bien plus. de beaucoup plus. histoire qui a fait le tour en même pas deux minutes. et certains arrivent encore à le défendre. non tu ne comprend pas. et tu lèves les yeux au ciel. capable de l'ignorer. ou pas. comment rester insensible à quelqu'un qui a autant compté pour toi ? un ami. digne de confiance. un ami à qui tu n'aimes pas faire la gueule. mais, il défend la mauvaise fille. et tu te redresses. jusqu'à venir ouvrir la porte. plonger ton regard dans le sien. difficilement. ta main qui attrape doucement son bras pour le faire entrer dans ta chambre. tu n'as pas besoin que ta mère soit spectatrice de la scène. elle qui en sait déjà beaucoup trop. les rumeurs qui aiment se faufiler jusqu'aux oreilles des adultes. et tu sais qu'elle l'aime beaucoup elias. qui n'aime pas elias après tout. qui n'aime pas un mec aussi mignon, souriant et gentil ? elle qui ne semble pas vraiment apprécier votre séparation. toujours à surveiller qu'un mec louche n'essaye pas de rentrer dans ta vie. et tu refermes la porte. avant de t'appuyer dessus sans le lâcher des yeux. lui aussi il mérite tellement mieux. tellement, tellement mieux. « qu'est-ce que tu veux nate ? » toujours compliqué avec les gens qu'ont aiment. lui qui soutient parfois ta version, parfois celle de sa petite-amie. après tout.. qui à envie d'avouer à sa moitié son infidélité ? « t'es pas avec ta charmante petite-amie ?. » reproche pour super bien commencer la discutions. tu t'en balances complètement qu'il soit heureux de l'entendre ou non. tu as toujours été directe. toujours été aussi franche. encore plus avec les gens qui comptent à tes yeux. ton corps que tu diriges à nouveau. jusqu'à te laissée tomber dessus.
killed my old self, but the new me isn't much better
( olevia & nate )
Olevia finit par lui ouvrir la porte, amen, il a presque envie de louer un seigneur auquel il ne croit pourtant pas. Plus hargneuse qu’elle ne l’est réellement, qu’il n’a l’habitude de l’observer. Qu’est-ce qu’il veut ? Excellente question. Il passe une main à l’arrière de son cou, le frotte machinalement jusqu’à en dégager une rougeur, comme chaque fois qu’il a les nerfs à vif. Bah, je… Il bat des cils, la mine déconfite, comme un enfant qu’on viendrait de sermonner. Innocent. Je voudrais qu’on parle, tous les deux. Il l’écoute cracher son venin, cracher les termes petite amie avec un dédain qui ne le surprend pas – ou plus, du moins. De toute façon, ces derniers temps, il ne se formalise plus de rien, parce que sa vie est plus ce qu’elle était, loin de la perfection qu’il a toujours idolâtrée, quitte à fermer les yeux sur les petits écarts de son entourage. Les apparences, rien que les apparences. Il prend son courage à deux mains, inspire une bouffée d’air frais avant de déclarer : non. Je m’en fiche de ce qu’elle dira, je voulais te parler. Olevia l’a laissé entrer dans sa chambre, c’est déjà pas mal, parce qu’encore quelques minutes auparavant, il était persuadé qu’elle le laisserait sur le palier, lui claquerait la porte au nez. Il reste planté au milieu de la pièce, se balance sur la pointe des pieds, emprunt à la nervosité. Pourquoi tu m’en veux tant ? Il arrive pas à comprendre, Nate, parce qu’avant, ils étaient liés, tous les deux, pas les meilleurs amis du monde, mais s’entendaient pourtant à merveille. Et y’a quelque chose qui s’est brisé, comme pour Elias, comme pour Beryl, comme pour Aspen. Il sait quand tout a commencé, mais refuse de se l’avouer, fatigué. J’ai jamais voulu te blesser, moi. Pure vérité, tout autant victime qu’elle, dans toute cette histoire. Tu pourrais arrêter de me râler dessus cinq minutes ? Il marque une pause, s’avance dans sa direction, mine de chien battu pour l’amadouer, tout en sachant très bien, au fond de lui, que c’est peine perdue. Elle est tenace, Olevia. Un peu trop pour son bien, d'ailleurs. Mais il est pas prêt à lui faire remarquer, a pas envie de se faire châtier de la chambre à coup de pieds au derrière. Alors, il relève un regard presque implorant dans sa direction, il a pas l'habitude que les filles lui disent non.
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Sujet: Re: killed my old self, but the new me isn't much better (olevia) Jeu 21 Juin - 10:39
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parler, parler, parler. encore et encore parler. t'es agacée de toujours parler de la même chose. de cette histoire. tu veux juste oublier. mettre ça dans un coin de ton esprit. mieux. juste l'effacer. ne plus être chaque fois malheureuse quand tu y penses. avancer. trouver une nouvelle source de bonheur. une nouvelle raison de sourire. juste être heureuse. pas détruite à cause d'un mec et de ton ancienne meilleure amie. celle pour qui tu étais capable de tout. vielle époque. encore des souvenirs à oublier. parce que la aspen que tu aimes n'est plus. un sourire aux lèvres alors, qu'il dit s'en foutre de ce qu'elle peut bien en penser ou dire. non. tu la connais la vérité dans le fond. qu'il est trop stupide pour comprendre. pour ouvrir les yeux. pourquoi est-ce que tu es la seule à souffrir de tout ça ? pourquoi une partie de ton entourage continue de prendre leurs défenses ? alors, que l'autre partie continuent encore d'en rajouter toujours plus. tu as fait ton choix. et tu pensais simplement pouvoir compter sur le soutien de ton ami. erreur. ton lit que tu retrouves avec envie et flemme. ton regard qui ne quitte pas le sien. t'es à la fois énervée à l'avance et impatiente d'écouter ce qu'il va bien encore trouver comme excuse à sa jolie blonde. pourquoi s'éterniser dans ce genre de relation ? nate est mignon, doux, gentil.. l'un de tes meilleurs amis. il pourrait tomber sur une fille bien plus charmante que celle qu'il possède déjà. une qui veut véritablement son bonheur. aspen.. elle ne vit que pour elle. ne fait que pour elle. et tu soupires doucement quand il te demande pourquoi tu lui en veux. pourquoi ? « parce que t'es stupide nate. » qui vient du fond du coeur. il peut le prendre comme il veut. t'as aucune envie de jouer les filles délicates pour ne pas le brusquer. « elle pourrait coucher avec un autre sous tes yeux que tu lui mangerais encore dans la main. » parce qu'elle arrive à mettre son emprise sur lui et qu'elle déteste ça olevia. t'as pas envie d'imaginer ton ami souffrir. l'imaginer ne plus dormir la nuit. pleurer encore et encore des souvenirs que tu as tant aimés. tu le détestes parce qu'il est là.. en forme. et que toi t'arrives plus à donner un sens à ce que tu fais. et tu lèves les yeux au ciel. il n'a pas voulu te faire souffrir ? c'est bien pourtant ce qu'il a fait en prenant son côté. comme un couteau qu'il a planté dans ton coeur en te tournant le dos. toi son amie. toi qui avait besoin d'un soutien comme nate. présence qu'il a préféré offrir à une fille qui le trompe. et tu te redresses doucement. sans quitter son regard. elias aussi il était dans une chambre avec aspen. et même si tu penses à te venger depuis presque qu'un mois. tu n'as aucune envie d'impliquer ton ami là-dedans. prendre à aspen ce qui lui appartient comme elle n'a pas hésité à le faire avec toi. « cinq minutes. » pas plus, pas moins. cinq minutes pour le laisser défendre le diable en personne ou ce qu'il souhaite. cinq minutes à fermer tes émotions pour ne pas encore être ravagée par tout ça.
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