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 trouble in paradise. (adonis)

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MessageSujet: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyJeu 15 Fév - 21:16


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"We were born sick", you heard them say it. My church offers no absolution. She tells me 'worship in the bedroom'. The only heaven I'll be sent to. Is when I'm alone with you. No masters or kings when the ritual begins. There is no sweeter innocence than our gentle sin. In the madness and soil of that sad earthly scene. Only then I am human, only then I am clean. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].


Un, deux, trois. Un, deux, trois. Tu marques la cadence de ton pied léger, tapotes le sol discrètement en répétant la mélodie à ton imaginaire. Seules quelques notes te restant en mémoire la nuit dernière disparaissant derrière l'épais voile de l’oubli, un réveil trop matinal pour un rituel trop monotone. Immobile sur ton banc de bois il t'est bien difficile de garder les yeux ouverts, ta gueule de bois t’arrachant une moue amère la migraine menaçante à la porte de tes tempes. Tu détestes rester de marbre à attendre que le temps passe. Cette ridicule mascarade n'a rien d'amusant et encore moins de passionnant, il est chaque semaine plus ardu de feindre être intéressée, du moins concentrée sur ce qui se passe autour alors que ton esprit vogue ailleurs. Pourtant, être là, maintenant, à cet endroit, te semble moins difficile. Paradoxalement. Tu t’es habituée. Si tu y réfléchis, tu n’as fait que ça, depuis le début : t'habituer. Oublier l’ennui, oublier que les choses pourraient être différentes, oublier ce que tu as su savourer la veille même. T'habituer et te perdre. Doucement tu commences à fredonner les paroles qui tournent en boucle dans ta caboche. Il faut au moins ça pour couvrir l'horrible son d’orgue qui pollue tes oreilles depuis une bonne demi-heure. Cette musique lugubre n'aura-t-elle donc jamais de fin ? Distraitement tu laisses courir tes doigts sur la rambarde face à toi, ton index et ton majeur se croisant, se recroisant, tournoyant tels de petites jambes faisant du cancan et autre enchaînements. Comme il serait plus plaisant de profiter du soleil réchauffant déjà l’atmosphère au dehors de la chapelle, songes-tu. C'est ce moment-là que Joanna, ta sœur aînée, choisit pour te lancer un regard désapprobateur qui ne manque pas de te faire arrêter net les pirouettes de ton doigté précis.  « Sia ! Que fais-tu encore ? » son chuchotement ne parvenant pas à masquer l’agacement qui teinte sa voix habituellement douce  « Rien, justement. L’office est à mourir d'ennui ! » « Elle n'est pas là pour être distrayante. Quand cesseras-tu donc de te comporter comme une enfant ? » tu sais qu'il n'y a rien à ajouter et que la discussion est close. Pour seule réponse un long soupir s'échappe de ta bouche ce qui te vaut un autre regard en biais de ta sœur. Tu tentes vainement de raccrocher ton esprit à l’instant présent mais la voix de ton paternel te parvient en différé, lointain écho qui s’échappe déjà à ton attention. Sans doute avais-tu espéré que, de cette étrange matière, se dégagerait une vérité. Mais la vérité n'existe pas. Tu n’as que des morceaux épars et le fait même de les ordonner constitue déjà une fiction. Quoi qu’il dise, il sera dans la fable. Mentalement t’es déjà loin, comptant les heures latentes qui te séparent du réconfort crépusculaire, plus tard tu déchireras la nuit, multiple et mouvante. Au retour de l’aube le rêve reviendra, un songe qui pourrait te faire sourire si tu ne gardais pas, au creux du ventre, longtemps après le réveil, cette sensation de perte. À travers les draps, tu perçois la présence de cette autre toi, sa chaleur irradiante, son corps impalpable. Dans cette église elle se sent à l’étroit, t’as l’impression que les coutures de ton enveloppe charnelle craquent de toute part, s’époumonant qu’on la relâche ta démone intérieure, tu maintiens l’illusion les yeux rivés sur le vitrail auréolé de lumière.. Ce corps, ton corps, n'est qu'une écosse qui cache une absence effrayante, l'absence à toi-même. T'est ailleurs, t’es nulle part, tu tournes en rond en te répétant, ce n'est pas possible, ce n'est pas possible, ce n'est pas pour de vrai. Absente de ta propre vie. Soupirant de nouveau tu remarques que seules dix insignifiantes minutes sont passées tandis que tu divaguais, tous finissent par se lever pour répéter derrière le pasteur les louanges habituelles et tu les imites à contre cœur, la mine renfrognée tu récites avec les autres lorsque tes yeux parcourant la salle sont attirés par une silhouette qui se détache de la foule des fidèles. Visage qui n’a pas sa place parmi vous, assit au fond de l’église ayant visiblement fait un effort vestimentaire il se prête diablement bien au jeu pour tromper le plus aguerri des observateurs, mais ne te trompe pas toi, bien trop habituée à pratiquer toi-même le ballet des faux-semblants. Tu ne parviens que faiblement à terminer le cérémonial trop focalisée sur lui, les sourcils froncés tu le jauges de toute sa hauteur et à peine la messe terminée tu t’éclipses de ta rangée pour rejoindre furtivement la sienne d’un pas rapide. Maladroitement tu zigzagues parmi la mer de gens qui se précipitent vers ton père pour le féliciter de son sermon très inspiré, la bonne blague, et tu atteins quelques secondes plus tard le banc vide qu’il occupe toujours. T’asseyant à ses côtés sans même lui adresser un regard « King. » déclares-tu d’un ton sans appel, brève salutation que tu ne ponctueras pas d’un « comment vas-tu » ou « qu’est-ce que tu viens faire ici » jugeant que vous avez dépassé ce stade de fausse cordialité depuis longtemps. Tu te maintiens tout de même à l’interpeller par son patronyme, refusant catégoriquement toute forme de familiarités mal placées qui pourraient le faire se méprendre, une distance que tu instaures, soulignant que sous tes airs d’oie blanche de bonne famille tu n’es pas dupe. Te baissant légèrement vers lui t’enchaînes d’un murmure « Après avoir renoncé aux plaisirs de la chaire tu t’es donc découvert une passion pour le Christ? » t’écartant de nouveau tes lèvres s’étirent en un rictus moqueur, faisant référence à sa récente adhésion au club d’abstinence qui en a étonné plus d’un. Toi la première. Comme si Adonis King pouvait s’abstenir de quoi que ce soit, sa réputation sulfureuse n’échappe à personne. « Quelle est la prochaine étape? Le baptême? » pour sûr des baptêmes t’es certaine qu’il en a déjà eu plusieurs, mais pas ceux que les bonnes mœurs jugent conformes aux lois du Seigneur.
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptySam 17 Fév - 18:43


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"We were born sick", you heard them say it. My church offers no absolution. She tells me 'worship in the bedroom'. The only heaven I'll be sent to. Is when I'm alone with you. No masters or kings when the ritual begins. There is no sweeter innocence than our gentle sin. In the madness and soil of that sad earthly scene. Only then I am human, only then I am clean. ~ Hozier - Take me to church.

T'es loin d'être le genre de gamin qu'on réveille tous les dimanches matins pour aller à la messe. T'es pas né dans ce milieu là, où on jure que par Dieu et où on bouffe la bible à toutes les sauces. Où on fait sa prière avant d'aller manger, avant d'aller se coucher. T'as le mal de l'église, de toutes ces messes. Les endroits comme ça, t'y a quasiment jamais mis les pieds. C'est limite si tu connais la réelle signification du mot religion. Tu t'es jamais fais pardonné tes pêchés et peut-être qu'ils tellement nombreux aujourd'hui que tu te les ferais jamais pardonner. Que même le Seigneur pourrait pas les oublier. La liste est beaucoup trop longue, tes conneries s'accumulent. Impossible de purifier ton âme, y'a bien trop de démons qui ont trouvé refuge en toi. T'es habitué à bouger, à être en soirée. À profiter du monde de la nuit, descendre des verres pleins d'alcool, fumer deux trois trucs et traîner avec des potes pour enfin finir ta soirée avec une de ces filles dont tu ne connais même pas le prénom. Et ça recommence comme ça tous les deux jours, c'est ta routine. Tu te réveilles le matin, les draps sont dépliés. Les cadavres des bouteilles et des cannettes gisent sur le sol. La gueule de bois pour seul souvenir et simplement une jolie créature complètement nue et encore endormie dans ton lit pour te rappeler comment s'est terminée ta soirée. C'est le seul truc pour lequel t'es fidèle. Enchaîner les coups d'un soir, les flirts d'une nuit. Satisfaire une de ces gamines et apprécier les plaisirs de la chaire. Pourtant aujourd'hui t'as osé franchir le pas. Tu te retrouves là, assis sur un banc en bois, au fond d'une église, à écouter un pasteur qui balance ses louanges aux visages des fidèles, tous satisfaits par ses mots que t'es même pas sûr de comprendre. C'est comme si tu regrettais déjà ta venue. La grasse matinée que tu t'étais promise n'était plus qu'un lointain souvenir. Adonis King à l'église ça sonne faux, comme la mélodie que l'orgue te balance à la gueule. Ça te donne mal au crâne. Tu comprendras jamais pourquoi autant de monde se rend dans ce genre d'endroit pour y rester assis pendant des heures, ni même comment ils font pour supporter ça à la longue. Pour toi, l'église, c'est une routine de vieux. Toi, ta présence ici ne s'explique que par une seule chose. Une seule personne. Acacia et son prénom qui sonne comme un défi dans ta tête. Tes potes te l'ont bien longtemps répété que t'aurais aucune chance avec elle. Qu'elle était attirée par les gentils garçons toujours bien fringués, les gamins de riches dont l'avenir est déjà tracé. Qu'elle était pas faite pour terminer avec un type comme toi, qui traîne dans les salles affaires et dont les délits sont la seule adrénaline. Le seul truc qui te maintient en vie. Parce que l'ennui, t'arrives pas à le supporter. Vous faites pas bon ménage, il pollue chaque minute de ta vie quand il décide d'y mettre un pied. T'enfonces ta tête entre tes mains, tu te retiens de prendre tes jambes à ton cou et de t'en aller. L'ambiance est insupportable, enfin, si seulement on pouvait parler d'ambiance. Tes yeux rivés sur la blonde à quelques mètres devant toi, ton esprit divague et s'égare alors que les minutes défilent lentement. Cette impression que le temps est figé, bloqué, qui te traverse l'esprit. Et finalement il se remet à défiler quand les prunelles d'Acacia viennent à croiser les tiennes. Et tu te perds dans son regard un instant alors qu'elle te dévisage. Elle sait bien que t'as pas ta place ici. T'es comme un mouton noir parmi les blancs. Comme une vulgaire tâche d'encre sur une feuille vierge, encore complètement blanche. Elle devine aussi facilement que t'es prêt à tout quand tu veux quelque chose. C'est pas difficile à cerner, t'es allé plusieurs fois dans son sens ces derniers temps. Tu t'es inscris au club d'abstinence, ce truc où on jure de ne pas coucher avant le mariage. Alors que toi, t'es même pas sûr de te marier plus tard. Plutôt crever que de rester puceau jusqu'à être enfermé entre quatre planches. Puis de toute façon, c'était déjà trop tard pour appartenir réellement à ce club. Alors ça te fais rire intérieurement, de devoir simuler et faire semblant quand tu t'y rends. T'es tiré de tes rêveries quand tous ces inconnus se lèvent de leurs bancs et s'avancent vers le pasteur. Tu suis pas la foule, tu restes planté là sur ton banc. Et cette émeute te fais perdre la blonde des yeux. Ton regard fait le tour de la salle, t'essaies de lui mettre la main dessus mais en vain. Y'a qu'une présence à tes côtés qui vient te tirer de tes recherches et sa voix qui percute ton esprit et qui arrive à t'arracher un sourire en coin. « Marie. » le surnom ridicule que t'as décidé de lui attribuer alors que son prénom, il te traîne souvent sur le bout de la langue. T'aimes la charrier avec ça, faire comme si tu la confondais avec la Vierge Marie. Toi aussi tu gardes tes distances, tu fais pas preuve d'une fausse politesse. Tu rentres dans son jeu alors qu'elle se penche vers toi pendant un instant. « Tu sais parfaitement que j'y ai pas renoncé longtemps. Ça doit être barbant de te retrouver assise là tous les dimanches à écouter ton père pendant des heures entières. » t'esquisses toi aussi un sourire moqueur, faisant mine de compassion, alors qu'elle s'éloigne à nouveau. Elle savait parfaitement que si t'avais rejoins le club d'abstinence, c'était pour pouvoir mettre un pied de plus dans sa vie. « Le baptême ? C'est comme ça que vous appelez votre bizutage à l'église ? ». Ironique, tu savais évidemment ce que c'était un baptême mais tu voulais pas aller dans son sens. T'étais pas venu ici pour te confesser, pour parler de Dieu ou de je ne sais pas trop quel personnage issus de la bible, ni même pour chanter ces chansons d'églises qui te donnent la nausée.
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyDim 18 Fév - 0:00


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"We were born sick", you heard them say it. My church offers no absolution. She tells me 'worship in the bedroom'. The only heaven I'll be sent to. Is when I'm alone with you. No masters or kings when the ritual begins. There is no sweeter innocence than our gentle sin. In the madness and soil of that sad earthly scene. Only then I am human, only then I am clean. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].


Le surnom indésirable qu’il s’entête à te donner t’arrache un nouveau froncement de sourcils, tu tiques d’un soupir à peine voilé communiquant la contrariété qu’il t’inspire, d’une sainte tu n’en as que l’aspect, s’il savait la réalité de l’objet qu’il convoite il le descendrait bien vite de son piédestal. Il fantasme ce qui n’existe pas, comme il serait aisé de le décevoir. Tu te demandes si Pluton lui a confié ce qu’il a découvert des années auparavant, la réponse s’impose d’elle-même puisqu’il s’inflige sa présence ici, l’ignorance lui dictant l’ennui. Tu l’écoutes d’une oreille distraite réponse à ta question qui n’en était pas vraiment une, il a raison, tu sais parfaitement qu’il ne s’est forcé à rien, qu’il a dû ramener une âme nouvelle froisser ses draps le soir même de son adhésion au club. Il a conscience que tu n’y crois pas plus que lui, alors pourquoi continuer cette énorme mascarade ? Le plaisir du jeu sans doute, une partie lancée sans ton consentement dont tu ne connais encore pas les règles, alors tu triches, refusant de lancer les dés pour éviter de perdre la main. « Alors tu es venu me sauver de l’ennui c’est ça ? » croisant les bras sur ta poitrine la mine dubitative tu jettes un regard rapide vers l’extérieur désignant la porte d’un mouvement de main « Ton cheval blanc est attelé devant les marches je suppose. » conclus-tu d’un ton sarcastique, peu encline à te ranger à sa fausse compassion. Tu devines les jugements derrière ses iris, et s’il a en effet touché juste t’admets difficilement qu’il s’immisce dans ton monde pour se croire grand remède à ta lassitude. Pourtant tu ne nies pas intérieurement que ta matinée se trouve quelque peu chamboulée par sa venue, une surprise chassant la misère de la monotonie. Reconnaître devant lui être ici non de ton plein grès en presque prisonnière tu te l’interdis, préférant détourner l’attention avec ironie. T'adores te moquer de tout, faire des pirouettes avec les mots, disparaître derrière un éclat de rire ; c'est une manière de prendre tes distances avec le désespoir, de le traiter par le sarcasme. Et puis.. il faut déjà être capable de se sauver soi-même pour prétendre aider les autres. Et ça, tu doutes qu’un gars comme Adonis y soit parvenu. Si tu ne connais rien de ses méandres intérieurs tu ne te fies pas au visage de la nonchalance à toute épreuve, changeant de facettes lorsque la situation l’exige tu te figures depuis toujours que tout le monde agit de la sorte. A tort ou à raison. Sa dernière remarque déclenche ton hilarité, un rire léger s’échappant de tes lèvres face à l’image qu’il se fait de vos cérémonies, tu constates que jouer les idiots attendrissants lui a sûrement ouvert bien des lits. Un stratagème  travaillé, le sourire charmeur, la complicité feinte, l’innocence présumé, rien n’est laissé au hasard t’en saluerais presque les efforts si tu pensais que ça le ferait rebrousser chemin. Mais il existe toutes sortes de gens nuisibles. Le nuisible d'occasion, le nuisible par distraction, le nuisible oisif, le nuisible arrogant, le nuisible repenti qui mord puis se jette à vos pieds en implorant votre clémence... Il ne faut jamais sous-estimer le nuisible. Ne jamais croire que l'on s'en défait d'un revers de manche ou d'un coup de torchon. Le nuisible se révèle dangereux car il en est parfois de la pire espèce, persistant qui voit aux refus un signe d’encouragement, qui vous a l’usure… précisément la catégorie d’Adonis. « C’est une façon de voir les choses.. » lui accordes-tu d’un haussement d’épaules, un sourire angélique toujours dessiné à tes lippes  « Tu crois vraiment qu’il te suffit de te pointer ici pour que je croque la pomme ? » le comparant ouvertement à Nahash le serpent tentateur de la Genèse tu ne prends pas la peine de tourner autour du pot plus longtemps, « C’est quoi le plan ? Je me rends compte de l’âme pure et croyante que tu es et je t’offre ma virginité en cadeau ? » une idée totalement perchée mais qui pourrait vraisemblablement lui être passée par la tête, un nouveau rire perce ta voix, pas totalement moqueur, simplement complice de tes propres songes. S’il savait qu’il nage à contre-courant il ne se donnerait pas tant de mal, faire semblant d’appartenir au monde que tu détestes est une perte de temps indéniable. Tu ne lui en veux pas d’essayer, de ne pas percevoir qu’il fait fausse route, tu ne lui as donné aucun indice auquel se raccrocher ou si peu. Tu l’as pas vraiment décidé, la vie coule entre tes doigts. Tu n'as pas réussi à en trouver le sens. Tu ne vis pas, t'aveuglettes. Mal avec les autres, mal avec toi-même. Tu laisses couler, peu désireuse d’imposer une autre image de toi que celle qu’ils semblent vouloir. Il suffit d'accepter une seule fois d'obéir aux lois des autres, de vivre en conformité avec ce qu'ils pensent pour que l’âme se débine et se délite. Tu te résumes à une apparence. Vainement c’est cette vitrine qu’il s’efforce de séduire.
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyDim 18 Fév - 14:50


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T'avais maladroitement posé tes pieds sans son monde. Monde qui te donne des nausées et auquel t'es pas habitué. Ça t'arrache quelques grimaces pendant la messe, tu comprends pas grand chose à tout ce que t'entends. T'as l'impression que ce qu'il dit ça veut rien dire. Et finalement ce baratin touche à sa fin et la raison pour laquelle t'es venu se retrouve à tes côtés. Jolie blonde en qui t'as envie de creuser, que t'as envie de découvrir sous un autre jour. Que t'aimerais connaître en dehors de ses aspects de sainte ni-touche et de fausse sainte. Tu t'entêtes à lui courir après, à faire des trucs que t'aurais jamais fais pour aucune fille auparavant. T'as pris les propos de ton pote très au sérieux, ça a sonné comme un défi dans ta tête. T'étais bien déterminé à y arriver, à faire tomber le masque d'Acacia. Elle est tellement sage à première vue que t'es persuadé qu'elle cache quelque chose de lourd. Vous êtes tout les deux sur la défensive, on pourrait croire que c'est un règlement de compte. Vous gardez vos distances et c'est limite si vous ne vous frappez pas avec vos mots. Ce jeu dans lequel tu la tire en jouant les bonnes cartes. Elle ignore encore que dans le fond, c'est toi le maître du jeu. C'est pas la première fois que tu joues la carte de l’ignorance et que tu feins l'innocence. C'était une stratégie que t'avais mis pas mal de temps à adopter mais que tu maîtrisais à la perfection. Ou presque. Le club d'abstinence, elle savait comme toi ce que ça voulait dire. Elle était consciente que c'était qu'un moyen pour toi de t’immiscer dans sa vie, rien de plus. Jamais t'y serais entré de ton plein gré, t'as toujours eu l'impression que ce truc là c'était une secte. « J'serais content de pouvoir te dire que oui. Faudrait-il encore que tu sois contente de me voir et que t'acceptes de passer un moment avec moi, sauf que c'est loin d'être le cas. N'est-ce pas ? » tu tournes la tête vers elle pour poser tes prunelles dans les siennes, un air moqueur qui anime ton regard. Tes yeux viennent à suivre le mouvement de sa main alors qu'elle désigne la porte qui donne sur l'extérieur. « J'ai une tête à faire de l'équitation ? À porter des leggings et une bombe ? » un sourire moqueur étire tes lippes alors que tu ne détaches pas ton regard du sien. « J'ai ma voiture si tu veux aller faire un tour. » tu réponds sur le même ton qu'elle en brandissant devant son nez tes clés de voiture. T'exagérais un peu tes gestes, c'était volontaire, comme pour lui montrer que tu baissais pas si rapidement les bras. Tu savais pertinemment que t'avais mis le doigt là où il fallait, faisant preuve de fausse compassion à l'égard du fait qu'elle ai a subir toutes ces messes, ces chansons religieuses et ses fausses notes qui sortent de l'orgue. Tu l'admires un peu pour ça. T'arrives pas à supporter tout ce fiasco pendant quelques heures alors qu'elle, elle subit ça toutes les semaines. Tu la plaint aussi, d'être née dans une famille comme celle-ci. Ça doit être lourd à supporter à force que le temps passe. T'observes cet air moqueur qui anime son visage tout entier, tu te perds presque à trop l'admirer. Tu sais pertinemment qu'elle se focalisera longtemps sur la réputation que t'as au lycée. Elle te colle à la peau de toute façon. Elle te déplaît pas mais ça t'avantages pas. T'aimes dire toi au moins que tu profites de ta jeunesse. Que t'es pas destiné à faire ta prière toutes les deux heures, à lire la bible avant d'aller te coucher et à prétendre que tes ancêtres ne sont nul autre qu'Adam et Eve. Son rire arrache un sourire sur tes lippes, c'est presque automatique, c'est plus fort que toi. Elle à ce moyen de te faire devenir un moins que rien juste en devenant hilare. Ta réflexion ne reflétait que ta pensée, t'avais jamais vraiment compris le délire de l'église. De toutes ces cérémonies obligatoires et toutes plus ridicules les unes que les autres selon toi. Tu feins l'innocence et tu gardes ton regard d'ange alors que derrière les apparences, t'es un vrai démon. Tu pourrais être associé au serpent dans la Genèse, celui qui tente d'entraîner la chute d'Adam et Eve. Sauf que la gamine que tu tirerais vers le bas, ce ne serait personne d'autre que cette jolie petite blonde. « Si seulement ça pouvait être aussi simple que tu le sous-entends, Marie. » tu lui balances encore une fois ce surnom qu'elle déteste tant au visage, comme amusé par l'effet que ça lui fait. A chacun sa comparaison. « Tu crois vraiment que j'aurais fait tout ça si ça avait été simplement dans le but de te prendre ta virginité ? » à nouveau un sourire étire tes lèvres, cette fois amusé par sa dernière réflexion. Jamais t'aurais fais tout ces efforts pour seulement la glisser dans ton lit, t'aurais pas fait ça avec n'importe qui. Y'a d'autres gamines à qui tu peux prendre la virginité sans aucun problème et c'était pas la raison de ta venue ici. Elle t'intriguait Acacia, mais ça tu préférais ne pas lui dire. « Faut quand même que tu saches que plus tu vas fuir, plus ça m'attireras. » là aussi tu semblais complètement perché, et pourtant c'était bien la vérité. T'aimais la résistance, t'aimais la difficulté. Ça te sortait de toute cette banalité, ça te changeais de toute ces filles qui craquaient alors que tu leurs accordait un regard. Avec Acacia, tu nageais en eau trouble. Tu te prenais des coups de jus à chaque fois que tu faisais un pas vers elle. Quand tu t'avançais, elle reculait. Et ça t'attirait comme un aimant.
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyDim 18 Fév - 18:25


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"We were born sick", you heard them say it. My church offers no absolution. She tells me 'worship in the bedroom'. The only heaven I'll be sent to. Is when I'm alone with you. No masters or kings when the ritual begins. There is no sweeter innocence than our gentle sin. In the madness and soil of that sad earthly scene. Only then I am human, only then I am clean. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].


« T’es plus perspicace qu’il n’y paraît. » mens-tu avec vigueur détournant pourtant le regard, en réalité t’es dans l’attente, t’ignores encore si le fait qu’il soit venu t’arrange ou t’irrite, sûrement un savant mélange des deux qui sonne si antipathique dans ta voix. L’humour reprend aussitôt le dessus, attrapant la perche qu’il te tend pour continuer à te moquer de lui, tu ne donnes pas dans la mesquinerie gratuite mais il te coûterait d’aborder sérieusement les raisons qui te maintiennent dans la demeure du Seigneur alors que tu pries pour t’en évader. « Je suis sûr que tu serais très mignon en fuseau moulant et bottes cavalières. » tu ne doutes pas que ce n’est pas son sport de prédilection et qu’il s’adonne à monter un tout autre genre de pouliche. Arquant un sourcil tu fixes les clefs qu’il agite son ton nez faisant mine de t’appâter, ce n’est pas l’envie qui te manque de les attraper et t’éclipser d’ici avec ou sans lui. Tu te retiens néanmoins, ne pouvait te permettre ce genre de dérapage en public et encore moins avec tes parents dans le périmètre, comme tu le jalouses de pouvoir choisir d’être venu ou pas, de repartir ou de rester, ce luxe d’être oisif à te tendre des pièges sans se préoccuper des conséquences engendrées. Une chance avec laquelle il te nargue sans même s’en rendre compte et qui te fais fulminer intérieurement. Tu penses souvent à cette expression, « prendre l'air ». Cela veut dire qu'on va ailleurs, pour le trouver. Cela veut dire littéralement : « où je suis, je m'asphyxie ». Dans cette chapelle, tu t’asphyxies. T’étouffes sous les yeux attentifs de ta mère, épiée dans tes moindres faits et gestes jusqu’à la longueur de ta robe d’un blanc immaculée. T’aimes pas le blanc. C’est salissant, transparent, beaucoup trop volatile. L’impression désagréable d’être déguisée constamment, une cuirasse en dentelle, la chasteté brodée en lettres d’or. Les mailles du filet qui t’emprisonnent sont plus serrées qu’une cotte de maille. L’en-fer. Aux prises avec des doutes en métal lourd, tu portes une armure qui se rebelle contre toi et te détruit de l’intérieur.

Il en vient à briser le silence que tu as laissé pour seule réponse, l’insouciance reprenant ses droits ce surnom idiot encore et toujours à la bouche, ta mâchoire se crispe laissant cependant échapper une onomatopée méfiante. Baratin. Comme si t’allais croire un instant à ce discours, tu te résous à te tourner de nouveau vers lui, adressant au passage un regard incrédule face à sa question « Je suis sensée croire que t’es là simplement pour me taper une bavette et qu’on devienne amis ? » l’amitié avec Adonis King.. voilà une chose qui ne t’ait jamais passé par la tête, ce ne doit pas être si terrible pourtant vu l’indéfectible loyauté que lui vouent Pluton et Liam, beaucoup plus constants en amitié qu’ils ne le sont en amour. Sa soudaine franchise te prend au dépourvu, quelque peu gênée par cet aveu sans détour tu te racles la gorge tentant de reprendre constante « Evidemment, pourquoi faire simple! » l’attrait de la chasse, voilà l’explication rationnelle à cet intérêt tenace, en un sens tu le comprends, consciente que le désir ne reste vivace que si on lui court après. Il se nourrit de distance. « Ah les hommes.. » lâches-tu dans un soupir résigné «…ou bien ils sont beaux, virils et infidèles... Et on pleure! Ou bien ils sont vains, fades, impuissants... Et on pleure! Ou bien encore ils sont crétins, collants, passifs... Et on les fait pleurer! Et on pleure de rester seule à pleurer. » pourquoi s’infliger ça? C’est la question qui reste suspendue à tes lèvres sans que tu ne l’énonces à voix haute, sachant pertinemment qu’il a compris l’aboutissement de ton raisonnement. Quel intérêt y’a-t-il à s’entêter puisque toi comme lui devinez d’avance que l’entreprise mènera à l’échec d’une façon ou d’une autre. T’as pris conscience il y a des années déjà que les hommes ne regardent plus les femmes. Les femmes ne regardent plus les hommes. Ils exigent, elles réclament. Ils s'enfuient, elles menacent. Ils vont chacun de leur côté, de plus en plus tristes et solitaires. De plus en plus amers. « Ce que tu aimes en moi, c’est ce que je te refuse. » termines-tu d’un air songeur, le regard perdu vers les rayons solaires qui percent les vitraux. T’envisages vaguement d’accepter sa proposition, un risque à prendre qui pourrait s’avérer payant, lui faire ouvrir les yeux sur la finalité de son désir, combler le néant au creux de ton estomac. Dans un cas comme dans l’autre t’en auras quelque chose à tirer. Tes opales finissent par rencontrer la silhouette trop familière du paternel, par reflex tu disparais sous le banc à la vitesse de l’éclair. Accroupis aux pieds du jeune homme tu te fais le plus petite possible espérant ne pas avoir été repérée, si ta mère te surprend en si mauvaise compagnie t’es certaine d’être assignée à résidence pour tout le mois à venir. « Merde. » jures-tu entre tes dents oubliant presque le lieu où tu te trouves, répétant un nouveau blasphème tu réfléchis à toute vitesse et attrapes le poignet d’Adonis le tirant derrière toi. Tu le forces à te suivre pressant le pas la boule au ventre, te cachant derrière les fidèles éparpillés dans la chapelle, cherchant par tous les moyens à échapper au viseur parentale. Filant vers la sortie t’es plus qu’à quelques pas de le mettre dehors lorsque surgit ta mère dans votre trajectoire, tu réagis au quart de tour pour éviter le drame, poussant Adonis dans le confessionnal sans ménagement aucun. Fermant les rideaux d’un coup sec tu retiens presque ta respiration, te mordant la lèvre, le souffle court, l’oreille aux aguets. Tu tentes de percevoir la voix maternelle à l'extérieur. Par automatisme t’as plaqué ta paume sur les lèvres de ton complice, lui intimant le silence sans vraiment lui laisser le choix.
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyDim 18 Fév - 19:42


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« N'est-ce pas ». Ses paroles t'arrachaient un sourire. T'avais l'impression qu'à chaque mots qu'elle plaçait, elle tirait sur des ficelles pour te faire sourire. C'était plus fort que toi et t'appréciais pas trop ça, l'emprise qu'elle avait tout d'un coup sur ta personne. Tes yeux ne la quittent pas un instant, l'atmosphère se détend au fur et à mesure que les minutes passent. Tu lui tends la perche à chaque fois, t'essaies de faire en sorte qu'elle ne te repousse pas éternellement. À chaque pas que tu fais vers elle t'as l'impression que ça t'éloigne d'elle. T'aimes la façon dont elle te repousse et elle te résiste, t'es pas habitué à ça mais ça te fait un nouveau truc à découvrir. T'aimes le fait qu'elle puisse te sortir de ta routine de ce côté là, de ces relations platoniques où tu cours après des nanas pendant quelques heures avant qu'elles finissent sous tes draps. « Ça vaut peut-être le coup d'essayer, c'est peut-être en étant habillé comme ça que tu succomberas » que tu réponds avec ironie, comme si t'étais capable de porter une tenue comme ça. Tu préférerais te promener à poil, un peu comme Adam, plutôt que de porter une tenue pareille. T'agites les clés de ta voiture en face de son nez comme un gamin, peut-être ce serait un moyen de la tirer de cette prison. T'aurais aimé pouvoir te barrer avec elle, quitter cet endroit qui te file la chaire de poule. T'as l'impression d'être plongé dans une scène de film d'horreur. Trop lugubre ce genre d'endroits, c'est pas ici que tu pourrais organiser une soirée. C'est bien trop glauque. Ces banquettes en bois alignées, parallèles, cet édifice de pierre, ces vitraux tellement colorées que t'as l'impression d'être sous LSD. L'enfer, cet endroit. Ironique alors qu'il s'agit en fait de la maison de Dieu.

Marie, ce surnom tu sais à quel point elle l'aime pas. Et pourtant, tu l'as toujours sur le bout de la langue. Tu feins d'avoir oublié son prénom à chaque fois, alors tu le remplace. Tu la compares ouvertement à la Vierge Marie, comme si l'embêter était devenu l'un de tes passe-temps préféré. Gosse encore immature et insouciant du haut de ses dix-huit ans. Même quand t'essaies d'être un minimum sérieux tes mots sonnent faux, ta réputation te colle bien trop à la peau. « J'pense que ce serait un bon début, tu crois pas ? ». C'est vrai que même toi tu sais pas trop ce que c'est l'amitié, tu refuses constamment de t'attacher, d'avantage quand il s'agit de lier une amitié avec une fille. Tu sais que ça termine jamais bien ce genre de trucs, qu'un des deux finis toujours par être brisé. T'as toujours cette impression d'avoir un nuage noir au-dessus de la tête. Un nuage noir qui refoules constamment la sympathie des gens, qui préfère se consoler dans les plaisirs de la chair et qui n'a jamais vraiment ouvert son cœur à qui que ce soit. La misanthropie te fait de l’œil, adorable gamin solitaire sur les bords. « Le pasteur m'a déjà bourré le crâne avec ses louanges, si t'en rajoutes une couche j'crois que mon cerveau va finir par me fondre par les oreilles. » tu arques un sourcil suite à sa réflexion, pas complètement sûr d'avoir tout suivit. On t'avais fait supporter trop de mots compliqués pendant quelques heures pour que tu puisses encore réfléchir. « Et selon toi j'fais parti de quelle catégorie d'hommes ? » un sourire moqueur aux lèvres, tu sais très bien que tout ça ne mènera à rien. Elle aussi, mais ça ne t'empêche pas d'essayer. Toujours et encore, gros forceur que t'es. « J'espère bien qu'un jour tu feras tomber toutes ces barrières. » tu reprends ses propos avec un air songeur toi aussi, avant de détourner ton regard du sien. Tu fixes le vide et tu t'y perds en un instant. Tu te retrouves à nouveau tiré de tes rêveries quand Acacia disparaît sous le banc. Tu arcques un sourcil, sans trop comprendre ce qui se passe. « J'pensais pas que ça irait aussi vite entre nous. » tes lippes s'étirent à nouveau suite à ta connerie qui sonne bien trop faux. T'en rigoles intérieurement, parce que tu sais pertinemment que c'est le genre de réflexion qu'elle apprécie pas. Et t'en joue. Sans trop avoir le temps de réagir, elle te tire le poignet et te traînes avec elle. Tu comprends pas exactement ce qui se passe, t'as pas analyser la scène avant que ça arrive alors tu te laisses emporter. Voilà que ta matinée à l'église allait prendre une autre tournure, c'est pas que tu commençais à t'ennuyer mais ça t'arrangeais. Tu manques pas de te prendre quelques personnes au passage, enchaînant les coups de coude et les bousculades pendant un moment. Sans même que t'ai le temps de broncher, tu te retrouves plaquer dans le confessionnal, la main d'Acacia posée fermement sur ta bouche. Tu lis la crainte dans ton visage et ça te fait arquer le sourcil. Tu déposes ta main sur la sienne pour finalement la retirer. En ayant compris que tu devais la fermer, t'approchais doucement tes lèvres près de son oreille. « Ce serait dommage que tes parents nous tombent dessus, maintenant. T'es toujours aussi sûre de pas vouloir sortir un soir ? », avec une voix à peine audible de l'extérieur, tu jouais la carte de la provocation simplement pour arriver à tes fins. T'avais envie d'éclater de rire, ce genre de situations t'y avais jamais été confronté, ça t'amusais. L'impression d'être un gamin qu'on aurait lâché dans une piscine à balles pendant toute une après-midi. « Parce que si j'veux j'peux parler un peu plus fort et faire en sorte d'attirer l'attention » tu montais un peu le son de ta voix pour continuer à la provoquer. Nahash, tu portais bien ton surnom.
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyLun 19 Fév - 0:07


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T’hausses les épaules indifférente, comme si ça t’était finalement parfaitement égale, ses intentions n’étant pas la plus importante des préoccupation. Tu vois bien qu’il fais des efforts, avancer les arguments d’une amitié naissante pour construire un pont entre vos deux univers, essayer de t’atteindre. « Parce que t’y crois toi ? A l’amitié homme-femme ? » sincèrement t’en doutes fort, toi-même n’étant guère convaincue de l’authenticité de ces relations dîtes innocentes. T’en as eu quelques-uns des amis comme ça, qui tendaient l’oreille attentive dans l’espoir d’accrocher des baisers. Un jour l’un d’entre eux t’a confié qu’un homme ne pouvait pas être ami avec une femme attirante, qu’il essayerait forcément de coucher avec elle à un moment ou à un autre. T’as accepté cette vérité dérangeante sans broncher, préférant l’honnêteté crue à l’hypocrisie courtoise. Encore trop méfiante pour te risquer à le croire sur parole tu le jauges d’un coup d’œil attentif, cherchant à démêler les mensonges des confidences, tu t’engageras pas dans la promesse de nouer des liens d’amitié quelconques avec lui, pas encore.. tu gagnes du temps en bifurquant autour du sujet, des inepties énigmatiques qui le perdent rapidement. « De celle qui apporte des problèmes. » affirmes-tu d’un rictus amusé, tes lèvres s’étirent mais tes yeux eux ne sourient pas, derrière la boutade se cache une évidence qui n’échappe à aucun de vous deux. « Grand, brun, flegmatique, et qui en fait voir de toutes les couleurs aux filles. Un avec qui faire la guerre. Et la paix. La guerre. Et encore la paix. Un qui ne se rende jamais... » t’as jamais eu de « genre » d’homme, mais tu n’es pas assez naïve pour croire que celui à tes côtés serait une bonne pioche. Définitivement il appartient à la catégorie à éviter. Tu te souviens de la première fois que tu l’as rencontré, il te semble que c’était chez Pluton.. Mais, tu ne l’as pas vu… Tu ne l’as pas vu. Il était là, pourtant. T’as déposé une bise sur sa joue, lui a dit « bonjour » très gentiment sans doute, avec ton grand sourire, celui que t’as quand tu fais connaissance, un sourire en préfabriqué, une forme de politesse anonyme. Un laissez-passer pour que passent les gens et qu’ils te laissent dans ton indifférence. Nice to meet you et du balai. Jamais t’aurais pensé te retrouver maintenant, ici, avec lui. A converser tranquillement comme si vous en aviez finalement l’habitude. Comme c’est étrange, t’es là, et tu ne ressens même pas l’envie irrésistible de partir ailleurs. La situation ne te laisse toutefois pas le choix, t’obligeant à te cacher de tes géniteurs tu te recroquevilles contre ses jambes levant les yeux au ciel et lui lançant une grimace agacée lorsqu’il en profite pour se moquer. Lui semble parfaitement se réjouir de la tournure des choses, s’amusant à tes dépends alors que tu fais ton possible pour sauver les meubles, quelques instants plus tard vous vous retrouvez coincés dans le confessionnal, une surprise de plus à laquelle tu ne t’étais pas attendue aujourd’hui. T’oses plus bouger, tes doigts crispés sur le rideau de velours, les autres bloquant les paroles malvenues d’Adonis, tu entends des pas se rapprocher et recules de plus en plus tant et si bien que tu te retrouves à une distance ridicule du jeune homme. Sentant son souffle caresser ta nuque alors qu’il prend le risque de parler, tu fais volte-face un peu trop rapidement pour le jauger d’un regard sévère, ayant peur de comprendre où il veut en venir. Tu campes sur tes positions, refusant de céder à l’odieux chantage qu’il semble vouloir instaurer « Ecoute King… » commences-tu en chuchotant à ton tour «.. ce n’est parce qu’on est momentanément coincés tous les deux dans les mêmes 2m² que ça signifie que tu m’es soudainement devenu agréable. » loin de se débiner face à ton refus aussi catégorique que les fois précédentes il est bien décider à tirer avantage de ton inconfort palpable, un sourire en coin que tu lui ferais volontiers ravaler. Sale petit con. « Tu n’oserais pas… » tu crois pas vraiment à ce que t’avances, bien sûr qu’il oserait, que tu l’en penses incapable paraît même le conforter dans son idée. Et il ose. Il ose. Le ton montant avec la peur qui te gèle les entrailles, « Chuut ! Tais-toi! Tais-toi je t’en prie! » jetant un coup d’œil apeuré à travers les rideaux lui reste sourd à tes supplications, réalisant que tu ne parviendras pas à avoir le dernier mot sur ce coup-là tu plaques à nouveau ta main sur ses lippes pour l’empêcher d’en dire plus « C’est bon! C’est bon t’as gagné, j’accepte. Je vais sortir avec toi. » tu cèdes une moue renfrognée sur le visage, tu détestes perdre la face, c’était ça ou voir toutes escapades réduites à néant. C'est du boulot de mentir, cela demande une sacrée organisation. Une attention constante. Et beaucoup d'énergie. L’idiot aurait pu ruiner tous tes efforts en quelques minutes, le pire, c’est qu’il n’en a pas conscience. Croyant sûrement que ta mère t’aurait fait un sermon rien de plus. « Maintenant, assis-toi. Et reste tranquille le temps qu’ils sortent. » lui intimes-tu en le forçant à poser ses fesses sur le siège de la loge, debout devant lui tu ne détaches pas tes iris des siennes « Tu te crois très malin n’est-ce pas ? » qu’il profite de sa courte victoire, t’es bien décidée à lui rendre la monnaie de sa pièce. T’admettras pas que c’était finement joué, mais tu le lui accordes ce point.  
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyMer 21 Fév - 19:40


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Un pas en avant, trois en arrière. La différence de vos deux mondes qui se ressent, des efforts foutus dans le vent. Et pourtant tu baisses pas les bras, tu persistes. Trop optimiste, trop confiant. Tu comprends pas vraiment où elle veut en venir, à être constamment sur la défensive. « Ça m'est pas inconnu contrairement à ce que tu pourrais penser. » faut dire qu'à première vue, ça pouvait laisser le doute. T'avais pas énormément d'amis du sexe opposé, quelques unes seulement mais sur qui tu pouvais vraiment compter. Alors oui tu croyais à l'amitié homme-femme. En partie du moins. Ta réputation pouvait en laisser croire le contraire. Tout le monde pensait que tu glissais dans ton lit toutes les filles avec qui tu parlais, mais c'était bien loin d'être le cas. Y'avait toujours quelques exceptions à la règle, certaines d'entre elle avec qui tu préférais ne pas aller plus loin et garder une relation simplement amicale sur du long terme. Ça pouvait être étonnant de la part d'Adonis King d'ailleurs. Tes iris insistent toujours sur les siennes, t'arrives à lire dans son regard comme dans un livre ouvert, comprenant sa méfiance et son recul à ton égard. Tu l'écoutais attentivement, grimaçant par moment et lâchant des sourires de temps en temps, amusé par ce qu'elle pouvait te dire même si ça avait pour but de te piquer. « Petite, blonde, qui a toujours les mots pour remballer et qui cache terriblement bien son jeu. » tu laissais le silence s'installer en soupirant lourdement avant de pincer tes lèvres. T'appréciais pas trop ce sentiment d'inconfort qui venait à prendre possession de ton corps entier, t'étais comme mal à l'aise face à elle. Et plus tu te réfléchissais, plus tu te perdais. Et plus tu te perdais, moins tes réflexions étaient sensées. Tu savais bien qu'elle jouait les bonnes cartes pour ne pas faire tomber le masque de la gamine trop sage, trop sainte. C'était louche selon toi, d'être aussi calme et de ne jamais avoir fait fausse route. Et ça te faisait cogiter cette impression. Si t'étais un véritable démon et tu cachais une âme de gentil gamin, peut-être que celle qui donnait les impressions d'adorable petite fille parfaite pouvait être pire que toi. Et pourtant t'oses pas aborder le sujet, ou alors de loin sans entrer dans les détails. Tu tournes autour du pot, tu reste subtile dans ta façon de parler, d'agir. Et tu restes assis à côté d'elle. Ça doit faire au moins une bonne vingtaine de minute que vous parlez. À votre façon, mais vous parlez sans trop savoir sur quel pied danser. Mais tu te sens comme délivré de tes pensées quand la blonde se jette à tes pieds, contre tes jambes, sous le banc comme pour se cacher. Tu saisis pas, tu réagis quasiment pas, y'a que tes mots un peu trop moqueur qui rompent le silence et sa mine agacée qui met fin à la monotonie de votre échange. Ça t'arraches un sourire. Tu les comptes plus tellement ils se font nombreux. C'est pas croyable de pouvoir autant sourire pour un rien. En quelques instants tu te retrouves plaqué dans le confessionnal, un endroit bien trop étroit pour enfermer deux gamins comme vous, sa main déposée sur tes lippes pour t'empêcher de parler. Ta main qui se glisse sur la sienne pour la retirer et finalement retourner la situation, tes lèvres qui se rapprochent de son oreille pour que tu y glisses quelques mots. « Ouais de toute façon les endroits étroits comme ça, c'est pas ce qu'il y a de mieux. J'comprend, t'en fais pas. » un sourire moqueur au coin des lèvres, tu grimaces avec ironie. Augmenter le son de ta voix pourrait tout faire basculer alors tu le fais, lui réclamant de sortir avec toi. Et elle cède. La carte du chantage est la clé de la réussite, il paraît. « C'est tellement mignon cette façon dont tu cèdes. » Tu te retiens d'éclater de rire alors qu'elle plaque à nouveau sa paume sur tes lèvres. Tu te recules avant qu'elle ne te force à t'asseoir sur le siège dans le confessionnal. « Très bien, j'bouge plus... on va rester bloqués combien de temps là-dedans ? ». Si tu pouvais te montrer immobile, t'avais du mal à te montrer muet, comme si les mots forçaient l'entrée de ta bouche pour pouvoir en sortir. Tu arquais le sourcil alors qu'elle t'interrogeait et encore une fois un sourire amusé s'étirait sur ton visage. « Avoue quand même que c'était le seul moyen d'avoir une réponse positive. » dans le fond tu te trouvais malin d'avoir tout misé sur la provocation. T'étais le maître du jeu et t'avais clairement un coup d'avances sur elle, impossible que tu puisses t'arrêter de t'en réjouir. Intérieurement t'étais comme un gamin qui venait de décrocher son premier rencard. « Si j'peux te tirer avec moi dans l'obscurité de la nuit et te faire découvrir mon monde, j'espère que ma façon de faire sera pardonnée. » tu faisais finement référence aux courses illégales qui devaient se dérouler à santa barbara sous peu, sans pour autant les mentionner.
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyJeu 22 Fév - 20:22


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Tu te contentes de le fixer d’un œil las, un soupir d’exaspération traversant tes lèvres, tu préfères ne rien répondre à cette unième provocation, quoi que tu dises il parviendra à rebondir dessus, faire une pirouette avec tes remarques assassines pour les transformer en connivence. Point de foutu suspens derrière l’humour grivois, c’est qu’il a dû en tester des endroits étroits, du confort improvisé, des banquettes prenant des airs de wagon-lit le temps d’une nuit. Le confessionnal t’es presque sûr qu’il n’est pas allé jusque-là, de toute évidence c’est la première et dernière fois qu’il met les pieds dans une église, well faudrait surtout pas devenir récidiviste par séduction. Sans que tu ne l’en empêche tu laisses ton esprit voguer dans un imaginaire parallèle où tu ferais taire lucidité et discernement, expérimentant le potentiel de cette exiguïté. Ton cerveau suggère à tes hormones l’image d’un Adonis bien plus dévêtu qu’il ne l’est, tu te laisses aller à ton fantasme intérieur ne prêtant plus attention au véritable être de chaire et de sang à quelques centimètres de toi. Sa voix trop audible pour les circonstances te ramène à la conversation, cherchant à le faire taire par tous les moyens possibles tu te résous à accepter l’invitation avec laquelle il te harcèle depuis plusieurs semaines maintenant. « Je ne cède pas. » le contredis-tu aussitôt, ça te ferait mal au cul d’avouer que merde, t’as pas eu le choix et qu’il a gagné la bataille, tu t’enfonces dans la mauvaise foi prétextant que le revirement soudain était au contraire parfaitement calculé « J’ai bon espoir que ce rendez-vous soit un fiasco total qui te convaincra de passer à la suivante. » forcé de constater que lorsque le brun désire quelque chose, ou en l’occurrence quelqu’un, il ne lâche pas facilement le morceau. Tu t’en étonne encore, vu la vitesse à laquelle les poules de luxe défilent habituellement dans son lit, à lui et à tous les autres mâles aux neurones absents se faisant ridiculement appelé les « penetrators ». Rien que le nom ça t’extorque une grimace. Au départ t’as dit non à cause de ça, nullement séduite par la perspective de te retrouver dans la file d’attente du petit harem de King. Ensuite t’as refusé pour cause des souvenirs doux-amers que t’évoque ton histoire non-consumée avec Pluton qui a tout de même fini par t’imploser en pleine gueule, matière hautement combustible qui t’est restée dans les mains. Au bout du compte tu t’es lentement mais sûrement habituée au blackboulage ne voulant plus te trouver d’excuse et t’accrochant à ta décision initiale, comme ça. Par principe. C’est con. C’est ce qu’on vous a appris, à vous, la génération de filles qui tombent soit dans le facile soit dans le boring. Qu’une fille sans principes est une fille perdue. C'est dans ces cas-là qu'il faut rester ferme sur ses principes. Ne jamais appeler la première, ne jamais rappeler tout de suite - attendre trois jours -, ne pas perdre de temps avec un plouc qui ignore Jean-Paul Gauthier, The Strokes ou Stanley Kubrick, rayer celui qui recompte l'addition ou laisse le prix sur un cadeau, envoie des œillets roses, celui qui parle de la fortune de son papa, ne jamais coucher le premier soir, ne jamais embrasser le premier soir ! Ne jamais manger de spaghettis ou plat à base d’ail à un rencard, ne jamais porter de vêtements oranges, on pourrait croire que vous travaillez pour l'autoroute. T’énumères ainsi les dix commandements de la femme imposées par les normes sociales qui ne sont que des balivernes négligeables mais qu’aucune ne néglige. Pas même toi. Du moins, pas publiquement, les principes tu les dépiautes seulement la nuit venue, à l’abri des regards indiscrets qui pourraient te juger autre du jour au lendemain. « Il serait bien malvenu de te plaindre alors que c’est toi qui nous as mis dans cette situation. » répliques-tu d’une voix cinglante, oui et non, lui serait sûrement resté assit là comme un bienheureux à la vue de tous sans percevoir un quelconque signe d’orage à venir. Tu gardes un œil prudent sur l’assemblée qui s’éloigne vers l’extérieur, ton abdomen se détend à l’instant même où tu vois ta mère franchir le seuil, lâchant du leste tu t’autorises à te dérider juste assez pour ne pas lui adresser ton majeur levé en guise de réponse « Peut-être que oui… peut-être que non… » fausse réjouissance qui moule ton visage dans une expression frondeuse, tu laisses planer le doute, il n’y croira pas parce qu’il se figure connaître ce que t’attends de lui, des gars en général. La vérité c’est que tu t'ennuies, toi, avec des hommes doux, savants et civilisés... tu préfères les brutes. « C’est une promesse ? » l’obscurité t’y as goûté, la sienne ne te fait pas reculer, la tête calée contre la charpente en bois tu baisses les yeux sur son profil, l’ombre qui se dessine et tend à t’engloutir te fais à peine ciller, tu peux sentir la proximité gagner du terrain. Pas encore résignée à la laisser faire tu signes sa délivrance d’un geste nonchalant, lui indiquant que la voie est libre, qu’il peut s’éclipser à sa guise « Sors par derrière. Je tiens pas à ce qu’on te remarque. » et devoir justifier sa présence aux indiscrets qui se réjouiraient un peu trop hâtivement de compter un nouveau fidèle parmi eux, tu suis sa silhouette qui s’éloigne, vérifiant qu’il quitte les lieux en toute discrétion avant de lui emboîter le pas et sortir à ton tour, par devant toutefois. Rejoignant ta famille tu prétextes une discussion tombant à point nommé avec la voisine McGillian pour excuser ton absence momentanée, tu devines ce qui t’attend déjà, déjeuner morne à l’ombre du jardin-prison suivi d’une pause thé interminable et des lectures communes qui te placent là immuable et interdite. Alors le mensonge franchi tes lippes, dépourvue d’une retenue illusoire tu argues ces livres de cours à rendre à une camarade pour l’examen du surlendemain, déclines les vaines propositions d’accompagnant, déjoues les objections et suspicions maternelles. Permission arrachée tu dégringoles les marches, revigorée par la brise qui chatouille la cime des arbres et tes mèches volatiles. Tu repères le véhicule tape à l’œil garé à l’angle, son propriétaire venant à peine de claquer la portière conducteur, tu t’engouffres côté passager du prends place à ses côtés sans annonce ni explication. « Bon. On le fait ce tour ? » tu lui rappelles ses paroles, ajustant ta ceinture tu restes rivée sur le pare-brise, tu le prends au dépourvu toi-même pas encore tout à fait consciente de ce que tu viens de faire.
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyLun 26 Fév - 1:55


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"We were born sick", you heard them say it. My church offers no absolution. She tells me 'worship in the bedroom'. The only heaven I'll be sent to. Is when I'm alone with you. No masters or kings when the ritual begins. There is no sweeter innocence than our gentle sin. In the madness and soil of that sad earthly scene. Only then I am human, only then I am clean. ~ Hozier - Take me to church.

T'as cette facilité, cette agilité de contrer les propos qu'on peut te balancer à la gueule et ce depuis tout petit. Ton caractère de merde oblige, t'es incapable de te laisser marcher dessus, de te laisser abattre. Dominer. Toujours à provoquer, à lancer des piques, à chercher les ennuis et à emmerder le monde comme si c'était un truc qu'on t'avait appris avant même que tu ne saches parler. Tu jongles avec les mots, tu rebondis dessus, les déplace et les déforme à ta guise. Le diable en personne dans la maison de dieu. Un ange déchu. Et tu te sens pas à l'aise entre ses quatre planche de bois qui vous enfermaient, toi et la jolie Acacia. C'était étroit, trop étroit. T'en avais connu des endroits comme ça, c'était pas la première fois que tu te sentais aussi serré, confiné. Bloqué dans un endroit aussi petit. T'avais l'impression d'être la cible d'une prise d'otage, tout ça parce que tu devais éviter que la jolie blonde se fasse griller par ses géniteurs. Tu savais pas les conséquences que ça pouvait engendrer et ça t'importais peu, t'étais bien trop borné et têtu pour rester muet, pour rester en place. Une vraie pile électrique qui vie sur une longue durée, qui se consomme jamais. Et ta voix monte à l'intérieur du confessionnal, tu joues avec le feu, tu joues sur du velours. Sa paume qui se plaque sur tes lèvres, ce geste qui te cloue sur place alors qu'elle cède à ta proposition. Celle que tu remettais sur le tapis dés que t'en avais eu l'occasion. Ton sourire qui s'esquisse sous sa main, un zéro pour toi au compteur. « C'est pas un crime de l'admettre, tu sais. » tu réenchéris encore une fois, bien trop fier de ta victoire. C'est limite t'allais t'en vanter pour les prochains jours à venir, d'avoir réussi à faire un pas de plus et d'avoir ancré un pied dans la vie d'Acacia. Tu remballes pas ton sourire face à sa mine et sa mauvaise foi. « Peut-être que ce sera tout le contraire et puis ce sera toi qui me demandera de sortir encore une fois. » tu comptais pas lâcher l'affaire aussi facilement et encore une fois tu jonglais avec les mots. Tu prenais ses propos pour les retourner contre elle parce que tu te doutais bien que ça ne serait pas le cas. Qu'après un seul et premier rendez-vous, elle prendrait ses jambes à son cou et tout ça recommencera pas. Première et dernière fois que tu gagnais une occasion de sortir avec elle. C'était comme un ticket d'or que t'aurais obtenu par le chantage. Comme ces gamins capricieux qui ont tout ce qu'ils veulent comme ça les arange, tant qu'ils ont un moyen de pression. Tant qu'ils savent où appuyer pour faire en sorte que la personne en face vienne à céder. Et avec Acacia ça a été plus simple que ce que t'aurais pu imaginer, elle aurait très bien pu t'en coller une et refuser, encore une fois. T'étais plus à ça près mais non, il a fallu d'un rien pour que t'ais ce que tu veux. Et faut dire que même avec un rien elle sait t'étonner Acacia. T'as jamais osé le cracher ça, jamais osé l'avouer et pourtant tu sais pertinemment qu'elle a ce quelque chose que les autres n'ont pas. Cette fausse innocence et cette douceur rebelle à la fois. Ce quelque chose sur lequel t'arrives pas à poser le doigt. Et ça t'intrigues, ça t'attires au-delà du jeu que tu te tues à étaler. T'as peur au fond de te dire que tu pourrais vraiment t'attacher, que c'est pas toujours aussi amusant que ça, de prendre les défis qu'on te balance au pied de la lettre. Que tu devrais faire plus attention. Mais tu fonces les yeux fermés et t'as pas peur de te prendre un mur. L'inconscience qui se mêle à l'innocence. Le feu qui rencontre l'essence. Ces décharges électriques à chaque regard. Le cul entre deux chaises et le cerveau au bord du gouffre. Tu mènes un jeu alors que t'es conscient que tu finiras par perdre. Mais tu continues à en rajouter une couche, à pas lâcher la partie en plein milieu, à pas abandonner ou à faire tapis. Tu grimaces, tes pensées se mêlent et s'emmêlent. Tu réfléchis trop alors que t'as aucune raison de le faire. « D'accord donc j'suis censé m'en vouloir sans pour autant savoir ce qui fait de moi le fautif dans l'histoire ? ». T'avais pas fait en sorte que vous vous retrouviez enfermés dans le confessionnal, presque pressés l'un contre l'autre par le manque de place. T'avais pas eu le temps de comprendre le fait qu'elle t'ai traîné derrière elle alors qu'elle aurait pu te laisser en plan. Personne te connaissais là-dehors, y'avait aucune raison que tu te fasses remarquer même si dans le fond t'étais le seul mouton noir parmi les blancs. Tu l'observes se dégager du rideau qui vous cache de la foule, qui vous coupe du monde. « C'est pas clair comme réponse. » et tu sais que c'est voulu, alors tu pinces tes lèvres sans chercher à creuser d'avantage, préférant laisser le doute prendre possession de ta caboche. Et tu lui propose de faire tes excuses. De la tirer dans du côté obscur de la force, dans ton monde à toi. Où tout n'est pas tout beau tout rose, orné de fleurs et de sagesse. « C'est une promesse. » tu reprends ses propos sans rien ajouter de plus. Ton regard suit le moindre de ses gestes alors qu'elle s'appuie contre la charpente et que vos regards se croisent à nouveau avant qu'elle ne tire le rideau pour marquer la fin de vos confessions. « T'as surtout peur que les gens comprennent que tu t'es eclipsée avec moi dans le confessionnal. ». Sans rien ajouter de plus tu te hisses hors du confessionnal et sort par derrière comme elle t'en a donné l'indication. Tu regagnes ta bagnole que t'avais garrée loin des regards indiscrets en arrivant, jugée comme un peu trop tape à l'oeil par certains. Jamais un fidèle habitué à aller à l'église tous les dimanches se pointerait en porsche. Tu reclaques la portière derrière toi alors que la blonde te rejoins rapidement, prenant place côté passager sans rien ajouter de plus. « Ça te branche au moins de faire un tour des plus banals pour cette fois ? » tu tournais la tête vers elle en l'interrogeant du regard, pas trop sûr de ce que t'avais pu avancer auparavant. « Ça m'étonnerait que tu puisses te libérer ce soir pour participer à des courses illégales en moto. T'en a déjà entendu parler au moins, des siamoises à Santa Barbara ? » tu tournais à nouveau le regard vers la route avant de faire gronder le moteur. Jamais t'aurais pensé que la journée se déroulerait comme ça. Ça te déplaîsait pas mais t'étais sur le cul de constater qu'elle était avec toi.
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MessageSujet: Re: trouble in paradise. (adonis)   trouble in paradise. (adonis) EmptyLun 26 Fév - 22:56


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"We were born sick", you heard them say it. My church offers no absolution. She tells me 'worship in the bedroom'. The only heaven I'll be sent to. Is when I'm alone with you. No masters or kings when the ritual begins. There is no sweeter innocence than our gentle sin. In the madness and soil of that sad earthly scene. Only then I am human, only then I am clean. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].


« Le banal c’est mon lot quotidien. » ou plutôt ta croix à porter, ce qu’il se figure banal toi t’appelles ça un aller-retour express pour l’émancipation, vague goût d’impudence sur le bout de la langue, tu respireras de grandes goulées d’air frais, en rempliras tes poumons enlisés sous la dose de prières mensuelles pour faire circuler l’oxygène extérieur. Quant à savoir si ça te branche c’est une autre paire de manche. Tu te planques derrière la conciliante hypocrisie, flouant ce qui retenait ton geste jusqu’à maintenant d’ouvrir la portière. La porte tout court. Non tu le laisseras sur le seuil, t’iras pas plus loin qu’un rapide coup d’œil, passer la tête par l’entrebâillement mais respecter les limites posées par ta conscience. Parce que tu te tais mais tu n’oublies pas, qu’il est celui qui a brisé et piétiné les sentiments de deux amies si chères à ton cœur. T’étais là lorsque Bell s’est égosillée contre le mufle, fracassant les miroirs de ses talons aiguilles imaginant la tête du brun comme cible mouvante. T’étais là lorsque Jamie pleurait des baignoires pour lui. Une catastrophe aérienne. Ejectée en plein vol! T’as conseillé, consolé, colmaté. Tout en gardant dans un coin de l’esprit que ce qui leur arrivait ne t’arriverait jamais, à toi. Elles ont eu l'âge des amours non-partagés en guise de raison de vivre. Amères et complètement déglinguées. C'est là tout le problème des femmes. Elles demandent à l'amour des frissons délicieux ne se doutant pas que le délicieux vient souvent du plus profond sordide, que le meilleur naît parfois d'un geste obscène, d'une idée saugrenue. Du pire des salauds. Qu’est-ce qu’elles diraient si elles te voyaient assise là, en si abjecte compagnie. « Doucement Roméo, chaque chose en son temps.. » tu tranches le regard toutefois éveillé par la curiosité mal venue «… emmène-moi déjà loin d’ici. » t’en demandes pas beaucoup plus, tu te projettes pas à ce soir ou demain, au rendez-vous prochain qu’il est parvenu à t’extorquer, à ces courses illégales où il semble vouloir t’emmener. T’es nulle pour te projeter. Dans l’instant ou plus loin, tout ce que tu vois c’est l’horizon noirci par les exigences maternelles. Honnêtement t’hésites à foutre le camp, une once de sagesse qui te hurle bien fort de faire demi-tour presto avant de te prendre le retour de bâton en pleine poire. Tu devines que le revers sera brutal. Tu ne sais même pas pourquoi tu viens t’infliger de toi-même sa présence. Ce bordel institutionnel d’un mètre quatre-vingt qui met l'amour en pièces. Elles n’étaient rien pour lui. Tu n’es rien pour lui. Un regard vers les cloches sonnant midi, tu te surprends à te foutre éperdument de la finalité, t’es pas à la recherche de réconfort quelconque mais d’un ticket d’or pour tromper l’ennui. T’as un sourire juste avant de l’entendre démarrer, t’ouvres la boîte à gant et en sors un paquet de malboro. T'allumes une clope, aspires une bouffée, puis une autre, et une autre, avidement, jusqu'au filtre, et tu ne ressens strictement rien, rien qu'un goût dégueulasse. Même la petite voix raisonnable s’est fait avaler par le moteur vrombissant. La voiture accélère et vous traversez le champ de goudron, sur votre passage les automates ramassent leurs tripes et se relèvent pour aller faire la queue au Starbucks du coin. « Alors, c’est quoi cette histoire de siamoises ? » t’autorisant à briser le silence que tu juges avoir assez soigné tu te tournes vers lui, détaches ta ceinture pour mieux te placer en tailleur sur le siège en cuir « Tu comptes passer la première un jour? Ma grand-mère roule plus vite que toi. » il ne roule pas si lentement mais t’aperçois encore les pâtés de maisons trop familières à travers la vitre alors que tu préférerais les voir se transformer en tâches de couleur informes et homogènes. T’as peu de temps devant toi, tu comptes pas le perdre à chaque putain de feu rouge « Puisque tu me sors le numéro de l’amitié et du gars qui joue cartes sur table je me permets de te poser une question.. T’es vraiment aussi creux que t’en as l’air? » aucune aigreur dans la voix, une vraie interrogation à mi-chemin entre l’intérêt presque scientifique et l’avide besoin de comprendre, comment deux filles aussi exceptionnelles et foutrement bandantes que Bell et Jamie ont pu se faire avoir et jeter par le même bellâtre qui n’a paraît-il rien d’autre à offrir que ça. Adonis, le stéréotype du gars qui se donne un genre, il en faut un quand on n'a rien à offrir en termes de contenu, un genre, oui, pour ne pas dire un emballage. Cela dit, les mots que t’as lu un jour dans un bouquin de Boris Vian te restent en mémoire « dire des idioties dans ce monde où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver que l'on a une pensée libre et indépendante », peut-être que l’imbécile qui n’en est pas un joue de cette idiotie pour se croire libre et triomphateur, semant les cadavres à ses pieds avec l’excuse d’y gagner des brides d’évasion. T’es persuadée que les gens sont comme des gants. Lisses et anodins à l'extérieur, fourrés de mystères et contradictions quand on les retourne. Tu voudrais bien retourner Adonis, voir de quel matériaux il est fait.
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