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 farewell (babi)

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Jazz Wolf
Jazz Wolf
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MessageSujet: farewell (babi)   farewell (babi) EmptyMer 15 Avr - 18:30


le bruissement des papiers s’agitent en mélodie frénétique, le rythme d’un tremblement qui remonte jusque dans les mains de jazz. il est devenu permanent, des jours que ses muscles ne lui obéissent plus. après tout ça elle pensait que son esprit serait la première chose à s’écrouler, le point de non retour qu’elle attendait depuis des années. à se regarder fléchir à la moindre blessure du temps qui passe, elle ne pensait pas que son corps serait la première victime de ce deuil. le mot même lui donne la nausée, la maladie d’une histoire qui ne lui appartient pas, une fois de plus on écrit sa vie sans son accord, avec la douleur la plus écrasante. le miroir devenu ennemi plus que n’importe quand, les joues creusées, le regard vide, la représentation réelle de ce qu’elle est devenu, de ce qu’elle est sans lui. lui qui devrait être à ses côtés, lui sourire, lui tendre la main pour qu’il l’emporte au loin. un songe qui ne deviendra plus réalité. l’organisme en autopilote, jazz ne montre plus rien, laisse les gestes la diriger, une façon de plus de survivre. un pas après l’autre, dans un néant d’émotions qui ne lui ressemble pas. les larmes inexistantes, la colère envolée, elle n’est plus rien qu’un vide cosmique flottant au dessus de sa vie. elle qui renaît du contrôle, elle l’a perdue quand il est parti. je vais voir ash. la phrase pourtant simple, mais qui revient la poignarder à chaque fois. pourtant elle ne pourrait s’empêcher de les prononcer. dire son nom. manière inconsciente de le rendre encore vivant, comme s’il allait passer la porte, l’appeler sur son portable, lui envoyer une autre lettre. toutes ces choses précieuses qu’elle gardait comme envies fantasques, ne sont plus qu’illusions. elle n’a plus que ses souvenirs, ceux qu’elle a entreprit de détruire ces trois dernières années. pire encore, de faire regretter à ash pour ce qu’il a pu faire pour elle ces derniers mois. son retour aurait du être une renaissances, elle en a fait un cauchemar permanent. sa mort en a fait quelque chose de permanent. jazz n’en fait rien, elle prend la fuite, seule avec elle même et les tokens de leur séparation. les lettres soigneusement rangées dans la boite qu’elle cache depuis trop longtemps. tous les mots sur papiers froissées qu’elle connaît par cœur, les réponses qu’elle n’a jamais eu le temps de lui donner ou plutôt le courage de lui faire lire. une dernière réparation avant qu’elle ne s’efface pour de bon, elle peut presque sentir le goût pour la vie la quitter, laisser une saveur amère. alors elle se dit que si elle va le voir, la tombe dont elle connaît déjà tous les angles, elle lui donnerait enfin l’occasion de lui offrir ce qu’il lui revient. enterrer avec lui les dernières traces d’amour qu’elle lui a écrit. et alors qu’elle arrive prés de la tombe, elle se rend compte qu’elle n’est pas la seule que la peine affecte sévèrement. toujours emprunt à une solitude qui lui appartient exclusivement, elle retrouve babi sur le même chemin du chagrin. qu-qu’est-ce que tu fous là ? sa présence remet un point donneur à la tirer vers la réalité, de couper les ponts juste un instant pour lui montrer que le monde extérieur continue de tourner, sans lui, sans elle. elle ne devrait pas être là, gâcher un moment de plus entre lui. jazz se raccroche à une présence qui n’est plus là, alors que celle de babi l’assomme d’un trop tard qu’elle ne veut plus entendre. la blonde n’a même pas besoin de lui parler pour que l’esprit de jazz s’écrase sous une vague de culpabilité, de honte. elle n’a pas besoin de tout ça, elle veut juste cracher son âme, vider tout pour enlever le poids. mais elle ne serait dire, si les lettres sont la solution. il lui faudrait tout une éternité pour réparer ce qu’elle a fait. tu sais quoi, casse toi je veux être seule je suis pas d’humeur. les barrières qui reviennent en force et pour la première fois depuis la mort de son frère, elle ressent, les émotions enclenchées par nul autre que babi, celle contre qui elle a passé tellement de temps à lui vouer une haine à sens unique. jazz a presque envie de retomber dans ses vices, de laisser une jalousie crevante contre elle reprendre le dessus. parce que dans ces mois passés, elle a eu la chance de passer plus de temps avec lui qu’elle. alors elle serait prête à montrer les crocs, mais son regard tombe sur les gravures qui soulignent le prénom qui les observent et sa gorge se fait sèche. il pourrait presque sentir le jugement d’ash sur sa personne, une voix lointaine qui lui dit d’arrêter, qu’il est fatigué de la voir lutter contre une bataille qu’elle a commencé seule. il euh- il aurait voulu que tu sois là. peut être plus que moi.. jazz se retrouve épuisée, se ravise à contre courant dans un épuisement qui la fait doucement s’asseoir par terre. elle ne saurait la regarder, elle n’a d’yeux que pour lui, ou du moins ce qu’il en reste.

@babi mancini
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Babi Mancini
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MessageSujet: Re: farewell (babi)   farewell (babi) EmptyDim 26 Avr - 21:24

les pieds trainent sur le gravier, babi s'applique à faire le plus de bruit possible à chacun de ses pas. elle est triste. assez pour décider de salir ses chaussures volontairement et même d'agrandir le trou formé sur son talon. elle en est arrivée au point où elle attend de pouvoir s'amuser à tirer les fils de tissu un par un. probablement que ça comptera comme une sorte de thérapie de détruire sa converse. peut-être pas. mais une chose est sûre, elle en a marre de pleurer. plus de vélo, pas d'uriel, pas de parker. elle est seule dans les rues, la mancini. et le plus drôle c’est qu’elle devrait être partout sauf dehors. parce-que depuis son accident, il semblerait qu’elle soit destinée à se laisser mourir dans sa chambre à écouter ses parents. le plâtre, les hématomes, les maux de tête, le coeur brisé, la culpabilité, c’est apparemment pas suffisant comme punition. il fallait en plus qu’ils la privent de toute source de joie. papa et maman ont décidé que babi devaient limiter ses sorties au lycée. sauf que non, babi, elle se fiche pas mal des règles qui lui sont imposées. déjà qu’avant de finir à l’hôpital, elle n’écoutait pas vraiment mais alors là c’est encore pire. elle étouffe, la gosse. elle n’arrive plus à respirer quand elle est chez elle. pas assez d’air, le regard méfiant de sa mère, l’inquiétude de son père, ses petits frères sont les seuls à l’amuser. fascinés par son plâtre sur son bras, ils utilisent n’importe quel objet qu’ils trouvent pour voir si elle ressent une once de douleur. pour l’instant, babi gagne, ezio et mike sont juste frustrés de ne pas avoir réussi à planter une fourchette avant de se faire attraper par leur père. bonne nouvelle, ils prévoient de retenter. les doigts fouillent dans sa veste, pas d’écouteurs, évidemment. elle est partie rapidement en criant sur sa mère. le fais attention la fait râler parce-qu’elle n’entend que ça. et bordel, elle n’a pas voulu se faire renverser. elle ne se jette pas volontairement sous les roues de la première voiture qui passe. babi n’a pas prévu de destination, elle voulait juste sortir. aucune foutue idée d’où elle va, pourtant ses pieds sont bien décidés à lui pincer le coeur. la rue est familière, beaucoup trop, le ventre se tord de douleur, le palpitant s’accélère, le souffle est coupé. elle est à deux doigts d’être submergée par les larmes. non, on a dit non. babi tourne la tête, se dirige dans l’autre sens. et sans vélo, les trajets lui semblent si longs. c’est qu’une question de temps. elle a déjà mis de côté pour s’en racheter un, elle attend juste que le choc post traumatique de ses parents s’atténue et qu’ils envisagent de l’imaginer de nouveau sur un vélo. le regard vers le cimetière, elle se dit qu’elle devrait aller voir ash. pouvoir déballer tout ce que kurtis lui a dit à sa dernière visite. babi se pose devant sa tombe et ça rend le tout encore plus réel. la vie qui se fout bien d’elle. deux accidents de voiture, un vélo mort, une babi blessée et un ash mort. les bilans sont lourds, son frère a eu du mal à tout entendre. inquiet de la voir amochée, il a basculé en effondré quand elle lui a annoncé le décès d’un de ses meilleurs potes. et c’est trop pour ses épaules. trop de tristesse, pas assez de sourire. elle n’arrive pas à compenser. son monde s’écroule et elle ne peut rien faire. la gosse reste là, assise face à cette pierre en étant incapable de dire quoique ce soit. mais c’est une voix froide dans son dos qui la ramène à la réalité. pas seule. jazz, les mains accrochés à une boite, a son regard de tous les jours. froid, virulent et agressif. le regard de babi se tourne vers elle puis vers le nom d’ash. est-ce qu’elle a vraiment sa place ici ? probablement que non. jazz l’emporte avec ses liens du sang. le casse-toi, il fait mal. il enfonce babi dans ses angoisses. celles de ne pas avoir le droit de le pleurer parce-qu’elle n’était pas vraiment une amie, aucunement sa soeur et qu’elle était juste la soeur de son pote. alors son rôle dans l’équation, il est juste carrément bancal. « je pars » qu’elle souffle sans se battre. parce-que jazz lui fait peur et que babi refuse de se la jouer battante quand elle a perdu un autre combat il y a quelques jours avec des hématomes et un plâtre. elle se relève, pose ses doigts sur la pierre avant de s’éloigner. le corps frêle et fragilisé de babi passe devant la wolf sans un mot de plus. elle reviendra, un autre jour, un autre moment en espérant ne pas retomber sur elle. pourtant elle la rappelle.  babi s’arrête, hésitante. elle ne sait pas à quoi s’attendre, elle ne la connait pas la jazz. pas assez pour lire entre les lignes. la gosse se retourne et même si elle est la dernière personne que jazz voudrait avoir avec elle, peut-être qu’elle veut juste ne pas être seule. elle fait machine arrière, s’assoit à côté d’elle. « arrête, t’étais toute sa vie. » parce-qu’un lien entre un grand frère et une petite soeur c’est incassable pas vrai ? ce qu’elle a avec kurtis c’est pour la vie ? malgré les barreaux. les yeux vers la boite qu’elle tient dans ses mains. babi peut se faire tirer les cheveux au moindre faux pas, elle le sait. « c’est quoi que tu as ramené ? » un fin sourire sur les lèvres. ça lui rappelle sa manie de ramener toujours des photos chaque semaine dès qu’elle va au parloir. garder le lien avec l’extérieur, lui montrer que les jumeaux grandissent, partager un bout de sa vie avec lui. « comment tu vas ? » elles ne sont pas potes, le peu d’échanges qu’elles ont eus ont été souvent agressif du côté de jazz pourtant babi ne peut pas s’empêcher de lui demander. en tout cas, elle, elle aimerait qu’on lui demande si elle était à sa place. ( @jazz wolf )
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MessageSujet: Re: farewell (babi)   farewell (babi) EmptyVen 8 Mai - 20:06


l’âme pour faire l’apologie de ce qui et convenable ou pas. si un tel rejet devrait être mérité dans des circonstances ou même un lieu pareil. jazz n’a jamais compris les règles silencieuses des cimetières, comme si une bulle sacrée se créé à l’entrée de chacune d’elle. que les voix trop fortes sauraient troubler les morts. la brune toujours dans un pragmatisme éternel, qu’est-ce que ça peut bien faire à des morts ? la conscience perdue d’être dérangé par un quelconque bruit. ou alors aurait-elle manqué un signe que les endeuillés deviennent muets entre deux sanglots ? sûrement la voix épuisée de sortir des pleurs à longueur de journée. et comme jazz n’a pas eu accès à ce stade du deuil, comme un laissé passé qui lui était passé au dessus. elle n’a jamais reçu l’invitation et n’a pas encore la réalité ancré dans la peau pour se demander si c’est normal ou pas. babi a la présence d’esprit en premier d’entreprendre une fuite, la peur d’une altercation redoutable comme dans le passé. mais toutes deux en décalage d’une vérité qu’elles n’osent même pas prononcer. la présence entre elles, seul objet de leur discorde disparu. jazz n’a pas la force d’attaquer la première, à la place tend un laurier déguisé de mots sans rien attendre en retour. toute sa vie.. les mots répétés dans sa bouche et tout sonne faux. pourquoi alors dans celle de babi tout paraît comme une évidence ? elle le dit avec une facilité que jazz voudrait déchirer, pourquoi elle devrait être si sur d’une chose qui la concerne alors que jazz même n’aurait jamais sortir ces propres mots. elle pourrait presque entendre sa voix, celle de ash, lui murmurer au loin, le tout accompagné d’un regard profond. les yeux de la brunes tombent sur l’herbe, de peur d’oser remonter le regarde sur le bout de granite et d’y revoir ce regard la hanter et cette fois-ci, elle n’a même pas la possibilité de le repousser. je suis désolé pour lui alors, il aurait du trouver mieux. trouver quelque chose, quelqu’un d’autre pour tenir en haleine son existence, de lui trouver une entité dans laquelle déverser son âme si pure. elle qui était resté intact en prison malgré les mois et les années. la force dans les veines et elle n’a même pas pu lui montrer. lui faire voir qu’il n’a pas besoin d’elle pour vivre, à l’instar de l’inverse qui s’avère bien trop réel. le fonctionnement écrasé depuis ce jour là. elle qui voulait son indépendance se prend une lame entre les côtes tous les matins en ouvrant les paupières. elle n’y trouve plus son fil conducteur, son envie, le besoin arraché de cette terre. rien je- l’instinct primaire, celui de resserrer ses bras pour cacher de la vue de l’autre la précieuse boite. dans l’espoir infime d’absorber tous ses mots, de graver sur son corps ses paroles, les dernière traces d’un amour qu’elle n’a pas si écouter. et d’un soupire ses muscles se relachent, parce que la fatigue est trop présente et le secret trop lourd. alors même si elle ne pensait pas un jour parler plus de deux mots à babi sans de gestes violents pour les entrecouper, elle sent sa langue se délier, envie d’ouvrir la bouche pour être écouter, parler de lui une dernière fois. les lettres qu’il m’a écrit de prison. et.. mes réponses aussi. elle lève le regard pour une simple seconde, regarde l’autre à ses côtés au travers de ses mèches qui cachent son visage. pour lui faire honneur elle les coince derrière ses oreilles, découvre son visage à la vue de tous. d’elle, de lui. lui qui lui disait toujours que sa beauté méritait d’être vu, le geste et les mots accompagnés d’un baiser sur son front et jazz pourrait presque sentir son souffle sur sa peau. elle hésite, les mains tremblantes alors qu’elle pose la boite devant elle, soulève le couvercle, en laissant sortir tous les souvenirs, les démons et merveilles que le métal pouvait contenir. je lui ai jamais envoyé les miennes et maintenant il peut même pas les lire.. j’me suis dit que peut être.. c’est stupide. l’idée stupide que peut-être, alors qu’on la tromperait sur ses idées de l’au-delà, il pourrait avoir accès à ses mots, ses bouts de papiers qu’il a attendu depuis si longtemps. elle ne sait pas pourquoi elle lui dit cela, l’idée d’être jugé et moqué pour sa pensée s’installe difficilement dans sa gorge alors elle se fait des excuses, efface son envie et fait passer son idée pour quelque chose sans aucun intérêt. ses doigts frêles viennent sortir les enveloppes usées, celles qu’elle a ouvert des centaines de fois, dont elle a appris par cœur le contenu sans le vouloir. et à côté une autre pile, les siennes, fraîches et qui n’ont jamais été lue par autre qu’elle. elle lâche un dernier soupire, le regard épuisé vers babi. tu sais cette question devient vraiment répétitive. je suis fatigué de l’entendre tous les jours et de pas savoir quoi répondre. il aurait pu y avoir le reproche facile, celui qu’elle aurait sorti dans un venin enrobé sans aucun effort, le naturel revenant rapidement. pourquoi il n’y a plus rien, un partage de savoir dans le néant. les hurlements et cris répétés de devoir dire comment elle va. elle qui n’aurait même pas été capable de répondre n’importe quand, alors que depuis sa mort, elle n’y trouve même plus de sens. les mots se bousculent et la première chose qu’elle y trouve c’est qu’elle se ressent rien, elle se sent vide de tout sens, de toute raison et d’émotions. mais elle se refuse à coller une image de meuf insensible à la mort de son frère, parce que ce ne serait que mensonge. comment va euh.. kurtis ? c’est ça ? la discussion difficile et pourtant ironique, à défaut d’y trouver un frère, elle dévie sur l’autre. sur celui qui reste.


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