Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 before i fall away :: babi

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Uriel Hillstorm
Uriel Hillstorm
just need a babi step to break the ice
here since : 17/10/2019
dreams : 397
pseudo : ( robbie ) emilie
face, © : otto | (poésies cendrées)


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyDim 1 Mar - 13:49

before i fall away
i feel like i should say
i've always liked your eyes
but now i've got to leave
it's okay
it's alright


c'est pas le lieu. jamal lui cacherait sans doute sur les pieds pour faire ça.
ou pas.
parce qu'après tout qui en a quoique ce soit à foutre de son enterrement ? célébration pour ceux qui restent mais certainement pas pour le mort qui n'est de toute façon plus bon qu'à nourrir l'écosystème des entrailles de la terre. mais pour la forme, pour la jalousie, il lui en voudrait sans doute. immobile, à fixer le curseur sur l'écran de son téléphone qui clignote plutôt qu'être comme tous les autres, l'oeil vitreux rivé sur le bois d'un cercueil payé au rabais. il ne sait pas comme s'y prendre. c'est un vide qui l'engloutit tout entier. et ce putain de curseur continue de le narguer. métronome visuel qui souligne par sa régularité son incapacité à communiquer. ça a commencé par un merci. puis il a effacé.
des excuses puis il a effacé à nouveau.
l'aveu d'avoir besoin d'elle n'a même pas eu le temps de trouver toutes ses lettres qu'il a subi le même sort. et maintenant, plus rien. pas d'idées. ça bloque dans sa gorge resserrée, ça bloque dans son esprit. il a jamais été très doué pour le sentimentalisme. ça lui rappelle l'absence de jamal et chaque clignotement est un coup de couteau dans le ventre. parce que jam il avait pas besoin de mots. de toute façon il en voulait pas. ça fonctionnait autrement. et sans lui uriel découvre l'étendue de son handicap. un écueil immense. putain de curseur. même quand il relève le nez il le voit entre battre sa cadence en filigrane contre sa rétine. you suck motherfucker. les phalanges se crispent jusqu'à blanchir, le manque n'en finit jamais de se creuser. de lui. d'eux. et puis d'elle et ça ça devrait pas avoir lieu. ça poisse, véritable poison sirupeux il refuse l'attachement qui vibre dans ses veines à la moindre pulsation cardiaque. ça devrait pas. il ne le mérite pas. et elle, elle mérite mieux. et malgré ce constat le pouce cherche encore à glisser sur quelques lettres pour recréer le lien avec elle. pour la laisser le bousculer. pour l'entendre, elle et son rire. rien. le regard se perd dans la contemplation des fleurs. il se sent con, pas à sa place dans cet ensemble au pathos qui suppure. une part de colère gronde encore au loin, parce qu'il a pas été foutu de lui faire comprendre les choses, de prévenir avant de le projeter dans la solitude, et il lui en veut. il en a rien à taper des adieux. il a rien à dire à un boîte qui ne contient que l'inerte, il fait bonne figure à la recherche d'un soulagement qui ne vient pas. c'est important qu'ont dit les parents. sauf que ça le ramènera pas, et pourtant c'est tout ce qu'il trouverait important. le reste, bullshits qui ne méritent ni son temps ni son énergie, et loin de le remplir d'une empathie générale qui apaiserait la douleur, ça le vide. ça vidange le sens de sa vie, l'ordre des choses, parce qu'il a le sentiment de devoir apprendre à être un funambule expert en quelques mois seulement, marcher sur la corde raide en perdant le moindre de ses appuis. le regard abattu glisse sur des visages entre désespoir et tristesse déchirante mais lui reste sagement retranché derrière sa rancune qui le tient encore debout sans quoi il ne sait pas comment il pourrait survivre à l'idée de l'avoir perdu définitivement. une trahison ultime, au silence bien plus violent que n'importe quels mots. et il sait que s'il lui en veut c'est parce qu'il l'aimait autant qu'il le déteste aujourd'hui, enlisé dans une situation pathétique, à devoir faussement partager le moment. et puis l'idée, pas brillante, pas délicate. très uriel.
text msg: ur address.
text msg: rn.
les détours inconnus, toujours trop straight to the point pour la majorité des gens mais aujourd'hui n'est pas jour à négocier avec un hillstorm on the edge. la tension électrique qui saccage l'intérieur quand l'extérieur n'est toujours qu'une surface lisse qui toise le reste du monde. alors il ne pose pas, refuse le moindre échange de mots, à peine plus qu'un coup d'œil pour les parents de jamal qui de toute façon ne sauront pas s'étonner du comportement décalé d'un uriel dont ils peuvent supposer la douleur à défaut de savoir la sonder. prêt à traverser la ville s'il faut, juste pour prévenir au lieu de guérir. hors de question de s'abandonner à l'attachement s'ils finissent tous par mourir, et babi tient maintenant l'unique rôle de la liste. les mots tournent sous la langue mais aucun ne parvient à tomber juste alors présenté devant la porte mancini il n'a pas la moindre idée de comment présenter le fond de sa pensée bancale, presque certain que quoiqu'il en soit elle acceptera sans discuter, parce que ça ne devrait pas l'atteindre plus que ça. il n'est pas grand-chose non ? juste le type étrange qui porte contre son flanc sa lubie et son espiéglerie. quoique aussi celui qui a partagé une soirée tout aussi étrange. il rejette le contre-argumentaire, c'est pas le moment de s'abandonner à une tendresse qui le tuerait.
text msg: get out.
text msg: sweetheart.
text msg: please?
le tumulte interne est savamment muselé, des années d'expérience dans la poker face alors qu'il s'assoit sur le perron en l'attendant. ça devrait être simple à dire. babi je pense que c'est mieux de mettre de la dis— la porte s'ouvre, le coup dans sa réflexion, et sans faire l'effort de se lever, le rue planté sur la rue plutôt qu'elle, la langue prend la liberté qu'elle ne devrait pas. "oublie-moi." sa propre voix le prend en défaut, lui donne le sentiment d'être teinté d'une supplication contradictoire. pas de bonjour, pas de ça va, pas de pardon, rien d'autre que son idée fixe qui l'obsède depuis plus d'une heure, nourrit cette fébrilité qui le consume alors il daigne enfin tourner la tête vers elle, et ça fait plus mal que prévu. ça le chiffone. perdre deux personnes dans une journée c'est peut-être trop. il fronce les sourcils, pas loin de lui en vouloir de lui faire cet effet là, dans la poitrine. "plus safe, pas vrai ? si tous ceux auxquels je tiens doivent mourir c'est mieux comme ça. et puis tu mérites mieux." mieux que sinistros en tous cas. il soupire, ça lui coûte et il ne sait même pas ce qu'il fait vraiment là, pas décidé à bouger alors qu'il aurait jamais du mettre les pieds ici. "et les fleurs…" le coup au cœur. sa présence qu'il attendait pas. l'attention qui a coupé court à son envie d'hurler au monde que l'enterrement n'avait aucun sens. que jamais il aurait voulu ça. mais il ne finit même pas sa pensée, fuit à nouveau son regard. pas besoin de décodeur pour connaître le fond de sa pensée alors il plie, fuit, préfère retourner à sa contemplation du bitume. elle le rend…différent. même lui n'arrive plus à se suivre. la constance est devenue aléa. un chaos changeant. "je suis juste venir te dire au revoir." comme si c'était une excuse valable.
Revenir en haut Aller en bas
Babi Mancini
Babi Mancini
anyone else but u
here since : 14/12/2019
dreams : 230
pseudo : twenty-two.
face, © : weiss. (avatar : queen robbie )


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyMer 4 Mar - 23:06

les secondes passent et la question reste en suspens. elle hésite, babi. ses yeux bleus s'attardent sur le calendrier plaqué au mur de la boutique. les doigts fins de la gosse jouent avec les quelques billets qu'elle a en main. et c'est idiot. la fleuriste ne demande rien de scandaleux. simplement de savoir si le bouquet est à livrer sur place ou si la mancini viendra le chercher le jour j. mais lui répondre de vive voix c'est prendre une décision -ce qu'elle évite soigneusement de faire depuis quelques jours. se pointer à l'enterrement ou non. la grande question qui l'empêche de dormir paisiblement. tiraillée entre l'envie d'être là-bas pour lui et l'hésitation de s'imposer dans un moment délicat où elle n'y a absolument pas sa place. pourtant son premier instinct était d'y aller, se glisser derrière la foule et être une simple présence rassurante. discrète mais présente. l'apaiser de loin, avec un léger sourire. lui montrer qu'il peut compter sur elle, qu'elle n'est pas juste la nana qui l'embarque se faire tatouer un après-midi de retenue ou celle qu'il embrasse dans les vestiaires pendant le bal. elle peut être plus, elle veut être plus. et elle sait encaisser, babi. s'il veut pleurer, crier ou juste grogner. pourtant elle se ravise dans un souffle. elle se plie derrière les mots de son père, ceux qu'elle entend depuis bien trop longtemps. quand il souhaite la canaliser avec douceur. ne sois pas étouffante, babi. parfois, il faut laisser les autres venir vers toi, tu vas les faire fuir avec tout l'amour que tu as à donner. alors ce sera les fleurs sans babi. une simple carte pour témoigner de son intention, sans être sûre que ce soit réellement remarqué par le concerné. peu importe, la gosse ne fait pas ça dans un espoir de reconnaissance. elle ne l'envisage même pas. envoyer des fleurs, ça lui semble juste être la norme. sa norme à elle, dans son monde délicat et empathique. et la tenue enfilée ce matin est solennelle. une simple robe, noire. parce-qu'il ne pouvait pas en être autrement. pas aujourd'hui. jour de deuil, jour de l'enterrement auquel elle n'assistera pas. et c'est sa façon à elle d'être un peu là-bas avec lui. s'appliquer à choisir une tenue appropriée et espérer qu'il puisse sentir qu'il n'est pas tout seul. probablement que pendant dix secondes, babi envisage même que leur tatouage en commun lui permettra de savoir qu'elle pense à lui, qu'elle a envoyé des fleurs et qu'elle est là si besoin. naïve. et elle s'empêche de trop y penser. remi la secoue, la ramène à la réalité au réveil, elle lui glisse même une remarque sur sa tenue. ses petits frères en rajoutent une couche quand elle descend l'escalier, prête à partir. pas habitués à la voir autrement qu'avec un jean et des converses, ils trouvent ça suspect. la gosse est quasiment sûre d'avoir entendu un amoureuse entre deux tartines mais elle fait mine de rien. pas prête à s'aventurer sur un semblant de discussion, sa meilleure amie a déjà essayé d'en savoir plus. sur la robe, sa moue peinée et ses regards incessants sur son téléphone. mais babi, elle se la joue mystérieuse aujourd'hui. sans réelle envie de s'épancher sur ce qu'elle ressent parce-qu'elle est incapable de le savoir réellement. un baiser sur la joue gauche d'ezio, un sur la droite de mike, à peine un regard pour sa mère et voilà la gosse qui attrape remi pour partir au lycée. un simple arrêt pour déposer la bravo avant de filer pour la prison. aujourd'hui c'est jeudi. les jambes à l'air, le vent dans les cheveux, aucune notification quand elle arrive. rien, absolument rien. et elle ne sait plus à quelle heure c'était. alors babi essaye de se rassurer, se dire que ça n'a pas encore commencé, qu'il a autre chose à faire que de penser à elle. elle prend le temps de fumer avant d'entrer, les yeux rivés sur l'écran. probablement qu'elle recevra quelque chose quand elle sera à l'intérieur. quand son téléphone sera dans cette foutue boite à l'entrée. la nicotine pour mieux tempérer ses angoisses avant d'arriver au parloir. ça l'apaise à peine. mais tout est oublié quand elle se retrouve face à son frère. le cœur tordu de douleur face à son hématome qui s'est élargi par rapport à la semaine dernière. elle le voit, babi. le visage de son frère enregistré après chacune de ses visites. un arrêt sur image qu'elle garde en mémoire dans l'espoir de voir une amélioration. mais aujourd'hui, on est davantage sur une rechute. subie et violente. un nouveau passage à l'infirmerie pour lui. les couleurs sont plus rougeâtres que jaunes. l'avertissement est imprimé sur sa joue et ses côtes. c'est récent, trop récent pour que ça n'inquiète pas la gosse. et babi se retrouve spectatrice. encore une fois. incapable de panser sa douleur, de l'apaiser ou même de dédramatiser la situation. la réalité est bien trop brusque pour elle. la prison, les bagarres, les règlements de compte et son frère, parmi tout ça. et quand habituellement elle fait face à un guerrier, aujourd'hui kurtis est juste... résigné. alors qu'elle est la première terrorisée par la violence, elle se rend finalement compte qu'elle est davantage effrayée par ce comportement-là. aux antipodes de son grand frère, toujours prêt à régler ses problèmes avec ses poings -raison pour laquelle cet idiot se retrouve derrière les barreaux. là, il est juste abattu. par la vie, la prison, sa sentence qui lui semble interminable. plus aucune envie de se battre, d'attendre sa sortie, de positiver. les larmes sur le visage de sa soeur le font à peine réagir. il n'a plus l'étincelle dans ses yeux. celle, réservée uniquement à babi. depuis toujours. elle a disparu tout comme son envie de résister. et ça l'effraie. cet abandon. parce-que c'est comme ça qu'elle le ressent. en baissant les bras, il l'abandonne. dans cette vie dans laquelle il est un simple étranger. alors la gosse repart, angoissée à l'infini. les ongles sont rongés au sang. le palpitant affolé et l'esprit dans un tourbillon de pensées peu positives. elle hésite à y retourner pour tenter de supplier son frère de ne pas baisser les bras, ne pas l'abandonner et de continuer à se battre. s'il ne le fait pas pour lui, qu'il le fasse pour elle. tant pis si elle passe pour une égoïste, elle refuse de le laisser partir. pas tant qu'elle ne l'aura pas vu à l'extérieur et qu'elle aura pu le serrer dans ses bras sans ce orange immonde. mais elle a épuisé son nombre d'heure autorisé. la tête baissée, le regard vers son vélo, elle s'en va. un derneir regard sur le bâtiment terne. le chemin du retour est long et chaotique. le cœur émietté, l'angoisse au ventre et le goût salé sur les lèvres. babi s'assure de planquer son vélo derrière pour ne pas que sa mère s'aperçoive de sa présence en plein milieu d'une journée de cours. elle se glisse sous sa couette et attend. ne plus ressentir cette tristesse, cette angoisse et cette peur mélangées. ne plus fermer les yeux et imaginer le pire. son téléphone vibre. deux messages. grumpy u. la main vient essuyer les joues humides. les yeux bleus sont rougis mais assimilent rapidement la demande. elle ne s'embête pas avec des détails. l'adresse est donnée facilement. sans aucune question. babi a tout juste le temps de se passer du l'eau sur le visage pour retrouver un semblant de normalité que son portable vibre de nouveau. le sweetheart lui arrache un sourire. lui, juste lui, pour arriver à le glisser après un message qui se veut impératif. elle souffle,babi. elle reprend le dessus et laisse la tristesse de côté. uriel a besoin d'elle, il est là après l'enterrement de son meilleur pote alors elle s'empêche de garder son frère en tête. les marches sont descendues par trois, le paquet de clopes dans la main et le regard vers la cuisine pour vérifier qu'elle est bien seule. et elle sait qu'elle ne trouvera pas hillstorm comme d'hbaitude. sans doute chamboulé par ce qui vient de se passer. pourtant la gosse est surprise de le voir assis. dos à elle. le regard face à lui. alors elle s'avance doucement. pour ne pas le brusquer. la gosse ne sait pas ce dont il a besoin, ce qu'il est venu chercher auprès d'elle mais elle est prête à tout lui donner. un calin, un baiser ou même juste le silence. elle se pliera à ses demandes. juste pour aujourd'hui. pourtant ses premiers mots l'arrêtent net. elle se fige. les sourcils froncés, babi a peur d'avoir bien entendu. oublie-moi. l'ongle rongé, elle s'empêche de dire quoi que ce soit. la gosse s'assoit à côté de lui. en silence. elle attend la suite. qu'il se corrige ou qu'il s'explique. mais ce qui suit ne la satisfait pas. déjà kurtis, et maintenant hillstorm ? non c'est trop. impossible. elle ne le supportera pas. elle se relève, elle ne tient pas droite. elle s'impose face à lui. le regard est noir. elle est en colère, babi. contre eux. ceux qui baissent les bras. « non. » qu'elle annonce, sèchement. adieu la douceur et la tendresse auxquelles elle l'a habitué. la mancini est triste. « alors c'est quoi le délire, hillstorm ? tu préfères mourir seul ? encore une de tes conneries d'emo poète ? ravale-les. j'en veux pas. » pas vraiment piquante, pas blessante non plus. elle veut juste le faire réagir. retrouver le sarcasme qu'elle connait si bien et la répartie qui l'a faite craquer. ses yeux qui attendent juste de croiser les siens. parce-que derrière ce ton plus imposant, se cache juste une babi terrifiée. parce-qu'elle n'a jamais été la plus forte. et si ceux qu'elle considère comme tels abandonnent alors elle ne sait pas comment va continuer à tourner sa foutue réalité. il évoque ses fleurs. son attention a été vu et remarqué. alors l'objectif a été atteint. être là pour lui. à sa manière. maladroite mais réelle. puis le dernier coup de poignard est inattendu. te dire au revoir. elle lève les yeux au ciel. ce qui passe pour agacement est juste un moyen pour ravaler ses larmes. « ça marche pas comme ça. tu peux pas venir ici pour m'annoncer ça ? pire break up ever. » et elle essaye d'y glisser de la légèreté. parce-qu'ils ne sont pas ensemble et qu'une rupture n'a aucun sens. pourtant ça parait naturel. parce-que c'est eux. et que pas grand chose n'a de sens quand ils sont ensemble. puis elle s'avance vers lui. elle s'abaisse pour être à son niveau. ses mains sur ses genoux, le paquet de clopes qui glisse au sol. les doigts de la gosse viennent caresser sa joue. elle se pince la lèvre. elle est terrifiée. « j'ai vu mon frère baisser les bras tout à l'heure, ne le fais pas toi non plus. ne me laisse pas. s'il te plait. » elle souffle avec douleur chacun des mots. le visage de kurtis encore en mémoire, celui d'hillstorm qui ne donne pas beaucoup plus d'espoir. alors babi jette toutes ses cartes. plus rien à perdre. « laisse-moi encore aujourd'hui. donne moi quelques heures et à la fin de la journée, tu me diras si tu veux toujours m'oublier. » qu'elle propose avec un sourire bien faible. ses doigts qui jouent avec ses mèches blondes. et elle se sait incapable de tirer un trait sur lui. pas après ces quelques semaines. le tatouage, le bal, ses baisers. mais elle a peur que lui en soit capable. l'oublier. comme il le lui demande. « une aventure. juste une. et après, tu décides si tu veux toujours de moi. » ses mots sont bourrés de sens. mais elle s'empêche de trop s'y attarder. elle lui tend une clope en échange. à prendre ou à laisser. la cigarette, le deal et babi toute entière.
Revenir en haut Aller en bas
Uriel Hillstorm
Uriel Hillstorm
just need a babi step to break the ice
here since : 17/10/2019
dreams : 397
pseudo : ( robbie ) emilie
face, © : otto | (poésies cendrées)


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyDim 8 Mar - 10:40

délicate présence qu'uriel est presque certain de pouvoir sentir dans son dos, elle apparaît comme la bascule précieuse de sa journée, l'élément qui pourrait renverser la balance, le tirer du sinistre qui l'englue depuis des jours. il retient le soupir de délivrance de la savoir pas loin, de la sentir s'asseoir à côté de lui. c'est ce qu'elle provoque intérieurement. là qu'il réalise qu'elle est étrangement bienvenue, qu'elle ne provoque pas cette réaction épidermique violente de rejet et de colère qui bouillonne à la moindre approche depuis que jamal l'a abandonné. le vide abyssal qu'il a creusé en lui ne mérite d'être approché d'aucune main, il est capable de mordre férocement quiconque tenterait de panser cette blessure sans son autorisation. mais pas babi. pas elle. elle se faufile sans même avoir conscience de cette habileté, mais il se force à suivre sa ligne de conduite, le scénario préconçu qu'elle semble ne pas accepter, déjà retournée sur ses pieds comme s'il l'avait piqué de sa réflexion. surpris de l'uppercut d'une négation rien ne brise l'inexpressivité d'un visage qui connait parfaitement son rôle. rien ne tressaille alors qu'elle est parvenue à capter son attention, attirer ses pupilles sur elle. il retient sa respiration parce qu'il sent l'air électrique qui lui déplait. pas amateur de conflits ça ne l'empêche pas de sentir les premières secousses qui préviennent le tremblement de terre. sauf que s'il s'attend à une réponse brutale, il n'a pas su voir venir la violence d'un contre-coup donné avec brio. chaque mot craché fait remonter à la surface cette vulnérabilité en lui qu'il hait avec la même bestialité qu'il hait jamal pour être précisément la cause première de ce mal. réflexe presque canin le nez se plisse d'un colère qu'il contient péniblement parce qu'il sait qu'elle n'est pas celle qui la mérite. il resserre les poings, laisse les ongles meurtrir sa paume. "t'es sérieuse mancini ? c'est vraiment comme ça que tu veux la jouer ?" la fureur froide de celui qui essaye de se contrôler parce que ce n'est pas avec elle qui désire se lancer là-dedans. ça brûle l'estomac de cette souffrance qu'elle remue. mourir seul. c'est peut-être précisément le point culminant de son raisonnement au bout duquel il n'est pas encore allé pour se préserver. cette part sauvage rêve de répliquer, rendre au centuple la cruauté et pourtant rien. le néant sur la langue il n'a aucune force  à jeter là-dedans, surtout pas contre elle. il fait barrage à sa propre rage pour la protéger de lui-même, pour suivre son idée. après tout ça lui prouve qu'il a raison, qu'il doit l'éloigner de lui pour la préserver, ne pas risque de l'abimer dans un instant où il ne saurait pas se contrôler. le ricochet de ses mots contre lui ne devrait rien lui faire, escarmouches légères et pourtant ça l'alourdit, rend encore plus pénible la démarche. il met ça sur le compte de sa fébrilité sans avoir l'honnêteté de s'avouer que cela tient plutôt de sa sensibilité grandissante à babi qu'au jour de deuil. le break-up achève de balayer sa rancœur même s'il fait à peine tressaillir ses sourcils de surprise, trop lancé dans son raisonnement interne pour relever l'option improbable, à moins que cela ne vienne de cette minuscule possibilité qui susurre qu'il tient suffisamment à elle pour vivre ce naufrage comme une séparation. lui qui vomit l'attachement et pire encore l'amour voit son monde retourné mais a plus corsé à gérer que quelques battement de cœur ratés. ce même myocarde qu'elle étreint en déversant ses supplications à ses pieds. insensible. indifférent. ne rien ressentir. challenge. la main vient se poser sur son avant-bras : pour chasser sa main ou l'empêcher de l'enlever de sa joue ? il n'y a plus rien de limpide et son mantra est foiré, chaque palpitation est douleur et affliction. putain d'empathie qui se réveille à rebours, preuve qu'elle a une emprise qui dépasse tout entendement et ça l'inquiète pour elle. pour tout le mal qu'il pourrait causer à une douceur pareille, lui et son manque de tact inhumain. "oh babi…" il est désolé. il est inquiet. il est paumé. la pulpe de ses doigts caresse inconsciemment son épiderme. c'est une foutue mauvaise idée. il aurait du faire un texto. ou au contraire, ne rien faire, ne plus dire un mot, ne plus donner signe de vie, flinguer ce sweetheart qui prend trop d'importance dans son répertoire et dans son esprit. "ne m'en veux pas." pourtant ça lui faciliterait la tâche, qu'elle le haïsse avec la violence d'une haine inapaisable enracinée jusque dans le creux de ses côtes, de préférence au commencement de l'encre sous-cutanée. "tu sais que c'est une mauvaise idée." ses phalanges vont chercher les siennes, se disant sans doute qu'il vaut mieux lui serrer la main que la laisser s'inviter dans ses cheveux et lui faire réaliser que peut-être il apprécie de trop cette familiarité entre eux. elle arrive à ébranler cette rigueur qui n'a pas frémit face à des dizaines de personnes accablées, et ça déclenche ces alarmes qui hurlent à l'addiction. déchiré entre l'envie de battre la retraite pour trouver une distance où il pourra respirer sans sentir son désespoir à elle l'empoisonner, virus face auquel le système immunitaire n'était pas prêt, ou tout lui céder, la prendre dans ses bras pour promettre de ne plus la lâcher. "c'est pas une question de vouloir mais de devoir." bien la seule chose qui résiste à cette journée nucléaire, ce protect her scandé jusque dans ses entrailles sans qu'il parvienne à faire taire cet instinct primal. et pourtant il a le sentiment qu'elle dépose à nue devant lui toute sa fragilité. "je sais pas. je sais plus." tu me retournes l'esprit. et le cœur. le cœur surtout. "putain tu rends les choses si difficiles…" qu'il accuse tout en se demandant s'il ne devrait pas la remercier de faire contre-poids, le retenir pour forcer la réflexion. la bonne intelligence serait de se lever pour rappeler au corps son indépendance mais la cohérence a déserté, il se recule, lui fait une place au lieu de la chasser. "viens-là." elle a réussi le tour de force de repousser sa logique froide pour préférer l'émotionnel qui n'a jamais le droit de prendre la moindre décision mais il évite d'y penser quand il la tire doucement pour qu'elle vienne s'asseoir entre ses jambes et caler son dos contre son torse. "par contre pour la clope je ne connais que le partage, alors peut-être que si tu t'en allumes une…"
Revenir en haut Aller en bas
Babi Mancini
Babi Mancini
anyone else but u
here since : 14/12/2019
dreams : 230
pseudo : twenty-two.
face, © : weiss. (avatar : queen robbie )


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyDim 8 Mar - 16:53

alors qu'elle est encore secouée par le goût d'inachevé de sa conversation, à sens unique, avec son frère, babi fait de hillstorm sa priorité. là, maintenant, tout de suite il n'y a que lui qui importe. il est passé devant sa propre tristesse à la seconde où elle a reçu le premier message. et son coeur était prêt à exploser. parce-qu'il a pensé à elle. c'est elle qu'il est venu voir après l'enterrement de son meilleur pote. et ça, ça vaut probablement pour un petit quelque chose. assise auprès de lui, babi reste silencieuse. elle se dit qu'elle va se taire, le laisser parler et éponger chacune de ses émotions. elle s'attend à de la colère, pour cette mort injuste et brusque. elle s'attend à de la tristesse, pour ce vide laissé dans son quotidien. elle s'attend à beaucoup mais pas à de la résignation. parce-que c'est ça, pas vrai ? il dépose les armes, lui aussi. il abandonne sans même se battre. le oublie-moi qui bouscule son palpitant. babi, elle n'est pas faite pour le rejet. probablement qu'il lui manque ce recul nécessaire pour accepter la négation et la distance. mais elle ne sait pas faire la gosse. elle maitrise pas. bien trop loin de son monde délicat, doux et rempli d'empathie. alors elle le prend mal, elle subit ce tumulte d'émotions qu'il créé en elle. hillstorm débarque pour lui imposer une décision sur eux. pas juste lui, non lui et elle, un nous fragile mais existant. assez proches pour être une entité à part entière, ensemble. et la mancini se sent prise au piège. elle se retrouve face à une demande qu'elle ne peut pas satisfaire. sa justification la met un peu plus en colère. mettre de la distance pour s'enfermer dans une solitude bien triste, babi n'y trouve rien de rassurant. et le tu mérites mieux est le summum de l'insolence. parce-qu'elle ne le laissera pas décider ce qu'il estime être assez bon pour elle. elle se relève, elle s'insurge à sa manière. les mots sortent de manière brute sans forcément réfléchir aux circonstances. la mort d'un de ses amis, sa tristesse, son héroïsme incessant qui se révèle auprès d'elle. sans doute qu'elle devrait être plus prudente, ne pas trop le bousculer. elle l'a vu cinglant au bal. les mots comme arme de destruction. et babi ne fera pas le poids, jamais. mais elle veut juste le faire réagir, lui donner une raison de répondre, de se relever et de se battre. peu importe que ce soit contre elle, tant qu'il bouge et qu'il arrête de subir. et elle voit qu'il encaisse. la colère se dessine dans ses yeux bleus. pourtant il semble sur la retenue. il s'empêche de tout lâcher, comme il avait pu le faire avec jazz. ses poings sont serrés. et babi ne le lâche pas du regard. l'envie de se rapprocher la démange. la distance qu'elle a mise entre eux l'insupporte.  mais elle n'est pas née pour le conflit. trop calme pour attiser la flamme, elle bascule dans plus de tendresse. émotion avec laquelle la gosse sait jouer et abuser. « ça serait mieux si tu te rendais compte toi-même de l'absurdité de ta demande mais apparemment t'as besoin d'aide. » sa voix est posée, un brin insolente et davantage taquine que virulente. mais le visage reste illisible. en colère qu'il envisage la possibilité qu'elle l'oublie. et blessée que ce soit, semble t-il, une solution à un de ses problèmes. alors elle aimerait qu'il s'aperçoive qu'elle est incapable de le laisser là, devant chez elle et fermer la porte sur ce qu'ils ont commencé. mais elle a peur. peur que lui en soit capable. la gosse sait qu'elle a réussi à s'immiscer dans son esprit. assez pour qu'il ose l'embrasser, la toucher ou simplement venir la retrouver alors qu'il est juste paumé de se retrouver seul. il ne grogne plus quand elle se colle un peu trop à lui en s'asseyant à côté de lui. alors elle a forcément franchi une première barrière. et ça doit bien vouloir peser dans sa demande. alors babi lui donne tout ce qu'elle a à lui offrir. sa vulnérabilité. vraie, réelle et terrifiante. elle se rapproche, elle se glisse dans son espace et elle se fait envahissante alors qu'il lui demande tout l'inverse. sa sincérité est palpable. l'émotion de la gosse est transparente à travers sa voix et ses yeux. elle ne veut pas être abandonnée. pas deux fois en quelques heures. babi, elle n'est pas assez forte pour ça. elle le supplie. de lui donner une nouvelle chance. elle n'a besoin que de quelques heures pour lui prouver qu'elle peut être celle qu'il veut. moins chiante, moins casse-couilles et plus calme. elle se pliera si à la fin elle ne le perd pas complètement. ses doigts sur son avant-bras. le contact pourrait la faire sourire facilement. le contact qu'il initie sans hésiter. et elle aimerait se donner du crédit pour ce simple geste qui semble être énorme venant de lui. leurs doigts s'harmonisent dans un ballet de tendresse silencieuse. « je veux juste comprendre. » mais elle voit qu'il est paumé. même si elle n'arrive pas à définir s'il veut s'enfuir ou rester. « une mauvaise idée ? d'être avec moi ? de me supporter ? de passer l'après-midi ensemble ? c'était si horrible la dernière fois ? pourquoi c'est une mauvaise idée, uriel ? dis moi. » les questions fusent, la mancini veut comprendre comment il en est arrivé à cette conclusion. et son prénom est soufflé, comme si la conversation était trop sérieuse pour s'aventurer sur un surnom à la con. elle sait pas ce qui le bute tant dans son idée. pourquoi l'oublier ? qu'est-ce que ça changerait ? ils ne faisaient rien de mal. absolument rien. ses doigts qui glissent dans les siens, elle s'y accroche.  parce-qu'elle a peur que ce soit la dernière fois qu'elle l'ait aussi près d'elle et aussi vulnérable. et elle finit par l'embrouiller à force d'exiger encore un peu de temps avec elle. le convaincre qu'elle peut le faire changer d'avis. « tu ne dois pas être seul. tu ne dois pas me demander de t'oublier. tu ne dois pas te renfermer. tu ne dois rien à personne. » et elle prend le temps de poser chaque mot, d'y donner du sens avec affirmation. babi se veut libre sans aucune obligation. même pas à ses propres parents. alors l'idée même qu'uriel se bute à des devoirs lui parait absurde. puis elle pense à autre chose. sa tenue, aujourd'hui, sa tristesse. « il te l'a demandé avant de partir ? » elle cherche l'improbable. une demande écrite noire sur blanc dans une lettre d'adieu. mais elle ne se rend pas compte si c'est ridicule ou non. elle ne le connaissait pas. il n'est qu'un visage qu'elle a entraperçu au bal et un nom qu'elle a lu dans un mail du proviseur annonçant son décès. puis le sourire de la gosse qui s'affiche avec fragilité quand il lui dit qu'elle rend tout plus compliqué. pourtant elle sent que c'est pas forcément un reproche. il aurait pu être plus violent s'il l'avait voulu. il est juste perdu face à une babi pas aussi conciliante que lui n'a pu l'être avec elle. collante jusqu'au bout. même le jour où il essaye de se débarrasser d'elle. « désolé ? » qu'elle dit avec malice. le visage de la gosse s'illumine. parce-qu'elle a l'impression d'avoir un peu gagné. il ne part pas, il ne la laisse pas. il se recule avant de lui dire de se rapprocher. les yeux de babi brillent, son corps se laisse faire. il la tire contre lui avec une douceur déconcertante. son dos contre son torse, la gosse se love sans lui laisser aucune possibilité de s'échapper. les yeux fermés, elle soupire d'aise. elle avait juste besoin de ça, d'être enlacée. la voix d'hillstorm qui la ramène à la réalité. elle attrape une clope, l'allume avant de la glisser entre ses lèvres. ses doigts qui glissent sur sa cuisse. « exclusif le hillstorm. j'ai retenu. il ne partage pas, sauf mes clopes et mon milk-shake. » qu'elle dit avant de tourner son visage. la clope qui disparait de ses lèvres. ses doigts dans sa nuque pour amener son visage vers elle. puis elle l'embrasse. une simple caresse. un teasing presque frustrant. à peine quelques secondes. juste assez pour qu'elle laisse s'échapper sa fumée entre ses lèvres à lui. la clope qu'elle lui laisse avant de s'éloigner. « tu sais que je me fais tuer si mes parents me voient assise devant chez moi alors qu'ils m'ont vu partir pour le lycée ce matin ? » parce-qu'elle n'a plus le droit d'aller voir kurtis. décision de maman depuis quelques semaines. et la gosse s'en contrefout de ce qu'elle pense. alors elle s'applique à continuer d'y aller. dans le pire des cas, elle sera privée de sortie et fera le mur. elle continuera à vivre, la mancini. « et il faudra leur expliquer comment on s'est rencontrés et comment ça a fini. risqué... » qu'elle lance en grimaçant légèrement. pas vraiment prête à lever son t-shirt pour montrer à son père qu'elle s'est faite tatouer en imitant sa signature ou qu'elle l'a fait avec un parfait inconnu. mais pourtant, elle ne bouge pas. elle s'enfonce un peu plus contre lui. le regard qui divague sur sa robe. puis dans un souffle... « je mérite ce que je décide de mériter. et si c'est toi en haut de la liste alors t'auras pas le choix, hillstorm. » babi aussi vraie que fragile.
Revenir en haut Aller en bas
Uriel Hillstorm
Uriel Hillstorm
just need a babi step to break the ice
here since : 17/10/2019
dreams : 397
pseudo : ( robbie ) emilie
face, © : otto | (poésies cendrées)


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyDim 8 Mar - 21:17

soufflé de la voir camper, les deux pieds plantés dans l'audace, elle agace cette douleur qu'il intériorise. à ne rien laisser passer, pas un cri, pas un gémissement, pas une larme, rien d'autre que l'attitude stone d'un uriel qui n'est pas certain de savoir s'il attend que la vie reprenne son cours ou bien si au contraire il va se mettre à attendre la mort avec impatience. il gronde en retour, vexé qu'elle presse son index sur la ligne incohérente de son raisonnement. "va te faire voir. besoin d'aide ? franchement ? vas-y éclaire-moi te prive pas." trop frontale, trop tôt, babi le fait réagir, le braque à l'orée de sa colère, chatouille les rares points susceptibles de le faire sauter à la gorge dans la seconde, parce que la notion d'aide lui est pénible. pas de trace d'un machisme usant, c'est plutôt le résultat de cette longue habitude de fonctionner à l'indépendance, ne jamais compter sur personne d'autre que soi pour avancer ou reculer. besoin d'aide. ça le terrifie à l'idée que cela puisse changer sa nature, le rendre dépendant, perdre la totalité de son identité connue à ce jour. pourtant incapable de renoncer au point de se remettre sur ses pieds et repartir sans un mot. il la suit dans la moindre nuance de ses émotions, calque sur elle son rythme pour apaiser son humeur fluctuante. "dis pas de conneries…" de loin une de ses meilleures après-midis sous l'impulsion joyeuse d'un babi qui a gouverné la moindre minute écoulée ensemble. "d'être ensemble. normalement j'en ai rien à foutre des autres. et apparemment quand j'y suis attaché ils meurent. t'as pas l'impression que c'est suffisant ?" ça n'a aucun sens, ça relève presque de la superstition, il a perdu son esprit à la logique dure et impitoyable. l'attachement qui angoisse, une menace qu'il ne peut pas maitriser, qui plane tout en sachant que pour lui c'est déjà trop tard, drogué à la mancini dont il éprouve le besoin de la retrouver par-dessus tout le monde. "c'est pas aussi facile, je voudrais éviter de te faire de la peine ?" elle brouille ses perceptions, plus rien n'est aussi simple que ça ne l'était dans sa tête avant d'arriver. déstabilisé de voir leur semblant de normalité s'effondrer pour jamal qui surgit dans la conversation, point pénible et douloureux qu'il ne comprend pas. jamal. demander. parler. ça sonne comme une blague sordide qui les aurait amusé tous les deux sans problèmes et c'est peut-être précisément ce qui fait naître un bref éclat de rire froid. "ça risquait pas, mais je lui en veux d'avoir rien dit. et ce connard m'a laissé un bouquin. un putain de bouquin. comme si ça faisait sens." ça en fait dans le fond, il le sait, s'il abaisse son niveau de colère il sait que les lignes surlignées pourront excaver des bribes de réponses que son esprit refuse de connaître pour l'instant. la haine est plus facile à gérer, il connait les mécanismes parfaitement huilés du ressentiment. pas certain de voir où elle veut l'amener il soupire en observant le ciel, conscient de la laisser naviguer en eaux troubles. buté, silencieux depuis des jours pleins sur le cas dhuna, il désamorce calmement la mine sur laquelle elle a posé un pied, consent à répondre à la question sans laisser les dents égratigner sa délicate babi. et il sent bien qu'il perd du terrain. peut-être même qu'il a perdu la guerre avant même qu'elle n'existe alors qu'il laisse son regard traîner sur elle et capter une minuscule étincelle de malice qui suffit à faire frémir son essence toute entière. "tu fais chier." marmonné en roulant des yeux et pourtant les muscles trahissent, réagissent, une grimace d'un sourire retenu parce que ce n'est pas comme ça qu'il espérait que ça tourne. elle était pas censée lui rappeler qu'elle pouvait le faire rire. elle devait accepter, ou venir heurter son indifférence avec sa colère. mais pas lui sourire. pas être douce. acteur de ce fiasco improbable quand il commet l'erreur irréparable de l'accueillir contre lui et trouver un réconfort troublant dans ce corps gracile lové dans ses bras. "estime-toi heureuse de m'avoir au moins enseigné le partage de ce qui t'appartient, parce que normalement c'est pas dans mon vocabulaire." étrangement à sa place pour la première fois depuis aujourd'hui, la docilité née de l'absence de méfiance, à peine le temps de comprendre qu'elle l'a embrassé qu'elle reprend sa place après avoir cédé la cigarette. "c'était déloyal ça sweetheart." elle pipe les dés avec une propension délicieuse à la tendresse, à mettre le feu à ses veines d'éprouver des sentiments contraires, rappeler à elle sa loyauté tenace qui lui donne envie de lui promettre de toujours être là pour elle. et la nicotine tente vainement de venir remplacer cette sensation fantôme contre ses lèvres. "je suis certain que jamal aurait détesté te servir d'alibi mais les absents ont toujours tord alors te prive pas." il tourne la tête pour expirer lentement la fumée, la resserre contre lui par instinct comme si elle empêchait l'hémorragie de sa silhouette fragile pressée contre la blessure d'un cœur qui s'ignorait il y a encore peu. fragile moment d'accalmie quand elle chasse le présent, le force à revenir sur le passé et fait renaître un fond d'amusement à l'idée d'aller expliquer à qui que ce soit l'incohérence d'une rencontre sur fond d'un désaccord absurde. "tu connais pas ma poker face ? ne me hype pas trop je pourrais prendre plaisir à te garder en otage en attendant tes parents pour voir jusqu'où je peux pousser le malaise." parce qu'il mise tout sur le suicide pour calmer les ardeurs moralisatrice, il a suffisamment glauque en stock uriel pour clouer au pilori toute conversation, avec son flegme qui ne rajoute qu'une gêne supplémentaire là où les autres cherchent désespérément de l'air sain pour respirer. pas secouriste dans l'âme il est par contre en passe de devenir expert en constat de décès malgré lui, le karma qui se paye sa tête à vouloir faire de lui un employé des pompes funèbres quand il aspire à n'aimer ni la vie, ni la mort et encore moins faire le lien entre les deux avec son détachement chirurgical. loin des grondements d'avertissement habituel, c'est un soupire d'aise qui siffle de ses bronches lorsqu'il la sent se relâcher un peu plus contre lui, persuadé qu'il pourrait passer le reste de la journée à observer tout et rien, laisser les longs silences se rompre et renaître entre quelques bribes de conversations éclatées. elle défend sa position et il ne peut lui enlever qu'elle est meilleure que lui. plus déterminée sans doute. "je vais te faire du mal tu sais. forcément. c'est inévitable." trop délicate, résistante mais à la fragilité gracieuse, il ne doute pas un instant de sa capacité à lui causer du tort, ternir cette âme solaire qui le laisse pantois quand lui n'est qu'absence de réaction et soupirs exaspérés. "regarde-toi babi. regarde." ses doigts affleurent  sa cuisse, explore la texture du tissu qui révèle bien plus fort leurs dissonances que n'importe quels mots. "là où je suis égoïste, t'as la délicatesse de porter une robe noire ?" et bizarrement ça lui écrase la poitrine avec la même violence que lorsque son regard est tombé sur les fleurs alors que lui se maudissait d'être présent. deux poids deux mesures, elle trop douce, lui trop brute. "tu m'as manqué, et dans mon monde c'est un putain de problème bien plus problématique que la mort." l'art et la manière d'abandonner la vérité crue sans le moindre enrobage, parce que tout ce qu'il voit c'est qu'il a pas su faire autrement que venir la trouver pour offrir à ses yeux la satisfaction rassurante de la voir au moins une dernière fois. "faudrait que je sois sacrément con pour croire que je peux te laisser une journée pour me convaincre et m'en tirer tranquille avec mon libre-arbitre à la fin."
Revenir en haut Aller en bas
Babi Mancini
Babi Mancini
anyone else but u
here since : 14/12/2019
dreams : 230
pseudo : twenty-two.
face, © : weiss. (avatar : queen robbie )


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyMar 10 Mar - 8:07

elle ne veut pas de ce conflit. ces remarques et insultes qu'ils se balancent juste parce-qu'ils sont tous les deux à cran. lui, à cause de sa journée bien pourrie ; elle, qui prend mal le rejet. l'atmosphère ne lui plait pas. trop pesante, trop électrique, trop négative. babi n'est pas habituée aux eaux troubles. pas avec uriel. pourtant leur rencontre a commencé de la sorte. l'impatience du blond a trouvé l'insolence de la brune. quelques minutes à peine avant que la curiosité le pique suffisamment pour s'intéresser à la mancini. et ce souvenir lui parait si lointain. vague mais agréable. un goût sucré sur la langue et un sourire à s'en décoller la machoire. comme si une éternité était passée depuis ce jour de retenue. mais son tatouage n'est encore qu'au début de sa cicatrisation. alors c'est juste la preuve que tout va trop vite entre eux. uriel s'est officiellement installé dans le quotidien de la gosse. et c'est peut-être pour ça qu'elle se braque aussi vite, que la raison s'écrase pour laisser les émotions la pousser à rétorquer. elle refuse de se laisser faire et de plier. hors de question qu'il se barre pour ne plus jamais revenir. il fallait qu'il y pense avant. avant le tatouage, le milk shake, le bal, les vestiaires. avant qu'il prenne de la place dans l'esprit et sur le corps de la gosse. maintenant c'est trop tard pour lui. enchainé à la mancini. pour le long run. alors babi s'applique à creuser un peu plus sa marque auprès de lui pour volontairement rendre l'oubli impossible. et il gronde, uriel. habituellement docile face à la mancini, il est à deux doigts de montrer les crocs. le va te faire voir pourrait la vexer dans d'autres circonstances mais pas là. parce-que c'est hillstorm et qu'elle se sent safe avec lui. malgré ses yeux noirs, ses poings fermés et sa retenue qui est complètement transparente et presque douloureuse à regarder. les mains sur les hanches, elle souffle avant de lui faire un doigt. la tête légèrement penchée, elle lui répond avec calme. « je vais me faire voir et tu te prends mon majeur. on est quittes ? » la gosse hausse les épaules et se pince les lèvres. elle bat en retraite et propose le drapeau blanc. elle n'ira pas hausser le ton. parce-qu'elle compte bien le faire changer d'avis. sans s'en prendre à lui et en comprenant d'où lui sort cette idée, qui reste complètement absurde. babi, elle gère mieux les conversations calmes que le conflit. alors les questions s'enchainent et elle a peur de l'entendre lui dire que tout n'est que poussière et que rien n'est aussi important à ses yeux. elle flippe de lui donner l'occasion de lui dire qu'il regrette leur après-midi ensemble et tout ce qui a suivi. parce-que pour elle, c'est bien là, chéri comme un présent post-noël. mais elle l'écoute. faire un lien entre son attachement -pour elle, son attachement pour elle - et une possible mort prématurée. ses doigts qui pressent les siens. elle est là, avec lui, vivante. elle ne bougera pas. « c'est triste, très triste mais c'est une pure coïncidence. t'es pas le facteur déclencheur. » et elle le dit avec autant de douceur qu'elle peut. parce-qu'elle veut qu'il le comprenne et qu'il chasse toutes ces idées qui l'amènent à penser que c'est lui, le problème. et elle soupire quand il lui annonce qu'il veut éviter de lui faire de la peine. « tu... » qu'elle commence avant de se raviser. non, elle ne le fera pas culpabiliser. elle ne lui dira pas que c'est en voulant partir qu'il lui fait le plus de peine. elle ne veut pas en rajouter. le conflit intérieur qu'il doit gérer le remue déjà beaucoup trop. elle fera pansement mais pas poignard. alors elle se tait, ne va pas plus loin pour mieux amorcer le sujet sensible. jamal. un simple sourire pour accompagner sa phrase. « je suis sûre que ça fait du sens. pour lui et pour toi. » à vrai dire, elle en sait rien. elle trouve ça surprenant qu'il lui ait juste laissé un bouquin mais elle cherche pas plus loin. elle ne le connaissait pas, elle ne lui a jamais adressé la parole alors probablement que ça fait du sens pour eux. une private joie qui les suit même après la mort. et elle savait que c'était risqué de l'évoquer. sans doute que c'était trop tôt. il revient tout juste de son enterrement. mais elle arrive à lui tirer un rire, à briser la carapace, le faire céder. un simple sourire, une malice irrésistible et un hillstorm blasé. les yeux roulent mais il l'amène contre lui. alors elle a gagné. le coeur de la gosse se réchauffe. il ne part pas, il reste. elle s'en assure en se collant à lui. son corps frêle, facilement maniable, qui s'improvise barrière contre toute envie de fuite impromptue. et le réconfort est bien trop agréable pour qu'elle se détache de lui. la nicotine est réclamée, elle s'applique à sortir une cigarette pour l'allumer. « tu apprends tellement de choses avec moi, hillstorm... ce serait dommage de te séparer de moi. » qu'elle souffle avec un pincement au coeur. puis elle se rapproche de lui. un baiser baigné dans la nicotine. un sourire satisfait quand elle place la clope entre ses lèvres à lui. « tant que c'est agréable on s'en fiche si c'est déloyal, pas vrai ? » et elle s'amuse, babi. avec ses airs de cutie qu'il pensait pouvoir laisser derrière. alors elle compte bien lui rappeler tout ce qui l'a empêché de la planter une fois dehors le premier jour. quand il avait encore l'opportunité de se barrer sans même la connaitre. il l'a suivi, il est monté sur son vélo et elle veut lui prouver qu'il avait toutes les raisons de le faire. aucun regret à avoir. « et le sweetheart ? j'aime bien. » qu'elle dit en haussant les épaules avant de s'enfoncer contre lui. comme si elle lui annonçait préférer les pommes aux poires ou le rouge au bleu. les mots glissent avec facilité sans même se soucier de leurs poids. puis elle imagine son père débarquer face à eux. en pleine journée, alors qu'ils devraient être tous les deux en cours. elle se contente d'hocher la tête pour l'alibi. ça lui va bien à babi de dire qu'elle était à un enterrement. pour une fois, son excuse arrivera peut-être à l'épargner des foudres paternelles quand il captera que sa présence là-bas signifie une absence au lycée. elle sent uriel resserrer son étreinte. ses doigts qui caressent sa cuisse avant de récupérer la cigarette entre ses lèvres. « cap ? » de rester avec moi, de me garder en otage, de ne pas partir. qu'elle lance avec défi. et au fond, elle sait qu'il y répondra. alors elle a peut-être trouver le moyen de l'éloigner de sa folle lubie de se séparer d'elle. avec un simple jeu enfantin. et babi, elle prend. elle s'en contentera, tant que le résultat est celui qu'elle veut. puis elle l'entend soupirer. un sentiment de bien-être qui les enveloppe. alors la gosse se laisse aller à une confidence. un brin fragile et hésitante mais elle a besoin d'y revenir. parce-qu'elle ne le laissera pas penser qu'elle mérite mieux. et elle s'affirme. elle refuse de le laisser croire le contraire. « c'est vrai, tu marques un point. je souffre terriblement là tout de suite. arrête d'être aussi violent. » et elle se moque avec douceur. parce-que son corps est détendu, son coeur serein et son esprit apaisé. elle est bien, babi. dans ses bras, les yeux dans le vide et l'odeur de tabac qui virevolte. les doigts du blond qui viennent sur le tissu de sa robe. le regard de la gosse qui suit le mouvement. ses phalanges se glissent entre les siennes. elle vient déposer un baiser sur le dos de sa main. puis elle se retourne, avec pas mal de difficulté. elle grimace alors qu'elle finit par se mettre sur les genoux face à lui. le bitume frotte sur sa peau mais elle s'en fout. tout ce qui importe c'est d'être face à lui. ses yeux dans les siens. son souffle au plus près. « mais ça matche, toi et moi. on s'en sort pas si mal, pas vrai ? » elle laisse la question en suspens. elle veut être rassurée, elle veut qu'il lui confirme qu'elle n'est pas folle et qu'il vit la même chose. le même apaisement quand ils sont ensemble. « je m'en fous de ton égoïsme. tu ne l'es pas avec moi. tu l'as pas été au bal quand jazz a passé ses nerfs sur moi. t'aurais pu rien dire, rien faire, te barrer ou juste la suivre dans son délire. mais tu l'as pas fait. t'as pris ma défense. donc je suis pas d'accord, t'es pas égoïste. » et c'est juste des faits. uriel qui l'a défendu face à la jeune wolf. il n'avait aucune raison de le faire pourtant il l'a fait. et pour ça, babi, elle serait prête à le remercier encore et encore. mais ce qui l'a fait s'arrêter c'est la suite. le tu m'as manqué qu'il lâche avec sincérité. le palpitant loupe un battement. le sourire de la mancini se dessine doucement. il lui offre pour la première fois une preuve qu'ils sont dans le même bateau. l'attachement n'est pas à sens unique. elle lui a manqué, assez pour qu'il débarque chez elle en ce jour sombre. « t'as peur ? »  de moi, de nous, de tes sentiments, de ce qui a changé depuis cette retenue. elle souffle, babi, comme si c'était un secret. pour laisser à uriel toute la place dont il a besoin. parce-qu'elle sent qu'il est terrifié par ce putain de problème. et elle est prête à tout lui offrir pour qu'il se jette dedans sans flipper, sans vouloir se barrer à la première difficulté. « laisse moi me faire une place dans ton monde, tu ne le regretteras pas. je suis plutôt cool comme nana. promis. » puis elle se lève. elle essuie comme elle peut sa robe. « t'es pas si con que ça du coup. tu sais déjà que t'as aucune chance de t'en tirer. » la gosse rit, fière d'elle. elle est satisfaite du semblant de pouvoir qu'il lui offre. parce-qu'elle pèse assez dans le jeu pour l'empêcher de se barrer. puis elle lui tend la main. « emmène-moi ailleurs. où tu veux, tu choisis aujourd'hui.  » parce-qu'ils ont établi qu'ils passaient la journée ensemble, non ? en tout cas, c'est ce que babi a compris.
Revenir en haut Aller en bas
Uriel Hillstorm
Uriel Hillstorm
just need a babi step to break the ice
here since : 17/10/2019
dreams : 397
pseudo : ( robbie ) emilie
face, © : otto | (poésies cendrées)


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyVen 13 Mar - 10:12

délicieuse babi qui fait tout pour le cheer up quand lui alterne soupires, silences et froncements de sourcils. peut-être qu'elle a raison, peut-être qu'elle a tort, il ne sait plus où se ranger uriel entre croyance stupide et vérité des faits, il espère juste qu'elle a raison. raison de lui faire espérer que ça n'a rien à voir avec lui, qu'elle ne risque rien, qu'il peut abandonner cette crainte illogique pour lui consacrer sa confiance et sa loyauté sans faille. il ignore volontairement la remarque sur jamal. ça non plus il ne sait pas, étrange perturbation sur sa ligne de vie, un bouquin qui trône à côté de son lit sans qu'il ose l'ouvrir, relique qui le propulse quelque part entre la vie et la mort, parce qu'il a juste à en approcher les doigts pour ressentir le froid glacial du vide. du sens. il ne cherche que ça désespérément. c'est tout ce qui fait son fonctionnement, sa rigueur. et là plus rien, dans aucun domaine. "tu marques un point." et elle devrait cesser de lui donner tort. ça devient problématique. comment résister ? et l'angoisse d'y devenir accro. "me séparer de toi. c'est rude dit comme ça." pas que, dans le fond, sa démarche vaut guère plus sur l'échelle de la délicatesse et de la douceur, mais aveuglement efficace il distingue les deux sans réaliser que ce n'est pas la forme qui est brutale, mais le fond. pas vaniteuse mais pas peu fière de sa réussite qui se profile, babi parvient à désamorcer le moindre mécanisme de défense, abolit les grandes lois de l'indifférence pour lover bien trop prêt d'un palpitant qui ignorait n'être pas uniquement bon à pomper du sang. difficile de résister, quand même un soupir demande une inspiration profonde qui possède elle aussi sa marque, discret parfum qu'il associe à la promiscuité troublante du bal. agréable. la clope l'empêche d'abandonner un oui vulnérable et ça le soulage presque, de s'éviter la pénitence de devoir constater son propre état avec elle, spectateur extérieur d'une situation qui lui échappe de toute part. le sourire pincé contre le filtre de la cigarette alors qu'il l'observe d'un œil amusé, le silence est d'or. trop douce pour lui, trop agile quand il s'agit d'éviter ses protestations, et ça le perturbe plus que ça ne devrait. pas mécontent de la voir revenir contre lui, à part égale parce que cela lui assure moins de tendresse délétère mais paradoxalement aussi parce que cela prolonge l'impression de l'avoir rien que pour lui. "t'ai-je donné l'impression que je te laissais le choix ? c'est pas le cas." pas friand des mots qui suintent d'amour qui colle de sucre, le sweetheart s'est pourtant imposé à l'évidence contre la langue, rien que ne la définisse mieux, étrangement capable de le ronronner docilement à son oreille sans montrer les dents, le point qui fait cruellement défaut dans le raisonnement qui se veut insensible et froid. "je l'aime beaucoup, le sweetheart." à plus savoir s'il parle du surnom ou de son héritière, expirant lentement la nicotine d'un soupir serein, il évite de bouger, de rompre cette alliance bien trop douce qu'il ne saurait étiqueter tant elle cumule les contradictions. mais tant que c'est agréable, on s'en fiche ? elle apaise le vide, redonne du sens à une journée qui lui paraissait condamnée à être une des pires. la cruauté de l'abandon contrebalancée par des retrouvailles qu'il pensait adieux, ça devient brouillon, inextinguible brouhaha dans son crâne de volontés contraires qui promettent de le mettre à genoux. pour autant il n'aurait qu'à baisser la tête pour glisser son nez dans ses cheveux, et l'idée suffit à agiter un peu plus son chaos. et la conscience distille une réalité tendue, celle qu'il recherche le contact. lui. uriel. à se satisfaire d'une promiscuité qui l'a toujours fait ruer, une intimité subitement désirée quand bien même le corps tressaille des doigts sur une cuisse. tout lui parait compliqué. obscur. lui qui ne connait que le métronome de son mode de fonctionnement binaire, entre ce qu'il veut, et ce qu'il rejette. flotte comme un doux parfum d'incompréhension, note de tête pour l'anxiété de finir trop attaché, tomber pour le son de son rire, ou juste la modulation de sa voix quand elle essaye de le tirer vers le haut. "cap si t'es cap de survivre à une nouvelle journée avec moi." plane un doute permanent, de savoir à quel point il pourrait être corrosif pour elle, parce qu'elle lui apparait trop fragile aujourd'hui, quelque chose qui vient tout teinter d'une mélancolie qu'il ne décrypte pas, et qu'il juge extérieure. et peu de chances pour que l'enterrement de jamal l'atteigne elle au point de faire miroiter quelque chose de terne dans le fond de ses yeux. à tort, uriel ne suppose pas immédiatement qu'il a sa part de responsabilité, qu'il partage le banc avec kurtis. mais la plaisanterie le foudroie, amertume en fond de bouche alors qu'il suspend sa respiration un instant atterré par une alternative nettement moins drôle que ce qu'elle semble dresser. et s'il était violent dans sa démarche, sans calculer ce qu'elle elle éprouve ? lui cracher un au revoir sans même lui demander comment ça va. troublé de l'avoir occulté elle, sans doute bousculé dans une émotivité qu'il ne connait pas juste par l'enchaînement des situations épineuses qu'il ne pensait pas vivre. pas à répétition, comme si c'était une banalité de prendre un ami. suicide ou balle dans le corps, deux frustrations à l'éventrer entre les pulsations d'un myocarde qui se meurent contre des mains qui compressent une plaie et l'absence inattendue sans un mot pour prévenir ou expliquer. et peut-être qu'elle, elle souffre vraiment, derrière sa plaisanterie, derrière ses tentatives pour le porter. il est désolé. nouvelle épingle sur le tableau bordélique de l'improbable. il vient appuyer son menton sur son crâne, ferme les yeux un instant pour faire le vide. "plaisante pas trop avec ça tu veux. aucune envie que ça arrive." la faire souffrir. manquerait plus que ça. à peine s'il commence à découvrir comment se soucier de quelqu'un qui n'a pas grandi avec lui, et déjà hanté à l'idée d'une manœuvre maladroite qui pourrait le blesser. il se redresse, triche, multiplie sans réfléchir les rapprochements, se permets ce qu'il n'aurait sans doute jamais songé à faire avec elle avant. et dans le monde à l'envers, uriel gronde quand il la sent se redresser, contrarié de perdre ce qui faisait sa décontraction. le front se plisse, les sourcils se froncent et putain qu'est-ce qu'elle est cute. ça flanche irrémédiablement quelque part à l'intérieur. "ça matche in heaven sweetheart, mais fais-moi confiance. je suis égoïste, ça arrive pas loin après le possessif et l'exclusif." radouci, il voudrait pouvoir lui renvoyer son sourire, lui retourner, elle le mérite, mais rien. rien d'autre qu'un océan de questionnements sans réponses et ses yeux pour détruire tout ce qu'il pensait être ses remparts solides. elle ose, babi, apposer la question crue, celle qui devrait le terrifier plus que la réponse en elle-même. le silence retombe et il est incapable de détourner le regard, arracher ses iris aux siens pour tenter de la priver de la vérité. "énormément." qu'il souffle en retour, la confidence pénible de cet état émotionnel qu'il ne maitrise pas, de ce glissement de terrain qui ne peut mener à rien de rassurant. terrorisé de sentir son attachement, de pouvoir le toucher du bout du doigt, et plus inquiet encore de la certitude qu'il va tout reporter sur elle, qu'elle va écoper de sa maigre capacité à aimer. et elle est douée babi, pour supprimer toute source de tension, elle trust le marché des humeurs d'uriel sans produire le moindre effort. son rire comme un soulagement bienvenu, heureux de réentendre ce son léger, parvient à briser la glace pour gagner un sourire alors qu'il roule des yeux. "je crois que je t'aime bien, la nana cool, on doit pouvoir te trouver une place." la main tendue comme une invitation qu'il refuse en secouant la tête. "tourne." demandé avant de rire, parce qu'il la préfère comme ça, légèrement flirty à maitriser son monde non pas d'une baguette mais d'un sourire trop facile. "et si tu disparais deux jours, il se passe quoi ? police, armée, fbi ?"
Revenir en haut Aller en bas
Babi Mancini
Babi Mancini
anyone else but u
here since : 14/12/2019
dreams : 230
pseudo : twenty-two.
face, © : weiss. (avatar : queen robbie )


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptySam 14 Mar - 17:21

si uriel n'avait pas été là, elle aurait probablement passé sa journée planquée sous la couette. la tristesse prête à bousiller son coeur, l'angoisse picorant son ventre et la culpabilité d'être dehors quand son frère est dedans. aujourd'hui aurait dû être une journée sans. sans sourire, sans envie, sans aventure. une babi juste abattue par ce qu'elle ne peut pas maitriser. parce-que la mancini, elle aimerait pouvoir porter tous les malheurs du monde sur ses épaules. alléger celles de kurtis mais aussi celles d'uriel. hillstorm qui vient d'enterrer son meilleur ami à tout juste dix-huit ans. et elle a peur, babi. peur qu'il cède à la facilité. s'enfermer dans cette solitude qui se profile comme une suite logique, ne pas se lier à d'autres et prendre le risque de devoir les accompagner jusqu'à la mort. alors la gosse met de côté ses propres démons, même si le coeur est doublement serré. kurtis et uriel qui semblent s'adonner au même jeu vicieux sans même s'en rendre compte. la briser avec aisance et minutie. par de simples mots et une attitude influencée par un avenir affreusement flou. alors, babi, elle sort ses meilleures armes. elle se dit qu'elle arrivera bien à renverser la tendance. kurtis est bloqué derrière les barreaux mais uriel, il est là. accessible, sensible à son sourire et prêt à l'écouter. pas comme son frère qui s'est contenté de se lever et écourter sa visite malgré elle. et il arrive à la rassurer par le simple fait de lui dire qu'elle a raison. alors tout n'est pas perdu. « ton oublie moi était rude aussi. » qu'elle lui lance en posant son index sur sa cuisse tout en s'assurant de rester collée à lui. elle n'est pas piquante, elle veut juste exposer les faits. tels qu'ils sont. en toute transparence, sans exagération. sa façon à elle de lui faire comprendre pourquoi elle a mal réagi, pourquoi elle s'est emportée. parce-que, c'était définitivement rude de débarquer chez elle pour lui annoncer que c'était fini. eux deux. son corps contre le sien, elle se satisfait de ce contact qu'il a initié. la parole et le geste, contradictoires. la bouche qui dit oublie moi quand le corps réclame sa présence au plus près. parce-que mis à part quelques baisers lors du bal, ils ne sont pas retrouvés physiquement aussi proches. hillstorm a toujours mis un point d'honneur à assurer une distance entre eux. règle que la mancini s'aventurait à briser par des contacts furtifs et légers. pourtant aucune protestation de sa part. il s'assure même de laisser aucun espace entre eux. comme s'il avait peur qu'elle s'éloigne. mais ses lèvres s'approchent des siennes. le contact est doux et rapide. et le surnom est apprécié. bien loin de la moquerie du premier jour. les baby love, baby doll et autre... la gosse finit par croire que ces quelques lettres sont juste la preuve de la marque qu'elle a apposé sur lui. douce, délicate et sensible. « tant que je ne suis pas la sixième fille que tu appelles comme ça, ça me va. » qu'elle dit sincèrement. « il ne peut y avoir qu'une babi dans ta vie, hillstorm. qu'une sweetheart. » parce-qu'il a une place à part, hillstorm dans le coeur de la gosse. bien loin des mecs habituels qu'elle côtoie. les collants en soirée, les prétentieux au lycée ou les californiens peroxydés qui la prennent pour ce qu'elle n'est pas. babi, elle trouve dans la froideur d'uriel une cuteness à préserver et dans sa brutalité, une loyauté imperturbable. alors peut-être qu'elle devrait s'éloigner. pour son propre bien à lui, pour ne pas le dénaturer et pour l'empêcher de devenir ce qu'il n'est pas. mais elle n'y arrive pas. c'est plus fort qu'elle de le laisser partir. alors elle s'accorde un peu d'égoïsme en le mettant au défi de rester. avec elle. parce-qu'elle ne se sent pas prête, pas aujourd'hui et probablement pas demain non plus, à le voir repartir. elle lève les yeux au ciel, babi, même si elle lui tourne le dos. « en général c'est toi qui survis aux journées avec moi. pas l'inverse. donc cap, même pas peur. » et elle sait qu'elle peut être relou. trop envahissante, épuisante ou solaire pour les autres. sa joie de vivre et son entrain peuvent en achever plus d'un. uriel en a fait les frais à la seconde où ils ont quitté la salle de retenue pour l'extérieur. « et aujourd'hui c'est tout ce que je veux, ne pas être seule. alors si je peux être avec toi c'est encore mieux. » qu'elle souffle avec vulnérabilité. parce-que son humeur est indécise. pas complètement sûre d'aller bien mais peu convaincue de ne pas être à deux doigts de se mettre à pleurer, la gosse est dans un entre-deux où la solitude est la dernière de ses volontés. alors elle essaye de se moquer gentiment, de lui faire comprendre que ce qu'il se met en tête est irréel. parce-que, pour elle, ce sont des craintes infondées. il a juste peur de s'ouvrir à elle. alors tant pis, elle fera le job pour deux. elle sent sa tête au dessus de la sienne, leurs doigts entremêlés. « et ça arrivera pas. tu sais pourquoi ? parce-que je sais très bien que tu l'empêcheras. toi, juste toi. » certains diraient qu'elle est crédule, babi alors qu'au fond elle a juste confiance. elle sait qu'elle ne craint rien. elle le voit dans ses yeux. ce regard bouffé par son attachement. parce-qu'on son oublie moi était aussi dur pour lui que pour elle. et il lui prouve sans même le savoir. sa douceur dans ses gestes, sa proximité exigée et sa délicatesse dans ses mots. elle ne risque rien, babi tant qu'il est avec elle. elle sent qu'il est prêt à la protéger. et quand elle bouge pour se retrouver face à lui, elle l'entend grogner. un fin sourire sur le visage, elle peut s'empêcher une remarque. « je croyais que j'étais trop collante ? je rêve ou tu râles parce-que je ne suis plus dans tes bras, hillstorm ? » et il s'attache, il s'ouvre à elle, il se laisse guider par ses émotions plus que par sa raison. et ça lui va à babi. c'est tout ce qu'elle veut. moins de réflexion. elle est persuadée qu'il était apaisé en l'ayant contre elle. et elle se contente simplement d'un soupir quand il persiste à dire qu'il est égoïste. elle ne retiendra que le ça matche in heaven sweetheart, assez doux et sincère pour que son coeur s'affole. alors quand il lui dit qu'il a peur, elle sent une chaleur envahir ses tripes. la confidence semble pénible. un aveu difficile qu'elle vient apaiser en posant sa main sur sa joue. alors quand elle arrive à lui décrocher un sourire, elle s'en satisfait. main tendue, elle lui demande une nouvelle aventure. ne pas rester seule, pas ici. fuir, penser à autre chose. mais il secoue la tête. la moue boudeuse s'invite immédiatement sur le visage de la gamine. vexée de se prendre un non. un mot qu'elle ne compte pas intégrer à son vocabulaire. mais il lui demande de tourner sur elle-même. comme au bal. elle s'était appliquée à le faire juste pour obtenir une réaction. elle mourrait d'envie de voir s'il allait poser son regard sur elle -et ses yeux ont glissé, victoire. alors le simple fait que ce soit lui qui le demande suffit à amener du rouge à ses joues. et elle s'exécute. sa robe qui se soulève légèrement, le sourire aux lèvres. le pincement au coeur qui brûle dans la poitrine. parce-que kurtis n'a pas vu, il n'a pas fait de remarque sur sa robe, aucune. alors qu'elle s'attendait à quelque chose. une moquerie, un compliment ou un regard étonné. mais rien, absolument rien. et uriel a remarqué, il a tout de suite compris l'attention qui se cachait derrière sa tenue. puis elle s'arrête un peu rapidement. la tête tourne, les yeux sont plissés. la question d'hillstorm la fige. « deux jours ? donc tu me kidnappes vraiment ? » les étoiles dans les yeux, l'excitation dans la voix. la gosse n'arrive même pas à contenir sa joie. « le fbi débarque au bout de trois jours, on est tranquille. et l'armée est trop occupée à s'assurer que ma mère se la joue femme au foyer comblée pour venir me chercher. je gérerai mon père, comme je sais si bien le faire. » et elle s'en fiche pas mal du retour. tout ce qu'elle a en tête, c'est le départ. elle se rapproche de lui, pose ses mains sur ses joues pour l'embrasser de nouveau. alors qu'elle a envie d'aller faire son sac, elle prend le temps de poser ses lèvres contre les siennes. doucement et tendrement. un arrêt sur image avant de se diriger vers la porte d'entrée. son dos contre, babi attend qu'hillstorm bouge ses fesses pour souffler un « merci » . elle lui attrape la main et le laisse rentrer. elle monte les escaliers par trois, s'avance vers sa chambre. un patchwork de photos et de dessins sur les murs. la gosse ne tilte même pas que c'est la première fois qu'elle amène un mec en haut, dans son espace. autant de bordel dans sa tête que dans sa chambre. le lit est défait, les affaires de remi trainent partout. les esquisses se superposent sur le bureau. trop occupée à attraper un sac à dos et à vider un tiroir sans même savoir quoi prendre, elle finit par se tourner vers lui. « plutôt virée sur la plage ou camping en forêt ? » la tête penchée, la lèvre pincée, le sourire est toujours là. intact. elle attrape un post-it qui traine, écrit un je reviens vite pour le coller sur sa porte. ça suffira.
Revenir en haut Aller en bas
Uriel Hillstorm
Uriel Hillstorm
just need a babi step to break the ice
here since : 17/10/2019
dreams : 397
pseudo : ( robbie ) emilie
face, © : otto | (poésies cendrées)


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyMer 18 Mar - 20:28

si elle savait. si elle savait le peu de soin qu'il apporte aux autres. les surnoms c'est bien le dernier truc qu'il pensait faire avant de mourir. en bas de sa liste, l'affection pouvait se limiter, à la rigueur, à appeler les autres par leur prénom au lieu de leur nom de famille mais rien de plus. "mettons les choses au clair." trop sérieux, trop sincère, mais trop amusé de pouvoir opposé son sweetheart au reste de sa vie nettement moins chaleureuse. "normalement, je me contente de machine, t'es l'only one." ça vibrer un vague élan d'amusement, presque moqueur alors que tout ça n'est que de sa faute et qu'il a pris goût à l'appeler un peu trop, trop souvent, trop doucement. il sent bien, qu'il a perdu la bataille, pas capable de lui dire au revoir, plus capable de l'abandonner encore moins après l'aveu de désirer sa présence. à lui. sa présence à lui. soufflé d'une vulnérabilité qu'il tient à tous prix à protéger, la garder contre lui plutôt que la rendre au monde. silencieux, muet, dans une tentative vaine de digérer tous ces sentiments qui vibrent trop forts pour lui, tectonique de plaques qu'il pensait à jamais immobiles. rattrapé, vendu, dans un réflexe de désapprobation que normalement il réserve aux contacts et non aux prises de distance, il roule des yeux quand elle souligne son incohérence. "t'as dû rêver, nouvelle jean d'arc." la plaisanterie est facile mais elle a repris du poil de la bête, déjà sur ses pieds, à tourner, à offrir à ses yeux ce qu'il réclame et le sourire lui échappe. elle allège tout avec une facilité déconcertante. "hâte de rencontrer ton père dis-moi." il force, se lève tout en partant du principe qu'il allumera sans doute une seconde clope pour passer le temps. ses lèvres imprimées sur les siennes avant qu'il n'ait le temps de réaliser. il la sent, cette onde infime qui le parcourt à chaque fois qu'elle a l'audace naturelle de venir l'embrasser comme si c'était instinctif au même titre qu'un sourire. lui qui ne comprend la causalité ni l'un, ni de l'autre, surpris à chaque instant trop tendre parce qu'une partie de lui aimerait la garder loin. suffisamment loin pour ne pas vaciller, pour ne pas éprouver ce frémissement trop fugace pour être identifié et putain il a toujours cru que c'était des conneries pour demeurés l'histoire des papillons dans l'estomac. passif, qui laisse faire alors que la main aimerait la saisir mais il retient. ça et le reste. parce qu'il a peur, que si sa paume venait à trouver son corps, ça ne serait pas pour la repousser délicatement comme prévu, mais pour la retenir contre lui. il doute pas un instant en sa capacité à penser non pour finalement exprimer oui, parce que s'il se dit qu'il aimerait la stopper, il sait que la raison a vite fait d'être ignorée par le corps qui la réclame elle et sa douceur. effrayé à l'idée que tout filtre, que s'il brise son immobilisme, le désordre interne devienne parfaitement lisible, qu'elle puisse constater à quel point elle le trouble. qu'uriel hillstorm est abattu d'une fille légère et insaisissable qui n'a même pas pour ambition de lui faire éprouver tout ça. parce qu'il y en a eu, des coups d'un soir qui ont voulu être autre chose que l'expression d'une envie sexuelle, qui ont cru qu'elles pourraient capter son attention ou ses lèvres de minauderies qui n'ont fait que le fatiguer ou le dégoûter, à le rendre abrupte et cruel. et elle, elle est là avec son insouciance, et elle ravage tout. les préjugés, les acquis, les croyances, l'ordre établi de son monde. tout. et avec ça elle arrive encore à s'attirer non sa sympathie mais un attachement puissant qui est bien suffisant pour le faire baliser. alors il fait ce qu'il maitrise le mieux, hausse les épaules d'un air indifférent à son merci, parce qu'il ne voit pas ce qui mérite gratification alors que c'est à lui de la remercier. à lui d'être reconnaissant pour subir l'influx de ses humeurs changeantes et rester avec lui malgré ses hello goodbye. à l'orée de la chambre, fasciné du désordre qui hérisse son besoin de place nette, il l'observe avec un soupçon d'amusement dans le regard. elle virevolte babi, lancée dans sa quête d'un sac à dos, et il voit bien qu'elle ne calcule même pas le poids de ses décisions, qu'elle ne réfléchit pas là où beaucoup seraient mal à l'aise. "putain ce bordel mancini." il ramasse un soutien-gorge, lui jette avec un rictus moqueur, ça le démange de ranger pour elle, de jeter les fringues sur le lit pour que plus rien ne traîne par terre, trouver une pochette pour les esquisses ; au lieu de quoi il glisse les mains dans les poches, l'œil qui traîne ça et là sur les esquisses. "j'ai une gueule à être boyscout ? marshmallow, thermos et je mets ma veste sur tes épaules pour regarder les étoiles ?" il vient s'adosser au mur, suit le manège alors qu'elle prépare son post-it. "je ne te sors pas l'état, prévois pas d'aller à hawaï." il patiente sagement le temps qu'elle prépare ses affaires, captivant spectacle trivial dans la lumière de l'après-midi, volée à un emploi du temps où tous les deux devraient être assis sur une chaise en cours. elle n'a rien de jamal, elle est l'exact opposé, le pendant joyeux alors que lui captait l'humeur maussade d'uriel pour en faire un mélange des plus durs avec la sienne. et pourtant elle lui fait irrémédiablement penser à lui, à sa façon d'occuper l'espace, d'occuper son temps, de savoir rappeler sur elle sur ses iris sans le moindre effort comme jamal savait le faire, sans aucun mot. juste attirer la concentration fugace d'un uriel jamais pleinement là et connecté aux autres. pire encore. il a jamais su définir dans quelle case dhuna pouvait rentrer, ni ami, ni frère par le sang, quelque chose qui dépassait l'entendement de la science généalogique mais qui réveillait un instant de famille qui n'existe pas dans les liens du sang pour lui. et babi instaure le même combat, le même brouillard, impossible à placer dans une catégorie, maëlstrom d'émotions contradictoires. l'envie de se barrer, de l'oublier, de toujours être là, de l'éviter, de l'embrasser, de revenir à quelque chose de plus froid puis finalement de la laisser tout ravager d'une douce chaleur. avec toute sa mauvaise foi il impute ça à l'enterrement, alors même qu'il s'est dit indifférent aux adieux factices. il va devoir mettre un stop, se souvenir comme reprendre cette stature de mec qui refuse tout sans scrupule, sans a priori, et avec elle ça lui parait à des années lumières. "faut qu'on passe chez moi, j'ai pas d'affaires." l'aveu qui fait office de ménage mental, parce qu'il est en train de se perdre à trop la suivre des yeux. réchauffement climatique, la banquise qui en prend un sacré coup, fonte des glaces et tout le bordel. il patiente, que son bordel aléatoire s'entasse dans un sac pour abandonner les lieux, kidnapping on going. (…) rendu chez lui il tangue, abandonne un bouge pas devant la porte. persuadé que s'il la laisse rentrer, revenir en arrière sera impossible. parce que personne n'a sa place chez lui. parce que ça reviendrait à accepter qu'il a su atteindre cette sensibilité fragile. pourtant, la chambre même pas atteinte il fait demi-tour, rouvre la porte à la volée pour l'attraper par le coude et la tirer à l'intérieur. "si tu dis ça à qui que ce soit je change d'identité et de pays.", qu'il plaisante péniblement pour repousser le malaise qui s'invite de la voir dans un environnement familier pour la pousser jusque dans sa chambre.
Revenir en haut Aller en bas
Babi Mancini
Babi Mancini
anyone else but u
here since : 14/12/2019
dreams : 230
pseudo : twenty-two.
face, © : weiss. (avatar : queen robbie )


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyDim 22 Mar - 16:33

t'es l'only one. ça, ça pulvérise tout sur son passage. les quelques mots qui percutent la mancini. de plein fouet. avec violence et surprise. elle y voit plus qu'une simple réassurance. bien loin d'être juste une réponse à sa demande d'exclusivité dans son répertoire. parce-que ça signifie plus, pas vrai ? alors elle plonge complètement dans ce nuage de quiétude que lui offre hillstorm. babi, pas une parmi les autres. assez importante pour avoir son propre surnom qui glisse avec aisance sur la langue du blond. et elle aime ce contraste. quand les autres n'ont le droit qu'à la froideur et la brutalité, babi se hisse ailleurs, avec un sweetheart doux et sincère. alors elle prend. cette place unique, cette différence, cette case spécifique qu'elle semble être la seule à remplir. la gosse se satisfait de ne pas s'être engouffrée comme ils le font tous. ça lui plait bien qu'il y ait un les autres et babi. comme si c'était pas suffisamment clair. parce-qu'elle sait, au fond d'elle, qu'elle est la seule avec ces privilèges. elle l'a compris sans qu'il ait besoin de l'étaler avec une grosse pancarte lumineuse. uriel hillstorm, pas le plus tactile et encore moins le plus attentionné. pourtant, elle est là, contre lui, assise devant chez elle, en pleine journée. son dos contre son torse. et ils sont apaisés. chacun rassuré de ne pas être complètement seul. sentir la chaleur de l'autre par son souffle dans sa nuque ou par les doigts qui jouent sur la cuisse. et il est bien trop doux pour que ce soit insignifiant. elle le sent la garder contre elle, la coller au plus près, ne laisser aucun espace entre eux. babi, elle dit rien. elle se love juste un peu plus contre lui. soufflant sans mot un continue. mais elle finit par se détacher de lui, pour pouvoir peser un peu plus ses dires et essayer de creuser ce bordel dans lequel ils s'enfoncent ensemble, main dans la main et la tête la première. alors évidemment ça la fait sourire la gosse quand il grogne. parce-qu'il change. quand il râlait dès qu'elle se rapprochait il y a plus d'une semaine, maintenant la réaction est associée à la distance de leurs deux corps. et elle sait bien qu'elle a touché un point sensible quand il roule des yeux. il le fait soit quand elle l'exaspère soit quand elle a raison. pour là, maintenant, ce sera la deuxième option. jean d'arc mancini se contente de lui offrir ce qu'il lui demande. avec facilité. la gosse retrouve son sourire sincère. et il suffit qu'il lui annonce une nouvelle aventure, à deux, pour que le visage de la gosse s'illumine. c'est ce qu'elle voulait, ce qu'elle attendait, ce qu'elle espérait quand elle a reçu ses messages. fuir cette journée sombre. alors elle fait en sorte de lui faire comprendre qu'il y a aucune raison pour qu'elle ne le suive pas. la gosse se fiche pas mal des règles. elle suit ses envies avant tout. elle assume -pas toujours- les conséquences une fois que la connerie est faite. la seule ombre au tableau c'est son père. papa mancini qui se bat depuis toujours pour la protéger contre elle-même. cette manie qu'elle a de foncer dans le tas sans réfléchir. ne pas être assez mature et responsable pour son propre bien. mais la gosse ne s'inquiète pas. papa, elle maitrise. un fin sourire, les yeux de cocker et la moue désolée arriveront à la sortir de là. elle n'a pas peur. et puis au pire des cas quoi ? elle est privée de sortie ? elle fera le mur. aussi simple qu'un haussement d'épaules. puis elle grimace, la gosse quand elle imagine uriel et son père face à face. « ça y est tu veux rendre ça officiel ? me déposer après-demain et te présenter à mon père comme celui qui m'a kidnappé ? » elle fait mine de réfléchir. peser le pour ou le contre. anticiper la réaction de papa dans une situation aussi critique qu'une babi disparue et un mec qui débarque à sa porte pour la ramener. « trop risqué. mon père te couperait la tête. » et puis de toute façon, elle n'est pas prête à partager ce qu'ils ont avec qui que ce soit. « gardons ça pour nous. » babi, elle se cache derrière un ça sans trop savoir ce qu'il veut dire. pas très concret, plutôt obscur mais presque rassurant. pas de case, rien d'officiel, un équilibre qui lui plait bien. elle vient même sceller cette décision avec un nouveau baiser contre ses lèvres. parce-qu'elle peut, parce-qu'elle veut, parce-que c'est agréable. pas besoin d'aller chercher plus loin. ça suffit pour justifier ce geste qu'elle rend de plus en plus récurrent. aucune surprise quand il en répond pas au merci. il ne semble toujours pas à l'aise avec le mot. babi pourrait presque voir qu'il ne le comprend pas. mais elle ne s'y attarde pas, elle lui prend la main pour le faire monter. trop occupée à attraper un sac, elle ne tilte même pas que sa chambre n'est pas rangée. elle ne l'est jamais, à vrai dire. parce-que l'ordre c'est pas un des traits de la mancini. elle est plutôt instinct et foutoir. rapide, elle s'attarde toute seule de sa mission. faire son sac. mais c'est seulement quand elle sent quelque chose la toucher qu'elle s'arrête. les yeux vers hillstorm, elle le fusille du regard avant de lancer le soutien gorge sur son lit, côté remi. « pas le mien, hillstorm. ne t'emballe pas à m'imaginer avec. » et l'amusement est visible. l'humeur flirty jamais très loin. parce-qu'il l'a déjà vu sans t-shirt. les yeux bleus ont glissé et apprécié sa peau nue. « et c'est rangé. on appelle ça un bordel organisé. »  et elle est fière, babi de pouvoir mettre un mot presque savant pour expliquer l'état de sa chambre. illusion de la mancini. elle s'en fout pas mal de l'image qu'elle renvoie. elle ne compte pas passer plus de dix minutes ici. l'aventure, elle est dehors. mais elle s'inquiète trois secondes de la destination. même si au fond ça ne va pas vraiment influencer ses choix vestimentaires. sa garde robe est assez simple et limité. pulls, t shirts, tops, gilets ou pulls. pourtant, elle attrape une robe en satin de la pile de remi. on sait jamais qu'elle pense. mais évidemment aucune info qui s'échappe du hillstorm. rien, absolument rien. « tu viens de briser l'image que j'avais d'un uriel à six ans avec son uniforme à sonner aux portes pour revendre ses cookies. honte à toi. » moue boudeuse, déception sincère mais amusée. elle attrape sa veste en jean et la montre à hillstorm. « je vais la prendre alors. le partage de la veste c'est non apparemment. » elle hausse les épaules avant de la glisser dans son sac. plus beaucoup de place. les yeux qui divaguent sur toutes ces fringues dans son armoire, sur sa chaise, son lit et par terre. elle s'étale sur le lit pour récupérer son chargeur de téléphone de l'autre côté du lit et vient lancer un haut de maillot de bain à hillstorm. « hawaï c'est pour la prochaine fois ? » toujours allongée, le sourire sur les lèvres, elle a envie de s'accrocher à cette idée. cet enchainement d'après-midi, de journées, de soirées et de nuits avec lui. alors peut-être qu'elle s'assure que ce ne soit pas le dernier aujourd'hui. elle veut juste l'entendre dire qu'il y en aura des prochaines fois. pas une, plusieurs. et qu'aujourd'hui ce sera ici mais demain ça sera ailleurs. elle le veut. un dernier regard sur son sac. foutoir déplacé à l'intérieur. elle virvolte dans la salle de bains pour attraper tout ce qui lui semble nécessaire. elle hésite à se changer pour laisser la robe ici mais elle se ravise. elle l'a mis pour lui, alors elle la garde. et quand elle s'estime prête, elle se plante devant lui, le sac à l'épaule. « j'ai le droit à un indice sur la destination ? » joueuse, la mancini. le besoin de savoir où cette aventure la mènera. et elle apprécie beaucoup trop que ce soit qui lui tienne les rênes cette fois. elle se laisse faire. confiance aveugle en hillstorm pour prendre soin d'elle et la traiter comme une princesse. et elle acquiesce quand il lui dit qu'ils doivent passer chez lui. l'excitation dans le ventre. la confirmation que rien n'était prévu. son oublie moi se transforme en viens avec moi. babi est aux anges. (...) arrivée devant chez uriel, la gosse regarde. elle imprime tout comme une nouvelle photo. elle imagine un uriel plus jeune dans les rues. les yeux dans tous les sens, elle ne dit rien quand il lui demande de l'attendre. c'était à prévoir. une chambre c'est intime et personnel. il n'y a bien que babi pour ne pas le voir comme ça et de ne pas avoir réfléchi quand elle l'a tiré jusqu'en haut avec elle. elle s'adosse contre le mur juste à côté de la porte. elle boude en silence. parce-qu'au fond, elle sait que c'est normal qu'il la laisse en bas. le contraire en serait plus surprenant. alors quand il se barre, elle se met à fouiller dans son sac pour trouver son paquet de clopes. c'est le bordel, là dedans. incapable d'attraper le paquet. et elle lâche un léger bruit quand elle se sent tirer vers l'intérieur. mais elle rit la gosse. il est revenu la chercher. « oh ! dis m'en plus ! plutôt john smith en angleterre ou jean-françois dupont en france. non t'as pas une tête à t'appeler jean-françois. » qu'elle rit alors qu'il l'amène jusque dans sa chambre. et babi, elle s'arrête à l'entrée. la bouche ouverte (close your mouth please, babi. we are not a codfish. comme dirait miss poppins). et c'est clean, propre et rangé. presque sacré. la mancini n'ose pas rentrer de peur de tout salir par le simple fait de s'avancer avec ses baskets plus très blanches. alors comme si elle était un danger en elle-même, elle croise les mains devant elle et se balade dans l'espace sans rien toucher. juste avec les yeux. « ok, c'était vraiment le bordel chez moi finalement. » qu'elle tranche d'un air hyper sérieux. probablement qu'elle est pas normale la gosse à pas savoir ranger ses fringues tous les soirs avant de se coucher. et damn, elle se sent idiote de lui avoir montré sa chambre quand la sienne ressemble à... un magasin de meuble à l'ouverture. et elle râle dans son coin, elle se fait toute petite, prête à se justifier. « merci pour le complexe que tu me donnes hillstorm. » la moue boudeuse, les bras croisés contre la poitrine, elle est gênée. et elle se dit que c'était vraiment un mauvais move de l'embarquer dans son espace. « et n'oublie pas de prendre une veste. on partage pas. c'est toi qui l'as dit. »
Revenir en haut Aller en bas
Uriel Hillstorm
Uriel Hillstorm
just need a babi step to break the ice
here since : 17/10/2019
dreams : 397
pseudo : ( robbie ) emilie
face, © : otto | (poésies cendrées)


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyLun 6 Avr - 22:27

"qui a besoin d'imagination quand il a déjà vu ?" il hausse les épaules, l'amusement espiègle qui ne sait être réveillé que par babi, lui dont les côtes ne vibrent des années que de rires moqueurs et acerbes. il a du mal à englober tous les tenants et aboutissants de la vie de la mancini, mais partager sa chambre avec une autre nana toute aussi portée qu'elle sur le rangement ça porte vers un rendu chaotique qui est au de-là de ses limites de compréhension. les yeux roulent au-delà du raisonnable quand elle essaye de lui apprendre une nouvelle définition d'organisé quand lui considère qu'une chatte ne retrouverait pas ses chatons dans ce bordel organisé mais il doit manquer d'esprit artistique pour apprécier cette liberté de rangement. il la laisse se moquer -de bonne guerre vu son jugement grinçant sur la tenue de sa chambre- mais il est bien obligé de lui tendre son majeur pour réplique. uriel. boyscout. plutôt crever que se formaliser à ces conneries. l'uniforme, la bonne camaraderie, les chansons débiles, les cookies rances. "j'ai jamais été enfant, j'ai dix-huit ans depuis plusieurs centaines d'années, plaisante pas avec ça." le maillot le heurte mollement, l'instinct grogne mais il lui renvoie avec amusement. "moi qui te croyais plutôt bain de minuit à poil, décidément que de désillusions, les scouts, les maillots de bain, tristesse entre nous." il s'amuse, la regarde étendue sur son lit, et il pourrait aussi bien passer son week-end là, les deux pieds dans ce chaos. et lorsqu'elle est enfin prête, il la toise de sa hauteur, impassible. "non." intérieurement, ça l'amuse, de voir s'il peut chatouiller sa curiosité ou si elle encaissera son refus platement. "je savais rien du tatouage, tu vas devoir faire pareil." il l'entraîne, indifférent à son besoin pourtant légitime de comprendre ce qui l'attend. confiance pour maître mot d'une relation tout juste naissante, de toute façon ils n'avaient pas vraiment prévu de faire les choses à l'endroit. (…) arrivé chez lui il l'abandonne, la récupère, c'est brouillon, et à l'image de toutes les contradictions qu'elle plante car même y prendre garde. elle crée des conflits internes sur des petits riens, et gagne à chaque fois. elle est jolie babi dans la lumière d'une pièce épurée. elle a toute la place qu'elle veut pour être l'attention de toute l'attention et ça le chiffonne presque, de devoir faire un effort pour se concentrer ailleurs, l'ignorer au profit de ses affaires. "mh ?" à peine s'il relève le malaise pour une histoire de rangement, parce que ça l'a amusé lui, le chaos explosé de la chambre de babi, parce qu'il y a trouvé sa place -tout en se jurant de ranger pour elle si elle a le malheur de lui offrir du temps dans sa chambre. ici c'est l'inverse, on ne voit qu'elle, parce que rien ne dépasse, parce qu'elle est la seule personnalité de la pièce à quelques bouquins près. pas de posters, pas de playstation qui trône, de pack de bières entamés ou de fringues oubliées depuis noël sous le le lit. froide comme lui, sans doute trop et pourtant ça lui convient. l'esprit tourné pratique remplie son rôle, raisonne en fringues à choisir plus qu'en elle ne devrait pas être là et c'est sa façon d'accepter la situation sans s'embourber dans des questionnements qui ne connaîtraient aucune réponse.  "le complexe tu dis ?" il tourne enfin la tête, la voit sa mine boudeuse, allure délicieusement rebelle dans un univers plus ordonné qu'elle ne pourra jamais l'être. "je t'en prie, laisse traîner tes soutien-gorges ici." la plaisanterie facile sur le bout de la langue pour rappel qu'il n'y a jamais été strictement insensible, juste très bien contenu. l'invitation à demi-sérieuse de laisser déborder son sens aigu du bordel est pleinement assumé, même s'il doute qu'elle parvienne à faire le poids contre sa capacité à remettre les choses en place. "fais-toi plaisir, jette tes fringues babi." il nargue sans rien projeter dans son esprit, simplement parce que c'est ce qui l'a le plus marqué, les vêtements abandonnés à leur sort. "uriel ?!" la voix scandalisée de sa mère le fige dans l'esquisse d'un sourire, parce qu'elle a pas l'air de s'amuser de ce qu'elle croit avoir entendu et lui n'avait même pas soupçonné qu'elle puisse être rentrée plutôt. double surprise amère, comme si elle les avait surpris en situation gênante, il expire un râle, et même s'il voit bien qu'elle attend quelque chose de l'ordre d'une explication, son regard se contente de naviguer de l'un à l'autre. il se rapproche inconsciemment, fait un choix averti, préfère babi à la figure maternelle. "ma mère, ma…" quoi. ma quoi. pas une copine vulgaire croisée entre un exposé et une soirée stupide. pas une amie, uriel n'en a pas et s'en garde bien, et puis à sa connaissance jamal, étalon de l'amitié pour hillstorm, n'a jamais glané autant de regards et de sourires de sa part. pas de case pour babi et c'est un foutu problème alors que les lèvres restent suspendues à du vide. le regard troublé dérive vers elle, puis repart à sa mère. fuck. "babi. babi, ma mère. ça va aller ou on doit se faire un débrief de l'enterrement aussi ?" il sait bien, que c'est la carte maîtresse, celle qui répand le malaise comme un poison, que c'est le meilleur moyen de couper court à toute communication possible. il ne réalise que tardivement que sa main a glissé dans le dos de la gosse, joue distraitement avec une mèche de cheveux depuis l'instant où il s'est rapproché. l'apaisement étrange, d'un rien, pulsion de délicatesse inexplicable. leurs regards se croisent, il gronde de sa propre faiblesse et reprend sa distance, retourne s'affairer à son sac, occuper l'esprit, occuper les mains et cesser les rapprochements. "pour la veste je partagerai la mienne. sous la torture." il se raccroche à du factuel, du brut, du facile à intégrer -ou presque. les affaires entassés, son poignet récupéré -non, ses doigts, à peine attrapés mais pourtant bien tenus- il l'attire lui. un instinct sorti de nulle part voudrait apposer un baiser bref sur ses lèvres mais il contient, repousse, rééduque : n o n. elle l'ennuie, à réveiller des réactions insoupçonnées, strike ses habitudes pour reconstruire autre chose. la tête inclinée, l'observation silencieuse des yeux bleus scintillants est finalement rompu d'un murmure glissé avec plus de délicatesse qu'hillstorm ne s'est jamais trouvé jusque là. "bouge pas. pour de vrai cette fois." sois sage implicite parce qu'une partie de lui frissonne à l'idée de laisser ce morceau de chaos vivant au milieu de sa chambre pour un instant, retrouver sa mère pour négocier, à la uriel, l'emprunt de la voiture. conversation qui se joue avec le moins de mots possibles, tous plus tranchés que les autres. parce que la communication c'est pas son truc. parce que le rapport aux parents est aussi chaotique que la chambre de babi. il revient la récupérer, agiter la clef devant elle avec l'ombre d'un sourire. "t'es prête pour du camping à trois kilomètres de là avec mes bff scouts sweetheart ?"
Revenir en haut Aller en bas
Babi Mancini
Babi Mancini
anyone else but u
here since : 14/12/2019
dreams : 230
pseudo : twenty-two.
face, © : weiss. (avatar : queen robbie )


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyDim 12 Avr - 17:34

elle est prête à répliquer, babi. la négation ne lui plait pas, la pousse immédiatement à croiser les bras et à faire les gros yeux. elle sort l'artillerie lourde. celle qui a déjà fait ses preuves de nombreuses fois. auprès de papa, remi et même auprès de parfaits inconnus en soirée. la moue boudeuse de la mancini en laisse très peu indifférent. testé et approuvé. hillstorm ne peut pas être l'exception. il a déjà montré qu'il pouvait être conciliant, au point de finir avec son dessin sur le flanc. le caprice est facile et maitrisé pourtant elle se contente de souffler quand il lui parle du tatouage. fair. chacun son tour. ça lui plait bien que ce soit à son tour de se laisser entrainer, de le suivre sans poser de questions et accepter son sort. le sac sur l'épaule, la gosse hoche la tête comme simple réponse. docile pour la bonne cause. une surprise au bout. elle sera patiente. et sans doute qu'elle devrait prendre certaines précautions. prévenir, informer, rassurer. sauf que non, elle ne fait rien de tout ça. elle se rattache à son pauvre post-it sur la porte pour se convaincre que c'est suffisant. à peine inconsciente, la mancini -pour pas changer. mais l'humeur est plus solennelle quand elle se retrouve chez lui. elle se sent de trop. une tâche de désordre dans un univers bien trop propre et rangé. la gosse se dit qu'elle aurait mieux fait de rester en bas. elle estime que le risque qu'elle bousille l'endroit par le simple fait d'y respirer est élevé. les yeux se baladent, essayent de capter ce qui fait de cette chambre celle d'hillstorm et non pas celle d'un autre. elle cherche le moindre détail pour apprendre à mieux le connaitre. et peut-être que c'est justement sa neutralité. pas de photos, pas de poster, rien qui traine. tout est minutieusement à sa place. rien ne dépasse et ça l'intrigue. alors babi se fait petite dans un coin, elle boude d'avoir montré sa chambre avant, chaotique et bordélique. mais il fait à peine attention à elle. trop occupé à prendre ses affaires, il s'attarde davantage sur son sac que sur elle. la moue boudeuse attend patiemment d'être remarquée. le sourire se glisse quand enfin uriel la regarde plus de trois secondes. il cède et ça suffit pour que babi retrouve sa malice. elle s'avance vers lui, se met entre la commode et lui, l'obligeant à s'arrêter sur elle. « c'est une invitation ? » qu'elle demande, joueuse. prête à relever le défi, prête à s'immiscer un peu plus dans sa vie, prête à glisser un peu de son bordel dans cet espace trop net. et elle finit par lui tourner autour, la voix mielleuse. insupportablement cute la gosse. « t'acceptes mon bordel organisé dans ta chambre ? » puis ses doigts glissent sur la commode, « là, un t-shirt... » elle s'avance vers la table de nuit « ici, un soutien gorge », sa main vient caresser la couette « deux pulls, une robe et un jean par là » et elle finit par se rapprocher du bureau, l'index sur la chaise mais le regard vers uriel « et là je ferai mes plus beaux dessins pour tes futurs tatouages. » et ça lui plait bien ces projets. s'inscrire de façon plus permanente dans sa vie, ajouter des touches mancini dans l'univers hillstorm. parce-que ça matche, eux deux. la délicatesse face à l'air polaire. absolument rien ne les aurait amené l'un vers l'autre et pourtant, la gosse est incapable d'imaginer les jours qui suivent sans lui. arrêtée dans son schéma par une voix maternelle, babi jette un regard mi-paniqué mi-surpris à uriel. elle se dit qu'à tout moment, tout va disparaitre. leur weekend, leur moment à deux hors de la ville, sa surprise. alors elle se tait, la gosse, parce-qu'elle ne sait pas à quel niveau se situe la relation d'hillstorm avec sa mère. s'ils sont plutôt sur du fusionnel-collant ou sur du froid-silence. même si elle se doute bien qu'uriel n'est pas du genre à raconter à ses parents qu'il a rencontré babi en colle et qu'ils ont fini chez un tatoueur. pas forcément la meilleure idée sur terre. elle est silencieuse, la gosse, elle assiste à l'échange avec un sourire amusé. uriel, déstabilisé de devoir la présenter. son prénom comme simple explication, ça lui plait bien. ses doigts fins viennent caresser le flanc où elle sait que se cache leur tatouage. parce-qu'elle sent qu'il n'est pas à l'aise, il joue avec une mèche de cheveux. et elle ne peut définitivement pas le prendre dans ses bras ou le rassurer avec des mots. alors elle essaye de l'apaiser discrètement, à sa manière. pas le brusquer et juste lui dire qu'elle est là. puis elle s'avance vers sa mère, un sourire sur les lèvres, douceur sur la langue. elle lui dit bonjour en lui tendant la main. elle veut faire bonne impression, babi. et elle roule légèrement des yeux quand uriel parle de l'enterrement, elle se tourne vers lui pour lui faire les gros yeux. le tact, définitivement pas sa plus belle qualité. puis ils se retrouvent de nouveau à deux. babi le regarde avant de voir qu'il retourne sur son sac. distance appliquée, elle retourne vers lui avec facilité. elle se colle à lui, les yeux brillent et l'amusement se glisse dans ses mots « je suis babi ou.... ta babi ? » babi joue, le taquine, le bouscule. elle ose malgré la présence de sa mère pas très loin. ça l'amuse de le voir se rapprocher pour ensuite repartir. il attrape une veste, elle hausse les épaules. « torture. parfait, c'est noté. je trouverai bien... » elle fait déjà mine de réfléchir mais elle se retrouve attirer vers lui. les lèvres pincées, elle le regarde avec insistance. babi s'attend déjà à le voir se pencher pour l'embrasser. comme au bal, leur premier baiser. elle retient sa respiration, prête à être celle qui reçoit et non pas celle qui donne. mais rien. frustration dans le ventre, déception sur le visage. il lui murmure de ne pas bouger sans aucun baiser. elle ravale son râlement et se satisfait de sa douceur. les mains derrière le dos, babi s'applique à ne pas bouger même si l'envie de le suivre démange. elle se contente de glisser ses doigts sur les couvertures de livre de la bibliothèque. pas possible de rester sur place. puis quand il revient, elle se retourne vers lui, l'excitation sur le visage. elle rit avant d'attraper la clé et lui passer devant « je choisis la musiqueeeeee » qu'elle crie en descendant les escaliers. elle espère qu'uriel la suit bien. et sans doute qu'elle va passer pour une folle auprès de sa mère. probablement. c'est même sûr. tant pis. les sacs dans le coffre, son vieil iPhone à l'écran bousillé est branché, elle balaie ses playlists avant de trouver celle qu'elle estime être la plus adaptée à la compagnie et à son humeur. elle dépose un baiser sur la joue d'hillstorm alors qu'il démarre la voiture. « allons chauffer des marshmallows, chanter autour d'un feu et nous perdre dans les bois. j'ai hâte d'obtenir un nouveau badge ! » et elle rit, babi. elle se fiche pas mal de la destination, c'est le voyage qui est important non ? alors la gosse chante à tue tête quand elle connait les paroles, ses doigts jouent avec les cheveux du blond dans sa nuque puis elle finit par s'endormir sur la fin du trajet. elle part à la recherche d'un regain d'énergie pour la soirée. puis une fois arrivés, babi émerge difficilement. la main sur les yeux puis dans les cheveux. elle se perd quelques secondes pour essayer de remettre dans l'ordre sur le lieu. la gosse croise le regard d'hillstorm, l'apaisement est immédiat. chaleur dans le ventre, sentiment de sécurité, elle est apaisée. la tête tourne pour voir où il l'a emmené. les yeux s'illuminent, la bouche s'ouvre, le baiser sur les lèvres d'hillstorm. c'est rapide, vif et sincère. « tu m'as emmenée à la plage ?! » elle est débordée toute seule. inquiète que l'océan s'évapore si elle le quitte des yeux, elle essaye de se dépatouiller avec sa ceinture tout en enlevant déjà ses baskets. elle fait tout et rien en même temps alors qu'hillstorm bouge à peine. « vite uriel ! viens on va se baigner ! » qu'elle lui crie pour le bouger. le sourire est intact, trop étiré pour s'effacer. elle sort de la voiture, pieds nus, râle parce-qu'elle estime qu'il est trooooop lent. et tant pis, elle se décide qu'il la rejoindra. elle court à contre sens, son rire comme mélodie de fond, ses yeux sur hillstorm. elle s'arrête juste avant de se glisser dans l'eau, les doigts viennent déboutonner sa robe pour la laisser sur le sable. « pas besoin d'imagination pas vrai ? » qu'elle lui lance avant de s'enfoncer dans l'eau. et elle se laisse tomber sous une vague. elle est heureuse, babi.
Revenir en haut Aller en bas
Uriel Hillstorm
Uriel Hillstorm
just need a babi step to break the ice
here since : 17/10/2019
dreams : 397
pseudo : ( robbie ) emilie
face, © : otto | (poésies cendrées)


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyLun 13 Avr - 10:31

elle accapare l'attention avec une aptitude inégalée, sans même qu'il ne réalise qu'elle modèle sa concentration selon ses lubies. glissée entre la commode et lui, elle coupe ses pensées, son activité et tout le reste sans provoquer de remous et c'est sans doute ce qui fait une grande part de son talent. elle force  à l'adaptation, et lui laisse faire. son regard la suit, elle est professionnelle pour ça aussi, le maintenir hors du flux organisé de ses réflexions pour n'offrir qu'à elle sa concentration qui, habituellement, ne subit aucune inflexion extérieure. uriel, qui ne prend pas la peine de lever le nez si on s'adresse à lui et que la voix lui est étrangère. uriel qui ne saurait même pas identifier certains élèves de sa classe faute d'être intégré à ce monde-là. et pourtant elle, elle joue dans les deux univers, fait concorder deux réalités, gagne trop facilement une place privilégiée qu'il ne pensait jamais céder à personne d'autre qu'à jamal. "pourquoi pas." il ne connait pas son excitation à elle, jamais porté plus haut qu'un vague tressaillement d'envie, il reste tranquille quand elle, elle s'emballe, projette une vision chaotique. il suit le tableau comme si elle était guide touristique du Palais Du Bordel. "dans ton monde parfait tu sembles oublier que j'existe. je sais ranger pour deux. je trouverai une place pour tes fringues." il est sereinement pragmatique, corrige ses rêves comme si c'était un avenir tangible. et dans le fond, pour lui, ça l'est. parce quil ne protesterait pas de la voir s'immiscer dans sa chambre. parce qu'il pourrait lui laisser de la place. partager. c'est presque délirant, mais il ne voit pas le problème. "mes tatouages. d'accord donc j'ai un avenir d'œuvre de musée."  les plaisanteries sont faciles, l'humeur paradoxalement légère quand la journée était pourtant bien destinée à le plaquer au sol, mais l'intrusion maternelle, vaguement scandalisée des propos tenus, change l'atmosphère. babi muette, uriel retranché sur une défensive acérée, c'est moins dix degré dans la pièce en quelques secondes. il l'occulte, essaye de faire le tri, de la définir, et c'est peut-être là que réside son désordre le plus important : immatériel mais gigantesque. des doigts timides viennent suspendre sa respiration en effleurant son flanc. kinesthésie irréelle qui le malmène autant que ça lui fait du bien. ça suffit à le tendre et pourtant il sait que dès l'instant où elle arrêtera il regrettera que cela soit fini. ça provoque quelque chose. rien de connu, rien de définissable. juste une chaleur lourde, mêlée à la panique d'éprouver quelque chose d'inconnu et un sentiment palpable de sécurité qui ne devrait même pas exister. il en veut encore, des caresses légères, tout en jurant que c'est la pire chose qui pourrait lui arriver, effrayé de découvrir qu'il peut aimer ça. il en devient cassant avec sa mère, repli stratégique abrupte qu'elle lui connait de toute façon, et même le regard lourd de sens de babi ne parvient pas à lui faire éprouver une once de culpabilité. il hausse mollement des épaules, façon silencieuse de signifier un je m'en fous insolent alors que son sac semble à nouveau être sa préoccupation première. seulement elle colle, revient toujours quand lui fuit. il dégaine son meilleur air blasé comme si elle enfonçait une évidence. "mine. quelle question." il roule des yeux mais c'est trop tard, elle a réussi à faire naître un sourire amusé. est-ce qu'elle est vraiment sa babi ? tout dépend du point de vue sans doute, mais il préfère en plaisanter que d'entrer dans des questionnements angoissants. et c'est précisément ce genre de questionnements qui altère sa compréhension quand elle attend quelque chose qui ne vient pas. sa déception, il la lit trop tard et n'en tire aucune conclusion concrète. c'est l'abandon le problème ? il classe l'affaire, se retrouver une fois entre sa mère et lui est bien suffisant dans une journée, deux fois ça serait du suicide. et il a vite fait d'oublier ce qu'il a vu passer dans le fond de ses yeux lorsqu'il revient et qu'elle lui arrache la clef en criant qu'elle choisit la musique. deux poids, deux mesures, mais il s'amuse de la voir heureuse pour deux. dans la voiture, il devrait redouter le carnage, grincer des molaires en la voyant s'emparer de playlists qui dépassent de très loin son univers musical, réprimer de l'agacement qu'elle soit aussi envahissante, mais même en forçant le trait il n'y parvient pas. immunisé. elle balade ses classiques qu'elle connait sur le bout des doigts et ça matche, elle parvient à faire tressaillir la surface, installer à intervalles irréguliers des sourires amusés quand il jette un coup d'œil dans sa direction et qu'elle mime ses talents de chanteuse. à peine s'il relève les doigts dans sa nuque, lui qui, quelques semaines plus tôt, aurait été tenté de lui faire payer cette affranchissement des règles sociales qui viennent avec lui. par réponse instinctive sortie de nulle part, sa main vient se poser sur sa cuisse, proximité qui se veut intuitivement et réconfortante. ça devrait l'alarmer, le pousser à se reprendre, ce besoin grandissant de promiscuité qu'elle génère en lui alors qu'il ne vénère normalement que la distance. les coups d'œil fréquents et les interventions qui se font plus espacées lui apprennent qu'elle finit par s'assoupir et ça l'amuse. il coupe la musique pour la laisser dormir alors qu'il s'accommode des miles qui défilent dans le silence. l'esprit vagabonde, meuble le vide qu'elle laisse en étant endormie. plus de batterie ou simplement trop détendue avec lui ? lorsqu'il arrête le moteur, la voiture garée, il l'observe sans un bruit. c'était un pari bizarre, de l'entraîner dans son besoin d'oxygène, de rupture. elle jure dans son univers, par sa candeur aérienne, par sa façon de toujours paraître légère. et même dans sa façon de dormir, comme si c'était une safe place, elle jure avec lui qui préférerait l'épuisement à l'assoupissement à côté de quelqu'un. inconsciente ou juste confiante, il a du mal à déterminer où elle se situe alors qu'elle se réveille. pourquoi est-ce qu'il faut tout lui parait dense et incompréhensible avec elle, alors qu'elle a l'air de respirer la simplicité ? jamais il n'était resté immobile, à retenir son souffle de regarder quelqu'un se réveiller, et dans le fond, ça le trouble, parce qu'il sait qu'il aurait pu rester à la regarder sans broncher pendant encore longtemps. leurs regards se croisent, et la première pensée qui le traverse c'est qu'elle est bien trop cute, à mi-chemin entre le sommeil et le réveil. "hey sweet." elle va trop vite, elle a repris son rythme qui dépasse trop fois le sien alors que les yeux sont agrandis de cette excitation qui n'appartient qu'elle. "la plage ? nan. vue de l'esprit, tu rêves b." il la taquine, le sourire aux lèvres, de toute façon, c'est foutu, elle est lancée, il ne maitrise rien. médusé de la voir lutter contre elle-même, la ceinture, ses chaussures à trop vouloir être pressée. "tu…" non il laisse tomber, elle est trop lancée. déjà emportée, à bondir dehors quand lui soupire. il suit le mouvement, comme toujours, sort de la voiture pour la suivre avant de percuter. "se baigner ?!" mais il a beau lui crier après elle rit trop, à courir comme si c'était la meilleure chose au monde qui pouvait lui arriver. "fuck" qu'il marmonne entre ses dents, c'est mauvais tout ça, elle va avoir froid, il ne peut rien gérer et ça le froisse. "non attends !" putain elle obéit vraiment à rien, elle est infernale. il gronde en arrière-plan mais ça le coupe de la voir se déshabiller. elle est pas infernale, elle est ingérable. mais ça, là, ça coupe le souffle. il n'avait pas calculé, pas prévu, et s'il y a bien une chose qu'il n'a jamais pris la peine de dissimuler, c'est que ce corps-là sait parfaitement attirer et retenir son regard. "babi ! arrête ! l'eau va être—". froide. elle va être froide. mais trop tard. et ça le désespère mais il obéit à la loi mancini, abandonne la chemise comme le jean et les tennis. elle fait chier. c'est ce qu'il se raconte pour ne pas sourire de la voir s'extasier dans les vagues. il rentre dans l'eau avec moins d'entrain et plus de grimaces. ça revient à forcer un chat à rentrer dans un baignoire, mais elle y arrive la gosse, sans même avoir besoin d'insister lourdement. il la rattrape pour l'attirer à lui. une vague les frappe, lui tire un grognement de protestation mais le pousse aussi à la serrer plus étroitement contre lui. il essaye d'oublier cette étroitesse, d'offrir sa concentration à autre chose qu'au toucher soyeux de son épiderme, qu'à cette foutue envie de l'embrasser quand elle est aussi proche. "t'es inconsciente putain." mais elle le fait rire, avec sa joie de vivre. inconsciente de la période de l'année, inconsciente de ce qu'elle lui fait, en sous-vêtements sous son nez, de sans cesse remanier les choses pour le rendre encore plus sensible, inconsciente d'être un danger pour elle-même. " j'aurais dû prévoir que tu m'échapperais à ce point. ça va aller, tu vas te remettre de la déception de tes chansons scouts qui s'éloignent ?"
Revenir en haut Aller en bas
Babi Mancini
Babi Mancini
anyone else but u
here since : 14/12/2019
dreams : 230
pseudo : twenty-two.
face, © : weiss. (avatar : queen robbie )


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyLun 13 Avr - 19:09

quand il lui dit mine, elle devrait paniquer et reculer. ça serait le plus logique. la gosse mancini crie à tout va qu'elle ne vit que pour sa liberté. sans mec, sans attache, sans obligation. alors sans doute que la simple idée d'appartenir à quelqu'un devrait l'alarmer. parce-que ça va contre son plus grand principe. babi a le flirt facile, elle le manie avec aisance et facilité. l'amusement sur la langue, la malice dans les yeux et les doigts brûlants pour flatter l'ego masculin. la gosse en joue en soirée pour se faire offrir des verres et obtenir de l'attention. quelques battements de cils et les hanches en rythme sur la musique suffisent pour qu'ils se plient à ses demandes le temps de quelques heures. c'est simple. tout est dans le jeu, le flirt et les apparences. parce-que la mancini ne s'engage pas. le rire au service de sa liberté. elle s'amuse sans jamais s'approcher du mot petite-amie. trop officiel, trop sérieux, trop terrifiant. quelques mecs lourds, trop portés sur la bouteille, ont déjà essayé de s'imposer au plus près. sans succès. elle a virevolté aisément pour fuir, le sourire aux lèvres. pourtant, avec uriel, elle fait l'inverse. au lieu de faire trois pas en arrière, elle avance, elle se colle davantage à lui. pour l'empêcher de l'oublier, pour qu'il s'habitue à l'avoir dans son champ de vision, pour qu'il ne puisse pas partir. babi réclame à être quelqu'un dans sa vie. ne pas être une de plus, une pote, une connaissance. elle s'attache particulièrement à être unique. dans son répertoire mais aussi derrière sa cage thoracique. alors le mine, il chamboule, il réchauffe et il se pose tendrement contre son coeur. il fait basculer le oublie moi réclamé sous son porche, encore trop présent pour ne pas lacérer le palpitant quand elle y pense. les marques d'affection sont offertes sans effort, toujours naturelles et sincères. mais elle réclame des mots de réassurance pour s'assurer qu'ils avancent presque au même rythme. et la gosse se satisfait de la réponse d'uriel. être simplement babi. parce-qu'ils n'ont pas besoin d'étiquette pour exister. babi et uriel. c'est simple et doux. la gosse s'engouffre là-dedans. le match surprenant mais efficace. la mancini et le hillstorm se sont percutés trop violemment pour que ça ne fasse pas d'étincelle. elles sont là. explosives, inattendues et rassurantes. elles picorent son flanc, éclairent son sourire et réchauffent sa poitrine. et elle se prend à attendre un baiser. elle se revoit au bal, dans les vestiaires, quand il a osé se pencher pour la première fois. et babi, elle y croit. elle veut de nouveau qu'il en initie un autre. juste pour lui montrer qu'il ne subit pas simplement ses élans de tendresse mais qu'il les apprécie. elle perd son regard, il s'attarde sur son sac et sans doute qu'il pense déjà à ce qu'il va demander à sa mère. la gosse reste suspendue quelques secondes. assez pour que sa poitrine se gonfle sous ces étincelles. la déception est tue, simplement visible. babi sait ce qu'elle peut réclamer et ce qu'elle doit attendre. uriel ne fait pas exception. il est bien différent de tous ces autres mecs. il n'insiste pas, il ne va pas trop vite, il ne la bride pas. et c'est sans doute ce qu'elle aime le plus. babi s'emballe, babi crie, babi l'envahit, babi rêve debout. uriel regarde, sourit, souffle, roule des yeux. spectateur de ses envies, il se plie et l'enroule dans un sentiment d'apaisement et de sécurité. alors la mancini ne cherche pas plus loin. pas prêt, pas envie, pas tout de suite. elle attendra qu'il ose de nouveau. même si, l'idée qu'il subisse sans apprécier, s'installe davantage dans son esprit. l'angoisse de s'imposer un peu trop la ronge chaque seconde qui passe. mais son sourire vient taire ses interrogations. elle s'applique à laisser de côté ses tracas, ne pas plonger sur ce chemin bien sombre. la gosse a un feu de camp scout qui l'attend ! le trajet est rythmé par ses chansons, par son rire et par son bonheur. pas de grognement quand elle glisse ses doigts dans sa nuque, elle prend ça pour une victoire. et le saint graal semble tout proche quand elle sent sa main caresser sa cuisse. un effleurement réel qu'elle est sûre de ne pas avoir imaginé. alors peut-être qu'elle l'aura son baiser. il faut juste lui laisser du temps et de l'espace. babi s'assoupit après avoir fait comprendre à hillstorm de toutes les manières possibles qu'elle était heureuse de ce revirement de situation. visage de poupée fatigué, fragile et calme. elle se réveille, perdue et déboussolée. babi récupère les informations alors que sa main passe sur son visage. son regard croise celui d'uriel, son sourire s'illumine dans la seconde. le surnom glisse sur sa langue. babi est apaisée. mais le silence n'est pas long. les yeux bleus se tournent au loin. la plage, l'océan, l'eau. pas besoin de chercher plus longtemps. la gosse veut y aller. elle s'agite, elle va vite sans arriver à être aussi rapide qu'elle le souhaiterait. « si c'est l'océan » qu'elle répond, butée, sans prêter attention à sa taquinerie. elle est trop occupée à essayer d'enlever ses baskets. trop de lacets, trop de noeuds, c'est trop lent. babi sort de la voiture, le regarde râler et elle sourit. il essaye de la retenir avec des mots, peine perdue, elle est trop lancée. « viens avec moi » qu'elle crie alors qu'elle se déshabille. bien loin d'être prude, elle n'a pas peur de se dévoiler avec lui. elle se souvient encore de ses mains levées chez le tatoueur pour lui prouver qu'il ne toucherait pas. babi, elle sait qu'elle peut avoir confiance. uriel, il respecte, il n'envahit pas, il ne franchit pas les limites. elle n'entend pas ce qu'il dit, elle ne fait aucun effort avant de s'enfoncer dans l'eau. « tu souris, je te vois de là ! » comme si c'était un argument quelconque pour le convaincre de la suivre. et  elle le voit enlever la chemise et le jean. la main dans les cheveux mouillés, le regard glisse sur son torse alors qu'il vient la rejoindre. il l'attrape rapidement contre lui, elle rit quand lui grogne -what's new. ses bras enroulés derrière sa nuque, babi revit. les yeux fixes dans les siens, elle en oublierait presque que l'eau est bien trop froide pour y rester des heures. inconsciente ? sans doute. heureuse ? à deux mille pour cent. « arrête de râler, tu t'attendais peut-être à ce qu'on reste le cul dans le sable ? » impossible. elle n'aurait pas résisté à l'appel de l'eau. ça fait une éternité qu'elle n'est pas venue sur la côte. elle n'allait pas repartir sans se baigner. les doigts jouent avec ses mèches. son corps frêle tremble doucement mais elle ne bouge pas pour autant. babi se satisfait d'être contre lui. safe. « les scouts n'avaient aucune chance face à une soirée sur la plage. » elle dépose un baiser salé sur sa joue avant de s'accrocher à lui quand une vague les frappe. « c'est parfait, hillstorm. comme destination, comme endroit, pour nous deux. ça me plait. » elle souffle plus timidement avec sincérité. parce-que la journée a mal commencé pour eux deux et que rien n'était gagné. il y a quelques heures, elle n'aurait jamais imaginé se retrouver dans l'océan avec lui. alors la gosse jubile que la roue ait autant tourné, qu'il soit resté avec elle. la gosse pose sa tête contre son torse, elle se laisse bercer par le silence avant de céder. « u ? » la lettre est prononcée avec hésitation, sa joue collée à son torse, elle reste immobile. confession faite. « j'ai froid... » qu'elle souffle dans un sourire. inconsciente d'avoir plongé dans l'eau par cette température. elle risque de le regretter dans la nuit. il avait raison. elle attrape ses doigts pour le ramener dans le sable. la main glisse de la sienne sur les derniers mètres. babi est devant, un sifflement au loin qui lui fait tourner la tête. un groupe de mecs plus haut sur la plage accompagne le bruit avec des gestes plus ou moins obscènes. babi leur offre son plus beau majeur avant d'attraper la chemise d'hillstorm pour l'enfiler sans la boutonner. elle se rapproche de lui quand il est complètement hors de l'eau. ses doigts glissent sur leur tatouage, les lèvres pincées. la gosse ne se lasse pas de son dessin sur sa peau. le regard s'aventure en détail sur le reste de son corps, jusque là encore inconnu. elle chasse toutes ses inquiétudes rapidement. c'est eux. juste eux. pas besoin de tout compliquer. sur la pointe des pieds, babi souffle « et maintenant ? je t'offre un milk-shake si tu veux. » elle réfléchit, la gosse. elle ne sait pas si hillstorm a prévu autre chose. puis lui vient une idée. « oh non j'ai une meilleure idée ! c'est moi qui t'invite ce soir ! tu l'as fait après le tatouage donc je le fais aujourd'hui. c'est un bon deal. de quoi t'as envie ? » et elle attend, babi. les yeux pétillent de pouvoir lui faire plaisir et de ne pas l'embarquer encore selon ses envies à elle.
Revenir en haut Aller en bas
Uriel Hillstorm
Uriel Hillstorm
just need a babi step to break the ice
here since : 17/10/2019
dreams : 397
pseudo : ( robbie ) emilie
face, © : otto | (poésies cendrées)


before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi EmptyLun 13 Avr - 23:00

elle s'emballe. elle s'emmêle. c'est touchant. elle est à peine plus rapide que lui qui est tranquille, à trop vouloir tout faire à la fois. "t'es en retard ? t'as un date mancini ?" il ironise mais il sait que c'est inutile, qu'elle n'écoute approximativement rien parce que son cœur ne bat plus que pour l'océan. elle lance des appels, espère désespérément qu'il suive-et ça fonctionne. elle se moque de lui, juste retour des choses, et en souvenir des premières heures il lui présente son plus beau doigt d'honneur accompagné d'un sourire qu'il ne peut pas réprimer. qu'est-ce qu'elle est relou à avoir raison. évidemment qu'il sourit. évidemment qu'elle l'amuse. évidemment qu'elle va venir. mais ça fait beaucoup d'évidences pour qu'il l'admette ici sur le sable tiède. rentrer dans l'eau demande un effort certain. il est pas nuancé uriel. il tique sans se cacher. gronde et proteste ouvertement. il tape vaguement l'eau du plat de la main pour l'éclabousser avant de l'attraper. "exactement putain. regarder l'océan de loin. quand j'ai parlé de torture je rigolais sweetheart, t'étais pas obligée d'aller au bout de l'idée." il siffle, taquine du bout des lèvres tout en exploitant une vérité criante : il n'avait pas prévu de mettre un pied dans l'eau. ses doigts à elle se promènent quand les siens restent sagement dans son dos. ses lèvres s'aventurent contre sa joue. elle arrêtera jamais n'est-ce pas ? de provoquer ce sentiment étrange dans le fond de sa poitrine. trop tactile la babi, et dans le fond il est inquiet, qu'elle soit comme ça avec tout le monde. qu'elle déborde d'une affection offerte à quiconque l'approcherait, trop flirty quand lui n'est capable de s'attacher que très épisodiquement. mais elle balaie momentanément cette menace, fait preuve d'une vulnérabilité qui le fait toujours flancher dans la seconde. pour lui, c'est parfait parce qu'elle est là. parce qu'elle le baigne de sa joie miroitante. il lui retourne un sourire, pointe de connivence discrète entre eux. les tremblements du corps frêle sont encaissés en silence. l'évidence est là : elle a froid. évidemment. mais il se garde de le souligner, d'insister, ou pire de fanfaronner, parce que ça ne l'effleure pas, pas dans sa nature, pas dans ses habitudes. il se contente de la resserrer contre lui, d'attendre qu'un mot franchisse ses lèvres et c'est tout sauf ce qu'il attendait. surpris de trouver cette lettre isolée habituellement surnoms dans des bouches bien rares—pour ne pas dire enterrées. l'aveu qui coule contre pectoral provoque un rire franc, parce qu'il ne pensait pas qu'elle le reconnaîtrait d'elle-même. il pourrait lui rétorquer un j'avais raison ou il fallait m'écouter. "c'était un excellent bain de baptême." il la laisse s'emparer de ses doigts pour l'entraîner en direction de la plage. c'est délicat, comme toujours, et lui ne connait aucune résistance à ces impulsions douces— et quand bien même il se trouverait une âme de rébellion, la température de l'eau est une excellente motivation. il fixe un point entre ses omoplates, le sourire amusé aux lèvres, parce qu'il n'y a qu'elle pour l'entraîner dans l'océan, parce qu'il aurait du naturellement planter les fers dans le sable et la laisser seule dans sa tentative de baignade. la brise fraîche le mord sans qu'il parvienne à s'en soucier vraiment, et perdu dans ses pensées, il la voit d'abord présenter son majeur avant d'avoir le regard qui dérive en direction du groupe. il a pas besoin de savoir ce qu'il a manqué—et il préfère assurément l'ignorer— pour se figer et les observer. il jauge leur quotient intellectuel à l'aune de son mépris facilement débridé pendant qu'elle rejoint leurs vêtements. les pieds finissent par bouger, le regard s'arracher de ces demeurés, tout en ayant une partie de l'attention qui leur restera sans doute dédié tant qu'ils seront sur la plage. et quand ses yeux retrouvent babi, c'est d'abord un soupir qui franchit ses lèvres. elle a décidé de le torturer. pas d'autre explication pour la voir, sa chemise sur le dos. c'est impossible d'empêcher la pupille de suivre cette descente instinctivement, perdre ses yeux pour sa gorge, pour le galbe de sa poitrine -incroyable ce que les dernières perles d'eau salée peuvent attirer l'attention ?-, naviguer des pans flottants de la chemise à son ventre, tomber à sa hanche pour décider qu'il est temps de remonter. elle joue au jeu inverse, ose apposer ses doigts contre son flanc. une nouvelle fois. il savait que ça finirait par revenir. il avait pas juste prévu que ça lui tomberait dessus plusieurs fois dans la journée. les muscles tressaillent, les côtes frémissent, il voudrait autant fuir ses phalanges que les inviter à rester, et la contradiction est souvent source d'agacement en terres urielesques. il la laisse retracer le dessin du bout du doigt, chaque trait est un supplice qu'il veut bien souffrir encore et encore mais si cela implique de perdre un peu plus de contenance à chaque seconde. la cruauté abrupte, il a toujours refusé ces contacts trop volages, les mains qui se promènent sans aucun autre but que la tendresse. elle prend des libertés déconcertantes sans même soupçonner la lourdeur de celles-ci. elle sacrifie les distances, semble sagement ignoré à quel point il peut être intolérant et réfractaire à toutes ces facettes des contacts sociaux. elle est trop douce. trop légère. et surtout trop proche. il peine à lui offrir toute son attention pleine, doit lutter pour mettre du sens sur les mots qu'elle prononce. un milkshake ? il arque un sourcil, cherche la compréhension quand une partie de lui se contente de boucle sur sa proximité, elle, sa chemise, ça foire. "mh ?" pourtant elle est si proche qu'il n'a pas d'excuse valable pour ne pas l'écouter, pas quand a fortiori son regard se perd dans l'océan de ses iris. il fixe ses lèvres, tout ce qu'il retient c'est un de quoi t'as envie ? qui le submerge. aucune logique, si ce n'est que c'est sans doute lié au milkshake qu'il n'a déjà pas relevé. les repas semblent une question éloignée alors qu'il goutte sur la plage, une babi souriante qui attend en souriant. c'est qu'elle est irrésistible, de cette attitude aux portes de la joie, à espérer une réponse de sa part quand lui pense uniquement à lui faire plaisir et la laisser gouverner le week-end : c'est pour ça qu'elle est là, en quelque sorte. apporter sa touche. sa folie. son entrain. l'arracher à son programme qui aurait sans doute eu l'air sinistre sans elle. ce qu'il a envie. et ses doigts qu'elle promenait sur son flanc ? un hybride de cauchemar-rêve qui résume assez bien ce dont il a envie. "oh tu sais moi…" c'est laborieux de réfléchir. ça occulte le groupe, le froid, l'océan. il s'agace de lui-même, souffle. "plus tard babi." il rejette, sans délicatesse aucune, à chercher la concision il oublie le velours habituellement apposé sur sa langue quand il s'adresse à elle. "ce que tu veux, mais plus tard." ses mains viennent encadrer son visage. il lui trouve des airs de poupée fragile, et il pourrait l'observer sans peine pendant des heures dans l'espoir d'y décrypter les émotions qu'elle y laisse passer à un rythme qui le perd plus que ça ne l'aide à la comprendre. "tu me vendras ta parité plus tard, je te promets que j'écouterais cette fois." mais là, que dalle. elle ruine sa concentration. ce dont il a envie reste un entêtement tenace, note de tête qui embaume un parfum inconnu, doucereux. il fronce un peu plus les sourcils, la contrariété s'empile sur le reste. juste entre lui et lui ; babi elle n'est qu'un dommage collatéral coincé avec lui. "j'aurais du te dire vraiment au revoir pas vrai ?" question purement rhétorique : évidemment. évidemment qu'il aurait dû s'en tenir à son plan au lieu d'être là avec elle aussi proche. fuck. ce dont il a envie, c'est juste là. entre ses mains. fragile, pétillant, addictif. elle compte déjà beaucoup trop. il se penche sur elle pour finalement sceller leurs lèvres, retrouver cette intimité apaisante initiée au bal. parce qu'il ne sait pas l'embrasser avec légèreté, au passage, comme si ça ne comptait pas. et puis parce qu'il ne devrait pas tomber là-dedans, au risque de l'avoir un peu trop la peau, cette gosse volubile avec son puppy love. ses lèvres se détachent mais son front vient s'appuyer contre le sien. "tu disais quoi, juste avant ? tu peux pas espérer me parler comme ça." la chemise,  les sous-vêtements, les airs de cuteness, ça fait beaucoup.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

before i fall away :: babi Empty
MessageSujet: Re: before i fall away :: babi   before i fall away :: babi Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
before i fall away :: babi
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» then, the fall.
» absofuckinlutely -- babi
» farewell (babi)
» Alyssa • Promise not to fall
» four five seconds (lip ; romy ; babi )

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
teenage dream never dies ✩ :: nevada city, californie :: the world-
Sauter vers: