don't say you love me (forby)

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don't say you love me ¦ forest & ruby

 tes yeux papillonnèrent. tu t'étiras de tout ton long, donnant par erreur un coup sur une personne, couchée à tes côtés. tu te redressas, les paupières lourdes. tu étais allongée sur ton immense lit, en compagnie d'olevia et de melania. tu avais un mal de crâne affreux. tu te redressas tant bien que mal, et saisis ton téléphone. tu ouvris snapchat, et commenças à regarder les nombreuses story de tes camarades de wave private. visiblement, ta soirée avait été particulièrement mouvementée. tu n'en avais pratiquement aucun souvenir, si ce n'est que tu avais vomis plusieurs fois à force d'avoir enchaîné les pillons. cette merde te faisait toujours cet effet. tu poussas un profond soupir. tu enfilas un tee-shirt propre, et sortis de ta chambre vêtue d'une simple culotte. tu étais chez toi, pas besoin de mettre un pantalon. dans les nombreuses chambres, tes potes dormaient tous à points fermés. tu ouvris les portes une par une, sans réellement savoir pourquoi, telle une animatrice de colonie de vacances qui surveillait ses gosses. au fond de toi, tu savais très bien pourquoi tu faisais ça. mais tu ne voulais pas l'avouer. tout simplement. ton cœur se serra lorsque tu ouvris la chambre de tes parents, et tu vis forest, allongé aux côtés d'aspen. tu restas immobile, tes yeux scrutant les moindres détails du rouquin. la rage commença à t'envahir. tu refermas la porte fortement. sûrement un petit peu trop fort, puisque tu entendis quelqu'un bouger dans le lit. tu descendis les escaliers en colimaçon quatre à quatre, énervée pour de bon. tu traversas le salon, qui ressemblait à un véritable squat, et tu t'installas sur la terrasse, te grillant directement une cigarette. clope du matin, telle est ta routine. les yeux dans le vide. le souffle court. la gorge serrée. son parfum envahit tes narines. tu fronças les sourcils. forest venait de te rejoindre. tu tiras une longue taffe sur ta clope, et lui lança un regard en coin. « pas la peine de t'excuser d'avoir baiser l'autre traînée, je te rappelle qu'on est plus ensemble, » déclaras-tu d'une voix nonchalante. ton regard se dirigea vers le sol. il n'y avait qu'avec forest que tu étais comme ça. silencieuse, calme et patiente.

Y a un bruit sec qui résonne, juste assez pour déranger son sommeil déjà bien léger. La tête de Forest vrille comme un marteau-piqueur, mais il n'en fait pas de cas - après tout, il en avait l'habitude, il s'agissait d'un samedi matin, comme tout ceux qui avaient précédés avant lui. Le rouquin avait perdu la carte à un instant - c'était peut-être les drogues, ou bien les bières en trop, mais il avait tout de même le vague souvenir qu'il s'était éclaté. Ruby avait toujours eu le don de faire des fêtes légendaires et ce n'était pas parce qu'ils n'étaient plus ensemble que Forest se refusait à se présenter. Il regarde dans la pénombre, il aperçoit Aspen, puis il comprend ce bruit qui lui semblait familier quelques instants plus tôt. Kahn se redresse et enfile son t-shirt rapidement. Ce qu'il donnerait pas pour boire l'équivalent d'une piscine en eau. En déambulant à travers la maison de Richardson, Forest y retrouvait tous ces souvenirs qu'ils avaient eu ensemble. La fois où ses parents les avaient retrouvés dans une situation compromettante, lorsque Forest jouait aux jeux vidéos et qu'elle faisait tout en son pouvoir pour le distraire, puis il y a ce Noël passé ensemble.. Forest, il secoue la tête et saisit une bière en passant par la cuisine pour finalement aller rejoindre cette blonde qu'il connaissait par coeur, et que trop bien. Il s’assoit près de son ex petite amie, sort une marlboro de son paquet également, l'allume et en prend une taffe. Le poison toxique de la nicotine lui étant le bienvenue dans cet état second. « Je m'excuserai pas. » qu'il commence, parce qu'après tout, il n'a rien fait. Un sourire moqueur s'affiche sur ses lippes alors qu'il ouvre finalement sa bière pour en prendre une gorgée. « Puis, si tu étais arrivée cinq minutes plus tôt - j'étais en cuillère avec Nate, donc » Kahn haussa des épaules. Aspen était jolie, il ne croyait pas qu'elle méritait toute cette haine qu'il avait perçu hier et puis si en même temps cela avait eu un quelconque effet sur Ruby, le tour était joué. Croiser ses iris bleus, ne pas l'embrasser, tout cela était difficile pour Forest - mais il le savait. Ruby mérite quelqu'un de mieux - « J'ai tout de même plus de respect que de coucher avec une autre nana sous ton toit Richardson; je suis peut-être con, mais je suis pas idiot - je compte bien vivre jusqu'à au moins vingt ans. » qu'il rajoute finalement, en retrouvant le visage de la jeune femme, le détaillant avec précision, dans la peur d'un jour oublier ne serais-ce qu'un seul trait.

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 tu fuyais. comme d'habitude. parce que tu n'avais pas envie de le confronter. parce que ça ne servirait à rien. vous n'étiez plus ensembles, alors forest était dans le droit de faire ce qu'il voulait, quand il le voulait. mais toi, ça te brisait le cœur. tu l'aimais encore. habituellement, tu étais plutôt du genre à tourner la page facilement, mais pas avec forest. alors lorsque tu le vis allongé dans le même lit qu'aspen, tu te senties obligée de t'enfuir. encore et encore. les bons moments que tu avais passé à ta soirée s'étaient envolés en un claquement de doigt. en tête, il ne te restait que l'unique vision de deux corps endormis, l'un contre l'autre. la jalousie. oh que oui. tu aurais aimé dormir avec lui. comme à la belle époque. alors tu allas t'installer sur la terrasse, et tu t'allumas une cigarette, en espérant que la nicotine arriverait à apaiser ta peine de cœur. il te rejoignit. silencieux. qu'il était beau. mais ce n'était plus le tien. tu te mordis la lèvre inférieure. t'avais la haine. forest s'assit à tes côtés, se prenant une cigarette. toi, tu parlas d'une voix venimeuse, parce que tu voulais lui faire comprendre que tu n'arrivais pas à passer au dessus, contrairement à lui. tu avais beau allé voir ailleurs, nul n'arrivait à dépasser forest, qui était le meilleur en tout à tes yeux. t'étais encore plus accro à son corps qu'à tes putains de clopes. ses paroles t'heurtèrent d'avantage. tu ne le regardais pas. tu t'en empêchais. parce qu'à partir du moment où tu croiserais ses yeux, tu lui appartiendrais et tu ne voulais plus qu'il ait le contrôle sur toi. plus maintenant. « j'ai loupé du grand spectacle alors, j'suis vraiment déçue, » dis-tu ironiquement en levant les yeux au ciel, les jambes croisées. tu finis tout de même par craquer, détournant ton regard du vide pour se plonger dans les iris de forest que tu connaissais désormais par cœur. « avec toi j'suis plus sûre de rien. et puis tu fais ce que tu veux de toute façon, » mentis-tu. tu poussas un profond soupir. « c'est quand même triste qu'on en soit arrivé là, » finis-tu par déclarer avec honnêteté. parce qu'au final, tu regrettais tellement de ne plus être avec lui.