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 nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv

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Lip Castel
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MessageSujet: nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv   nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv EmptyJeu 23 Jan - 10:55

nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv 8um3 nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv 65c05b1e3e2f02bd2e0e65eea481a608


all our memories are packed into boxes
stacked up against the door
'cause they say the bigger the love, the harder the fall
well, I'm crashing through the floor


les pas sont lents, la bouche vaporeuse, l’esprit loin d’être clair. le soleil se lève tout juste et tes yeux brûlent. trop lumineux, trop brillant, trop violent. aucune idée de l’heure qu’il est. t’es en pleine shame walk de lendemain de soirée. la main dans les cheveux, ton mal de crâne te donne juste envie de t’allonger au sol et te laisser décuver tranquillement. let me die, please. pourtant tu titubes, sans trop maitriser la distance qu’il te reste jusqu’à chez toi. t’as l’impression de t’être barré de la soirée il y a trois heures, quand il faisait encore nuit noire. qu'est-ce que tu fous encore dehors castel ? la soirée était dans les quartiers nords, à seulement dix minutes de chez toi. comment t'as réussi à te perdre ? aucune putain d'idée. t'erres dans les rues. avec comme objectif d'un jour arriver à retrouver la route pour chez toi. le jour qui se lève, témoin de ton propre chemin de croix. les pères de famille qui montent dans leur voiture, le costard parfaitement propre et le regard désapprobateur face à cet ado au visage livide, seul. ça s'active dehors. les journées de chacun s'amorcent alors que ta nuit à toi ne semble pas vouloir se finir. le portable qui vibre dans la poche. un grognement qui s'échappe de ta bouche. ton esprit a l'impression d'être dérangé dans ses réflexions. alors que c'est vide, complètement vide dans ton crâne. les yeux plissés quand tu essayes d'apercevoir la notification. message de liv. t'es où ? on t'attend. pas de réaction immédiate du castel. un temps d'attente. un corps qui se fige mais qui tangue sans aucune raison valable. les neurones ont du mal à se connecter. comprendre ce que ça veut dire, de quoi il s'agit. et les whiskys ont un putain de pouvoir sur ta mémoire. tes doigts qui pianotent avec difficulté. tu pries le dieu de la correction automatique d'envoyer un j'arrive clair et sans aucune faute à ta soeur. pas besoin de la faire paniquer. tu seras à l'heure même si tu sais absolument pas pourquoi elle t'attend. (...) la porte d'entrée face à toi comme l'oasis attendu dans ton propre désert. un soupir, une contenance que t'essayes de te donner. t'as besoin d'une douche. définitivement. la clé qui rentre difficilement dans la serrure. des bruits de fond dans la salle à manger. ta soeur et ton père. fais chier. il rentrait cette nuit de Paris et il vous a demandé d'être là pour le petit déjeuner ce matin. une soudaine envie de sa part de se la jouer famille modèle à deux balles. une hypocrisie qui t'insupporte. mais pour liv, tu serais prêt à ravaler tes remarques et à t'étouffer avec des pains au chocolat juste pour t'empêcher de foirer la réunion familiale. tu t'avances un peu plus. t'arrives pas à comprendre ce qu'il raconte. probablement qu'elle fait juste la conversation en espérant que tu daignes les gracier de ta présence. tu te décales légèrement de l'encadrement de la porte, t'essayes d'attraper le regard de ta soeur sans que le géniteur s'en aperçoive. une fois les regards accrochés, tu lui fais signe que tu vas te doucher. de toute façon le constat est rapide à faire. la chemise est à moitié ouverte, les cheveux sont en bataille, la gueule est blanche -plus proche du vomi que du repos- et l'odeur d'alcool a pris le pas sur l'eau de cologne. un sourire sincère et désolé qui te laisse t'échapper pour aller sous al douche. cinq minutes top chrono. tu refuses d'abandonner ta soeur dans ses mains. un t-shirt et un jogging, un coup de déo, un dernier regard dans le miroir avant de redescendre. les cheveux sont mouillés, la tronche un brin plus fraiche, les yeux plus ouverts mais l'esprit reste embourbé. tu rentres dans la salle, l'air de rien. un baiser sur le front de ta soeur avant de t'asseoir à côté. la nausée débarque comme une avalanche face à toute la bouffe exposée devant toi. t'as qu'une envie: gerber et dormir. mais la voix du paternel te réveille. « trente-cinq minutes de retard. c'est presque un nouveau record. » et tu réponds pas. les yeux fixés sur cette madeleine, posée sur la table, qui se fout ouvertement de ta gueule de bois. et tu ris intérieurement. le nouveau record c'est d'avoir mis trois heures trente cinq pour faire un kilomètre. mais ça tu le gardes pour toi. parce-que clairement ton père n'a pas le même humour que toi. « je suis là. n'en demande pas trop. » l'air de défi est là. l'alcool toujours présent dans le sang. et tu veux juste dégager. pas envie de faire semblant. parce-qu'il est revenu depuis la fusillade. son dédain et ses réflexions se sont installés dans cette maison comme s'il ne l'avait jamais quitté. il s'est appliqué à vous étouffer. parce-que la presse est là, toujours là, prête à écrire n'importe quelle connerie sur les victimes de la school shooting de nevada city. alors il contrôle tout. surtout tes faits et gestes. sans cesse quelque chose à dire. parce-que c'est jamais assez bien, assez propre, assez mature. et tu préférais quand il brillait par son absence. juste toi et liv. contre le monde entier. mais t'as pas su la protéger ce jour-là. c'est toi qui l'a emmené au lycée pour cette soirée. tu pensais bien faire, la sortir de son quotidien. et au final tu l'as emmené vers la mort. alors sans même le savoir, t'as offert une pépite à ton père. une raison justifiée de s'en prendre à toi. les paroles sont un fond sonore auquel tu ne prêtes pas réellement attention sauf quand tu l'entends parler de ta soeur. ta main qui glisse dans la sienne sous la table. vous faites front. à deux. « le départ est prévu dans deux heures, on partira une semaine, le lycée est prévenu déjà. tu auras un entretien avec le directeur et tu pourras visiter le pensionnat. c'est la meilleure... » tu brûles de colère. le sang ne fait qu'un tour. ta main qui se resserre dans celle de ta soeur. vous séparer, jamais. « liv ne partira pas. elle reste avec moi. » que tu grondes. et tu te fiches pas mal de qui a l'autorité, qui est le responsable légal et tout ce bullshit. tu sais juste une chose. c'est toi qui t'es occupé d'elle depuis qu'elle est née. les crises de paniques, les pleurs en pleine nuit, les rechutes, l'attente à l'hôpital. toi, juste toi. hors de question qu'il l'embarque à l'autre bout du monde. mais il insiste. ses yeux noirs et sa voix autoritaire comme seuls arguments. alors tu te lèves. ton poing qui échoue sur la table. les madeleines qui volent, le café qui glisse sur la nappe. « arrête avec tes pseudos inquiétudes. t'es pas un père, tu ne l'as jamais été. retourne à Paris et laisse nous continuer à vivre comme on l'a toujours fait. sans toi. » les mots sont crachés, l'envie de l'insulter est puissante mais tu t'en empêches. ta main qui lance ta soeur à te suivre. vous montez les escaliers, ta chambre comme refuge. tu fais les cent pas. la panique qui monte. tes yeux en pleine détresse. « pars pas, pars pas, pars pas. » que tu souffles comme un mantra. et tu la supplies presque. parce-qu'au fond t'as autant besoin d'elle qu'elle de toi. et ça pourrait te tuer de la voir partir définitivement. « ça lui vient d'où cette idée ? alors ça y est monsieur se décide à s'inquiéter pour nous parce-qu'on a failli y passer dans une fusillade ? sérieusement ? putain. » et c'est pas très compréhensible. ton état ne te permet pas de t'aventurer dans tes tirades littéraires. mais tu sais une chose: il ne gagnera pas. il ne vous séparera pas. (@olivia castel)
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Olivia Castel
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MessageSujet: Re: nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv   nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv EmptyDim 26 Jan - 19:56

nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv D80b31d29a08c8dcba8082e96b665353 nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv Yxej


Just the other night
I thought I heard you cry
Asking me to come
And hold you in my arms
I can hear your prayers
Your burdens I will bear


neuf heures moins dix du matin. les quelques rayons de soleil présents illuminent déjà ta chambre alors que tu finis d’ajuster ton make up. un coup d’oeil à ton téléphone, tu prends le temps de poster une cent soixante et unième photo sur ton compte instagram avant de descendre dans le salon. le temps de descendre les escaliers, tu croises une des femmes de ménage qu’emploie ta famille. tu te contentes d’un bonjour et d’un il est rentré ? tu te doutes de la réponse mais bon. autant déjà savoir si tu dois aller réveiller ton frère ou plutôt lui envoyer un message parce qu’il n’est pas encore rentré. le connaissant, il a certainement volontairement oublié la visite du jour. la femme de ménage te répond non d’un signe de tête. et tu grimaces. tu grimaces parce qu’il va sans doute te laisser seule avec votre père, parce qu’il a sans doute passé la nuit dans les draps d’une jolie fille et qu’il a oublié que le petit déjeuner soit disant familial c’était ce matin. fuck. comme si tu avais envie de te retrouver seule face à celui qui joue au bon père de famille quand ça l’arrange. t’es pas arrivée dans la pièce à manger que t’envoies déjà un texto à frère. on t’attend. à moitié vrai. à moitié faux. tu l’attends, toi, surtout. moins de temps durera le tête à tête père fille, mieux ce sera. il te répond plus rapidement que prévu, alors tu te décides à t’installer face à ton père, dans la pièce à manger, lui faire la discussion le temps que lip arrive. avant qu’il ne râle trop parce que celui ci brille pour l’instant par son absence. tempérer les choses avant que la tempête lip castel n’arrive. parce que c’est toujours comme ça que ça se termine. un reproche, puis un autre et ça crie dans tous les sens. t’as pas envie de ça aujourd’hui. alors tu commences à grignoter, t’échanges des banalités avec ton père. il n’est pas venu pour rien. tu le sens. il va annoncer un truc, une idée à la con, peut être le rachat d’une nouvelle société qui sait. il est aussi doué que lip pour cacher les choses. cette visite n’est pas une visite de courtoisie. ton frère daignes enfin se montrer, tu esquisses un soupir de soulagement. c’est pas trop tôt. un échange de regard et il repart vers l’étage. rien qu’en voyant sa tête, t’es capable de prédire qu’il ne restera pas plus de dix minutes assis face à votre père et que ça va partir en cacahuète en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. et ça ne loupe pas. a peine il est revenu que les réflexions fusent déjà. t’es fatiguée de cette ambiance de merde. c’est toujours pareil. surenchères, une fois, puis deux, puis trois et tu te retrouves toujours au milieu. une fois de plus t’es l’objet des discussions. ton père annonce sa nouvelle lubie : t’envoyer en pension en france. tu comprends pas trop l’idée. a quel moment, tu seras mieux là bas qu’ici avec ton frère ? une question de sécurité peut être ? mais t’as du mal à faire le lien. t’es juste choquée. presque abasourdie qu’après seize ans de vie, il se décide à s’intéresser à toi. à vouloir ta sécurité. à vouloir t’éloigner de ce frère qui a, à ses yeux, une trop mauvaise influence sur toi. « je … euuuh » t’as même pas le temps de faire une phrase que lip explose. tellement prévisible et tellement compréhensible. tu tires la main de ton frère vers toi, juste pour lui dire d’arrêter, de ne pas s’énerver parce que ça changera rien. ça ne fera qu’envenimer les choses. mais échec. « lip, calme toi s’il te plait » tu le supplies. t’essaie de le retenir, parce que c’est pas comme ça que votre père va changer d’avis. bien au contraire. plus il va lui tenir tête et plus tu as de chances de finir dans ce fameux pensionnat en france. t’espères juste qu’il va pas prendre ta phrase comme une espèce de désaveu. comme si tu étais d’accord avec cette idée là. parce que c’est pas le cas. pas question d’être séparée de ton frère. jamais. c’est alors qu’il tape du poing sur la table, il dit tout haut ce que tu penses tout bas, ce que tu n’aurais jamais osé dire à ton père. tu fermes les yeux et pries un instant pour que ça n’aille pas plus loin. et visiblement, lip a entendu tes pensées, si bien que tu te retrouves rapidement dans sa chambre. il est tel un lion en cage. alors tu te plantes devant lui, l’empêchant d’avancer plus et tu lui prends les mains. « lip, regardes moi, je ne bougerais pas d’ici sans toi, tu le sais » ta voix est calme, posée. Il est suffisamment énervé pour vous deux. tu essaies tant bien que mal de le rassurer, de le calmer. c’est bizarre comme situation, d’habitude, c’est lui qui calme tes angoisses, pas l’inverse. tu finis par t’installer sur son lit, jambes croisées. « il a lu les journaux » ces ramassis de conneries sur la fusillade dans votre lycée, sur un pseudo taux de criminalité en augmentation dans la ville. « il m’a aussi dit que j’pourrais avoir un meilleur traitement là bas » tu soupires et baisses les yeux, te sentant presque coupable de croire à cet argument à la con, alors que tu sais très bien qu’il n’y aura jamais aucun traitement pour soigner cette putain de maladie. il a aussi dit qu’il voulait t’éloigner de la mauvaise influence que lip pourrait, selon lui, avoir sur toi. sauf que ça, tu le gardes pour toi. pas la peine d’en rajouter une couche. pas la peine d’énerver encore plus ton frère. « t’inquiètes pas, il va repartir aussi vite qu’il est venu et sans moi » tu restes calme pour deux. t’espères juste réussir à amadouer ton père, comme tu l’as déjà fait a plusieurs reprises auparavant. il n’est pas question que tu partes, que tu laisses ton frère seul derrière toi. surtout pas en ce moment. cette fusillade, ça l’a bousillé, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. et si il s’est remis de sa blessure, intérieurement ce n’est pas la même chose. tu le connais trop bien, même si il dit rien, tu le vois dans son regard que rien n’est comme avant cette fusillade. tu finis par te lever du lit pour aller te blottir dans ses bras. « je t’abandonnerai pas, promis » même si pour ça, tu dois te dresser contre ce père qui pour ta première fois de ta vie fait attention à toi.  (@lip castel)
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MessageSujet: Re: nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv   nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv EmptyMer 19 Fév - 17:09

t'arrives pas à faire semblant. pas avec lui. c'est trop te demander de prendre sur toi. il te rend insupportable. il arrive à faire ressortir tous tes mauvais côtés sans aucun effort. il lui suffit d'être assis à cette table dans son costard à deux mille dollars. comme si tout était normal. son regard posé sur toi, rempli de jugement et une pointe de dédain. toujours là, ombre obscure dans votre relation si particulière. l'amour n'a jamais fait partie du deal. les sentiments sont violents et bruts. fondés sur des non-dits, des reproches parsemés à chacune de ses apparitions en ville et des responsabilités qui pèsent sur tes épaules d'adolescent pas complètement mature. parce-que t'es jamais assez. assez responsable, assez classe, assez intelligent... tu n'es qu'un moins que rien à ses yeux. il te l'a suffisamment répété pour que tu l'intègres maintenant. le gosse qu'il se coltine depuis dix huit ans. une erreur, un boulet qu'il a dû assumer en souvenir du peu d'amour qu'il avait pour ta mère. et t'arriveras jamais à être celui qu'il veut. un héritier digne, prêt à suivre ses pas sans râler et en mettant de côté la provocation et les humeurs. mais sans s'en rendre compte, il finit par te pousser à toujours faire l'inverse de ce qu'il attend. plus simple, plus facile. parce-que tu sais que tu le décevras quoi qu'il arrive. alors à quoi bon essayer ? autant tout foutre en l'air avec brio. et son absence dans ta vie était le seul point positif dans tout ce bordel familial. ce qui faisait qu'il ne t'avait pas déjà envoyé en camp de redressement ou une autre connerie de ce genre. il regardait de loin sans trop se soucier de ta vie. il n'en prenait jamais part. mais t'es sur les nerfs depuis son retour. tout se bouscule dans ton esprit. trop de changement et pas assez de temps pour assimiler. les semaines où t'as été bloqué à l'hôpital t'ont paru interminables. incapable de t'occuper de ta soeur, t'assurer qu'il veillait bien sur elle tout en la laissant respirer. et t'étais juste pas là. éloigné, contre ton gré, de ce qu'il pouvait se passer à la maison. et t'es persuadé que son but final est uniquement de vous séparer. toi, la mauvaise graine. liv, la douce rose qui n'attend que d'éclore avec élégance et patience. alors tu montres les crocs à chaque fois qu'il ose parler à ta soeur en t'ignorant. et damn, tu passerais ta vie à être agressif avec lui. chaque repas de famille c'est le même cirque. l'envie de te barrer qui affronte le besoin rationnel de protéger liv. elle et toi. pour toujours. et il annonce la bombe sans aucune délicatesse. le pansement est arraché. ça brûle. ta main qui se resserre dans celle de ta soeur. vous faites front. ensemble. mais t'as pas décuvé, pas complètement. alors ta patience a clairement foutu le camp. tu grondes. tu te braques rapidement. self care, self defense ou juste provocation typique d'un ado capricieux. probablement un mélange des trois. la main de ta soeur qui essaye de te retenir d'exploser. pourtant c'est imminent et inévitable. elle te supplie de te taire et de ne pas envenimer. mais sans succès. parce-que t'oublies d'être rationnel face à lui. la peur qu'il réussisse à vous séparer te terrifie. et tu refuses de le laisser gagner. la voix douce de ta soeur devient une bande son agréable mais lointaine. tu viens frapper le poing contre la table. tu te lèves, t'attrapes sa main pour l'amener dans ta chambre. et tu paniques. les cent pas qui sont faits. le besoin de relâcher toute ta colère, t'empêcher de redescendre pour faire une connerie que tu regretteras. un appel à l'aide pour liv qui te regarde. puis elle se pose devant toi. tes yeux dans les siens. le chaos dans ton esprit. la peur de l'entendre te dire qu'elle va le suivre. mais elle vient attraper tes mains. elle te ramène avec elle. dans cette réalité qui te berce depuis qu'elle a débarqué. la votre. et elle sait quoi te dire. son calme pour t'apaiser. elle cherche à te rassurer et t'y crois quelques instants parce-que t'as terriblement envie de lui faire confiance. mais il y a quand même une hésitation. c'est pas vous qui avez le dernier mot. et ça c'est frustrant. et tu sais que la fusillade a joué dans cette nouvelle dynamique familiale. ça a tout foutu en l'air. ce quotidien tranquille est bien loin. les journaux ne parlent que de ça depuis trois mois. chaque jour un nouveau moyen d'en reparler voit le jour. puis les mots qui suivent te coupent toute envie de gueuler. meilleur traitement. il suffit juste de ça pour te calmer. parce-que ce qui importe le plus c'est elle. sa santé, son futur, sa vie. alors s'il faut que tu sacrifies ton petit quotidien pour elle, tu le fais six fois de suite s'il faut. une pression sur ses doigts, un froncement des sourcils. « un meilleur traitement ? c'est possible ? tu penses qu'il bluffe pas ? » et t'arrives pas à y croire complètement. pas venant de lui. tu le sais manipulateur. il serait capable d'utiliser la carte hôpital juste pour l'éloigner de toi. et ça change la donne. ça change tout si au bout il y a un espoir pour elle. « liv... s'il a raison. s'il y a une chance, même ridicule, que tu sois guérie en allant là-bas alors vas y. je ne te retiendrai pas et je te laisserai pas y aller seule. » ou juste avec lui. elle se lève pour venir se blottir contre toi. tes bras qui viennent l'enlacer. tes lèvres qui déposent un baiser dans ses cheveux. tu l'aimes à en crever cette gosse. et elle arrive à te faire sourire avec sa promesse. tu ne t'en lasseras jamais. parce-que tu ne sais pas combien de temps encore tu pourras l'entendre. « tu veux y aller ? aller voir ce qu'il y a de si bien là-bas ? » tu la gardes contre toi pour t'empêcher de montrer ton regard terrifié. parce-que t'as peur qu'elle soit curieuse mais en même temps tu ne pourrais pas lui reprocher. c'est tentant l'Europe, surtout quand la proposition est amenée sur un plateau en or par monsieur le paternel castel. puis tu te détaches d'elle. un fin sourire sur le visage. tu tentes de faire bonne figure, te la jouer naturel alors que tes émotions menacent toujours d'exploser. « qu'est-ce qu'il t'a dit d'autre ? que si tu partais, il t'offrait une voiture ou un aller/retour dans l'espace ? » il a forcément sorti le grand jeu. il n'a pas pu utiliser que l'hôpital comme simple argument. « ou alors, il t'a vendu les français ? avec leurs accents sexy ? » et tu en ris mais au fond c'est pas un sujet que vous abordez souvent ensemble. les amours... t'es du genre protecteur étouffant donc pas vraiment le confident idéal pour liv. mais dans ta tête, impossible qu'elle envisage les mecs. (@olivia castel)
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MessageSujet: Re: nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv   nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv EmptyJeu 5 Mar - 7:50

dispute entre daddy castel et ton frère : acte X, scène 72. et comme toujours t’es là, spectatrice d’une comédie parfaitement bien jouée. chacun tient son rôle à la perfection. le paternel annonce une nouvelle, sa dernière idée, sa dernière lubie et lip s’agace, s’énerve. il monte dans les tours et fini par tourner le dos. aucune discussion. t’as jamais ton mot à dire dans ces moments là. et tu essaies même pas, parce que ton frère devient vite incontrôlable. une violence que tu reconnais à peine, parce que c’est pas le lip que tu connais. c’est pas le lip qui veille sur toi quoi qu’il arrive. non. dans ces moments là, t’as presque l’impression de ne plus exister au profit de cette vendetta. david contre goliath. parce que face à votre père, vous ne faites pas le poids. vous deux contre lui, ça a toujours été comme ça. mais tu n’y avais jamais vraiment prêté attention jusqu’à ces dernières semaines. un père plus présent sur les trois derniers mois qu’il ne l’a jamais été ces dernières années. la fusillade et l’absence de ton frère. t’as ouvert les yeux sur ce que lip essayait de te faire comprendre depuis toutes ces années. le besoin de tout contrôler, l’envie, le besoin même d’avoir deux héritiers dignes de ce nom que vous êtes loin d’être lip et toi. t’es plus facilement manipulable que ton frère, alors il en a profité. avancer les pions quand lip n’est pas là pour essayer de te faire croire à une vie meilleure loin de nevada city. sauf que t’es pas dupe. il veut vous séparer lip et toi, c’est à peine si il s’en cache., il faudrait être bête pour ne pas s’en rendre compte. t’as rien dit à ton frère sur ces dernières semaines, parce qu’avec son hospitalisation, il avait pas besoin de ça en plus. pas besoin d’un stress inutile. seulement voilà, t’as pas eu le temps de lui en parler depuis son retour à la maison non plus. alors forcément, le paternel annonce plus qu’une bombe à ses yeux. un seisme. t’aurais préféré lui en parler, toi, avec tes mots, le préparer avant l’annonce. mais votre père préfère vous prendre de court tous les deux. t’étais pas au courant du départ dans deux heures. t’ouvres la bouche pour répondre, mais aucun son ne sort. au lieu de ça c’est l’énervement prévisible de ton frère que tu entends. t’essaies de le calmer sans grand succès. et tout va vite. si bien que tu te retrouves rapidement dans la chambre de lip, alors qu’il fait les cent pas, comme un lion en cage. tu cherches les mots pour le rassurer du mieux que tu peux. t’as pas l’intention de partir, pas sans lui en tout cas. la question ne se pose même pas. peu importe les arguments, t’imagines pas quitter son frère. tu réfléchis un instant à cette fameuse possibilité d’avoir un meilleur traitement. argument valable, mais t’as du mal à y croire. vraiment. on ne peut pas nier que les questions de santé sont mieux prises en charge en europe qu’ici, à nevada city. « je sais pas, je pense pas que ça soit possible, mais tu le connais mieux que moi, tu penses qu’il pourrait mentir là dessus ? » t’as du mal à y croire, une foutue tendance à croire que les gens sont bons. une naïveté bien connue. alors que tout le monde sait que votre père est capable de tout, du pire comme du meilleure. t’es incapable de placer le curseur là où il faut entre ton envie d’aller mieux et ce père que tu ne connais pas assez bien pour savoir si il bluffe ou non. « et si il a tort lip ? si je pars et que mon état empire la bas pour je ne sais quelle raison ? » quitter cette ville que tu connais, où tu as tes repères et tes habitudes, c’est pas rassurant. surtout pour aller dans un endroit où tu te retrouveras seule. tu restes quelques instants dans les bras de ton frère, cet endroit apaisant, réconfortant. un des rares endroits où tu te sens bien, presque invincible. « je veux pas y aller sans toi ». au fond, elle est surtout là la question. en soi, vivre en europe, ça pourrait te plaire. ça pourrait t’intéresser. les weeks end shopping à Londres, aller bronzer à Ibiza, se balader dans les musées parisiens. ça a tout d’attrayant. mais tu n’en vois pas l’intérêt si la seule personne avec qui tu as envie partager ça n’est pas là. « tu veux vraiment la liste de tout ce qu’il m’a promis ? » tu sais que ça va être à double tranchant cette histoire. il veut entendre mais il va s’énerver. c’est plus que prévisible. « alors non, il m’a pas vendu les français et puis de toute façon, le seul homme de ma vie pour l’instant c’est toi. » tu ris parce que t’as pas l’habitude de parler mecs avec ton frère. et puis, on va être honnête, ce n’est pas quelque chose qui te préoccupe vraiment, avoir un mec. non. t’as tellement d’autres choses en tête, d’autres choses qui te compliquent suffisamment la vie que ta vie sentimentale passe au second plan. « il m’a promis les meilleures écoles parisiennes, l’appartement dans le seizième rien que pour moi, un des meilleurs entraineurs de patin à glace… » du classique. au final c’est le peu de choses que ton père connait sur toi, qu’il avance comme argument. « et… » tu hésites à en parler à ton frère, parce que cet argument là tu ne t’y attendais pas. et tu sais bien que lui non plus, il est pas prêt à l’entendre. tu baisses les yeux, tu te mords la lèvres, sans trop savoir comment annoncer la chose. une inspiration et tu te lances. « il m’a dit que je pourrais revoir ma mère » et le pire, c’est que t’es même pas capable de savoir si tu en as envie ou non.
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MessageSujet: Re: nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv   nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv EmptyMer 8 Avr - 18:55

l'ego du petit prince castel est blessé. t'as l'impression d'être mis sur la touche, d'être hors jeu et d'avoir le cul sur le banc pendant que la compétition se fait sans toi. t'étais pas au courant. t'as pas été consulté pour une décision aussi importante et ça te frustre. de le découvrir là maintenant quand le départ est imminent. t'as aucun pouvoir décisionnel, aucun moyen de te retourner. tu peux rien faire, juste subir. et face à lui, ça te bouffe. il s'installe à une place qu'il ne mérite pas. père de deux adolescents seulement sur le papier, c’est bien facile de débarquer après la guerre. t’es persuadé qu’il ne le fait uniquement pour l’image de sa foutue boite. il s’en fiche pas mal de votre sort. il s’en est jamais soucié alors pourquoi aujourd’hui ? il a juste besoin d’une publicité favorable. alors il ouvre les grandes portes, il décide d'amener le plateau d’argent et les petits fours en espérant racheter son absence. alors tu fulmines, tu fais les cent pas dans ta chambre pour t'empêcher de redescendre pour lui crier dessus. parce-que t’en as des choses à lui dire, t’as des insultes sur le bout de la langue et le poing qui démange de cogner contre la table. et tant pis s'il doit te renier, te déshériter, te virer. t'es prêt à tout accepter tant que ta soeur reste avec toi. c’est l’unique condition. mais même ça il est incapable de s’y tenir. pourtant il arrive à te mettre le doute, tu te retrouves dans l’indécision quand liv évoque la possibilité d’un meilleur traitement. ça remet tout en question. ta colère s’adoucit mais ton angoisse se multiplie. parce-que l’argument se tient. sa santé avant tout. même avant ton putain d’égoïsme qui veut la garder auprès de toi. pourquoi là bas ? pourquoi il faudrait qu’elle aille en europe pour pouvoir être guérie ? pourquoi ce n’est pas possible ici ? tu doutes, t’es méfiant. t’arrives pas à te dire que son geste est complètement désintéressé.  alors tu souffles. « il peut mentir sur tout, en particulier sur ça, liv. tu peux pas… tu peux pas lui faire confiance. » et c’est dur à admettre, tu ne veux pas la décevoir. parce-que vous l’attendez autant l’un que l’autre le jour où elle sera complètement guérie. tu ne peux pas t’imaginer ce que ça lui ferait de savoir que quelqu’un quelque part a trouvé comment rayer tous ces allers-retours à l’hôpital pour toujours. quand elle est douce naïveté, tu es méfiance cruelle. alors les belles paroles de votre père tu les prends avec beaucoup de recul -peut-être trop. impossible qu’il ait changé. tu grognes quand elle se lance sur un scénario qui ne te plait pas du tout. voir son état empirer. probablement l’un de tes pires cauchemars. « non. non liv. ne dis pas ça. je t’interdis de penser à ça. » et tu te rassures autant en le répétant plusieurs fois. parce-que les dernières semaines n’ont pas été aussi chaotiques que d’autres. son état n’est pas au plus haut mais -alleluia- il n’est pas au plus bas. et c’est ce qui suffit pour que tu y crois. ça n’empirera pas. « et si tu tombes malade là-bas, ce qui n’arrivera pas de toute façon, tu seras en sécurité. ils doivent pas être si mauvais que ça là-bas non ? pas plus débiles que par chez nous ? » un fin sourire sur le visage pour essayer de détendre l’atmosphère, oublier qu’elle part de l’autre côté de l’océan sans toi. ça te fend le coeur. l’angoisse de finir seul s’installe sans que t’aies rien demandé. parce-que dans le pire des cas, t’avais toujours prévu qu’elle soit là. malgré ta connerie, ta mauvaise foi et ta lâcheté. « non mais tu vas revenir. tu restes pas là-bas ! tu vas voir ce qu’ils ont à te proposer, tu prends toutes les infos, les papiers, les plaquettes, tu fais bonne impression et tu reviens. » les directives sont claires. elle ne peut pas passer à côté d’une opportunité pareille alors t’es prêt à la voir faire sa valise à l’unique condition qu’elle revienne. « et si vraiment, ça te plait alors on essayera de me faire rentrer là-bas aussi… tu m'apprendras à être plus comme toi. » tu roules des yeux parce-que tu sais très bien que ton dossier scolaire est beaucoup moins prometteur que le sien. surtout depuis la fusillade. tes absences se sont accumulées et t’as pas été foutu de sauver les meubles. tu redoubleras, ici, ailleurs. peu importe. tu viens lui caresser la joue pour la rassurer, pour qu'elle s'empêche de prendre en compte trop ton opinion. et tu sais que votre père a forcément utilisé d'autres arguments. l'hôpital n'est qu'un point sur une liste aussi longue que ton bras. alors tu t'assois sur le rebord de ton lit, tu soupires, t'es prêt à entendre. « allez vas y dis moi. » et tu te prépares à ce qu'il lui ait vendu les strass et les paillettes. peut-être que les mecs sont rentrés dans la balance mais elle arrive à t'apaiser en une seule phrase. « tu enlèves le pour l'instant et cette phrase est parfaite. » que tu lui dis en souriant. t'es protecteur mais tu sais très bien qu'elle finira par s'y intéresser. un jour. pas aujourd'hui ni demain. puis la liste s'allonge. rien de surprenant. l'éducation, le luxe, le patin... tout ce qui peut lui plaire, tout ce qui peut la convaincre d'y aller les yeux fermés. alors peut-être qu'il ne la connait pas si mal. ou alors il a juste fait quelques recherches pour pas être trop à côté de la plaque. mais tu sens qu'il y a une suite. quelque chose qu'elle garde pour elle. tu fronces les sourcils, vous n'avez jamais eu de secret. pas encore en tout cas. « et ? il y a autre chose ? » tu souffles. tu veux la mettre en confiance. pourtant tu ne t'attends pas à ce qu'elle annonce. tu t'arrêtes de respirer. ton palpitant loupe un battement. sa mère ? ça sonne faux. c'est un mot que vous n'avez quasiment jamais prononcé. banni depuis bien trop longtemps. pour éviter d'avoir mal et pour vous satisfaire de ce que vous avez. vous deux. depuis toujours. ta main attrape la sienne. t'arrives pas à la regarder, t'encaisses le coup sans trop savoir quoi dire ou même quoi faire. un brin de jalousie dans la cage thoracique parce-que t'as l'impression qu'un fossé se créé entre vous. c'était ce qui vous reliez. pas de père, pas de mère. les deux gosses livrés à eux-même et qui se débrouillaient plutôt bien comme ça. « attends, il sait où elle est ? » t'es obligé de demander. tu veux comprendre. t'as besoin de savoir si c'est pas encore une connerie ou juste un mensonge. « pourquoi il a attendu tout ce temps pour te proposer de la revoir ?  » c'est louche, tellement louche. mais t'essayes de ne pas le montrer parce-que tu veux lui offrir ce que toi tu ne peux pas avoir. une rencontre, des explications ou même une reconnaissance. quelque chose auquel se raccrocher. toi tu peux pas. t'as juste une tombe sur laquelle te recueillir. et c'est frustrant. « et... tu veux la voir ? s'il te le propose ? » elle aurait tort de dire non, de ne pas y aller, de ne pas essayer. mais t'as besoin de la protéger de tout. encore plus d'une possible déception. parce-que niveau parents, vous n'avez jamais été gâté. (@olivia castel)
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MessageSujet: Re: nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv   nous séparer ils n'ont jamais été cap d'y arriver ;; liv EmptyLun 13 Avr - 18:11


tu t’en doutais de cette réponse. tu ne peux pas lui faire confiance. ça raisonne dans ton coeur et dans ta tête. et ça fait mal. vraiment mal. se dire qu’on ne peut pas faire confiance à son propre père. même pour des questions de santé, des questions de vie qui sont plus qu’importantes. la réalité est dure à encaisser et tu envierais presque les gens qui ont une vraie famille et des parents aimants. « tu te rends compte ? même sur ça, on peut pas lui faire confiance, c’est dingue » à la déception se mêle l’agacement. au delà de ta santé, ce qui te fait le plus mal c’est de savoir que ton propre père est prêt à mentir sur un sujet aussi important que celui là juste pour te séparer de ton frère. juste pour s’assurer une héritière digne de ce nom. la société avant ses enfants, la société avant ta santé fragile. et forcément, tu penses au pire. parce que loin de tes repères, paniquer sera facile. stresser le sera encore plus et dieu sait à quel point le stress peut être mauvais pour la santé. « je peux pas m’en empêcher » tu hausses les épaules, t’essaie d’écouter ton frère. il essaie de vous convaincre à tous les deux, mais c’est plus fort que toi. « en sécurité ?  j’en sais rien si ils sont mieux que chez nous ou pas. je sais juste que je serais loin de toi » et mine de rien, même avec tout le staff médical autour de toi, rien ni personne ne remplacera la présence de lip à tes cotés. t’imagines pas aller à l’hôpital sans lui, être seule quand le médecin annonce que tes analyses ne sont pas bonnes, te retrouver seule dans un appartement sans personne vers qui te tourner. tu croises son regard et tu sais qu’il pense la même chose que toi. ça l’angoisse de se retrouver seul. comme ça t’angoisses d’être séparée de lui. parce que ça a toujours été vous deux. rien que vous deux. toujours vous deux. ensemble. contre le monde entier si il le faut. tu acquiesces quand ton frère te donne les directives à suivre. t’avais pas prévu d’agir autrement. « de toute façon, on a pas trop le choix pour l’instant. si je fais un pas de travers, il va pas me louper et j’ai pas envie de finir dans un internat je sais pas trop où » tu souris légèrement. t’es pas comme lip toi. tu fonces pas dans le tas. non. tu préfères analyser, ne pas réagir à chaud pour ne pas risquer de sanctions de la part de votre paternel. il est déjà énervé par le comportement de ton frère d’il y a quelques minutes, pas besoin d’en rajouter une couche. « ça ne me plaira que si tu es là » tu t’en persuades parce que une fois de plus tu n’envisages pas vivre sans ton frère. et forcément tu n’imagines pas te plaire dans un endroit où déjà tu ne veux pas aller et en plus où ton frère ne sera pas là. « on a du boulot alors si je dois t’apprendre à être plus comme moi » tu ris, tu peux pas t’empêcher de relever cette phrase. être un peu plus comme toi. ça veut tout dire et rien dire en même temps. toi aussi des fois, t’aimerais être un peu plus comme lui. un peu plus impulsive, un peu plus je m’en foutiste. mais tes soucis de santé te ramènent vite à la triste réalité. le geste de ton frère t’apaise, cette caresse sur la joue dont tu ne te lasses pas. tu t’installes à coté de lui, sur son lit. tu sais pas trop comment t’y prendre pour lui donner tous les arguments que votre père a avancé. même toi tu en as été la première surprise. « tu es et tu resteras le seul homme de ma vie » tu souris, en venant poser ta tête contre son épaule. celui qui vous séparera, lip et toi, n’est pas encore né. et ce qui est sur, c’est que tu laisseras pas un mec se mettre entre vous deux. jamais. puis tu fais la liste des arguments. rien d’étonnant, juste ce que tu aimes. juste ce que tu avais envie d’entendre, ce qui pourrait te convaincre assez facilement si lip était du voyage. et tu hésites sur le dernier argument. ça t’as fait l’effet d’une bombe quand tu l’as entendu alors tu n’imagines même pas le tsunami que ça va être quand tu vas l’annoncer à ton frère. c’est pour ça que tu prends le temps de réfléchir à comment tourner la chose. ta mère. il a avancé l’argument maternel alors même que tu n’en as presque aucun souvenir. et tu vois l’effet que cela fait à ton frère. rien qu’un seul regard et tu sais ce qu’il se passe dans sa tête. vous avez toujours géré votre vie à deux, sans parents, alors pourquoi maintenant ? t’es aussi perdue que lui. il te prend la main, cette main rassurante que tu serres avant de te laisser tomber sur le lit. tu fixes le plafond, réfléchissant à cette question. votre père sait-il où est ta mère. « j’imagine que oui, il a du garder un oeil sur elle pendant toutes ces années » tu préfères ne pas imaginer ce qu’il a réellement fait pour la tenir éloignée de toi pendant ces seize dernières années. si pendant de nombreuses années, tu t’es posée la question. pourquoi c’était une nounou qui venait te cherchait à l’école et non pas ta mère, tu as fini par te faire à l’idée que tu ne devais pas être si importante que ça pour elle. si il y a eu rancoeur pendant un temps. aujourd’hui ce n’est plus le cas. ta famille se résume à lip et uniquement à lui. « j’en sais rien, peut être qu’il pense que ça va m’aider à accepter de partir. ou alors il ment » tu grimaces. les deux sont possibles. mais si il ment sur le fait qu’un meilleur traitement pourrait t’attendre en europe, il pourrait tout aussi bien mentir sur ta mère. personne n’en sais rien après tout. ni lip ni toi. peut être qu’avec quelques recherches sur internet tu pourrais être fixée sur la réalité des choses. mais tu n’en es pas encore là. pour l’instant t’es en pleine reflexion. tu sais pas quoi faire, ni même comment répondre à ton frère. parce que tu sais bien que lui, il n’aura jamais cette possibilité de rencontrer sa mère. « je sais pas lip, j’en sais rien » tu te tournes vers lui, le regard perdu. « tu sais, j’ai retourné la chose des dizaines de fois dans ma tête » tu tâtonnes, à la recherche des bons mots. délicat, quand tu ressens aussi le besoin de te confier. « j’ai rêvé du jour où je pourrais la voir, des centaines de fois » et maintenant que tu te retrouves face à cette proposition, t’es perdue. il ne comprendra peut être pas si tu lui dis que tu n'as pas envie de la voir. la vérité c’est que tu as juste peur. peur d’être déçue, peur de te retrouver face à un portrait de toi même, peur d’entendre ce qu’elle a à dire. et reconstruire un semblant de lien après autant d’années d’absence, tu n’y crois pas une seule seconde. « mais au final, c’est une étrangère lip. je saurais pas quoi lui dire. je saurais pas quoi faire. » et tu préfèrerais presque croire que tout ça n’est qu’une invention de votre père pour te faire partir à paris. parce que c’est trop compliqué d’imaginer rencontrer ta mère. trop compliqué de voir la tristesse dans les yeux de ton frère parce qu’il n’a pas cette chance de savoir sa mère en vie et que par respect, tu pourras pas te confier à lui. trop compliqué. vraiment.
(@lip castel  heart. )
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